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Accueil du site > Tribune Libre > Balladur : plus de 20 millions de francs douteux pour sa campagne (...)

Balladur : plus de 20 millions de francs douteux pour sa campagne !

C'est un long article du Monde d'hier qui nous en apprend beaucoup et d'hallucinant dans le financement de la campagne de Balladur pour les élections présidentielles de 1995. Cela a concerné et concerne encore aujourd'hui des hommes politiques, l'industrie de l'armement et la justice au travers du juge Bruguière avec pour conséquence des pertes humaines pour cause de double vengeance et financières pour cause de vente à perte en toute connaissance de cause.

Le titre du Monde est sans ambiguïté : Affaire Karachi : plus de 20 millions de francs suspects pour la campagne de Balladur en 1995

Il faut lire en entier cet article, alors on en sort atterrés. S'il n'y avait que les sommes en jeu mais il y a eu aussi la vie des hommes. Il y a eu la vie des hommes, mais aussi la justice bafouée, truquée. Souvenez-vous que le juge Bruguièe, ancien candidat malheureux de l'UMP aux législatives, est poursuivi en justice par maître Morice, avocat des familles des victimes, en remplaçant d'un avocat par trop complaisant avec le pouvoir, pour destruction de preuves et entrave à la justice car un rapport d'autopsie a disparu, celui qui prouvait que le soi-disant kamikaze n'était qu'une victime collatérale de plus, détruisant au passage la thèse d'un attentat terroriste mais confortant celle d'un attentat de certains services du pouvoir pakistanais ce qui était déjà envisagé par la nature des explosifs.

Evidemment que l'on ne peut qu'être atterrés. Jugez par vous-mêmes de ces extraits :

Ce dernier [ Baladur], entendu le 28 avril 2010 par une mission d'information parlementaire, qui s'étonnait notamment d'une arrivée en espèces de 10 millions de francs entre les deux tours, avait affirmé que ces fonds, recueillis "lors de centaines de meetings", provenaient "des militants, des sympathisants ".

Or, il ressort des témoignages et documents recueillis ces derniers mois par la Division nationale des investigations financières (Dnif) et dont Le Monde a pris connaissance qu'au total, 23,6 millions de francs, dont 20 millions de francs en espèces, auraient alimenté sans explication la campagne malheureuse de M. Balladur, somme qui ne saurait s'expliquer par la générosité des sympathisants balladuriens... Dans un rapport de synthèse du 10 mars, la DNIF, qui a reconstitué l'ensemble des recettes de l'Association de financement de la campagne d'Edouard Balladur (Aficeb), et qui s'étonne de la disparition de certains documents, notamment des archives du conseil constitutionnel, signale de nombreuses irrégularités.

Imaginez un peu que des documents ont disparu du Conseil Constitutionnel, la plus haute instance de notre pays, censée nous protéger, censée garantir la constitution, un des piliers de notre démocratie ! Nous avions déjà appris avec stupéfaction que Roland Dumas avait agi pour que les comptes de Balladur fussent validés, ce qui servira d'ignoble argument à Balladur pour se dédouaner alors qu'évidemment il se servait d'une tartufferie. L'argument de Dumas avait été qu'il aurait fallu aussi rejeter les comptes de campagne de Chirac. Mon Dieu ! On accepte donc les comptes d'un énorme tricheur pour protéger l'élection d'un autre tricheur ! C'est ainsi que l'on enfonce un pays dans la voie de l'absolue dégradation de sa morale et on en fait un bon candidat pour être une république bananière. On se rend compte qu'à ce niveau il n'y a plus de camp : Dumas, éminent cacique du PS aide deux RPR à tricher, lui et son Conseil complice. Complice !

