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Accueil du site > Tribune Libre > Baie de Lannion : la « timidité » de M. Hulot

Baie de Lannion : la « timidité » de M. Hulot

JPEG Il y a un an, je publiais un article intitulé La baie de Lannion menacée : merci, monsieur Macron ! En cause, l’exploitation des sables coquilliers à des fins industrielles avec des conséquences très négatives pour la pêche, le tourisme et les zones les plus fragiles du littoral de la baie, exposées à une érosion accrue. Grâce à une forte mobilisation des populations locales, la mise en exploitation a été gelée, mais la menace n’a pas été levée lors de la réunion de conciliation qui s’est tenue le mercredi 30 août au ministère de l’Économie...

Le projet d’exploitation du sable coquillier en baie de Lannion est porté par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN), une filiale du puissant groupe Roullier, spécialisé dans l’agro-alimentaire et la chimie. Objectif déclaré : fournir aux agriculteurs un amendement naturel riche en calcaire afin de diminuer l’acidité des terres et induire une réduction du recours aux engrais chimiques. Un objectif louable en apparence mais derrière lequel se cache, outre la quête de profits du groupe Roullier, une double aberration environnementale, maritime et agricole.

Sur le plan maritime, cette exploitation des sables coquilliers entraînerait en effet – au détriment de secteurs économiques dont l’importance est vitale pour la région – le saccage d’un biotope riche en flore et en faune marine, avec des conséquences très pénalisantes :

1) Pour les pêcheurs professionnels – 100 emplois directs et 400 emplois induits à terre – exposés à une raréfaction de la ressource, du fait notamment de la disparition d’éléments de nutrition et de la destruction des œufs et larves des espèces endémiques. Dans un rapport de 2012, l’IFREMER estimait même que « la pêche devient impossible en zone d’extraction » !

2) Pour les plongeurs professionnels (pêcheurs d’ormeaux) et les plaisanciers confrontés à des nuages de poussières sous-marines induits par la turbidité des eaux entraînée par le dragage-aspiration et incompatibles avec leur activité.

3) Pour les rivages les plus fragiles qui, d’après les spécialistes, seraient directement impactés par la modification et le renforcement des courants marins, avec pour conséquence un phénomène d’érosion aggravée comme le soulignait déjà le rapport de l’IFREMER de 2012 qui évoquait une « modification du trait de côte [et] des modifications éventuelles du régime hydrodynamique sous l’effet des extractions [qui] peuvent, sous certaines conditions, entraîner des phénomènes d’érosion du littoral. »

4) Pour la sauvegarde des espèces d’oiseaux protégés de la toute proche Réserve des Sept-Îles dont l’exploitation des sables coquilliers mettrait en danger la ressource alimentaire en la perturbant, voire en la détruisant partiellement. À noter de surcroît que la zone d’exploitation concernée, la « Pointe d’Armor », est – comme le montre l’illustration ci-dessous – située entre deux zones classées Natura 2000 pour la richesse exceptionnelle de leur patrimoine en termes de flore et de faune : la Baie de Morlaix à l’ouest, et la Côte de Granit rose dont fait partie l’archipel des Sept-Îles à l’est. 

L’IFREMER souligne en outre un autre risque à prendre en compte : le traitement à terre des matériaux d’extraction dont le lavage produit des rejets de particules à la mer dont, possiblement, des éléments polluants ou toxiques jusque-là neutralisés par leur enfouissement dans le sol sous-marin.

Ajoutons à cela que des plongeurs scientifiques ont découvert en 2016 sur la zone concernée une espèce de corail protégé, la Gorgone verruqueuse (Eunicella Verrucosa), comme le montre un reportage de FR3 Bretagne (vidéo à l’appui) daté d’octobre 2016. 

Écologiquement pas responsable

Sur le plan agricole, cette exploitation des sables coquilliers constituerait un encouragement adressé aux professionnels de la filière à pérenniser un modèle dont on sait qu’il n’est plus adapté à la protection des terroirs. C’est en effet vers des systèmes de gestion respectueux de l’environnement qu’il convient désormais de se tourner pour en finir avec la destruction des sols née de l’exploitation intensive des terres cultivables, très largement soutenue durant des décennies par des leaders de la FNSEA ayant, à l’image du défunt Xavier Beulin, tout à la fois un pied dans l’agriculture et un autre dans l’industrie. Les solutions sont, à l’évidence, à rechercher dans une agriculture durable à vocation biologique, basée notamment sur l’abandon des labours profonds et la rotation des cultures, et sans doute également dans l’approche encore expérimentale de la permaculture. Des évolutions qui rendent inutiles le recours aux sables coquilliers.

