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Bien entendu, Madame Bettencourt...

Les affaires sont loin d’être terminées. Et les médias, dont beaucoup dépendent de la prodigalité du groupe L’Oréal, ne se passionnent pas trop sur le passé trouble de la première fortune de France.

Eugène Schueller, le père de la dame, disait lui-même : « La publicité est un moyen qui s’impose à la Civilisation pour se défendre contre la paresse des consommateurs. » Diantre, se défendre contre la paresse ? D’autres parlaient plus récemment de « temps de cerveau disponible ».

De manière plus prosaïque, les messieurs-dames de la presse se disent certainement : parce que nos emplois le valent bien.

Certes, personne ne peut être tenu pour responsable des agissements passés de sa famille.

Cependant, il est à noter que la seule expression de langue étrangère employée par Liliane Bettencourt lors de son interview avec Claire Chazal soit « Raus !  » (« dehors » en allemand), mot prononcée dédaigneusement pour qualifier l’affaire.

Mettons cela sur le compte d’une légitime indignation.

Le père de la milliardaire, Eugène Schueller, a contribué à créer le CSAR (Comité Secret d’Action Révolutionnaire) plus connu sous le joli nom de Cagoule, groupuscule d’extrême droite, franchement nazi.

Son mari, André Bettencourt a dirigé la revue « La terre française », ouvrage pour le moins pétainiste et antisémite. L’Humanité du 14 février 1995 rappellera quelques propos insupportables tenus par Bettencourt dans sa feuille de chou (lire).

Puis, imitant en cela nombre de Français, et disons par pragmatisme, il se décidera à entrer ensuite dans la Résistance, à partir de 1944, l’année du débarquement.

Comme le disait un certain François Mitterrand, durant une petite année salarié de L’Oréal en tant que président-directeur général des éditions du Rond-Point et directeur du magazine Votre Beauté : " En politique, il n’est jamais trop tard".

Mais enfin, tous ces gens-là ont eu un parcours classique, au regard de ce qui se pratiquait dans cette France si courageuse, celle qui s’auto-congratulât le 18 juin 2010.

La famille Schueller-Bettencourt s’est enrichie durant la guerre. Elle n’est pas la seule. L’Oréal est la première fortune de France et un des fleurons industriels de notre pays.

A tel point que la multinationale acheta une belle demeure pour son siège social en Allemagne au numéro 19 de la Wendstrasse, à Karlsruhe.

Sans doute est-ce un hasard si cette maison fait encore partie des biens des familles juives spoliées (lire sur Primo "L’Oréal m’a pris ma maison", 2006). Monica Waitzfelder attend toujours qu’on lui rende sa demeure de famille.

Feuilleton de l’été

Tous les ingrédients d’un bon feuilleton télé sont là, pour éviter l’ennui, aux longues et lourdes soirées de chaleur, écrasés de langueur dans la digestion approximative d’un petit pastis décidément un peu trop chargé.

Il n’est donc pas étonnant que le monde politico-médiatique se passionne pour cette histoire d’héritage détourné, d’amis opportunistes, de fille trahie, de cocus douloureux, d’écoutes anonymes et de politiques corrompus.

S’il passe par des moments bien cruels, Eric Woerth, en ce moment, ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

Luc Rozensweig, sur l’indispensable site Causeur, a trouvé les mots justes pour décrire l’attitude incompréhensible du ministre et trésorier du principal parti de la majorité.

Mais plusieurs points titillent tout de même l’esprit chagrin.

Un régime corrompu ?

Une présidente de région part en guerre, et toute auréolée d’un éphémère succès industrialo-automobilesque, se refait une virginité médiatique. Sa rivale à la tête du PS, affime que "le pouvoir en place qui abîme notre démocratie".

Les caciques du PS ne poussent pas le bouchon trop loin. Ils savent qu’une affaire peut en cacher une autre. Les officines fonctionnent à plein régime. Le retour de bâton peut être dangereux.

Ces histoires d’amitié et de copinage ne sont pas l’apanage des partis de droite. Et la gauche le sait bien.

Les grands cadres du Parti Socialiste utilisent eux aussi les avions privés mis chaleureusement à leur disposition par quelques industriels de l’agro-alimentaire en mal de contrats.

Il peut arriver, à l’occasion, qu’un rejeton soit préféré à un autre candidat pour une mission ou une sinécure rémunératrice en région.

14 ans de pouvoir mitterrandien ont bien laissé quelques cadavres dans les placards.

