Bayer, Monsanto, c’est ça !
Bayer – c’est-à-dire Monsanto – vient de paumer 14 milliards en bourse dans la seule journée d’hier ! Ces entreprises voyous ne comprenant que le pognon, en voilà une nouvelle qu’elle est bonne !
C’est quasiment le quart de ce que l’entreprise allemande a dépensé pour se payer Monsanto. Hardi les actionnaires qui, la trouille au cul, craignent pour leurs thunes ! Eh oui, dans ce monde, ce qui compte autant que les résultats, c’est l’image qui, au prix de tous les mensonges, doit se donner une apparence vertueuse afin d’inspirer confiance aux actionnaires et surtout aux con-sommateurs, les clampins qui achètent les produits de ces firmes. La confiance, tè, fume ! Alors, actionnaires tremblants débarrassez-vous des actions de ces compagnies nocives. Pour une fois vous servirez à quelque chose.
Ne revenons pas sur cette formidable victoire du pot de terre Dewayne Johnson contre le pot de fer Monsanto-Bayer, tous les médias en parlent en long et en large. Mais enfonçons un peu plus la tronche de ces entreprises dans leur merde afin d’en « abîmer » davantage leur « image ».
Monsanto.
Depuis sa création en 1901 à Saint-Louis, le petit producteur de saccharine devenu un des principaux semenciers de la planète n’a cessé de défrayer la chronique. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’explosion accidentelle d’une usine de plastique Monsanto provoquée par celle d’un cargo français chargé de nitrate, qui fit 500 morts à Texas City en 1947, est ainsi restée dans les annales comme l’un des premiers désastres de l’industrie chimique.
Deux ans plus tard, c’est au tour d’une deuxième usine de la firme, à Nitro en Virginie, de partir en fumée. Cette fois-ci, la responsabilité de l’entreprise est engagée. Plus de deux cents ouvriers développent des chloracnés, un trouble aussi rare que sévère de la peau, rapporte Marie-Monique Robin, lauréate du prix Albert-Londres, dans son documentaire Le monde selon Monsanto.
L’accident révèle que le produit phare de la marque, l’herbicide 2,4,5-T, contient des niveaux élevés de dioxines, des substances hautement toxiques et cancérigènes, de composition assimilable à celle des polychlorobiphényles (PCB). La première étude suggérant la dangerosité potentielle de la dioxine était connue de Monsanto dès 1938 : la commercialisation de l’herbicide se poursuivra pourtant pendant près de quarante ans, avant son interdiction dans les années 1970.
Entre 1961 et 1971, Monsanto produit l’agent orange, toujours constitué à partir de l’herbicide 2,4,5-T. Ce défoliant sera massivement déversé par l’aviation américaine au-dessus des forêts vietcongs pendant la guerre du Vietnam. Les conséquences se font encore sentir aujourd’hui, avec de nombreux cancers et des malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles diverses chez nombre d’anciens combattants américains.
En 1975, l’entreprise lance le Roundup sur le marché, un herbicide très puissant, présenté comme "biodégradable" et "bon pour l’environnement". Roundup est aujourd’hui l’herbicide le plus vendu au monde. Plusieurs études concordantes affirment pourtant que le pesticide phare de Monsanto – et son principe actif, le glyphosate – est responsable de malformations fœtales.
Entre 1995 et 1997, le soja génétiquement modifié, Roundup Ready, le colza Roundup Ready et le coton Roundup Ready, tous trois résistants à l’herbicide Roundup, reçoivent les autorisations de commercialisation.
Monsanto produit actuellement 90 % des OGM de la planète. Au cours des années 2000, cet empoisonneur patenté ose assigner devant les tribunaux des centaines de paysans accusés d’avoir utilisé "frauduleusement" ses semences transgéniques brevetées, c’est-à-dire de les avoir replantées. Depuis, Monsanto s’est recyclé dans la biopiraterie en revendiquant des droits à la propriété intellectuelle sur des semences qu’elle vole aux paysans, comme en Inde.
À titre indicatif, Monsanto finance plusieurs dizaines de députés et de sénateurs (principalement républicains, mais pas uniquement). Des restes de Nazisme pour la démarche idéologique, avec la sauce Sicilienne pour les finances et les corruptions, et un Zeste de mère Thérèsa pour la démarche publicitaire.
Bayer.
On connaît bien Bayer, surtout pour son aspirine. Mais que sait-on de son passé ?
L’empire économique allemand le plus puissant de la première moitié du vingtième siècle fut l’Interessengemeinschaft Farben ou IG Farben. Interessengemeinschaft signifie « association d’intérêts communs » et était un puissant cartel formé de BASF, de Bayer, de Hoechst et d’autres entreprises chimiques et pharmaceutiques allemandes. IG Farben était le plus grand bailleur de fonds de la campagne électorale d’Adolph Hitler. 100 % de tous les explosifs et de toute essence synthétique provenaient des usines d’IG Farben (dans lequel était Bayer). Chaque fois que la Wehrmacht allemande conquit un autre pays, IG Farben suivit, reprenant systématiquement les industries de ces pays. Grâce à cette collaboration étroite avec la Wehrmacht d’Hitler, IG Farben a participé au pillage de l’Autriche, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne, de la Norvège, de la Hollande, de la Belgique, de la France et de tous les autres pays conquis par les nazis.
IG Farben a fourni aux nazis le Zyklon B utilisé dans les chambres à gaz et utilisa massivement la main-d’œuvre concentrationnaire dans ses usines. Condamnée pour crimes contre l’humanité à Nuremberg puis à la dissolution, IG Farben possède toujours un statut juridique malgré son démantèlement entre les sociétés Bayer, BASF et Hôchst.
Une information reçue il y a quelque temps m’a incité à enquêter. Cette info disait : « Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz ».
Dans les archives d’Auschwitz, une correspondance entre le commandant du camp et l’entreprise Bayer Leverkusen a été découverte. Il s’agissait de la vente de 150 détenues à des fins expérimentales :
« En vue des expériences prévues avec une nouvelle drogue de sommeil, nous vous serions reconnaissants si vous pouviez mettre à notre disposition un certain nombre de prisonniers […] Confirmez votre réponse, mais considérez que le prix de 200 RM par femme est trop élevé. Nous vous proposons de ne pas payer plus de 170 RM par femme Si cela vous convient, les femmes seront placées en notre possession. […] »
- « Nous confirmons votre accord, nous vous prions de préparer 150 femmes de la meilleure santé possible […] »
- « Nous avons reçu l’ordre de 150 femmes. […] "
-" Les expériences ont été effectuées. Toutes les personnes testées sont mortes. Nous vous contacterons prochainement sur un nouvel envoi […] " »
Voilà chers actionnaires les entreprises dans lesquelles vous mettez votre fric. Voilà quelques éléments qui donnent à réfléchir sur la « mondialisation heureuse » et le gouvernement mondial de fait des grandes firmes multinationales.
Ces géants industriels mafieux sont mal en point ? Tant mieux, qu’ils crèvent, et le plus vite possible. Le monde ne s’en portera que mieux.
Illustration X - Droits réservés
Sources :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/monsanto-bayer-quand-bayer-187053
https://www.terresacree.org/bayer.htm
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152015
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