Besoins vitaux et réputés accessoires
La crise sanitaire nous a obligés à sélectionner parmi les activités de nos sociétés, celles qui sont essentielles à notre survie. Quelles leçons en tirer pour l'avenir ?
La crise sanitaire que nous vivons, depuis bientôt 1 an, a remis les pendules à l’heure sur quelques points essentiels que, pris dans le confort relatif du train-train quotidien que connaissent nos concitoyens depuis plus d’un demi-siècle, beaucoup avaient oublié ou négligé.
- L’importance vitale de quelques fonctions, services et productions pour notre vie quotidienne : production agricole, système de santé ( personnels, équipements, fournitures), services de sécurité (police, pompiers, sécurité civile, armée, contrôle des frontières et mouvements de personnes), production et sources d’énergie, production industrielle d’un nombre réduit d’équipements essentiels, réseaux et moyens de transport, d’informatique, de télécommunications et d’informations, services de propreté et d’hygiène, éducation.
- La nécessité absolue que tous ces éléments soient produits, générés et contrôlés à l’intérieur du territoire national pour éviter de dépendre du bon vouloir de pouvoirs étrangers dont les priorités ne sont pas, par définition, les nôtres.
- Les dangers que représentent pour nos sociétés, la mondialisation et la délocalisation sauvages, conséquences logiques et inéluctables des lois de maximisation du profit et de minimisation des coûts, qui constituent la mantra du capitalisme financier et libéral mondial.
En effet, la solidarité et la cohésion internes, indispensables à la pérennité et à la survie de nos sociétés, sont des éléments totalement étrangers à la logique économique intrinsèque du capitalisme financier qui est international et apatride, par nature et par essence.
- La marginalisation, en temps de crise, d’une partie très importante des activités de nos sociétés, relatives aux rapports sociaux, à l’esthétique, au confort, aux loisirs, au sport et à la culture.
De fait, beaucoup de ce qui fait l’agrément de nos vies et des relations et interactions personnelles, de ce qui enrichit notre personnalité et nous permet de progresser et de partager ensemble des émotions et sensibilités, disparaît en temps de crise. Nous découvrons ainsi à quel point toutes ces activités qualifiées ‘’ de non essentielles ‘’ et qui ne sont pas, stricto sensu, indispensables à la préservation de nos existences, sont pourtant devenues le sel commun de nos vies.
- La brusque dégradation des conditions de vie, liée à la perte des revenus, moyens d’existence, activités et emplois de nombre de nos concitoyens, a remis au premier plan, le caractère primordial de la solidarité nationale, interprofessionnelle et intergénérationnelle.
Nous avons ainsi redécouvert l’importance du partage d’une histoire, de valeurs et d’identités communes pour que la société, l’appareil d’état qui en résulte, et les organisations civiles, jouent, avec la pleine participation et l'adhésion de tous, leur rôle d’assistance aux plus fragiles, aux plus faibles et aux plus pauvres qui justifient, solidarisent et ennoblissent nos collectivités nationales.
Puissions-nous, une fois la crise passée, savoir retenir, pour l’avenir, toutes ces leçons.
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