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Accueil du site > Tribune Libre > Aux bons soins de la PAF (Police de l’Air et Frontières)

Aux bons soins de la PAF (Police de l’Air et Frontières)

La Tunisie a toujours été, jusqu'à une époque récente, un "pays ami" pour les visiteurs venant de l'étranger. Depuis le pseudo "printemps arabe" autrement dit l'hiver islamiste, la Tunisie est devenue un pays repoussoir pour les Tunisiens résidant à l'étranger ( ceux dont la femme ou la fille n'est pas musulmane ou n'est pas voilée) , pour les Algériens et pour les Libyens. Ceux qui ont voté Nidaa Tounes et Béji Caïd Essebsi, ont cru, naïvement, au changement. Ils se sont ltrompés : la police islamiste est toujours opérationnelle et malfaisante. Témoignages.

Un citoyen tunisien résidant en France

Lundi 2 Mars 2015 vers 19h on s’est présenté, ma femme (Alona, de nationalité Ukrainienne, demeurant à Suresnes et cadre) et moi (Ahmed GHORBAL, né à Radès (Tunisie), de nationalités Française et Tunisienne, demeurant également à Suresnes et cadre aussi) pour le contrôle de passeports à l’aéroport de Tunis Carthage en vue de notre voyage prévu sur le vol de Tunisair TU-724 à 19h30 du même jour de Tunis vers Paris Orly en retour d’un weekend prolongé pour des raisons familiales.
Juste après le contrôle des passeports ma femme s’est orientée vers l’espace de contrôle sécuritaire et a retiré tous les éléments métalliques (pièces, ceinture) et électroniques (Tablette, téléphone) et a franchi le SAS de sécurité. A ce moment-là l’agent de contrôle lui a ordonné d’enlever les chaussures et de repasser. Ma femme a demandé alors les chaussants, en effet, le sol étant particulièrement sale, il n’est pas concevable de passer pieds nus. L'agent de sécurité a hurlé dessus : vous vous prenez pour qui pour faire cette demande ?? Ma femme a demandé alors à parler à un responsable de la police. Un agent en uniforme se présente comme le responsable (avec 2 étoiles sur l’épaule et que je l’appellerai Agent A), et lui demande son passeport. En recevant le passeport, il affirme de suite à ma femme qu’il annulera son visa de départ de la frontière Tunisienne pour qu’elle aille demander dans une autre direction de la PAF (située à à 5 km d l’aéroport) les chaussants , ce qui aurait pour effet de lui faire rater son vol.
Étant derrière ma femme, j’ai demandé également, par solidarité avec ma femme, les chaussants pour passer sans mes chaussures et je me suis rapproché de la discussion entre ma femme et l’agent A pour essayer de comprendre.
Un deuxième policier (que j’appellerai Agent B) s’est rapproché en se présentant comme le responsable de la procédure à qui j’ai posé la question précise : « est-ce que vous êtes en train de nous dire que si on passe pas pieds nus sur ce sol noir de saleté on ne prendrait pas notre avion ? » la réponse étant « oui ».
A ce moment-là l’agent A part avec la passeport de ma femme, elle le suit pour lui demander de lui rendre son passeport, je suis ma femme et je commence à filmer le comportement du policier. Immédiatement, on m’arrache le téléphone, ma femme essaye de récupérer son passeport de la main de l’agent A qui commence à lui tordre le poignet. Je me place alors ma femme et l’agent A pour éviter qu’elle ne se fasse davantage agresser. 
 
