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Accueil du site > Tribune Libre > Ben Laden : on a les noms du commando : Chuck Norris, Steven Seagal, Bruce (...)

Ben Laden : on a les noms du commando : Chuck Norris, Steven Seagal, Bruce Willis, Leslie Nielsen... venus en hélico Transformers

Ça tourne au grotesque : chaque jour qui passe nous donne une autre version de l'intervention des Navy Seals, la crème des combattants ayant donné à la Chine et aux russes l'occasion plutôt rarissime d'étudier les matériaux ultra-secrets avec lesquels sont fabriqués des hélicoptères jusqu'ici inconnus à ce jour (la presse a mis trois jours pour en parler !). Pas une journée sans un démenti ("bouclier humain", "ah non, pas de bouclier humain", "il a été abattu car il était menaçant" ; "euh, il a été touché alors qu'il tournait les talons", "l'hélicoptère a reçu un déluge de feu", "euh il n'y a eu qu'un seul homme qui a tiré, tous les autres n'étaient pas armés"- mais il baignent tous dans leur sang, sur les photos-), pas une journée sans une contradiction supplémentaire. Il en ressort une seule impression : les êtres humains qui ont débarqué ce soir là dans un jardin on eu le comportement des drones Predators : ils ont abattu tous les hommes de la maison (pour les femmes et les enfants on n'en sait pas beaucoup plus, un fils du supposé Ben Laden ayant été tué parait-il), sans aucune sommation. On a retrouvé sous l'épaule droite d'un cadavre baignant dans son sang un pistolet à eau comme seule arme redoutable : cette image résume à elle seule ce qui a été fait : les soldats qui ont débarqué en nombre (on a cité 79 intervenants !) étaient venus pour tuer, et surtout pas pour arrêter et emprisonner. Tuer pourquoi, et qui, voilà bien tout le mystère... Et comme c'est grotesque, je vais me faire aujourd'hui un petit plaisir en rameutant mes souvenirs Hollywoodiens, une suggestion venue lors d'un délire du midi avec mon collègue Marc, que je vais saluer par la même occasion ici-même.

Mais venons-en aux faits, et aux faits seuls. Pour davantage de compréhension, et être le plus fidèle au récit que je tiens personnellement de la bouche du commando Leslie Nielsen (NDLR : Morice, il est mort : oui, je sais, mais Ben Laden aussi, et depuis plus longtemps !), j'ai mis en italique et en gras le récit, troisième du genre, donné par la Maison Blanche, à propos de l'assaut au Pakistan. "Ce nouveau récit des 40 minutes fatales au chef d'Al-Qaida dans sa résidence d'Abbottabad, au Pakistan, apporte des éléments supplémentaires. Les Navy Seals ont ainsi tiré sur un occupant des lieux qu'ils pensaient armé, mais qui ne l'était apparemment pas". Déjà, voila les hommes du commando Norris présentés comme des buses totales, à ne pas distinguer si un homme est armé ou pas. On voit bien là toute l'acrimonie de la Maison Blanche envers nos valeureux combattants guidés par un si talentueux militaire. De vrais guerriers, qui, à peine descendus par des filins de leur tout nouveau Transformers Boeing, auront à se battre. Un hélicoptère tellement invisible et furtif que le commandant Norris et ses hommes ne sont même pas aperçus que c'est ça qui les avait transportés !  Oh, l'engin aura bien un petit ennui mécanique après qu'ils aient tous descendus en rappel (sauf Sylvester Stallone, venu par la route en SUV aux vitres noires et qui attendra un bon quarante minutes devant le portillon blindé qu'on veuille bien lui ouvrir, ayant oublié le nom de code. Après avoir épuisé tous les noms de tribus indiennes, il s'apprétait à faire la liste des grands chefs et avait déjà cité Cochise et Sitting Bull quand le portail s'est soudain ouvert), mais sans plus. C'est en laissant l'allume cigare branché que l'appareil prendra feu quelques dizaines de minutes plus tard : ces trucs en carbone, ça ne tient pas l'incendie, je l'ai toujours dit à Boeing.

