Benzema ou Béglé. Qui doit se taire ?

La semaine dernière Jérome Béglé écrivait un article intitulé « Karim Benzema, tais-toi ! »

Il répondait ainsi aux déclarations suivantes du joueur de l’Equipe de France :

« Je ne l’ai jamais chantée. Et ce n’est pas parce que je vais la chanter que je vais mettre un triplé derrière. » »Si je ne chante pas la Marseillaise, que le match commence, que je mets trois buts, je pense qu’on ne va pas dire à la fin du match que je n’ai pas chanté la Marseillaise. Ça n’a rien à voir avec ce que j’ai entendu, comme quoi je n’aime pas l’équipe de France. Il faut se calmer. J’aime bien l’équipe de France. »

« On ne va pas me forcer à chanter la Marseillaise. Je ne vois pas où est le problème de ne pas chanter la Marseillaise. »

Voici ce qui choque le journaliste du Point dans la France de 2013

Vraiment pas de quoi faire un drame en ce qui me concerne, mais pas pour Béglé qui passe son temps à défendre l’indéfendable toute l’année, et qui dans le cas présent cherche à créer le buzz autour d’une déclaration insignifiante.

Le politique peut mentir, voler dans la caisse, corrompre, avoir un compte en Suisse, voler une vieille dame qui n’a plus toute sa tête,avoir des maîtresses, aller voir les prostituées, il y aura toujours des journalistes comme Béglé pour minimiser les faits, pour absoudre ces gens .

Le grand patronat peut licencier pour empiler les milliards de bénéfice qui seront ensuite redistribués aux actionnaires, délocaliser afin d’exploiter une main-d’oeuvre peu chère et malléable à souhait, on retrouvera toujours le même Béglé et ses amis pour venir nous expliquer qu’ils sont obligés d’agir ainsi face à une concurrence impitoyable.

Les artistes peuvent insulter les français, fuire l’impôt,pisser dans un avion ,conduire bourré au risque de tuer de pauvres innocents, pleurer sur leur salaire indécent qu’ils refusent de dévoiler, on retrouve toujours Béglé pour voler à leur secours...

Vous vous rendez compte du genre d’imposture qu’est le journalisme à la Béglé.

Toute l’année il défend la mondialisation, les exilés fiscaux, un Depardieu qui insulte la France, et tout à coup il redécouvre le patriotisme au travers de La Marseillaise.

Mais quel foutage de gueule !

Ne payons plus nos impôts, insultons le pouvoir sur le net, allons cambrioler les vieilles dames pour redistribuer à l’UMP, Jérome Béglé fera tout pour vous mettre à la Une du Point. Mais si par contre vous êtes dénoncés par l’un de vos voisins qui sait que vous ne chantez La Marseillaise devant votre poste de télévision, le journaliste fera tout pour vous faire exécuter.

On en revient aux symboles. On peut trahir son pays tant que l’on veut par les actes, mais si l’on chante La Marseillaise on est digne de la Légion d’Honneur.

Il se moquerait pas du monde le Béglé ?

Mais non, Béglé n’est qu’un bon toutou journaliste ultralibéral qui comprend les destructions d’emplois dans son pays, qui couvrent les exilés fiscaux, qui comprend les riches qui refusent de montrer l’exemple, et qui pour nous faire croire qu’il est un bon patriote nous joue le coup de La Marseillaise.

Un peu grosse la ficelle de Béglé

La malhonnêteté intellectuelle personnifiée.

Pourtant Mr Béglé devrait apprécier Benzema qui est le parfait exemple du footballeur de la mondialisation et de l’Europe qu’il affectionne tant.

Il joue dans un grand club européen, il est le symbole de la réussite par son énorme salaire.

Que lui demander de plus alors ?

D’avoir les bonnes origines ?

Je n’ose imaginer qu’il s’agit de cela, sinon c’est encore pire que je ne croyais.

En attendant pour votre culture footballistique qui semble assez limitée, voici le bon temps ou personne ne remarquait qu’aucun joueur ne chantait La Marseillaise…

Mais c’était avant que Le Pen lance ce débat stupide dans les années 90, un débat repris depuis par une certaine droite néo pétainiste, et certains journalistes du niveau de Béglé.