L’exploitation des sables coquilliers sur le site dit de la « Pointe d’Armor », a été rendue possible le 14 septembre 2015 lorsqu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a signé un décret accordant à la CAN une concession d’exploitation minière de 15 ans en baie de Lannion, et cela contre l’avis de la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, qui avait qualifié cette décision d’« écologiquement pas responsable ». Une décision ensuite complétée, le 1er décembre 2015, par un arrêté co-signé par les préfets des Côtes d’Armor et du Finistère, autorisant une extraction de 250 000 m3 par an après une montée en charge progressive durant les 5 premières années à compter du 1er septembre 2016.

Créé en 2012, le collectif Le peuple des dunes en Trégor n’a pas manqué de déposer différents recours et d’organiser des manifestations pour combattre ce projet nuisible tant à la population de la baie de Lannion qu’à la richesse de son patrimoine naturel. Le 5 septembre 2016, le tribunal administratif déboute le collectif qui l’avait saisi en référé. La CAN se précipite aussitôt dans la brèche, affrète ses bateaux et débute l’exploitation durant 2 nuits consécutives. En réaction quasi immédiate, 5000 personnes défilent le dimanche 11 septembre dans les rues de Lannion après qu’Emmanuel Macron ait, la veille, déclaré à l’AFP « Il n’est résolument pas acceptable de commencer l’exploitation à la sauvette. » Les extractions sont suspendues et le dossier est d’autant plus gelé qu’une inspection ordonnée par Ségolène Royal démontre que rien n’a été fait en termes d’«  évaluation des dégâts environnementaux sur la baie de Lannion. »

À nouveau gouvernement, nouvelles concertations. C’est dans ce cadre qu’après de nouvelles manifestations des opposants – la dernière en date a eu lieu à Trébeurden le 13 août –, le directeur de cabinet de Bruno Le Maire a reçu le mercredi 30 août des membres du collectif Le peuple des dunes en Trégor, des élus locaux et le président du Comité départemental des pêches. Il n’est évidemment rien sorti de cette réunion, à laquelle les dirigeants de la CAN ne participaient pas : ils seront reçus dans les prochains jours par le directeur du cabinet.

Hulot opposé mais prudent

En l’état actuel de la situation, le dossier est donc appelé à rester bloqué : les responsables de la CAN s’estiment dans leur droit pour exploiter le banc de la « Pointe d’Armor » ; quant aux opposants et à l’ensemble des élus locaux de la baie de Lannion, ils demandent l’annulation pure et simple du décret minier signé par Emmanuel Macron en 2015. Bref, l’on tourne en rond, et si de facto, il n’y a plus d’extraction, la menace continue de peser sur le site. Certes, il existe une solution : déplacer de quelques dizaines de kilomètres au large la zone d’exploitation. Mais de cela, la Can ne veut pas entendre parler en raison du surcoût d’extraction lié à l’augmentation de la distance et à la plus grande profondeur du fond marin.

Il faudra pourtant bien sortir de ce blocage tôt ou tard. Et la décision appartiendra au ministre de l’Économie. Un Bruno Le Maire que Nicolas Hulot, n°2 du gouvernement, devait rencontrer pour discuter du dossier, avait confié le ministre de l’Environnement lors d’une interview donnée sur RMC le 23 juin. Avant d’affirmer aussitôt après : « Je ne vais pas changer d'avis. Je pense très sincèrement que ça n'est pas une bonne pratique [...], il faut peut-être que l'on écoute les citoyens dans les régions concernées par ce type de difficultés. Parce que sinon, que veut dire le mot ʺdémocratie participativeʺ, quand il y a une forme d'unanimité sur une pratique comme cela, qui est assez justifiée, me semble-t-il, sur un plan environnemental ? » Fort bien M. Hulot ! Mais pourquoi avoir ajouté au micro de M. Bourdin «  Il y a eu des autorisations qui ont été délivrées. Et donc si on revient en arrière, il va forcément y avoir un contentieux. Donc je suis obligé de prendre l'ensemble des paramètres, et j'espère qu'on va trouver un point de médiation » ?

Une médiation impossible, vous le savez, M. Hulot. Et votre silence sur le sujet depuis plus de deux mois est assourdissant, comme si vos convictions environnementales s’étaient dissoutes dans l’indemnité compensatrice que l’État pourrait être amené à verser par voie judiciaire à la CAN du fait du décret imprudemment signé par M. Macron en 2015. Faut-il voir dans ce silence un effet de votre subordination à ce dernier ? Ou un souci inédit des deniers publics ? Les deux, peut-être. À moins qu’il ne s’agisse de la « timidité » d’un champion de l’environnement en définitive peu solidaire du « peuple des dunes ». Je vous invite à méditer la question dans votre belle villa de Saint-Lunaire, sur ce littoral breton menacé à quelques dizaines de kilomètres de là par des industriels bien peu soucieux des questions environnementales !

