Bayrou, un gentil con…
Pardon. Monsieur Bayrou est un gentil qu’on (pas con) n’aime pas. Et c’est normal. La sphère politique est organisée en deux hémisphères. Sortir du bipartisme ressemble à un suicide pour les médias.
Et franchement, il ne fait rien pour inciter les « journalistes » à le mettre à la une. Prenons-le coté vie privée. Pas de campagne politique sans une savante utilisation de la presse pipole ! De ce coté, calme plat sur le représentant du Modem.
Alors que :
Monsieur Sarkozy pique la femme de Jacques Martin. Ensuite, il épouse un corps, encore présentable, mais tellement exploré par d’autres, que nous avons l’impression que nous sommes dans le domaine public. Ajoutons une Laurence Ferrari, une Rachida Dati…La mayonnaise Gala et Voici peut se vendre.
Monsieur François Hollande reste le palliatif du coq Franco-Israélien DSK. Le sexe à l’état pur au sommet de l’état. C’est bon, c’est vendeur. La rupture avec la mère de ses enfants, c’est royale pour les supputations de débauche dans un couple. Un régime et une nouvelle journaliste plus tard dans son lit, qui prévoit de changer les rideaux en arrivant à l’Elysée, c’est que du bonheur.
Et l’autre qu’on ignore, rien ! Pas la moindre maîtresse à l’horizon. Marielle de Sarnez en bottines rouge, c’est cinq points de plus. Et Elisabeth Bayrou, on espéré la voire rejoindre les grévistes de Lejaby, arborant un splendide 95D. Les photographes peuvent ranger leurs appareils, Babeth ne part pas en guerre médiatique.
Alors, son projet de moralisation de la vie publique, est contre productif pour nos braves journalistes. Les hommes doivent nourrir une famille. Pour une femme, c’est plus facile. L’un dans l’autre, les carrières s’emboitent…
Survolons les douze travaux d’hercule du rêveur !
1 — Fixation des règles de composition d’un gouvernement resserré de moins de 20 ministres. Economie de bout de chandelle dans l’obscurité du gouffre de la dette. Les Ministres consomment et nous sommes cons de ne pas les remercier pour cette gloire qui reflète bien le luxe français.
2 — Cumul des mandats “interdit” pour les députés dès les législatives de juin, “limité” pour les sénateurs. Jalousie bien française. Il nous parle de cumul des mandats, mais nous percevons cumul des virements. Cette autorisation est un produit bien français et il ne faut pas le sauvegarder il me semble.
3 — Délégation de vote supprimée et donc présence obligatoire des députés pour voter les lois ; tous les votes seront publics. On nous bassine avec la mort des petits commerces, mais avec ce texte, c’est la ruine de la buvette de l’Assemblée Nationale.
4 — Fixation des principes d’une nouvelle loi électorale et d’une nouvelle composition de l’Assemblée nationale : nombre des députés diminué d’un tiers, “de l’ordre de 400″ au lieu de 577 aujourd’hui. Elus pour trois-quarts au scrutin majoritaire actuel et pour le quart restant à la proportionnelle. Réduction du nombre de sièges applicable au Sénat. Et qui devrait voter cette loi ? Les députées et les Sénateurs ! Le Seppuku est une forme rituelle de suicide masculin par éventration, apparue au Japon vers le XIIe siècle dans la classe des samouraïs. Nos politiciens de métier ne sont pas des samouraïs, le code de l’honneur n’est pas au programme de science Po. Les plus érudits nous signalerons que cette pratique est officiellement interdite depuis 1868.
5 — Reconnaissance du vote blanc à toutes les élections. Rien que sur cette proposition, il devrait faire un tabac. Mais la crainte de se faire enfumer est grande. Le vote blanc étant souvent jumelé avec le vote obligatoire. C’est la mort de l’excuse principale des flémards et des pêcheurs à la ligne.
6 — Obligation effective de parité hommes-femmes. Pardonnez-moi mesdames, mais plus de Boutin…Mon dieu ! Parlons plutôt de compétences. Qu’importe le sexe, seul le savoir est un critère de sélection.
7 — Suppression de “la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance”. Supprimons surtout le financement occulte de cette pompe à fric, pour les gros partis.
8 — Définition du conflit d’intérêts pour les responsables politiques, pour les hauts fonctionnaires (obligation de déclaration publique des intérêts privés avant l’entrée dans la fonction et lors de toute modification, fixation des incompatibilités), création d’une Autorité de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par les citoyens. Bravo, mais qui va surveiller les surveillants qui surveillent les responsables politiques. Des René Dosière ne sont pas légion, malheureusement. Et les journalistes d’investigation ne vont pas prendre le risque d’êtres tricard dans les cocktails des grands décideurs.
9 — Interdiction du retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption. C’est une évidence, mais les successeurs de Maurice et Jeanne Maréchal perdront le fond de commerce du Canard Enchainé. Mais dans la réalité, admirons le cas d’André Vallini, qui rêve de devenir Garde des Sceaux du PS. Un accord financier a finalement été trouvé avec la plaignante. Fin donc, du litige. Pas de condamnation pour le futur Sinistre de la Justice.
10 — Indépendance de la justice. Le ministre de la Justice aura un statut particulier. Sa nomination, proposée par le duo exécutif, devra être soumise à l’approbation d’une majorité qualifiée du Parlement, devant qui il sera individuellement responsable et par qui il pourra être censuré. C’est lui qui conduira au nom du gouvernement la politique pénale de la nation. Normale que la presse n’en parle pas. Grace à la séparation des pouvoirs, la justice est indépendante. C’est même dans la constitution. Vous avez des doutes, bizarre, moi également !
11 — Indépendance des médias. Abrogation de la procédure “scandaleuse” qui fait de la nomination des présidents de l’audiovisuel public l’apanage personnel du chef de l’Etat. Aïe, aïe aïe, indépendance des médias, sujet des plus fâcheux. Pour rêver, on doit dormir. Pour rêver d’une belle promotion, la déontologie professionnelle du journaliste doit être en sommeil. Et ne parlons pas de la Charte de Munich !
12 — Procédure nouvelle pour éviter les nominations de complaisance et les soumettre à une approbation du Parlement et non pas à la “pseudo-approbation” actuelle. Je suis certain que cela va faire de la peine à J-L Borloo, à Jean Sarkozy……
Après étude des douze points, je vous accorde un 17/20 pour ce programme. Mais pour la communication un petit 15/20. Je suis conscient que ce n’est pas facile, mais le candidat c’est vous ! Votre épreuve est programmée pour le 22 avril, c’est encore faisable. Mais il n’y aura pas de rattrapage si vous n’êtes pas sélectionné.
Vous croyez que moi, je vais dépasser 50% de satisfait, ce n’est pas gagné mais je persiste à dire ce que je pense. L’avantage de ne pas être dans un clan.
Illustration : http://anureva.musicblog.fr/2164999/Les-Douze-Travaux-d-Hercule-n-1-Le-LION-DE-NEMEE/?__hsc
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