 

Ainsi, s'agissant des versements en espèces, qui s'élèvent officiellement à un peu plus de 15 millions de francs, les policiers affirment qu'il s'agit "du poste le plus litigieux et le plus opaque sur l'origine des fonds". Ils s'interrogent ainsi sur une la somme de 1,4 million de francs, justifiée dans les comptes de l'Aficeb comme correspondant aux remboursements faits par des sympathisants qui se rendirent, en train au meeting du Bourget, le 25 mars 1995, un mois avant le premier tour de la présidentielle : "Les déplacements de militants par transport en commun (...) sont payés directement par l'Aficeb, et nous n'avons constaté aucune demande de contribution financière aux militants", notent les policiers. Les enquêteurs se montrent tout aussi dubitatifs s'agissant d'un montant de 1,6 million de francs supposé correspondre au règlement par des militants de repas facturés par un traiteur. "On ne peut avoir aucune certitude car le bordereau de remise d'espèces correspondant à ce dépôt n'est pas présent dans les archives du compte de campagne de M. Balladur."

Et puis, bien sûr, les policiers ont investigué sur cette somme de 10, 25 millions de francs apparue comme par magie sur le compte de l'Aficeb le 26 avril 1995, trois jours après le premier tour. Ils constatent que les bordereaux de ces dépôts d'espèces, eux aussi, ont disparu des archives des comptes de campagne. Surtout, ils relèvent que plusieurs témoins, ont indiqué que cette somme ne pouvait "en aucun cas correspondre à la vente de t-shirts et autres gadgets vendus lors des meetings". "On peut conclure que ce versement d'espèces de 10,25 millions ne correspond à aucune recette provenant de collectes, de vente d'articles publicitaires, de remboursement de frais ou de dons de particuliers, et par conséquent que cette somme n'est pas justifiable sur le plan comptable", assure la Dnif. Les policiers ajoutent que ces constatations "remettent par conséquent en cause les explications fournies par M. Galy-Dejean [trésorier de la campagne Balladur], devant le magistrat instructeur lors de sa déposition".

Aux quelque 15 millions en espèces figurant sur les comptes de campagne dont l'origine semble suspecte s'ajoute une somme d'environ 5 millions, selon les enquêteurs. Ils ont recueilli le 8 avril les confidences d'un ancien élu (RPR) de Vaucresson (Hauts-de-Seine), dont la société s'occupa de la sécurité des meetings de M. Balladur en 1995. Sur procès-verbal, Olivier Michaud a assuré qu'il avait été rémunéré en grande partie en liquide. M. Michaud a ajouté que M. Galy-Dejean lui aurait dit à propos de cet argent que "c'était les fonds secrets de Matignon".

On remarque d'évidence que le Conseil Constitutionnel aurait dû rejeter ces comptes. Non seulement les sommes litigieuses sont astronomiques en regard des sommes globales, mais en plus les explications sont infantiles, grossièrement mensongères et même des documents manquent. Il faut revenir aussi sur la possible utilisation des fonds secrets. En plus d'être illégale pour la campagne électorale c'est anti-démocratique. On utilise l'argent des Français en étant au pouvoir pour un candidat ! C'est inouï ! On avait déjà supposé qu'une partie du financement du RPR fondé par Jacques Chirac en décembre 1996 venait d'une somme rondelette piquée dans cette même caisse noire. Une habitude dans ce parti.

On va apprendre aussi que Balladur et l'ancien trésorier de campagne, qui avait été écarté avant le dépôt des comptes de campagne, se sont récemment rencontrés par deux fois (Du moins si l'on en croit le récit fourni le 10 mai au juge Renaud Van Ruymbeke par M. Galy-Dejean. "En descendant de la tribune, a raconté sur procès-verbal l'ancien député, j'ai croisé M. Balladur et je l'ai informé de votre convocation pour le mardi suivant [le 15 février]. Je l'ai senti ennuyé. Le lendemain, il m'a fait porter un carton m'invitant à le rencontrer le jeudi 10 février à 11 h 30 chez lui, ce que j'ai fait." La conversation porte évidemment sur l'affaire de Karachi. "Il m'a alors proposé de me fournir un avocat et de demander le report de ma convocation, ce qu'il a dit avoir déjà été demandé à votre collègue [Roger Le Loire, co-désigné avec le juge Van Ruymbeke]. J'ai indiqué que j'avais mes propres avocats et que je ne souhaitais pas le report de mon audition. La conversation a tourné court." Cette rencontre, dont l'ex-élu a livré le récit aux magistrats, suscite la colère de l'un des avocats des parties civiles. "Non satisfait d'avoir menti devant la représentation nationale pour s'expliquer sur le financement de sa campagne présidentielle de 1995 alors qu'il apparaît que des fonds illicites ont servi à la financer, M. Balladur se prête maintenant à des pressions sur un témoin capital au point de lui proposer les services d'un avocat et de dicter sa défense", indique Me Olivier Morice, qui défend les familles des victimes de l'attentat de Karachi.)

