Avocats en ligne : Une arnaque bien ficelée
Pour se construire une fortune ou du moins se faire un bon pactole attaquez vous "au pauvre" ; Vous savez celui que vous arnaquerez mais qui ne pourra rien faire contre vos actes délictueux. Le riche lui, peut se défendre, armé qu'il est de conseillers, banquiers et autres avocats... Tient en parlant de ceux là.
Cette engeance a trouvé un filon pour se faire de la thunes sans trop se bouger.
Actuellement je suis en conflit avec une administration (j'y reviendrai car, y'a pas pire que ces fonctionnaires bien planqués derrière leur bureau), bref, je contacte un service d'avocat en ligne, car n'ayant pas les moyens financiers de pouvoir en rencontrer un en chair et en molosse.
Wengo n'°1 du Conseil en Ligne - 1500 Experts choisis pour vous
Cette société est une filiale du groupe Vivendi, son slogan : "Votre question mérite un expert"...
Donc, je téléphone et demande à parler à un avocat spécialisé dans le droit administratif. Là on m'envoie sur un "maitre" qui a en bruit de fond des chiens qui aboient... Doit être dans sa maison de campagne ce cher avocaillon ; Je commence a expliquer mon cas, mais la ligne coupe sans arrêt tant et si bien qu'avant la coupure finale je n'ai eu le temps que d'entendre des canninés aboyeurs. Je rappelle le standard où je découvre que déjà je dois 21 euros... Ah ! j'suis pas content ! Le standardiste veut me remettre en ligne avec maitre "j'suis à la campagne mais j'fais d'la thunes" faut dire que c'est 3,40 la minute les précieux conseils de mon conseil.
Pourtant, je me dis "essayes encore !" ; On me met cette fois en ligne avec un autre défenseur. D'entrée de jeu, il me balance une grosse bêtise soulignant sa méconnaissance du droit administratif : "il faut envoyer une lettre de contrat de rupture conventionnelle" ; c'est moi qui le reprends en lui rappelant que ce genre de lettre ne s'applique pas en droit administratif, mais en droit privé. Il se démonte pas et me dit qu'en effet j'ai raison. Un doute m'assaille... Il admet être un avocat en droit commercial. Je commence à lui exposer tout de même mes soucis, et hop ! une fois de plus ça coupe.
Retour au standard. Je suis avec une troisième personne qui en fait je le découvre me raconte un peu n'importe quoi ; leurs consignes apparemment c'est de dire oui-oui à ce que veut entendre "le pauvre" en désespoir. J'ai la joie de découvrir que je dois à nouveau 31 euros, et qu'en fait ce n'est pas 3,40 la minute mais 3,98... J'ai beau tempêter, exprimer mon juste mécontentement, mais je n'ai au bout du fil qu'une pauvre comme moi qui doit subir les remontrances sans broncher. Sur les trois opérateurs avec qui j'ai parlé, l'accent du Maghreb est assez fort pour que le centre d'appel soit certainement sous les doux cieux du Maroc ou alentours. J'ai posé la question, mais bien sûr la réponse fut "nous avons notre centre en France" : c'est c'là, prend moi en plus d'un con, pour une buche.
J'ai obtenu le numéro du service contentieux, qui ne répondra jamais...
J'ai rappelé trois jours après, on m'a fait savoir que je recevrai un mail m'avertissant si je serai remboursé.
Le voici : "Suite à votre signalement et à votre demande de remboursement, nous ne pouvons pas accéder à votre requête. Wengo étant un simple intermédiaire entre vous et l'expert nous ne pouvons pas juger de la qualité de la consultation."
Ahah ! Donc, cette société vend des services d'avocat en ligne, mais n'est responsable de rien !!! C'est t'y pas beau comme arnaque : un centre d'appel à l'étranger, des avocats bidon, et comme pour pouvoir parler à "ces maitres" il faut donner un numéro de carte visa... Ben voilà, j'suis enflé de 52 euros sans avoir obtenu l'once d'un conseil. Mais surtout cette petite expérience a eu comme vertu de me renvoyer à ce que je suis : un gros rien "de pauvre" qui ferait mieux de faire coucouche dans sa caisse au lieu de la ramener...L'administration est toute puissante et peut survoler toutes les lois du travail, quant à la justice, ben, c'est hors de cout. Reste bien les syndicats, mais comme je ne suis pas fonctionnaire, ils ne bougeront pas. Bref, "le pauvre" est seul !
Voilà, chers lecteurs où nous en sommes : Exploiter sans vergogne le fait que "le pauvre" ne peut se défendre, car la moindre consultation venant d'un avocat sérieux coute 180 euros dès le départ. Je ne peux pas bénéficier d'un avocat gratuit car je gagne au dessus du smic. Et comme l'administration est toute puissante elle pourra sans coup férir (fait rire ?), être juge et partie sans grand risque.
Et puis "Wengo", c'est Vivendi, donc Bolloré... L'ami "du pauvre" et de la veuve éplorée. Décidément ce genre de gugusse fout ses sales pattes partout où il pourra gratter du fric : exploiter les africains, ses concitoyens. Ces types sans vergogne nous pourrissent la vie depuis des lustres :
Récemment je relisais ce merveilleux bouquin de Ken Follet, "Les piliers de la terre" (oui le pauvre lit) ; Dans ce livre, un comte exploite sans pitié aucune ses serfs et serviteurs... L'histoire se passe au 12ème siècle. Est ce que tout ca a vraiment changé ? N'a t on pas échangé "le comte" et autres ci-devant, pour une "république" soit bananière, soit corrompue mais surtout permettant de tirer sur "le pauvre". C'est comme à l'hallali en chasse à courre - Taïaut, taïaut ! Tel le cri de ce veneur de Bolloré pour signaler la bête aux abois et lancer les chiens à sa poursuite pour dépecer à pleine dans les "sans dents"...
Georges Zeter/décembre 2016
illustration sur :
http://www.images-pascale.eu/portfolio/index.php?cat=lazareriche
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