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39 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 4 septembre 2017 08:21

    Je ne peux pas m’empêcher de mettre Hulot en contradiction, même si c’est facile :


    “L’écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux.”

    Nicolas Hulot / Ma planète - Novembre/Décembre 1997 

    • Fergus Fergus 4 septembre 2017 08:50

      Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

      Hulot est un homme pétri de contradictions. Mais sa fibre écologique est sans aucun doute sincère.

      Or, son statut de ministre d’Etat, n°2 du gouvernement, lui donne un poids réel qui devrait lui permettre d’influer de manière significative sur la politique environnementale du gouvernement. On attend qu’il use de ce poids pour faire avancer un certain nombre de dossiers, et qu’il ne se contente pas de petites phrases du genre de celle que vous avez rapportée ici, aussi pertinentes soient-elles.


    • Laulau Laulau 4 septembre 2017 09:10

      @Fergus
      Si la « fibre écologiste » de ce Monsieur était sincère, il ne serait pas ministre d’état dans un gouvernement consumériste ...... à moins d’être complètement idiot ?


    • Fergus Fergus 4 septembre 2017 09:39

      Bonjour, Laulau

      Je ne suis pas d’accord avec vous sur ce point.

      Hulot est entré au gouvernement avec un statut considérablement renforcé par rapport aux précédents ministres de l’environnement. Sans doute espère-t-il - il s’en est d’ailleurs expliqué - peser sur un certain nombre de décisions gouvernementales qui pourraient être pires sans sa présence.

      La question est : fera-t-il entendre sa voix ? Ou bien sera-t-il, comme on peut le supposer, une simple caution écologique destinée à verdir quelque peu un exécutif libéral peu ancré sur des convictions environnementales, c’est le moins que l’on puisse dire.

      Ses atermoiements sur la plupart des dossiers qui posent problème semblent aller dans la 2e voie, hélas !


    • Laulau Laulau 4 septembre 2017 10:15

      @Fergus
      Il ne « pèsera » sur les décision que sur des mesures écologistes à la c.. qui iront plus ou moins directement dans le sens de la politique gouvernementale. Par exemple, taxer le diesel pour faire plaisir aux gogos-bobos ce qui remplira les caisse du gouvernement mais ..... augmentera le bilan carbone global de la circulation automobile.


    • Fergus Fergus 4 septembre 2017 11:09

      Bonjour, Laulau

      Je crains que vous n’ayez raison.


    • Croa Croa 4 septembre 2017 11:32

      À Laulau,
      Même pas !


    • baldis30 5 septembre 2017 10:18

      @Fergus
      bonjour,

      « sa fibre écologique est sans aucun doute sincère. »

       Vous avez une drôle de conception de la sincérité ... avec un canot pneumatique et 200 chevaux dedans, avec ULM et hélicos qui vont déranger la faune de tous les continents, ... c’est curieux comme sincérité ... !


    • baldis30 5 septembre 2017 10:28

      @Fergus
      les connaissances scientifiques de ce monsieur ne tiennent pas la route ... tout au plus un arpenteur de terrain sans comprendre ...

      J’attends avec impatience qu’il se mêle d’incident cévenol.... et on pourrait mettre en lumière les carences malheureusement de façon très triste .... ( sauf truismes, banalités et évidences ...) !


    • baldis30 5 septembre 2017 10:34

      @Laulau
      bonjour,

      le bilan carbone ! mais c’est quelque chose de simple qui vient de loin .... avec la même origine verte ( et même vert-de-gris ....)  smiley

      cela vient du nom d’un truand marseillais ( pléonasme ? ou simple coïncidence ? ) «  Carbone » qui eut son temps de déshonneur lors de l’occupation...

      Le bilan « carbone » n’est donc qu’une adaptation d’un truandage connu ....  smiley 


    • Fergus Fergus 5 septembre 2017 11:13

      Bonjour, baldis30

      Je ne discute pas le fait que Hulot soit un personnage ambigu dont les usages personnels peuvent être en contradiction avec le discours écologique. C’est pourquoi je ne suis pas en soutien de ce monsieur.

      Sur le bilan carbone des émissions de type Ushuaia, c’est en revanche un faux procès. Certes, Hulot s’est fait plaisir aux frais de la production en utilisant tous les moyens de transports existant, y compris les plus polluants.

      Mais ses émissions ont permis de sensibiliser de nombreux téléspectateurs qui ne l’auraient pas été sans cela. Et cela vaut également pour Arthus-Bertrand dont les films ont un réel intérêt didactique qui contribue à l’information et la prise en compte des défis environnementaux.


