Aux deux extrêmes d’une politique familiale, le CNAFAL n’est pas d’accord
Paris, le 4 octobre 2017
D’une part, le député Olivier Veran (LREM) qui veut supprimer les allocations familiales pour les plus riches. Cela entraîne plusieurs questions :
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A partir de quel niveau de revenus est-on riche ? 70 000 €, 80 000 €, 100 000 €, 150 000 €, 200 000 € ? Si effectivement, on choisit la suppression, chaque année, lors de la discussion budgétaire, le curseur pourra être abaissé en fonction du déficit budgétaire.
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Pour le CNAFAL, c’est la fiscalité qui corrige les inégalités de revenus et les inégalités sociales, à moins de vouloir fondre en un seul bloc, aides sociales et allocations familiales…
D’autre part, ceux qui tiennent depuis des années, des discours catastrophistes et apocalyptiques sur la politique familiale, lorsque le plafond du quotient familial a été abaissé pour les hauts revenus. Ont-ils rendu service à la représentation politique des familles, en ne défendant que les familles riches et nombreuses ? Ont-ils rendu service à la représentation politique des familles, lorsque l’on prétend à l’universalité de la politique familiale, alors qu’il n’y a pas d’allocations familiales au 1er enfant ? Justement, là où se concentrent les familles pauvres.
On ne peut prétendre à l’universalité et à l’égalité, si les allocations s’effectuent en fonction du rang de l’enfant. Il y a là une anomalie, conséquence des politiques natalistes, confortées par ailleurs par Giscard d’Estaing, avec l’octroi d’une demi-part fiscale supplémentaire à partir du 3ème enfant, dont la finalité était de renvoyer les femmes au foyer après la crise du pétrole. Aujourd’hui, cela ne se justifie plus. C’est la formation professionnelle, c’est la conciliation vie familiale/vie professionnelle.
Ont-ils rendu service à la représentation politique des familles, en « niant » totalement que la politique familiale « avantageait » beaucoup plus les familles aux revenus élevés, que les familles aux revenus modestes ? Ce que vient de démontrer le récent rapport de la Cour des comptes, sur la politique familiale. Mais il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Le CNAFAL veut une vraie politique familiale pour toutes les familles :
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Versement d’une allocation familiale, dès le 1er enfant.
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Versement de la prime de naissance, dès le 7ème mois de grossesse.
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Pas de suppression des allocations familiales pour les hauts revenus et ajustement du plafond du quotient familial.
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Pas de « prime nataliste » au 3ème enfant, par la demi-part fiscale supplémentaire : re-déploiement sur les familles démunies.
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L’accueil du jeune enfant dans les structures collectives doit être renforcé : offre de gardes multiples, diversifiée particulièrement dans les quartiers en difficulté.
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Mise en place d’un revenu social garanti pour les jeunes de 20 à 25 ans !
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