 
Tout de suite une dizaine de personnes (policiers en civil) se jettent sur moi en me frappant partout (coups de poing, de pieds…), on me met le visage par terre en appuyant sur ma tête avec leurs pieds, me mettant les menottes "mains au dos" et en continuant à me frapper et à me tabasser pendant plusieurs minutes à coups de pieds et coups de poings malgré le fait que j’étais menotté, et malgré le sang qui coulait de mon nez et de ma bouche.
Ma femme hurlait au début de mon agression en leur demandant de me laisser. Elle s'est brusquement arrêtée de parler (j’ai su plus tard qu’elle était violemment giflée plusieurs fois par l’Agent A et mise par terre et humiliée par terre par une policière). Après les minutes de déchaînement gratuit sur ma personne (en étant menotté et par terre) j’étais poussé par 4 personnes qui me tabassaient tout au long du parcours vers l’extérieur de l’aéroport ou j’étais installé dans un fauteuil au poste de police. Toujours menotté, j’étais agressé physiquement plusieurs fois avec des gifles et des coups de poing pendant presque 5 minutes. On me menaçait d'une plainte pour agression de policiers, ou de me faire coller un procès pour consommation de produit Illicite. L’agression et l’intimidation se sont arrêtées à l’arrivée d'un Commissaire de Police. Pendant plusde 2h, j’ai demandé une assistance juridique ou à minima le droit de passer un coup de fil, la réponse était que je dois me faire interroger d’abord, signer le PV de mon interrogatoire et après cela, j'aurai le droit d’appeler qui je veux.
Ma femme m’a rejoint au poste de police (également sans passeport et sans téléphone) et on était séparé la plupart du temps. A 22h, mon père, informé par des passagers qui m’ont reconnu lors de l’agression, est arrivé au poste de police où il a demandé à me parler, ce qui lui était refusé.
L’interrogatoire a commencé vers 23h et s’est déroulé correctement (mes menottes sont détachées à ce moment). Au moment de signer le PV, je découvre une mention « je m’engage à ne pas porter plainte contre les agents de police  » ce qui m’a poussé à refuser de signer dans un premier temps. On m’a bien expliqué alors que je dois passer la nuit en garde à vue sans pouvoir contacter personne en attendant une date non définie de passage devant le procureur de la république. En sachant que j’ai des obligations professionnelles très importantes en France, ils m’ont poussé à signer le PV, effacer la vidéo du début de l’agression et clôturer l’affaire à l’amiable si je souhaite éviter une longue procédure judiciaire. N’ayant aucune confiance dans le système judiciaire tunisien, et soumis à une telle pression, j’ai accepté l’accord à l’amiable et je suis rentré avec ma femme chez mes parent à 3h du matin pour pouvoir prendre le premier vol à Paris Orly le lendemain matin (Mardi 3/03/2015 à 8h35 vol Tunisair). Arrivant à Paris, j’ai consulté mon médecin traitant pour signaler les blessures. Outre les blessures physiques, les surcoûts financiers (nouveaux billets, parking de voiture, ½ journée de travail prise le mardi matin), les droits bafoués, la blessure morale est tellement profonde que ma femme et moi sommes en état de déprime totale."

Témoignage d’Algériens (postes frontaliers d’Oum Teboul et Melloula, Août 2014)

De l’autre coté de la barrière qui marque la ligne frontalière, vu le nombre de voitures dans les parkings du poste tunisien, le rythme est visiblement plus lent. A cela s’ajoute le mauvais traitement qu’affichent certains agents tunisiens à l’égard des Algériens. « Il y a beaucoup de monde qui patiente dans le hall, cela n’avance pas pour les gens qui entrent en Tunisie. Pour nous, c’est différent, car les formalités sont plus rapides dans l’autre sens, et puis il y a ceux qui passent plus facilement que les autres comme partout ailleurs parce que ce sont des habitués et connus des agents », a déclaré un « fraudeur » qui fait Annaba-Tunis. Il a fallu attendre un long moment pour voir un policier tunisien, au poste de Melloula prononcer notre nom pour récupérer le passeport. L’accès est très difficile à l’intérieur de la salle de guichets. Les entrées et les sorties du territoire tunisien sont également contrôlées dans un seul et même local. Tous les Algériens se plaignent de l’accueil et de l’excès de zèle des “pafistes” tunisiens de leur pratique frauduleuse à la limite du “racket” et des longues attentes sous un soleil de plomb. Tous les passagers que nous avons interrogés ont reconnu avoir été contraints de donner de l’argent pour faire avancer les formalités.
Il y en a même qui ont donné et se font doubler par les fraudeurs algériens qui sont de mèche avec eux ou des passagers tunisiens qui sont prioritaires. « Il faut préparer toujours un pourboire, même s’il s’agit d’un simple paquet de cigarettes. Ils le demandent automatiquement », s’indigne un jeune énervé par l’attitude de la police tunisienne. Les douanes emboitent le pas à la police. Il suffit juste de faire un geste inconsciemment pour qu’on te fouille toute la voiture et surtout ouvrir toutes les valises et mettre toute vos affaires par terre. Selon certains témoignages, des dizaines d’Algériens déposent chaque été des plaintes pour mauvais comportement de la part des “pafistes”. Sans résultats.....
 
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1 réactions à cet article    


  • Furtive Sentinelle Furtive Sentinelle 12 mars 2015 18:09

    Pour bien connaitre le Maghreb au travers de nombreux voyages , ce qui est décrit dans cet exposé est d’une banalité affligeante.
    Les binationaux veulent le beurre et l’argent du smen, au final ils ne consomment que ce qu’ils ont « acheté »  : un touriste tunisien, marocain ou algérien sera considéré sans aucune restriction ni passe-droit sauf bakchich ou gros piston comme un blédard. Donc la ramener est totalement débile... 
    Quant à compter sur le consulat de France, autant demander à un âne de s’accoupler avec une chamelle !!!
    Toutes ces petites tracasseries trouvent leurs origines dans l’acrimonie et l’animosité nationalistes des années passées. La frontière algéro-marocaine est fermée depuis 2 décennies... Il y a aussi un dicton populaire qui courre au Maghreb : le marocain est un berger, l’algérien un guerrier et le tunisien une chèvre ...
    C’est cela l’amitié maghrébine et populaire !!!
     

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