Et s’il faut descendre au niveau des collectivités territoriales, on pourrait parler des petits fromages locaux qui se distribuent, eux aussi, par collusion d’intérêt. Cela n’atteint certes pas le niveau de l’EPAD ou du groupe L’Oréal.

Il faudrait entendre les baronnets et baronnettes de province qui font la pluie et le beau temps, des postes qui se libèrent miraculeusement pour quelques obligés dont le mandat électif arrive à terme. Ils n’ont pas à faire un rapport sur la mondialisation pour bénéficier de quelques avantages.

Tout le monde en croque, même des syndicalistes qui pantouflent à la tête de grandes mutuelles d’assurances.

Cumul de mandat ?

Députés, conseillers généraux et régionaux, sénateurs s’approprient des postes au petit bonheur la grande chance.

Présidence de régie d’électricité et de syndicats des eaux, société d’HLM, Conseils Economiques et Sociaux Régionaux (CESR), sociétés d’économie mixtes dont la plus value reste parfois à démontrer, tous ces petits à-côtés finissent par former des rivières dans lesquelles viennent s’abreuver nos élus locaux.

Chacun trouve là le moyen d’arrondir un peu sa retraite ou de garder un petit pouvoir local, d’autant plus nuisible qu’il est discret.

La corruption n’est pas uniquement parisienne. La France des régions, également, souffre également de ces prébendes qui finissent par contrecarrer toute initiative.

Surtout si l’on songe au fameux principe de Peter sur les limites de la compétence. Un bon député peut être un très mauvais gestionnaire. Et vice-versa.

La défoliation hiérarchique qui se produit inévitablement a pour résultat l’appauvrissement des idées, un incompétent chassant toute personne susceptible de mieux gérer son poste mais ne disposant d’aucun appui politique.

Le monde médiatique.

Irréel également, ce petit monde des journalistes et animateurs dont le statut est si imbriqué et qui interroge le politique sur ses mandats "pluriels". Eux parlent de cachet. Mais ils cumulent également.

Ils vont et viennent, d’une radio à une télé, de la presse parisienne à la PQR (presse quotidienne régionale) avec autant d’allant que nos politiques. Avec, à chaque fois, une petite rétribution pour quelques lignes d’un éditorial dans lequel ils ne font le plus souvent que copier-coller leur chronique radio de la veille.

Ils collationnent la présidence d’une TV parlementaire, la présentation d’une émission et la production d’une matinale sur une radio privée.

Parlons aussi de ces comiques laborieux, excellents à la radio et qui se créent leur propre show TV le samedi soir, sous prétexte qu’on est pas couchés, producteurs-animateurs s’autoglorifiant sous les sunlights.

Le public est obligé d’applaudir à leur moindre saillie sous les yeux terrifiants du chauffeur de salle.

Ils y vont à la manœuvre, nos princes médiatiques, et touchent des ménages que veulent bien leur confier les entreprises, amies du pouvoir ou de l’opposition, selon les alternances.

Internet, ce média parallèle et désormais concurrent, vient parfois restreindre le train de vie de ces éditorialistes et animateurs.

Heureusement, il y a l’ADAMI. Le grand public ignore que les animateurs d’émissions radio et télé, même les plus nullissimes, font œuvre de création audiovisuelle. Ce système permet de toucher des compléments de salaire tout à fait appréciables.

Ainsi, selon le temps qu’ils passent à l’antenne, ils perçoivent un petit pourcentage des droits collectés par l’ADAMI. Même Stéphane Guillon !

Plus ils parlent, plus ils touchent.

D’ici qu’il vienne à l’idée du pékin moyen que c’est pour cette raison qu’ils interrompent sans cesse leurs invités lors des interviews, il y a un pas qu’il n’est pas fatalement indispensable de franchir. Certes non !

Le blocage d’une société par ses propres élites n’est pas corruption. Mais il y mène, aussi certainement que les privilèges de l’Ancien régime.

Alors, bien entendu, l’affaire Bettencourt !

La démission de quelques ministres ne suffira pas à rétablir l’honneur des mandats politiques. L’effet est catastrophique pour les élus des petites communes qui se battent au quotidien, contre une allocation dérisoire, pour le bien-être de leurs citoyens.

Reste que, pour quelques milliards de moins, combien de petites affaires de tous les jours viennent rompre le tissu social, le « vivre ensemble » et surtout la crédibilité de ceux qui nous gouvernent, politiquement ou médiatiquement ?

Comme disait Desproges : Dommage qu’on n’ait jamais rien trouvé de mieux que les drapeaux rouges ou les chemises noires pour en venir à bout.