    • mmbbb 10 septembre 2017 13:53

      @Fergus Vous rigolez Nicolas Hulot est l archétype du bo bo ecolo hédoniste Décidément il vous arrive d ’écrire n importe quoi ! allez un pour la route , moi aussi j aimerai faire un petit tour d avion de combat qui bouffe quelques tonnes de kerosène et uniquement pour le « fun » https://www.youtube.com/watch?v=FleU0Tpvy_E
      Mais bon j aurai l honnête de ne par faire chier le monde entier avec le bilan carbone C’est ou le bât blesse , les écolos ne sont pas crédibles . il faut arrêter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes . Nicolas Hulot c’est comme DSK qui viendrait nous seriner avec des cours de chasteté .


    • mmbbb 10 septembre 2017 15:01

      @Fergus ce n ’est pas le seul a avoir fait des emissions sur l environnement , Il a eu une propension tout de même a se mettre toujours au devant de la camera et a parler avec un ton nasillard au travers de masque Il a aussi laisse beaucoup de pitons derriere lui et ses lourdes expéditions n etaient pas neutre. Ce n est pas un scientifique loin de la , il a profité de nombreux sponsors c ’est un homme d affaire Ce n est pas un proces c’est une constation .Il a aussi utilise l helico les Sukkhoi les avions bateau 4 X 4 tout ce qui fait vroum vroum et qui polluent beaucoup néanmoins Ce qui est insupportable est que vous me dites que ce type est un ecolo et que je devrai suivre ses recommandations la je ne franchirai pas ce pas. Tout le monde a envie de voyager desormais puisque ce type de reportages sont une invitation a aller decouvrir les pays quoique le tourisme tranforme de plus en plus les pays, les paysages en Dysney land Les avions c est de l allu du kerosene et des aeroports . il est toujours etonnant que ces gens la se disent ecolo ( dénigrrer notre société de technologie ) mais s empressent de jouir des apports de celle ci c’est cette contradiction que je voulais souligner .. Le mot ecolo est tant usite comme le mot bio qu il ne veut plus rien dire c ’est devenu un mot « marketing » 


    • Fergus Fergus 10 septembre 2017 21:57

      Bonsoir, mmbbb

      J’ai déjà exprimé dans plusieurs commentaires des réserves sur le personnage qui est en effet avant tout « un bobo écolo » comme vous le soulignez.

      Je n’en maintiens pas moins qu’entre la sensibilisation d’un large public et les dérives carbone de Hulot, la balance présente sans doute un solde positif.

      Quant à son affairisme, nul ne peut le nier. Mais c’est dans l’air du temps, et tous ceux qui gagnent du fric, même abusivement, ne sont pas forcément de simples profiteurs du système. La réalité est plus complexe.

      Pour ce qui est de notre propension à voyager au loin en augmentant la facture écologique, il appartient à chacun d’agir en fonction de sa sensibilité propre.


    • Laulau Laulau 4 septembre 2017 10:26

      la centrale thermique de Gardanne déverse 8000 tonnes/an de boue rouge bourrée de nucléaire dans la sortie de la Ciotat.

      Vous écrivez vraiment n’importe quoi.


      • goc goc 4 septembre 2017 12:22

        @Le Panda
        je confirme, vous écrivez n’importe quoi, une centrale thermique n’utilise que du combustible (pétrole, gaz, uranium et « mauvais charbon » dans le cas de Gardanne), elle n’a rien à voir avec des traitements chimiques destinés à faire de l’aluminium (1ere phase de traitement avant l’électrolyse)
        Allez visiter une centrale et une usine de traitement de bauxite avant d’écrire sur des sujets que vous ne maitrisez pas.

        ps : j’ai travaillé de nombreuses années dans des centrales thermiques, y compris dans plusieurs pays du monde.


      • goc goc 4 septembre 2017 12:27

        ps bis : et j’ai habité plus de 15 ans pas très loin de Gardanne (Aix en Provence et Marseille entre autre)


      • Laulau Laulau 4 septembre 2017 12:49

        @goc
        Merci de votre réponse. Je crois que l’usine de Gardanne produit de la silice qui n’est pas destinée à produire de l’aluminium, elle produit du corindon qui est surtout utilisé comme abrasif.


      • Laulau Laulau 4 septembre 2017 12:58

        @Le Panda
        C’est quoi votre livre ? Tintin au Congo ?
        - Une centrale thermique, même au charbon produit, comme déchet, essentiellement du gaz carbonique.
        - Les boues rouges sont produite par l’usine d’alumine de Gardanne, elle sont rejetées au large des calanques de Marseille dans une fosse profonde et pas à La Ciotat (plusieurs dizaine de km à l’est).
        - « Bourrées de nucléaire », j’adore l’expression. Elle ne sont pas plus, ou guère plus, « bourrées de nucléaire » que la bauxite dont elle proviennent. Les habitants de Baux de Provence, devraient être, selon vous, hautement radioactifs.
        Je confirme donc que vous écrivez n’importe quoi.