"A l'intérieur du complexe, un groupe de commandos s'avance dans l'obscurité vers une dépendance. Ils sont accueillis par des tirs. En pénétrant dans la maison, ils tirent sur un homme qui se révèle être Abou Ahmed Al Kuwaiti, un messager d'Al-Qaida dont les activités étaient suivies depuis des années par les services de renseignement américains. Il serait l'homme qui a permis de retrouver la trace du chef d'Al Qaïda"Voilà qui démarrait fort. "Qui a tiré ?", avait beuglé, se souvient Nielsen, le commandant Norris. "Personne", avait timidement répondu la troupe, répandue le nez au ras du marbre. "Ricochet" avait alors expliqué Seagal, dans un flot de phrases longues, comme il en avait l'habitude dans ses films. Et d'expliquer à ses collègues qu'il avait été pressenti pour jouer le garde du corps escaladant le marche pieds de la Cadillac présidentielle lors de l'attentat de Dallas, et qu'on lui avait expliqué le coup de la balle magique.  Son rôle consistait à tenter d'empêcher Jackie Kennedy d'aller ramasser le morceau de pariétal de la boîte cranienne de son (défunt) mari, qui s'était échappé sur le coffre arrière. Selon lui, donc, avec une seule balle on pouvait fabriquer plusieurs impacts : celle tirée ce jour là était rentrée dans le dos de JFK, était ressorti par le torse pour aller fracasser la belle montre du gouverneur Connolly après lui avoir traversé le poignet, avait rebondi sur le tableau de bord (si en ce temps là l'Airbag avait existé Kennedy serait donc toujours en vie) pour foncer vers la boîte de vitesse, et repartir en pleine tête (un des médecins légistes avait affirmé qu'elle était rentrée par le même trou, ce qui en mini golf, à vrai dire, est une figure assez délicate à faire !).  Bref, la seule balle tirée par Abou Ahmed Al Kuwaiti, après avoir parcouru 4 km et effectué 6754 rebonds (c'est ça le problème du béton et du marbre : en cas de tir intérieurs, c'est la foire à la super balle rebondissante là-dedans) avait fini par retrouver le chemin du canon de son Beretta tout neuf, volé au dépôt de Bagram et racheté à un copain de Diveroli, pour finir par exploser l'arme et le gars qui la tenait. Selon Nielsen toujours, alors que tout le monde était le nez au ras du béton, lors du retour gagnant de la balle magique on avait entendu un "Strike !" émanant du lieutenant Willis, toujours à même d'un bon mot.

"Un seul des quatre hommes abattus lors de l'opération des forces spéciales américaines qui a coûté la vie à Oussama ben Laden a été impliqué dans des tirs hostiles contre les commandos, a indiqué jeudi soir à Reuters un responsable informé de la dernière version gouvernementale des événements". Un seul homme armé contre 79 sur-armés, voilà un rapport de forces comme les aime le commandant Norris. L'étonnant étant qu'il n'y ait pas eu plus de morts de tirs "amis", les troupes américaines dépensant un peu trop de balles pour rien. Là dessus, il est vrai, il reste des progrès à faire. Une nouvelle qui paraissait ahurissante, était tombée il y a quelques mois, mais elle était véridique et reposait tout simplement sur le statistiques offcielles du Pentagone. Elles étaient tout simplement effarantes !  Ces derniers temps, les troupes américaines avaient consommé 1,8 milliard de balles chaque année ! Et comme dans l'équipe de Norris ; où il y a au moins un individu qui sait diviser (pas mal pour des militaires, non ?), on a calculé que ça faisait une moyenne de 250 000 balles par Taliban tué, en Afghanistan (le contrôleur de vol resté en Californie, un dénommé Jean-Claude Vandamme soufflant alors à l'oreillette que ça ne comptait pas car ce jour-là tout se passait au Pakistan !). Certains se sont demandés pourquoi pour gauler au total quatre adultes, dont un plus grand que les autres (comment a-t-il fait pour se cacher DERRIERE sa femme reste un mystère !) les hommes du commandant Norris avaient avec eux 4 Chinooks : c'est simple, à 40 minutes de tirs ininterrompus à raison de 79 hommes, ils avaient dû laisser assez de douilles sur place pour faire avec une hélice du Charles de Gaulle. Il est comme ça, le commandant Norris : il pense à tout (sauf à prendre des bottes en caoutchouc quand ses hommes tirent trop et que le sang monte plus vite dans la pièce qu'au Japon un jour de Tsunami).

