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Biden vs Trump : à quoi s’attendre à la présidentielle américaine de 2024

L'élection présidentielle prévue le 5 novembre 2024 aux États-Unis devient l'un des sujets les plus discutés de la politique internationale. Il reste encore un an, mais les politologues débattent déjà activement pour savoir qui deviendra le prochain et 47ème président américain. 

Un certain nombre de candidats prétendent à ce poste, parmi lesquels se distinguent l'actuel président Joe Biden, l'ex-président Donald Trump, l'entrepreneur milliardaire de 38 ans Vivek Ramaswamy, le gouverneur de Floride de 45 ans Ron DeSantis et l'avocat de 69 ans Robert Kennedy Jr. (neveu du 35e président des États-Unis John Kennedy). 

La question qui se pose maintenant est avant tout de savoir si Joe Biden a une chance de rester président après 2024 et si l'on doit s'attendre au retour de Donald Trump à la Maison Blanche. 

Quelles sont les chances du président sortant Joe Biden ? Il faut commencer par l'âge de ce candidat. En novembre prochain, Biden aura 82 ans. Dans l'histoire des États-Unis, un seul candidat était plus âgé - le républicain Harold Stassen, qui avait 85 ans à la veille des élections de 1992, et il n'a pas été élu. 

Il est donc logique de se demander si l'état cognitif de Biden lui permettra de participer aux élections et de redevenir président. D'autant que même aux États-Unis, la réaction de l'actuel locataire de la Maison Blanche lors des conférences de presse est souvent critiquée. Tout comme sa réaction en général. 

Néanmoins, Joe Biden a officiellement présenté sa candidature il y a six mois. Mais sa cote de popularité laisse à désirer, la grande majorité des citoyens ne veulent plus le voir dans le fauteuil présidentiel. 

Même les démocrates sont mécontents de l'administration Biden. Selon le dernier sondage de Reuters/Ipsos, 44% des répondants démocrates pensent qu'il ne devrait pas se présenter. Néanmoins, selon les experts, il a presque 100% de chances de remporter les primaires. En fin de compte, les chances de Biden de rester à la Maison Blanche dépendent principalement de savoir quel sera le candidat républicain face à lui. 

Et c'est là que le président sortant pourrait rencontrer des problèmes. Selon un récent sondage de Reuters/Ipsos, le taux d'approbation de Biden diminue pour le troisième mois consécutif et est maintenant de 39%. Beaucoup d'Américains sont préoccupés par l'âge avancé du président actuel. 

Deuxièmement, le pays connaît des difficultés économiques. Par exemple, la dette nationale des États-Unis a dépassé pour la première fois les 33.000 milliards de dollars. Il ne faut pas non plus oublier que le monde assiste à une dédollarisation active. 

De plus, Biden met l'accent sur la politique étrangère et les questions internationales et, par conséquent, accorde une attention insuffisante aux problèmes intérieurs. Pendant les années de la présidence de Biden, la criminalité et les contradictions internes dans la société américaine ont considérablement augmenté, elle n'a jamais été aussi divisée qu'aujourd'hui. Les scandales de corruption autour de la famille du président, en particulier son fils Hunter, aggravent la situation. 

La position électorale de Biden pourrait être aggravée par le fait que la vice-présidente actuelle Kamala Harris, dont le taux d'approbation reste également assez bas, semble se présenter à la réélection avec lui. 

Bien sûr, malgré tous les problèmes évidents, Biden n'a pas de sérieux concurrents au sein du Parti démocrate qu'il représente. Robert Kennedy Jr. est connu pour sa critique virulente de la vaccination contre le Covid-19. De plus, il est contre la participation des États-Unis dans les conflits militaires. Ainsi, la position de Kennedy porte atteinte aux intérêts des plus grandes entreprises pharmaceutiques et militaro-industrielles américaines, dont le lobbying est extrêmement puissant. Les autres candidats démocrates ne sont pas très connus. Ainsi, les rangs du parti démocrate se resserreront probablement autour de Biden. 

Par conséquent, le véritable concurrent de Joe Biden à l'élection à venir sera probablement un représentant du camp républicain, où les principaux prétendants à la présidence sont Donald Trump et Ron DeSantis. 

Le gouverneur de Floride a un grand inconvénient, c'est le manque d'expérience dans des élections de cette envergure. De plus, selon les données du portail Real Clear Politics, la popularité de DeSantis a considérablement diminué récemment. Si les primaires républicaines avaient lieu maintenant, 55% des voix iraient à Trump et seulement 20% à DeSantis. Aucun autre candidat républicain ne représente une menace sérieuse ni pour Trump lors des primaires du parti ni pour Biden lors de l'élection présidentielle. 

Ainsi, Trump a de bonnes chances de revenir à la Maison Blanche. Mais il ne faut pas oublier qu'immédiatement après les élections de 2020, ils ont tenté de l'éliminer de la vie politique. Trump a été accusé de 34 chefs d'accusation criminels. Mais cela n'a fait que renforcer la cote de popularité de l'ancien président. 