      • wawa wawa 4 septembre 2017 18:50

        @panda

        Je surreconfirme : vous ecrivez n’importe quoi,

         Les boues rouges sont le résidus de la transformation de la bauxite en alumine.
         elle sont rouge car essentiellement consituée d’oyxydes de fer (de rouille quoi) d’une toxicié assez faible. leur principale problème est de sedimenter et d’etouffer les fond marin, ce qui est très dommageable si c’est un herbier de posidonie, mais peu genant si c’est deja de la vase /100m de fond.


      • baldis30 5 septembre 2017 10:52

        @Laulau
        re bonjour,

        Si on veut savoir ce que recrache une centrale thermique il faut analyser le produit que l’on baptise « charbon » ... c’est bourré de tout et de n’importe quoi ... du carbone il y en a mais aussi de façon fréquente de l’iode radioactif à longue durée de vie, de l’uranium ; tous deux facilement identifiables avec un scintillomètre .... mais encore et après combustion, rejetés dans l’atmosphère ou dans les cendres ... du mercure, de l’arsenic ( un très puissant désinfectant... ça désinfecte tout), du soufre ...bref une collection de produits totalement indispensables à la vie ... ( une vie ou une survie...)

        certes jadis on lavait le charbon avant de le vendre ... ce qui permettait aux produits cités ci-dessus et quelques autres métaux lourds comme le cadmium, le plomb, de se répandre équitablement dans toute la planète ...

        Et le reste .... un jour depuis Saint-Jean -Bonnefonds, à côté de Saint-Etienne j’ai fait une photo tragique où l’on voit en même temps, un terril et au pied du terril un cimetière ....

        Et je ne parle pas d’un terril reboisé qui, sur coup de foudre, prit feu à Alès-Rochebelle : on n’en parle pas ... ni de ce qui se dégagea ....


      • gruni gruni 4 septembre 2017 10:55

        Bonjour Fergus


        C’est vrai que lorsqu’une personnalité politique rentre au gouvernement, qu’elle soit de droite de gauche ou écologiste, il se produit une métamorphose, le joli papillon redevient chenille, et ses propos deviennent subitement plus nuancés et prudents. Ce qui était inacceptable avant l’est toujours mais il est urgent d’attendre. C’est ce qu’on appelle la réalpolitik. Hulot ne fait pas exception à la règle.

        • Fergus Fergus 4 septembre 2017 11:08

          Bonjour, gruni

          « Ce qui était inacceptable avant l’est toujours mais il est urgent d’attendre »

          C’est vrai malheureusement.

          Cela dit, la « realpolitik » a parfois bon dos pour justifier l’incurie ou le changement de cap des gouvernants.

          Dans le cas de Hulot - l’homme qui a voté Hamon -, l’on ne voit pas très bien ce qu’il aurait à gagner en termes d’image personnelle à rester sur des positions par trop prudentes. Sauf à vouloir privilégier ses intérêts personnels au détriment de ses engagements environnementaux.


        • troletbuse troletbuse 4 septembre 2017 15:13

          @Fergus
          Ca vous arrive de ne pas être d’accord, tous les deux ? Avez-vous remarqué que Grounichou ne vient que sur vos articles ou parfois ceux de Cabarel, le ménestrel ? Il ne vient qu’en terrain conquis. Courageux mais pas téméraire, comme dirait Vanony.  smiley


        • baldis30 5 septembre 2017 10:58

          @gruni
          bonjour,

          ce qu’il y a .... c’est que l’œuf donne une chenille qui donne une chrysalide qui donne un papillon !

          Et le papillon pond des œufs ....

          L’ennui c’est que c’est le même insecte ravageur ....


        • Abou Antoun Abou Antoun 4 septembre 2017 12:05

          Bonjour Fergus,
          Ainsi vous découvrez la duplicité du sieur Hulot...
          Excusez-moi mais je crois qu’un seul mot peut qualifier votre attitude : naïveté.
          Hulot n’est qu’un amuseur que les circonstances auraient pu amener à la place de Cyril Hanouna. A la suite de je ne sais quelles circonstances il s’est emparé du créneau de l’écologie.
          Enfin comme ministre de Macron il fait bien dans le tableau, such master ...


          • Fergus Fergus 4 septembre 2017 12:55

            Bonjour, Abou Antoun

            « Ainsi vous découvrez la duplicité du sieur Hulot »

            Curieuse, cette manie d’écrire à tel ou tel auteur ou commentateur « vous découvrez »... smiley

            Je ne découvre rien. J’espère simplement que Hulot soit capable de prendre ses responsabilités pour répondre aux attentes de ceux qui croient en lui.