Terminons par cette stupéfiante information : Porchier avait été missionné par le ministère de la défense, en 1997, pour examiner les dessous – notamment financiers – de ce contrat. "Mon enquête a montré, explique M. Porchier, que la courbe, selon laquelle les acomptes excédaient les dépenses, a été fabriquée par le ministère de la défense (...) Elle traduisait un surfinancement, alors qu'en réalité le contrat était sous-financé." Le but aurait été de sous-évaluer les risques financiers liés à ce marché, qu'il fallait semble-t-il signer à tout prix.

Nous savions déjà que deux rapports de la DCNE indiquaient que ce contrat était à pertes. Non seulement les conseillers avaient averti que politiquement ce contrat était dangereux, non seulement on savait que ce contrat allait être très largement déficitaire mais en plus l'arrêt du versement du reste des pots-de-vin allait entraîner l'attentat de 2002. Il faut bien se rendre compte ce que cela veut dire. A pertes veut dire que les Français ont payé d'une part une partie des sous-marins pakistanais mais d'autre part ont payé les pot-de-vins et les rétro-pots-de-vin pour financer une campagne. On atteint là les sommets de la corruption et de l'imaginable. Il n'y a ni fond, ni limites à la bassesse et l'immoralité. Et pour faire aboutir cette gigantesque ignominie ceux-ci ont été jusqu'à faire des faux. On verra si Longuet et Fillon qui devraient suivre les déclarations de Sarkozy, celui qui a ironisé sur les victimes les appelant « quelque chose comme ça », paroles et et extrait vidéo supprimés du site transparent de l'Elysée, à Bruxelles quand on lui posait uen question sur ces rétro-pots-de-vin, lui qui a fait son cirque en faisant rire ces journalistes complices en disant quelque chose du genre : « tiens il y a eu un bracage à Bruxelles, j'y étais » - à vomir - , et donc fournir les documents réclamés par la justice, les fourniront.

Au passage, cet article confirme l'hypothèse des rétro-pots-de-vin, selon Porchier : M. Porchier a aussi évoqué de nouveau les confidences dont il avait été destinataire, lors de son enquête, émanant de Michel Ferrier, alors responsable français des exportations de matériels sensibles "Il m'a dit que 10 % des commissions étaient des rétrocommissions et que ces rétrocommissions se partageaient entre le financement de la campagne de M. Balladur et le financement du parti républicain". Des propos tenus, dit-il, "sans employer le conditionnel". M. Porchier révèle enfin avoir été contacté au début de l'année par un ancien haut fonctionnaire, Philippe Bros, ex-commissaire du gouvernement auprès de la Sofma, société d'exportation pour les ventes d'armes mandatée pour le contrat Agosta : "Il était convaincu de l'existence des rétrocommissions", a assuré M. Porchier au magistrat.

Il ne faudra pas oublier ces noms : Sa Suffisance, Balladur le bénéficiaire et menteur, Hortefeux, responsable de l'organisation des meetings et que l'on retrouve dans les contrats Sawari II, autre scandale, Bazire, qui avait son coffre plein de biffetons, Léotard ministre de la défense, MAM ministre de la justice, Morin qui a bloqué les demandes de Trévidic en 2010 et qui était conseiller de Léotard, Douste Blabla, Donnedieu de Vabre, et évidemment Nicolas Sarkozy pièce maîtresse de la campagne de Balladur et également le ministre qui a autorisé la société Heine au Luxembourg à recevoir les rétro-pots-de-vin.

