Bernard, au moins c’en est un vrai !
J'ai été surpris des commentaires postés à la suite à mon précédent article. Certains ont aveuglément pris la défense de Bernard Debré en interprétant au prix de quelques acrobaties le mot "lopette" comme un simple qualificatif amical, limite affectueux. Décidément, la comparaison avec les "auvergnats" de Brice Hortefeux était vraiment bien choisie !

Quoi qu'il en soit, il y a certainement des manières plus élégantes pour un élu de la république pour attaquer le parti adverse que de se prêter à l'utilisation de propos homophobes. Tout ceci laisse présager une pluie d'arguments millésimés de la part du député lorsque le traditionnel sujet de l'immigration entrera dans le débat présidentiel.
Mais revenons à cette histoire de dépassements d'honoraires.
L'article du Parisien n'allait certainement pas assez loin dans son raisonnement lorsqu'il déclarait que le député touchait 300 000 euros d'honoraires.
Comme le Professeur Debré le déclarait alors, "l'Assemblée et la mairie me prennent déjà beaucoup de temps. Je veux rester disponible pour l'hôpital public".
Si on considère qu'il passait donc un tiers de son temps à l'hôpital, et sachant que la durée de l'activité libérale d'un praticien hospitalier ne doit pas dépasser 20% de la durée du service hospitalier hebdomadaire conformément au décret n°58-1202 du 11 décembre 1958 relatif aux hôpitaux et hospices publics, le Professeur Debré gagnait 300 000 € par an en ne consacrant que 6% de son temps à ses activités hospitalières privées.
Même si l'activité du Professeur Debré ne se répartit pas mathématiquement aussi simplement entre ses 3 fonctions, ceci donne une idée des tarifs exhorbitants qu'il pratique dans son activité privée au sein de l'hôpital public.
D'ailleurs, toujours dans ce classement du Parisien des plus hauts dépassements d'honoraires figurent 2 autres urologues du service du Professeur Debré : les Pr Thierry Flam et Marc Zerbib. Les élèves ont bien retenu les méthodes du maître.
Ce comportement est d'autant plus choquant que les activités privées dans les locaux de l'hôpital public ont été cadrées par le grand-père du député lui-même, le Professeur Robert Debré, incontestablement l'un des plus grands médecins que la France ait porté, pour permettre à l'hôpital public de garder les meilleurs médecins.
Le grand-père, Robert Debré était un aigle. Le père, Michel Debré, résistant, gaulliste, infatigable promoteur de la Ve République, homme d'Etat ardent au verbe véhément, plus occupé du sort de son pays que de sa destinée personnelle était un faucon. L'acharnement du petit-fils Bernard à défendre une médecine à deux vitesses et ses déclarations récentes sur les "lopettes" démontrent sans équivoque que lui au moins, c'en est un vrai !
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