Ah, mais, emporté par tous ces exploits, j'ai oublié de vous présenter le héros du jour, le commandant Norris ! C'est simple : c'est quelqu'un dont la notoriété n'est plus à faire, au point d'avoir son nom sur des canons, ayant été de tous les films de série de Z à Z, ayant traversé tous les conflits, ayant même affronté les kllngons, et dont la science de la direction d'hommes reposait sur une richesse de vocabulaire inégalée, le genre de choses qui plait aux troupes (ce n'est pas le ton de Ryan Croker au Congrès, quoi) : des expressions adaptées au niveau des troupes, car le commandant Norris est un grand pédagogue (pour mémoire on retiendra parmi ses superbes aphorismes le parlant "la seule chose qui arrive à la cheville de Chuck Norris... c'est sa chaussette", pour expliquer son emprise naturelle sur la piétaille, ou le plus guerrier "Google, c'est le seul endroit où tu peux taper Chuck Norris..." ou le très beau "dans une pièce normale, il y a en moyenne 1242 objets avec lesquels Chuck Norris peut vous tuer, en incluant la pièce elle même" qui en dit long sur le catalogue de recettes de commandos que détient ce leader-né, dont le regard vif et perçant séduit tant ses troupes.  Bref, on le sent, un meneur d'homme né, intelligent, assurément (« Chuck Norris a déjà compté jusqu’à l’infini. Deux fois. ») et dont les exploits lui ont valu de recevoir des diplômes (du meilleur tueur de sondages télés !) ou d'être décoré à plusieurs reprises, au point de rendre jaloux son supérieur ultime, à la veste décorée comme un sapin de Noël.

Et tout de suite, donc, tout s'est enchaîné lors du vaillant assaut : "les commandos investissent alors la résidence principale, qui compte trois niveaux. En y pénétrant, ils voient un homme avec les mains derrière le dos. Craignant qu'il ne porte une arme, ils l'abattent". Purée, si un seul de nos vaillants membres des GIGN faisait ça, il serait exclu à vie de sa caserne mais chez les hommes de Norris c'est un réflexe devenu naturel : quand ils écrasent une mouche, ils ne s'embarrassent pas à lui lire ses droits avant ! A part lever les bras, les Navy Seals ne connaissent donc aucun autre langage gestuel. C'est un peu restreint comme éducation, mais bon, on ne demande pas à un boucher d'avoir fait l'ENA.. Le seul vocabulaire qu'ils connaissent c'est : "no surrender". Pas de quartier ! Alors, ça sera pas de quartiers."Ils se rendent compte par la suite que l'homme (...) ne tenait pas d'arme, selon les deux sources informées de cette version officielle". Ah mince, un pistolet à eau orange et vert fluo seulement : pas grave, comme Paul Barril, qui amenait ses propres pistolets pour coincer des irlandais à Vincennes, on pose deux Glocks vite fait et on reprend la pose pour la photo : "cependant, les commandos trouvent des armes près du corps" (ps : j'adore le "cependant") . Organisés les gars ! Il y a une équipe qui abat, et l'autre qui soigne le décor après. Manque plus que le fleuriste, ou d'emmener sur place avec eux Valérie Damidot (si l'hélico la supporte !), la madame Stendhal du rouleau de M6, vu que la moitié de la pièce a déjà été repeinte en rouge-sang (le sol). "Tant que vous y êtes, songerez à changer les rideaux" : on ne suivra pas vraiment son conseil, car les tentures pour cacher le morceau de Transformers, arrachées au décorum du salon du supposé Ben Laden, avouez que même votre grand-mère n'en n'a jamais eues d'aussi moches.