Comment peuvent-ils tous se regarder dans une glace, donner des leçons, diriger la France, discourir dans les dîners en ville, pérorer sur des estrades, fustiger la racaille, se pavaner du haut de leur perchoir ?

 

Il nous reste un peu plus de dix mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution  du jasmin.

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Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail ([email protected]). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 13é version du 24 avril 2011) :
 N’oublions jamais :
  • l’affaire Karachi
  • l’affaire GDF
  • l’affaire Tapie
  • l’affaire Clearstream
  • l’affaire Bettencourt
  • les affaires Wildenstein
  • l'affaire César
  • l'affaire Pleyel
  • l’affaire de Compiègne
  • l’affaire Peugeot
  • les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
  • l'affaire du Fetia Api
  • les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
  • l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
  • les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
  • la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
  • l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
  • l’affaire Pérol
  • l’affaire de l’Epad (et du scooter)
  • Gandrange
  • les vaccins du virus H1N1
  • les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
  • les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard,Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin) …
  • l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
  • l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
  • les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
  • l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
  • la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
  • l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
  • la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
  • la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
  • la réforme constitutionnelle
  • les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir 
  • l'irresponsabilité pénale du Président de la république
  • la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
  • l’affaire des sondages
  • les classements du parquet
  • les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
  • la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
  • l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
  • l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
  • la scientologie
  • l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
  • l'affaire Bongo
  • la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
  • les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20

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10 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 1er juillet 2011 09:27

    Bonjour,

    Comment se fait il que ces affaires ressortent toujours 15 à 20 ans après les faits ???

    Encore une affaire qui va passer de rejet en report pour finir non pas par une amnistie car ce n’est plus politiquement correct mais par une prescription 16 ans après cette campagne.

    Il faut aussi savoir que N.S ne doit pas être loin dans cette histoire

    Philippe


    • grangeoisi grangeoisi 1er juillet 2011 10:36

      Une chose est sure, Imhotep sait lire !


      • LOKERINO LOKERINO 1er juillet 2011 12:11

        l’auteur rebondi sur un commentaire déposé sur un autre fil ( primaire vert ) , replaçons donc ce commentaire dans ce contexte plus adapté

         Ce qui est bien avec l’argent liquide, c’est que l’on ne peut jamais en savoir l’origine

        Vous parler d’une époque bénite où le premier ministre disposait de 500 millions d’argent en liquide tout les ans pour les fonds secret

        Cela n’a été supprimé par Jospin la rigueur...., qu’a la fin de son mandat( pas fou quand même ) après 5 ans de réflexion sur l’éthique et la politique

        Largement le temps pour tout ce petit monde d’en croquer et de se faire des valises pour des usages divers dont les campagnes électorales

        Tout ceux qui ont été ministre jusqu’en 2002 en ont croqué , dont des éminents candidats aux prochaines présidentielles comme Aubry, Bayrou 


        • Imhotep Imhotep 1er juillet 2011 13:24

          . . . . . . . . . . . . .


        • Defrance Defrance 1er juillet 2011 13:36

          Le monde politique est il pourri ?

           J’en suis arrivé a me poser la question en constatant ce matin que le piege a con tendu a Strauss Kahn et qui a bien évidemment fonctionné semble avoir été monté par un reseau de trafic de drogue francophone ?

           Par contre une prise au col est jugée le LENDEMAIN ! pas 25 ans après !

           A ce sujet je ne sais pas si Imothep a enquêté un peut sur le salaire fictif du Balamou a la CGI !
           

           


          • furio furio 1er juillet 2011 13:38

            Bonjour

            Sur la liste des méfaits de ce gouvernement à la FRANCE, vous notez

            « - les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.. »

            J’eusse préféré en lieu et place de « etc », les termes suivants « et compagnie »

            Car il y a bien une compagnie ou une clique umpiste. Une bande trés organisée ou mieux une mafia.

