Bécasse bête & méchante Marcela Iacub ?
Je n’ai pas lu le roman « Belle et bête » de Marcela Iacub et n’ai aucunement l’intention de remplir les poches de l’auteur en achetant son bouquin.
(Au fait, qui est la Belle ? Marcela Iacub avec ce visage affamé dont les joues creuses donnent à penser qu’elle n’a plus un chicot sur les mâchoires ?)
Toutefois comme il en est beaucoup question depuis quelques jours, et que je suis d’un naturel curieux comme toute femme qui se respecte, j’ai cherché, sur le Net, l’avis de gens censés posséder une certaine érudition, un certain bagage culturel, pour m’en faire une idée si possible impartiale.

Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais en la personne de Delphine Perez du Parisien qui écrit par exemple : « En tant que lecteur, l'expérience est étonnante. On est frappé par la pugnacité du style, bousculé par les métaphores délirantes que la juriste-philosophe utilise. Mais on rit beaucoup aussi de tant d'audace et d'originalité. En clair, on s'en paye une bonne tranche. De cochon ? »
Mais Delphine Perez et moi (qui n’éprouve que mépris pour une créature capable de baver sur celui dont elle a partagé les étreintes charnelles) n’avons peut-être pas le même sens de l’humour ? Personnellement, je n’ai jamais goûté le grotesque.
L’article de Gérard Lefort de Libération se rapprochait déjà plus de ma quête sauf que le style un peu trop ‘percutant’ du rédacteur m’a rebutée avec le ton de qui ne prouve plus rien à vouloir trop prouver.
Qu’on en juge par ce passage : « ... Loin des cabinets psy, fosses d’aisance où faut en chier, baguenauder dans Belle et Bête est une activité de plein-air hautement encourageante. C’est se perdre en ville comme le conseillait Walter Benjamin, avec effroi et délice, guidé par le bruit des pas de la narratrice, le son excitant et inquiétant de ses talons aiguilles sur le macadam. »
Et c’est finalement l’article écrit par Jérôme Béglé pour Le Point qui m’a séduite.
Jérôme Béglé qui commence par présenter Marcela Iacub en rapportant ce propos qu’elle aurait tenu : « La protection des porcs est chez moi une sorte de vocation. »
De ce que j’ai lu de la prose de Marcela Iacub, avec une telle protectrice, les porcs n’ont pas besoin d’agresseur.
Mais je suppose un lapsus de Marcela Iacub (oups ! j’ai failli écrire Succube ! C’est dire ce que m’inspire cette personne) et ne doute pas qu’elle voulait dire : « La protection de la fange de porcs est chez moi une vocation. » Sous-entendu : « Je ne saurais vivre sans me vautrer dedans et chercher à faire partager mon plaisir à mes lecteurs. »
Parlant du roman « Belle et bête », Jérôme Béglé écrit : « La lecture est rendue parfois insoutenable par la crudité des faits et par la crudité du verbe. » et s’interroge : « Mais à qui doit-on en faire le reproche ? À l'auteur ou à son héros ? »
Pour avoir pratiqué l’amour charnel avec délectation, j’atteste que moi qui use d’un langage châtié dans la vie courante, moi qui ne supporte pas la vulgarité qu’elle soit morale ou verbale, qui ne tolère pas de mes amies qu’elle s’exclame « Putain ! » (une exclamation malheureusement devenue usuelle), je n’ai jamais hésité à user d’un vocabulaire des plus crus quand je m’adonnais à l’acte sexuel sachant qu’il stimulerait mon partenaire.
Je laisse imaginer ce que donnerait la pruderie dans les rapports sexuels entre personnes consentantes :
Monsieur : « Permets-tu chérie que je t’honore ? »
Madame : « Ma foi, j’en serai ravie, mon amour. »
Monsieur, un peu plus tard, après quelques préliminaires : « Puis-je me permettre de lécher délicatement tes lèvres les plus intimes, ma tendre ? »
Madame, encore plus tard (pour ne pas dire quand ils sont en pleine action) : « Ah Ah Ah... Comme j’aime quand tu te montres cavalier si émérite. Mais, je t’en prie, n’hésite pas à éperonner. »
Pour en conclure avec l’excellent article de Jérôme Béglé, le passage que j’ai le plus apprécié, c’est cette phrase : « On souhaite à DSK qu'il obtienne la saisie du livre ainsi qu’il l’a demandée. Cela lui évitera la honte de lire page 70 ... : « L'avantage avec toi, c'est que tu es intelligente... »
Donc, ainsi que je le disais en introduction, je n’ai pas lu et ne lirai jamais le livre de Marcela Iacub et ce n’est donc pas de son ouvrage que je veux parler mais de la... La quoi, au fait ? Femme ? Mais ce n’est pas une femme que cet être là, c’est une wyvern, une chimère.
Une vraie femme n’aurait jamais envisagé la publication d’un ouvrage qui met en cause un homme qui n’est pas seulement son ex amant mais aussi un homme qui a une famille.
Avec l’amant, c’est toute cette famille (dont les enfants) qu’elle jette en pâture au public. En même temps que l’ex amant, ce sont ses proches qu’elle blesse, qu’elle humilie.
Une vraie femme y aurait pensé parce qu’une vraie femme est un être doté d’un minimum de sensibilité qui n’agit pas que pour le fric ou la notoriété.
Marcela Iacub douterait-elle tellement de ses talents de narratrice qu’il lui a fallu livrer le nom de son partenaire sexuel pour être certaine d’intéresser une Maison d’Édition ?
Et pour écrire quoi ? Qu’elle a eu une relation consentie avec un homme dont le vocabulaire l’a excitée, un homme dont elle a apprécié les caresses ?
Quant à la justice des hommes, elle me laisse, encore une fois, expectative
- avec un tribunal qui rend légale la publication d’un livre, que la décence m’interdit de qualifier, contre quelques subsides accordés à qui y est bafoué et un encart mentionnant l’atteinte à sa vie privée (sur les paquets de cigarettes un encart spécifie que le tabac est dangereux pour la santé ; on sait son influence sur les fumeurs)
- et un autre tribunal qui inflige une peine sévère à l’auteur d’un livre (qui a payé la publication de sa poche) au seul motif que cet auteur, un fonctionnaire, n’a pas observé son droit de réserve et sans même qu’il lui soit reproché des propos mensongers ou calomniateurs.
Quant à faire, autant accorder de la publicité à cet homme : Henri Rouant-Pleuret
pour son livre « Abruti de fonctionnaire » - (novembre 2011, 304 pages – 20,28 €) publié par les Editions du Panthéon
et contre-balancer celle que mon article offre à Marcela Iacub laquelle ne correspond pas à l’idée que je me fais d’un écrivain mais à celle d’une rédactrice de flatulences qui aime à exhiber ses orgasmes sur la place publique.
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