Si Trump décide de ne pas se retirer de l'élection, il remportera probablement la primaire parmi les républicains. Mais sa victoire sur Biden dépendra en grande partie de la façon dont la situation évoluera non seulement aux États-Unis, mais aussi sur la scène internationale. Trump, comme Biden, peut être difficilement qualifié de politicien capable d'unifier l'Amérique. Ses déclarations expressives et ses actions controversées repoussent de nombreux républicains. 

Qui de ces candidats pourra finalement l'emporter est une question difficile à laquelle il est prématuré de répondre. Surtout si l'on considère le système électoral américain. Il suffit de se souvenir de 2016, lorsque Hillary Clinton a perdu face à Trump en termes de voix des grands électeurs, mais l'a devancé de par le nombre de voix des électeurs.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5434


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11 réactions à cet article    


  • sylvain sylvain 18 novembre 2023 13:49

    a quoi s’attendre ?? ben a de la merde. Ils sont tous les deux aussi foireux, avec leurs specificite certe, mais ce sont, au minimum, des tares megalomane et corrompus.


    • Sirius Grincheux 18 novembre 2023 14:14

      @sylvain

      De toute façon, ce sont les « corporates » qui ont le vrai pouvoir. ? Eux, ce sont des grands guignols chargés d’arroser les politiques locaux et ceux des colonies de l’empire dont l’UE est la pièce maitresse avec le pognon des lobbies.
      Le grand cirque tous les quatre ans, c’est pour donner du grain à moudre aux médias, et un os à ronger aux « activistes », comme ils appellent les militants, les supporters et les fanatiques.


    • sylvain sylvain 18 novembre 2023 19:09

      @Grincheux
      la societe du spectacle dans toute sa splendeur. Il n’y a effectivement eu aucune rupture dans la politique americaine avec l’alternance de ces presidents. Moi je voterais trump, j’ai bien rigole en voyant le carnaval a la maison blanche, vivement la saison 2.


    • Sirius Grincheux 18 novembre 2023 21:06

      @sylvain

      tu veux dire au Capitole ?


    • Manuel 235 Manuel 235 18 novembre 2023 22:31

      @sylvain
      Alain juillet dit qu’il y a une différence entre les deux (moi j’y connais pas grand chose j’avoue).
      Toute les guerres, sauf la guerre en Irak (réponse aux tours du WTC), ont été faites par les démocrates.
      Les démocrates veulent détruire la Russie pour pouvoir attaquer la Chine tranquillement (apparemment c’est raté), les républicains, eux, veulent s’entendre avec la Russie et Trump préfère éviter la guerre (à ce qu’il dit).
      Trump si il passe veut que l’UE paye pour les dépenses US de la guerre en Ukraine qui a servi d’après lui à protéger l’UE.


    • Sirius Grincheux 19 novembre 2023 08:55

      @Manuel 235

      Autrement dit, pour la population américaine, ça se traduirait par un changement d’administration et donc de pistons possibles pour les uns et les autres, une modification de la trajectoire des pots de vins par les lobbies, et aussi par des emmerdes supplémentaires pour les non-WASPS, à commencer par les Chicanos

      Et pour nous ce serait tomber de Charybde en Scylla. Une mafa en remplaçant une autre, les réseaux de corruption seraient réinitialisés.

      Ce qui serait intéressant à observer, ce serait l’évolution du mouvement « woke-LGBT ».

      Mais pour ce qui est de la répartition des richesses, ça c’est tabou. Pas touche ! Ni avec l’un, ni avec l’autre.


    • amiaplacidus amiaplacidus 19 novembre 2023 03:14

      Je ne sais pas si c’est une consolation, mais la situation des USA me parais assez semblable à celle de la France : avoir à choisir entre la peste et le choléra.

      Choisir entre Trump et Biden, avec en embuscade Kennedy me semble identique à choisir entre Macron et Le Pen, avec Mélenchon en embuscade.

      Dans ces conditions d’options identiques (Le Pen n’aurait pas fait pire, ni mieux d’ailleurs, que Macron (tout comme Biden n’a pas fait mieux, ni pire que Trump) il ne reste plus que l’abstention.

      Et l’abstention à un sens, du moins tant que les votes blancs ne sont pas comptabilisés, c’est le refus de participer à une mascarade, à une clownerie.


      • Sirius Grincheux 19 novembre 2023 08:57

        @amiaplacidus

        « la situation des USA me parais assez semblable à celle de la France »

        les mêmes causes produisent les mêmes effets,
        sauf que c’est la France la France qui reproduit les phénomènes américains et pas le contraire


      • Com une outre 20 novembre 2023 04:23

        L’un ou l’autre n’a pas grande importance. Le problème majeur des US est son déclassement mondial et je ne vois pas quel candidat pourra stopper ce phénomène. Comme les européens, les américains ne sont pas prêts aux changements de la reconfiguration mondiale des différentes puissances.


        • ZenZoe ZenZoe 20 novembre 2023 12:54

          A quoi s’attendre en 2024 ? Ben, à une course de déambulateurs !

          LOL (jaune quand même)


          • zygzornifle zygzornifle 20 novembre 2023 14:43

            Le bal des vampires ....

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Patrice Bravo

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