            Attendons à savoir prochainement que Dame Diallo dans l’affaire DSK pourrait avoir perçu des fonds venant de FRANCE, d’un certain palais. Pour l’heure aucune certitude mais de simples présomptions ; une histoire de nez. Soyons vigilants !

            A+


            • papi 1er juillet 2011 14:24

              Bonjour imhotep

              merci !!! un article parfait comme vous savez les faire, mais ne pensez-vous pas que les investigations à ce stade ne sont que la partie visible de l’iceberg ??
              Si les langues se délient de plus en plus, et que la pression monte, des révélations pourraient voir le jour plus vite que prévu, certaines parties prenantes pourraient préférer descendre du train en marche histoire de faire un deal pendant qu’il en est temps , et là il se pourrait aussi que se
              produise un véritable Big-bang dans un fracas assourdissant de casseroles..

              Salutations..


              • sdzdz 4 juillet 2011 08:54

                Encore une affaire d’Etat, reprise et classée dans la rubrique Sécurité-Défense/lutte anti-terroriste sur le site de l’IRC...

                Ajoutons que l’UE chère à Bayrou (et tant d’autres) ne sert pas à autre chose que la défense des intérêts du grand patronat, et à organiser l’impunité totale des politiciens qui leur servent de larbins !

                Belle réussite en France au 21èm siècle pour les citoyens que d’avoir à affronter des quasi-mafias prenant le dessus sur l’intérêt commun...

                http://www.la-France-contre-la-crise.over-blog.com


                • superyeti superyeti 5 juillet 2011 13:03

                  Comme d’hab toujours excellent, dommage que tu n’es pas de gauche, mais je passe outre vu que tes articles sont toujours de 1er ordre.


                  • BA 8 juillet 2011 08:19

                    Le juge Renaud Van Ruymbeke, chargé du volet financier de l’affaire Karachi, a aujourd’hui une conviction, étayée par de nouveaux éléments judiciaires : les 20 millions de francs (3 millions d’euros) en espèces qui ont alimenté de manière suspecte la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, en 1995, proviendraient bien de rétrocommissions versées à l’occasion de marchés d’armement.

                     

                    Il peut désormais s’appuyer, pour conforter son raisonnement, sur le témoignage de Pierre Mongin, actuel PDG de la RATP et ex-chef de cabinet de M. Balladur de 1993 à 1995.

                     

                    Entendu lundi 4 juillet par le juge Van Ruymbeke M. Mongin a assuré au magistrat que les fonds secrets de Matignon n’avaient pas été mis à contribution pendant la campagne de 1995."Je n’ai pas personnellement, dans la gestion de ces fonds, attribué de l’argent à la campagne de M. Balladur, confie M. Mongin sur procès-verbal (...) Je n’ai pas remis d’espèces directement à M. Balladur "

                     

                    Or, le juge Van Ruymbeke a déjà pu établir que ces sommes, apportées à la banque par liasses épaisses, en grosses coupures, ne pouvaient être le fruit de collectes organisées dans les meetings, contrairement à la version présentée par l’ancien premier ministre et ses proches (Le Monde du 1er juillet).

                     

                    Il ne reste donc au magistrat qu’une seule hypothèse de travail : les 20 millions de francs suspects auraient été obtenus via des intermédaires imposés par le cabinet de François Léotard lors des négociations finales des contrats de livraison d’armes Agosta et Sawari II signés en 1994. Les faramineuses commissions promises aux intermédiaires se seraient ensuite transformées en rétrocommissions.

                     

                    Le juge Van Ruymbeke a fait procéder, en début de semaine, à l’interrogatoire de Nicolas Bazire, ami de toujours de Nicolas Sarkozy et directeur de campagne de M. Balladur en 1995. Les enquêteurs s’interrogent sur son rôle exact dans le dispositif, lui dont les liens avec certains intermédiaires imposés dans les contrats d’armement ont été mis en exergue pendant l’enquête. Bon nombre de témoins ont également narré aux enquêteurs sa présence dans la campagne, et mentionné avec force détails le coffre-fort de son bureau, souvent empli de liasses de billets.