            Personnellement, j’y crois très modérément, précisément parce que je ne suis pas naïf et que le parcours de cette personne et son goût pour la parole au détriment de l’action, engendrent plus la critique que l’adhésion.


          • Abou Antoun Abou Antoun 4 septembre 2017 14:07

            @Fergus
            Je m’étonne que l’on s’étonne, que vous vous étonniez de la sincérité de Hulot. Enfin ce type a un passé, une histoire. Qu’est-ce qui dans son CV peut vous faire penser qu’il a une quelconque autorité en matière d’écologie ? C’est un petit fils à grand papa, un nul ayant bénéficié de nombreuses protections pour faire carrière à la télé. De plus le gars a un sens des affaires assez poussé et sait gérer sa carrière industrielle parallèlement à sa carrière médiatique. Hulot a de nombreux points communs avec Macron. Qui se ressemble ...


          • Fergus Fergus 4 septembre 2017 15:26

            @ Abou Antoun

            Pour ce qui est de faire « autorité en matière d’écologie », je n’ai pas la même prévention : on peut parfaitement se découvrir une passion pour un thème et en devenir un spécialiste incontournable sans avoir eu la moindre formation initiale en rapport avec le sujet.

            C’est notamment le cas de Bougrain-Dubourg - lui aussi fils à papa - qui, tout en se dirigeant vers une carrière de journaliste, a toujours été passionné par la vie animale en générale, puis la vie des oiseaux en particulier. Il est devenu le président très respecté de la LPO et des nombreux ornithologues qui en sont membres alors que rien ne le prédisposait à cela il y a quelques décennies.


          • baldis30 5 septembre 2017 11:00

            @Abou Antoun
            bonjour,

            j’approuve en totalité vos deux interventions ...


          • baldis30 5 septembre 2017 14:08

            @Fergus
            les géniaux petits inventeurs ... merci.... En physique j’en connais pas mal avec viol du principe de la conservation de l’énergie ( homogénéité de l’espace), viol de la conservation du moment cinétique ( isotropie de l’espace) , viol du principe de Nernst ( viol de l’entropie croissante) sans oublier que comme certains l’ont prétendu : «  quand mon parti sera au pouvoir le principe de Carnot n’aura plus cours » ... et j’en oublie et pourrais en citer d’autres ....

             Qu’on puisse devenir quelqu’un d’important dans un domaine sans avoir suivi le cursus correspondant, on a en France un magnifique exemple avec un prix Nobel de physique.... mais lorsqu’on répond aux critères posés par Cyrano (acte II scène VIII) :

            « se pousser de giton en giron,

            devenir un petit grand homme dans un rond,

            Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,

            et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames.

            Non, merci !...............

             S’aller faire nommer pape par les conciles

            que dans les cabarets tiennent les imbéciles ?

            Non, merci ! »


          • foufouille foufouille 4 septembre 2017 16:31

            "C’est en effet vers des systèmes de gestion respectueux de l’environnement qu’il convient désormais de se tourner pour en finir avec la destruction des sols née de l’exploitation intensive des terres cultivables, très largement soutenue durant des décennies par des leaders de la FNSEA ayant, à l’image du défunt Xavier Beulin, tout à la fois un pied dans l’agriculture et un autre dans l’industrie. Les solutions sont, à l’évidence, à rechercher dans une agriculture durable à vocation biologique, basée notamment sur l’abandon des labours profonds et la rotation des cultures, et sans doute également dans l’approche encore expérimentale de la permaculture"
            ce qui est et sera réservé aux bourgeois vu le prix, les sans dents crèveront de faim dans des camps de concentrations verts.


            • Fergus Fergus 4 septembre 2017 16:40

              Bonjour, foufouille

              Non, lorsque les techniques de culture auront suffisamment évolué pour marginaliser le modèle intensif, les prix baisseront. Déjà, lorsque toutes les cantines seront passées au bio, cela donnera un élan supplémentaire, d’autant plus que les restaurants d’entreprise devraient logiquement suivre le même chemin.


            • BA 4 septembre 2017 19:53

              Le capitalisme est incompatible avec la survie de la planète.

              Alors que les études se succèdent pour démontrer la gravité et l’étendue des atteintes à l’environnement, peut-on faire confiance au capitalisme pour réparer ce qu’il a produit ? Non, répondent des scientifiques, militants environnementaux et eurodéputés réunis à Bruxelles par la Gauche Unitaire Européenne (1). Ils proposent d’autres alternatives.