Il est vrai que, de la part d’un pays qui a, pour première fortune, l’actionnaire principale d’une entreprise qui vend de la teinture pour cheveux, on peut s’attendre à tout.

Paul Lémand


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14 réactions à cet article    


  • jako jako 6 juillet 2010 10:35

    Très bonne idée d’expliquer le contexte, quand on construit un empire sur tant de boues et de compromissions on obtient rarement un beau fruit


    • Alpo47 Alpo47 6 juillet 2010 11:36

      De fait, il y a « très peu » de « milliardaires humanistes », soucieux de la collectivité. Il faut bien se rappeler que lorsqu’ils font un don ou créent une fondation, c’est essentiellement pour bénéficier d’une exonération fiscale.

      Mme B est une héritière, qui, que je sache, n’a jamais rien fait de sa vie, sinon percevoir des dividendes. Remarquons qu’elle est également représentative des « vraies élites » pour lesquelles travaillent nos gouvernants.
      Egalement que, très entourée de « parasites », elle ne sait plus guère ce qui est encore à elle (comme cette ile des Seychelles) et ce dont elle s’est dessaisie au profit de son « ami de coeur » ou « détourné » par d’autres.

      Souci des très riches, que nous ne connaitrons jamais.


      • Ronny Ronny 6 juillet 2010 12:18


        @ auteur,

        Merci pour ce papier que ’javais tres envie de rediger.

        Elu d’une petite commune de la region de Dourdan, je me bats « au quotidien » comme vous dites pour un peu plus de lien social, de depenses saines des deniers publics, d’environnement et de developpement durable. 

        Je ne touche comme conseiller municipal aucun revenu, aucun comme membre des commissions locales de la communaute de communes, aucun pour mes participations aux syndicats intercommunaux, je me fais pas payer d’indemnites kilometriques, je paye le papier et les cartouches pour mon imprimantes, je travaille plusieurs soirs par semaines apres le travail et le samedi pour ma commune a titre gratuit, etc.

        La commune doit par ailleurs presenter un budget a l’equilibre de par la loi ; elle a tres peu recours a l’emprunt (10% du budget), nos finances sont saines, il n’y a pas de passe droit en urbanisme, etc. 

        J’ai donc honte de la classe politique d’en haut, de leur mepris pour la Republique, de leur servilite face aux pouvoirs de l’argent, et du tord qu’il font - effectivement Mme Aubry (mais etes vous vous meme exemplaire ?) a la democratie. Je hais ceux qui se gavent et se remplissent les poches en pretextant nous servir (lire se servir !), et qui viennent ensuite nous dire de nous serrer la ceinture, que les elus coutent trop chers, et que nos territoires sont mal geres.

        Je n’ai pas l’habitude d’etre grossier, mais la trop, c’est trop, et si je ne les encule pas comme Guillon et Porte le disaient sur inter, JE LES EMMERDE !


        • titi titi 6 juillet 2010 13:20

          Bien sûr... le petits élus des petites communes sont la probité...

          Petites histoires de campagnes...

          Dans l’ain, plusieurs agriculteurs ont demandé l’autorisation à leur commune d’ériger des petites éoliennes pour pomper l’eau de la nappe phréatique, et abreuver leur bétail. Toutes les demandes ont été rejetées. Sauf une... et par hasard l’agriculteur est le maire de la commune qui a donné l’autorisation...

          Dans l’Isère, un restaurateur doit réaliser des travaux couteux : la commission de sécurité de la commune est passée et son restaurant n’est pas aux normes. Pourtant ce restaurant il ne le possède que depuis 2 ans et l’ancien propriétaire n’a jamais eu de souci avec ladite commission. Sauf que l’ancien propriétaire c’est le maire de la commune et membre de la commission.

          Qui plus est vous parlez des IK. Alors que les IK c’est peut être le poste le plus magouillable (voir les commerciaux, ou les dirigeants d’associations « probes »)


        • ravachol 11 juillet 2010 21:57

          J’habite aussi dans l’ain revermont,il y a aussi les paysans qui rentrent au conseil municipal
          pour modifier le POS et transformer de la terre agricole en terrain a batir,assez cher chez nous


        • mcjb 6 juillet 2010 15:39

          pourquoi vous acharner sur les marques, il y a un cahier des charges , cherchez a voir c e qu’il contient


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 juillet 2010 16:06

            Bonjour PL,

            « La dénonciation serait-elle un devoir ? Oui, dans la mesure où celle-ci sert la collectivité. » On pourrait en citer encore bien d’autres de la même veine intolérable. « D’un certain point de vue, c’est ce que nous faisons tous les jours sur le net, dénoncer les scandales tout en pointant du doigt tel ou tel, et en cas de besoin, NS lui même qui porte le chapeau.
             