                     

                    Francis Lamy, homme de confiance de M. Balladur, poussé mercredi 6 juillet dans ses retranchements par le juge Van Ruymbeke, a pointé le rôle de M. Bazire, actuel bras droit de Bernard Arnault. M. Lamy avait expliqué aux rapporteurs du Conseil constitutionnel, en 1995, qu’une somme de plus de 13 millions de francs versée en liquide sur les comptes de campagne provenait de la vente d’objets divers, pendant les meetings. Une version jugée fantaisiste par les enquêteurs.

                     

                     »Je suis pratiquement certain que c’est M. Bazire qui m’a donné ces explications", assure aujourd’hui M. Lamy au juge Van Ruymbeke, et ce à plusieurs reprises.

                     

                    NOUVEAUX SOUPÇONS DE RÉTROCOMMISSIONS POUR UN TROISIÈME CONTRAT D’ARMEMENT.

                     

                    Parallèlement à ce versant politique, le magistrat tente de pénétrer les arcanes des marchés d’armement. Un haut fonctionnaire, Philippe Bros, commissaire du gouvernement pour les exportations d’armes de 1988 à 1993, lui a confié ses doutes, le 30 juin, sur la licéité des marchés. "Je soupçonnais fortement l’existence de retours [les rétrocommissions](...) parce qu’on avait mis en place deux personnalités politiques, fidèles de M. Léotard, à des postes pour lesquels ils n’étaient pas compétents..."

                     

                    Deux autres hauts fonctionnaires, Jean-Louis Porchier et Michel Ferrier, avaient déjà tenu le même discours au juge. M. Ferrier, a par ailleurs livré une nouvelle piste au magistrat, qui l’a interrogé le 30 juin. L’ex responsable des transferts sensibles au secrétariat général de la défense nationale, a fait allusion au marché « Miksa » , portant sur la surveillance des frontières du royaume wahhabite, qui fit l’objet d’un protocole d’accord, signé le 12 novembre 1994, entre Charles Pasqua, alors ministre de l’intérieur — et soutien politique d’Edouard Balladur — et son homologue saoudien, le prince Naïef Ben Abdelaziz al-Saoud. Thomson-CSF (devenu Thalès) était chef de file de la candidature française.

                     

                    A en croire le témoin, la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), aurait mis son veto, en 1994, à la signature de ce contrat. "Avez-vous soupçonné le ministre de l’intérieur d’avoir cherché à financer la campagne présidentielle du premier ministre ?« , a demandé le juge. »J’ai forcément étudié cette question et j’ai transmis aux autorités tous les éléments sûrs dont je disposais et qui auraient pu faire penser à des malversations", a répondu M. Ferrier.

                     

                    Il a affirmé avoir transmis à l’époque ses informations à la présidence de la République, à Matignon et au ministère de la défense : "Je leur ai adressé un courrier secret défense donnant tous les éléments précis dont je disposais et qui m’avaient amené à avoir clairement une position négative en raison de mes soupçons de rétrocommissions ".

                     

                    Pour Maître Olivier Morice, l’un des conseils des parties civiles,  »les familles des victimes demandent maintenant que tous ceux qui font partie de la chaîne de responsabilité soient mis en cause par la justice : d’Edouard Balladur à François Léotard, sans oublier Nicolas Sarkozy, du fait de ses responsabilités à l’époque, puisqu’il était au coeur du système de corruption permettant le retour de commissions illicites".

                     

                    Lire l’intégralité de cette enquête dans l’édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 9 juillet et disponible dans les kiosques ce vendredi à partir de 13 heures.

                     

                    Gérard Davet et Fabrice Lhomme.


                     

                    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/08/affaire-karachi-pas-de-fonds-secrets-de-matignon-dans-les-comptes-de-campagne-de-balladur-en-1995-selon-un-temoin-clef_1546273_823448.html

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