Autopsie d’une violence conjugale
En France, « une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son mari ou compagnon ».
Les chiffres restent stables.
Si cette violence est dirigée surtout contre les femmes, on recense aussi des violences beaucoup moins nombreuses dirigées contre des hommes...
Pourquoi cette violence conjugale ?
Quel est l'engrenage qui peut conduire quelqu'un à exercer de tels actes cruels au sein d'un couple ?

« Il y avait un
monstre en moi »
témoignage d'un ex-mari violent
octobre 2011
253 pages
17 €
Ne pas attendre que la violence se poursuive.
Si ce livre ne m'avait pas été offert, je ne l'aurais pas lu... Comme beaucoup, je n'excuse, ni ne comprends les maris violents et je ne leur trouve aucune circonstance atténuante.
Le livre ouvert et parcouru, j'ai poursuivi jusqu'au bout parce que l'auteur ne masque aucunement sa responsabilité et ne cherche pas à masquer son entière responsabilité même s'il explique son incapacité de détruire, seul, le monstre qu'il avait en lui.
Pendant dix ans, il a frappé, humilié, martyrisé celle qu'il aimait. Pourquoi une telle violence ?
Sans se trouver d' excuses, il cherche au moment où enfin la justice s'en mêle à comprendre son comportement en re-visitant son enfance, voire sa généalogie.
Sabrina, jeune femme suivie depuis son adolescence par des travailleurs sociaux a déposé une main courante, bien avant que le tribunal soit enfin saisi après « le coup de trop ».
« Si je devais désigner des co-responsables de l'enfer que je lui ai fait subir, je pointerais du doigt les policiers qui ont plusieurs fois l'occasion d'entendre ses appels au secours. »
Pourquoi n'ont-ils pas mené une enquête ?
Pourquoi les éducatrices et l'assistante sociale qui suivaient, la jeune majeure ne se sont-elles préoccupées que des deux filles du couple, sans jamais essayer de comprendre et d'alerter.
La thérapie semble avoir réussi à « guérir » cet homme.
Mais combien continuent à user de violences psychologiques et physiques contre « leur »femme sans que le voisinage, les amis et la famille n'alertent les autorités compétentes.
Comme le rappelle avec force l'auteur de ce livre-témoignage, il faut, dès le premier coup, « alerter la police, signaler d'une manière ou d'une autre que l'horreur est entrée dans le foyer. »
Il faut qu'immédiatement la justice fasse son œuvre : punir sans faiblesse le compagnon ou mari violent, protéger la femme en prenant les mesures de séparation qui s'imposent et contraindre le martyrisant à se faire soigner, si cela est possible.
Jean-François Chalot
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