             » Ainsi, selon le temps qu’ils passent à l’antenne, ils perçoivent un petit pourcentage des droits collectés par l’ADAMI. Même Stéphane Guillon ! Plus ils parlent, plus ils touchent. « SG parlait trois minutes pour trois cent cinquante heuros, c’est à dire 7000 de l’heure, et tout ça, pour dire en plus du mal de son patron... ! Est ce plus courageux que de haranguer les 7000 lecteurs de l’article d’un » J.L.EMM......« sachant qu’aucun d’entre nous n’est responsable ?

            La France est en feu madame la marquise, et seule la dernière dépendance a été sauvée, oui, celle qui était pleine d’ouvriers sans papiers...Par contre, l’on a retrouvé dans la cave du château du plomb fondu dont on ne connait pas l’origine... ? S’agissait il de l’or des confédérés, des prêts Kerviel ou des action Madoff ? Ha, non, des crozemarisations diverses...

             » Il est vrai que, de la part d’un pays qui a, pour première fortune, l’actionnaire principale d’une entreprise qui vend de la teinture pour cheveux, on peut s’attendre à tout. " Excellente remarque. La base de ce produit, l’eau oxygénée destinée à déteindre les cheveux, est d’ailleurs à l’usage des femmes qui sont et deviennent de fait les principales blanchisseuses d’argent...la transparence de leur blondures se vérifie par un dépistage au dessous de la ceinture...

            Lu et approuvé. L.S.


            • BA 6 juillet 2010 16:23

              Rapport de Bercy sur Bettencourt : Baroin revient sur son engagement.

              Le 30 juin, sur France 2, le ministre du budget, François Baroin, avait annoncé la création d’une enquête de l’Inspection générale des finances au sujet des soupçons de complaisance fiscale de son prédécesseur Eric Woerth envers l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt.

              Il précisait que le rapport serait rendu public une dizaine de jours plus tard. « Il sera à la disposition à la fois du public qui s’intéresse à cette situation et d’une éventuelle future commission d’enquête parlementaire », avait-il annoncé.

              Mais, mardi, dans Les Echos, le ministre du budget est revenu sur son engagement.

              A la question « Ce rapport sera-t-il public ? », François Baroin se contente de répondre : « Il sera à la disposition d’une éventuelle commission d’enquête parlementaire. Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée Nationale, ne voit pas d’objection à ce qu’une telle commission soit créée. »

              Or, cette commission d’enquête pourrait ne pas voir le jour avant le mois d’octobre, même si le président de l’Assemblée en a accepté le principe.

              Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée, a estimé qu’« avant le 14 Juillet, le gouvernement et la majorité ne veulent pas d’une commission d’enquête », et qu’« ils renvoient à septembre la décision alors qu’il y a urgence ».

              Pourquoi le ministre a-t-il changé d’avis ?, s’interroge le journaliste de L’Express Thomas Bronnec sur son blog.

              « Vu l’ampleur que prend l’affaire, je doute qu’un tel délai soit acceptable par l’opinion. Surtout pour un rapport qui est censé ’mettre les choses au clair’ sur les liens éventuels entre Eric Woerth et le traitement du dossier fiscal de Liliane Bettencourt », explique-t-il.

               

              http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/06/rapport-de-bercy-sur-bettencourt-baroin-revient-sur-son-engagement_1384159_823448.html

               

              Autrement dit : le rapport de Bercy sur Liliane Bettencourt ne sera pas rendu public ; il sera étouffé.

              François Baroin veut étouffer le rapport sur Liliane Bettencourt pour tenter de sauver Eric Woerth, Nicolas Sarkozy, et pour éteindre le scandale des enveloppes.


              • BA 6 juillet 2010 20:50

                L’ex-comptable des Bettencourt accuse : des enveloppes d’argent à Woerth et à Sarkozy.

                L’ex-comptable de Liliane et André Bettencourt révèle, dans un témoignage explosif à Mediapart, comment le couple de milliardaires a régulièrement financé, via des enveloppes contenant des espèces, des personnalités de la droite française, dont Nicolas Sarkozy.

                Elle a notamment relaté un épisode – qu’elle a également rapporté lundi 5 juillet aux policiers – situé en mars 2007 et mettant en scène Eric Woerth. Ce dernier se serait vu remettre, via le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, une somme de 150.000 euros pour la campagne présidentielle de M. Sarkozy.

                http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/lex-comptable-des-bettencourt-accuse-des-enveloppes-dargent-woerth-et-sarkozy

                Claire T. est l’ex-comptable des Bettencourt. Claire T. raconte sur le site Mediapart le scandale des enveloppes remplies de billets de banque.