"Bon, pas de tout ça", dit alors Chuck Norris à ses hommes, avec cette formidable expressivité qu'on lui connait (dans chaque épisode de "Texas Rangers", il doit bien bouger deux fois le sourcil gauche !), "où sont les autres cadavres ?". "Les prisonniers, vous voulez dire, commandant", reprend Willis, qui est de loin le plus drôle du lot. C'est Steven Seagal qui s'y colle en grimpant les escaliers quatre à huit (c'est une figure courante chez lui). Manque de chance, il y a quelqu'un dans l'escalier..Et s'il y a bien quelque chose que ne supporte pas Seagal, c'est ça. Tout petit, on l'a bousculé dans l'escalier de sa maternelle, et depuis.... "Après avoir abattu le second courrier, les militaires commencent à grimper les marches pour parvenir aux étages. Un homme leur fonce dessus dans l'escalier, qu'ils abattent. Les autorités américaines estiment désormais qu'il s'agissait d'un fils d'Oussama ben Laden". Vous remarquerez toute la déférence et le respect envers l'ennemi des "autorités", puisqu'elles parlent de "fils estimé". Seagal continue son ascension, suivi de Bruce Willis (le commandant Norris étant englué dans le sang séché a vu sa liberté de manœuvre légendaire assez diminuer. Il réclame à son assistant(e) des bottes de caoutchouc et des chaussettes propres : on lui apporte aussitôt, un avion survolant la zone larguant un paquet de chez Walmart commandé à l'instant même via code barre, puce RFID et le transport via Federal Express : le Pentagone n'octroie pas des marchés de millions de dollars à des avionneurs pour seulement transporter les imprimantes piégées des terroristes, que croyez-vous !).

A deux, c'est connu, le boulot va plus vite : "en continuant dans les escaliers, les commandos aperçoivent un homme qu'ils pensent être Ben Laden passer sa tête par une porte ou au-dessus d'un balcon. Une des sources indique que les assaillants tirent au moins une fois sur cet individu, qui se réfugie dans sa chambre".  C'est connu aussi (et visible dans tous les films !) Bruce Willis tire plus vite que Seagal, souvent handicapé par un catogan au chouchou pas assez serré. Ce dernier crie alors "accessoiriste" (parmi les 79 Marines débarqués il y en a un), et tout rendre dans l'ordre. Bon, arrivé à ce stade il faut expliquer que le supposé Ben Laden (mince il a nom d'une marque de lave-vaisselle, je ne m'en étais jamais rendu compte !) a beau être riche, ce n'est pas un fils de Ben Ali  : pour monter deux petits étages, chez lui, il n'a pas fait installer d'ascenseur : par peur des tremblements de terre, fréquents dans le coin, sans doute.  Ce sont donc deux Navy TAM, pour Terre-Air-Mer ("SEALs") passablement essoufflés, car nourris au grain transgénique et au poulet de KFC (menu spécial Norris) qui arrivent au second après 30 bonnes minutes. Or il faut faire vite, le commandant Chuck a tout minuté dans son plan, et à la répétition dans sa propriété de Miami il avait été décidé 40 minutes pas plus. Pour une raison simple : les hélicos venus ont beau être ultra modernes et ressembler à des commodes Ikea à déplier (ou à des robinets design), leurs moteurs tournent toujours depuis que l'opération Plomb Molli à commencé (à la presse on a dit "Geronimo" pour ne pas avoir de procès avec les israéliens). Et un moteur, ou plutôt deux de Blackhawk, ça suce. Résultat il faut en finir, et au plus vite ; donc. Sitôt dit, sitôt tué.