              Les mauvaises nouvelles sur le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement s’accumulent à un rythme alarmant depuis le début de l’été sous forme d’une avalanche d’études scientifiques qui aboutissent toutes au même diagnostic : si des mesures drastiques ne sont pas prises très vite à l’échelle mondiale, une partie de la planète risque de devenir invivable dans un délai assez bref. Certaines études concluent même qu’il est déjà trop tard pour redresser la barre.

               

              Florilège non exhaustif de ces chroniques estivales d’une catastrophe planétaire annoncée :

               

              - Dans la revue Nature, le climatologue français Jean Jouzel et un groupe de scientifiques, prévoient que si d’ici 3 ans les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas stabilisées, la planète passera dans un autre type climat aux conséquences « catastrophiques » : recrudescence des décès dus à la chaleur ( certaines régions de France connaîtraient des températures supérieures à 50° ), des incendies, accroissement des réfugiés climatiques venant de régions particulièrement touchées comme la Corne de l’Afrique, le Moyen-Orient, le Pakistan ou l’Iran ( on compte déjà actuellement 65 millions de réfugiés climatiques sur la planète ), baisse des rendements agricoles, etc...

               

              - Un rapport établi par plus de 500 scientifiques dans plus de 60 pays, (2) montre que 2016 aura été l’année de tous les records en matière de températures, d’émissions de gaz à effet de serre, de montée des océans et de terres soumises à la sécheresse.

               

              - Selon le climatologue américain Michael Oppenheimer, avec le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, les chances de réussir à le mettre en œuvre ne dépassent pas 10% ( d’autres chercheurs parlent de 5% de chances.)

               

              - Selon une étude réalisées par les chercheurs du Massachusets Institut of Technology ( MIT ) et de l’Université Loyola Marymount, la chaleur risque de rendre l’Asie du Sud-Est invivable d’ici 2100.

               

              - Une évaluation scientifique effectuée en avril dernier par l’Unesco conclut que si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites très rapidement, les 24 sites coralliens classés au patrimoine mondial  auront disparu d’ici à 2100. C’est déjà le cas pour 20% d’entre eux.

               

              - Début juillet, une étude menée par des chercheurs américains et mexicains (3) montre que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur terre, à un rythme inégalé depuis la disparition des dinosaures il y a plus de 60 millions d’années. Les chercheurs parlent de « sixième extinction de masse des animaux » et analysent les conséquences «  catastrophiques » de cette « défaunation » aussi bien sur les écosystèmes que sur l’économie et la société en général.

               

              - Selon article de la revue Science Advances, la fonte des glaces du Groenland, région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, va s’accélérer dans les prochaines années. Selon l’un des auteurs de cette étude, Bernd Kulessa ( Collège des sciences de l’université britannique de Swansea ), si les glaces devaient disparaître complètement, le niveau des océans monterait de 7 mètres.

              Comme pour le confirmer, il y a quelques jours, un méthanier de 300 mètres battant pavillon du groupe Total, franchit le passage du Nord-Est habituellement obstrué par la banquise, sans l’aide d’un brise-glace. Ce rêve de relier l’Atlantique au Pacifique par le Détroit de Bering que caressaient depuis longtemps les pétroliers, mais aussi des états comme la Russie, est désormais une réalité.

               

              • Pour couronner le tout, un institut de recherche international travaillant sur les données fournies par l’ONU (4), nous apprend que depuis la fin du mois de juillet, la planète vit « à crédit », c’est-à-dire que l’humanité a consommé en 7 mois, toutes les ressources que la terre peut produire en une année. Circonstance aggravante : cette date fatidique arrive désormais de plus en plus tôt.

              - En prime, toujours au chapitre de la consommation, une autre étude nous indique que si tous les habitants du monde voulaient vivre comme un Français, il faudrait trois planètes terre pour assurer leurs besoins.

               

              Le capitalisme responsable

              Si toutes ces études se recoupent et se complètent sur les constats, elles s’accordent également sur leurs causes : c’est bien le développement explosif de la production et l’exploitation sans limite des ressources de la planète depuis le début de « l’ère industrielle », qui est la cause de la catastrophe en cours. Le fait que la situation se soit dégradée à très grande vitesse au cours des dernières décennies en est une preuve supplémentaire. Cette accélération est liée directement au développement du capitalisme dans les pays émergents, et plus généralement à l’extension hégémonique de ce mode de production à l’ensemble de la planète. Rappelons que la Chine, premier pays émergent, est aussi le premier pays émetteur de gaz à effet de serre, juste devant les Etats-Unis, première puissance capitaliste mondiale. « La logique de la croissance va vers l’autodestruction du système, voilà ce qui se passe quand on confie la gestion des ressources de l’humanité à des privés », juge le député européen espagnol Xabier Benito ( GUE-GVN .)