"A leur arrivée au deuxième et dernier étage de la résidence, dans la chambre où l'homme s'est replié, les militaires voient se précipiter une femme vers eux. Celle-ci, une des épouses de Ben Laden estime-t-on désormais, est touchée d'une balle dans la jambe et poussée sur le côté". "Tire-toin blondasse, c'est au monsieur que je cause" prononce alors Willis qui a toujours eu un dialoguiste meilleur que ceux des deux autres. "Ce qu'Oussama Ben Laden fait alors, quelle est sa réaction quand les commandos entrent et tirent sur sa femme n'est toujours pas clair. Mais les sources interrogées pensent que les assaillants n'ont guère attendu de réaction et ont presque immédiatement fait feu et abattu le chef d'Al Qaïda".  En fait, Seagal, en redescendant les escaliers (huit à quatre donc, en tournant dans le sens inverse de la montée, comme dans tous les escaliers !) dira avoir entendu de la bouche de Willis une autre réplique culte : "go ahead, make my day" ; dont Seagal n'a plus vraiment le souvenir détaillé (les Navy machins n'aiment pas les traitres comme Eastwood qui font des films avec bien trop de textes à apprendre). "Le compte rendu confirme également que Ben Laden n'était pas armé lorsqu'il a été abattu, comme l'avait révélé dès mardi la Maison blanche, et ne livre rien qui puisse laisser penser qu'il a menacé directement ses assaillants, ajoutent cette source ainsi qu'un autre responsable gouvernemental." C'est en tout cas la théorie du mec au mauvais endroit au mauvais jour : c'est simple, la première solution imaginée par Panetta aurait peut-être été plus facile à mettre en œuvre et moins coûteuse (vous vous rendez compte le tarif, avec toutes ses vedettes au générique et un décor invisible à hélices de fichu !) : il avait été envisagé de bombarder la villa du haut de bombardiers B-2, une solution qu'avait essuyé d'un revers de gant le commandant Norris avec l'un de ses aphorismes favoris : "Chuck Norris peut encercler ses ennemis. Tout seul." Ce en quoi il avait été suivi, la production et les avocats ayant simplement rajouté quelques 78 personnes autour. Faut bien ça pour Chuck.

Au final, donc, la mission était pliée dans les temps (l'hélicoptère en un peu moins), grâce à cette équipe bien entraînée. Déjà l'heure de repartir, de s'excuser pour le dérangement en distribuants quelques friandises aux enfants, (quelques pruneaux supplémentaires ?) et en emportant le corps de celui qu'il étaient venus chercher, comme marqué sur l'affiche qu'on avait donné au groupe, sur lequel il était marqué "Dead or Alive", avec au feutre rouge barré "Alive", une facétie de dernière minute de ce rigolo de Willis. Vite fait, bien fait, un peu de cuivre dans le jardin et quelques cendres, mais un bon coup d'aspirateur comme vu dans le reportage d'ABC et on pourra à nouveau relouer la villa ; y'a pas, de la belle ouvrage de commandos. Il n'y a qu'au retour qu'un petit incident se produira avec la joie de la mission réussie et plusieurs Budweisers (les Navy Seals ne sont pas des CRS !) , le copilote de l'hélico qui avait attaché le cadavre à l'extérieur à la place du réservoir habituel appuiera par mégarde sur le bouton "jettison". Personne, à vrai dire ne s'en était aperçu, et lors de l'arrivée à la base du groupe, cela avait été mis au profit des 8% de pertes acceptées habituellement par l'administration. Le contrôleur général du Pentagone avait contresigné le rapport en ajoutant avec son tampon une mention écrite ainsi libellée : "colis non livré, perdu en mer". Il avait fait ses études en France, à Roubaix, et avait bossé plusieurs étés de suite au centre des envois de colis de la ReDoute, ça l'avait visiblement marqué.  Dans son rapport officiel, le commandant Norris avait eu cette phrase lumineuse pour expliquer l'incident : "Chuck Norris est mort depuis 10 ans, mais la Mort n'a pas encore trouvé le courage d'aller lui dire". Ce qui résumait assez bien la situation, à vrai dire. A partir de là, ce qu'en a dit le gouvernement, de notre mission, ça ne nous intéresse pas, m'a dit Nielsen : nous on est des militaires, nous ne sommes pas là pour penser, mais pour... exécuter.

PS : aux dernières nouvelles, le président Obama doit être en train de féliciter le commandant Norris quand vous lirez ces lignes...


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