              C’est également l’avis de Daniel Tanuro qui rappelle que le but du système capitaliste étant de produire de la survaleur, il n’y a pas d’autre solution que de remplacer le travail vivant par du travail mort pour lutter contre la baisse du taux de profit, donc « d’accroître de plus en plus vite la masse des marchandises, ce qui amène à consommer de plus en plus de ressources et d’énergie. » Et l’écosocialiste le répète : « la croissance capitaliste est la cause de la crise écologique, dont le chômage massif permanent est l’autre aspect. » C’est pourquoi, pour Daniel Tanuro, il est indispensable de lier les combats sociaux et environnementaux.

              Pas d’illusion non plus à se faire du côté du « capitalisme vert » promu notamment par l’Union européenne au niveau international. Pour Daniel Tanuro qui y a consacré un livre, « capitalisme vert est un oxymore. » Ce que l’on constate aujourd’hui dans les destructions qu’il opère partout sur la planète, c’est bien au contraire sa violence, dit Eleonera Forenza, qui explique par exemple comment le sud de l’Italie est ainsi devenu la décharge du Nord.

               

              Quelles alternatives ?

              Une fois reconnu que la voie préconisant la « modernisation » du capitalisme, son «  verdissement », est une impasse ( de même que la promotion des valeurs « post-matérialistes » ou « post-classes » qui l’accompagnent ), il faut poser clairement, analyse l’historienne Stefania Barca, que « le capitalisme est le problème, » et pensez la politique a partir de cet axiome, dans des termes nouveaux par rapport à ceux du XXème siècle. « Où est-ce qu’on peut bloquer le capitalisme ? » devient une question politique centrale, explique Dorothée Haussermann, de Ende Gelände, un vaste collectif d’organisations environnementales et de groupes politiques qui concentre ses actions sur le blocage des mines de lignite et de charbon en Allemagne. « Le charbon fait partie du problème du réchauffement climatique, on doit en empêcher la production. Il faut commencer quelque part, c’est à nous de prendre les choses en mains, » explique Dorothée Haussermann.

               

              En matière de changement climatique, ce n’est pas l’information qui nous manque, fait remarquer Rikard Warlenhus ( Left Party, Suède ), mais on a l’impression que changer les choses est au delà de nos possibilités. C’est, pour les raisons que l’on vient de voir, parce qu’au fond, remarque l’eurodéputé Ernest Cornelia ( GUE / Die Linke ), « imaginer la fin du capitalisme est impossible. » Pour lui, la question devient donc : « comment passer du stade actuel à l’étape suivante ? » Cette question est d’autant plus centrale que, comme l’explique Rikard Warlenhus, « les dossiers climatiques ont tendance à nous diviser. » Par exemple, explique Dorothée Häussermann, « le mouvement environnemental peut être conçu comme une menace à l’emploi. » C’est la raison pour laquelle une partie du mouvement syndical est converti au « capitalisme vert », bien qu’il soit évident que le chômage continue à augmenter, ou que de nombreux syndicats soutiennent les énergies fossiles.

              https://www.humanite.fr/le-capitalisme-est-incompatible-avec-la-survie-de-la-planete-641025

              • Fergus Fergus 4 septembre 2017 20:32

                Bonsoir, BA

                Je vais prendre le temps de lire ce très long commentaire à tête reposée.


              • baldis30 5 septembre 2017 11:08

                @BA
                bonjour,

                Si vous voulez être crédible évitez quelques unes des références bien triées que vous mentionnez ... c’est à s’étrangler de rire ... !

                Effectivement dans ces références on pourrait trouver quelques substituts de morgue et prétention identiques que le sieur ministre ....


              • zygzornifle zygzornifle 5 septembre 2017 18:52

                il est pas timide le Hulot pour empocher toute l’oseille de ses différentes sources de revenu , c’est un des mieux payé de la raie publique et en plus lors de ses déplacements il pollue plus qu’une ville Chinoise .....


                • Fergus Fergus 5 septembre 2017 18:59

                  Bonsoir, zygzornifle

                  Et c’est peut-être cette « oseille » qui empêche Hulot de s’exposer trop dans les médias car même en Macronie tout ce blé gêne aux entournures.


                • zygzornifle zygzornifle 5 septembre 2017 18:57

                  il est vrai que pour les œufs a l’insecticide il a fermé sa boite a camembert comme disent les gosses , en fait il sort de sa léthargie pour taper sur les bagnoles diesel laissant les camions les bateaux et les avions les chauffages nous pourrir les bronches , il devrait procréer avec Hidalgo la grand maire de Paris qui soutient le même raisonnement , les automobilistes sont des assassins c’est a cause d’eux que les dinosaures ont disparus .....

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