                Eric Woerth aurait dû porter plainte en diffamation contre l’ex-comptable des Bettencourt.

                Pourquoi Eric Woerth ne porte pas plainte contre l’ex-comptable des Bettencourt ?

                Hein, pourquoi ?


                • robin robin 6 juillet 2010 21:41

                   smiley Témoignage si vous le permettez...

                  En aquitaine, un SICTOM a passé des marchés publics sans aucune consultation, sans appel d’offre, en totale illégalité par rapport au code des marchés publics, en « négociant » (...) directement avec une entreprise...

                  Les marchés ont malgré tout été payée par la TPG locale... bizarre...

                  Pas de chance, la Cour Régionale des comptes débarque et lève le lièvre.

                  Sanction : 185 000 euros d’amende à la TPG locale responsable des comptes publics sur ses deniers personnels (...) qui n’aurait pas due payer des factures alors que le code des marchés publics n’était pas respecté.
                  Sanction confirmée en appel malgré des pressions politiques appuyées de tous bords...

                  Bravo pour le courage de la Cour Régionale des Comptes (époque Séguin).

                  Que pensez-vous qu’il se passa ???...

                  Les élus du SICTOM, tous ensemble, à l’unanimité de droite et de gauche, votèrent une délibération dans laquelle ils décidèrent tout simplement de substituer le SICTOM, pourtant en infraction, dans le paiement de l’amende infligée à la TPG !!!

                  Elle est pas belle la vie !

                  Mais qui finance le SICTOM ?

                  Nos impôts locaux à tous !!!

                  C’est donc ce con de citoyen français contribuable qui est sanctionné 2 fois :
                  - une fois pour un marché magouillé sans appel d’offres ou tous les partis ont pris leur enveloppe
                  - une deuxième fois en payant l’amende infligée à une fonctionnaire des impôts ripoux qui doit vraisemblablement toucher aussi sa petite enveloppe pour le service rendu...

                  TOUT CECI EST VRAI ET TOUTES LES PREUVES SONT DISPONIBLES DANS LES DELIBERATIONS DU SICTOM, mais personne ne veut voir l’état de déliquescence généralisé dans laquelle se vautre notre République bananière.

                  Effectivement il n’y a pas qu’au sommet de l’état qu’il y a des magouilles, c’est la corruption qui est généralisée en France à TOUS les étages, TOUS les élus, je dis bien TOUS LES ELUS, ou presque, à 90 %, trempent les doigts, à un moment ou un autre, dans le pot de confiture.

                  Tout le monde sait que l’autre trempe aussi les doigts donc personne ne bouge sous peine de se faire aussi attraper. Il existe un pacte de corruption généralisé sur tout le territoire français.

                  Je te tiens tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira aura une ...

                  Conclusion : rien ne changera et cela ne peut que s’amplifier.

                  En Italie ils ont la mafia en France on a l’état, c’est là toute la ... nuance.


                  • Hijack Hijack 11 juillet 2010 11:43

                    Article datant de 2004 mais on y apprend l’essentiel sur la Bettencourt fille d’un certain Eugène Schueller, fondateur du groupe L’Oréal était aussi l’un des grands financiers du complot de la Cagoule et du nazisme français.

                    Histoire secrète de L’Oréal
                    par Thierry Meyssan

                    http://www.voltairenet.org/article12751.html


                    • fifilafiloche fifilafiloche 11 juillet 2010 15:47

                      La question de fond ne concerne pas les 1% du capital de l’héritière de l’Oréal délocalisés, mais les 99% qui produisent toujours de l’impôt en France malgré les nombreux appels du pied de coquilles fiscales frontalières totalement légales.

                      Cette campagne de lapidation médiatique la fera certainement réfléchir sur la justesse de son choix patriotique. Elle fera probablement le bonheur de nos voisins belges, luxembourgeois ou suisses.

                      • BA 11 juillet 2010 21:35

                        Affaire Bettencourt : le rapport qui blanchit Woerth.

                        INFO LE FIGARO - Selon le rapport de l’IGF que s’est procuré Le Figaro, l’ancien ministre du budget « n’est pas intervenu pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. Banier ou de Maistre ».

                        L’étau se désserre autour d’Eric Woerth. Le Figaro a pu consulter le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), attendu lundi et destiné à contrer ceux doutant de l’absence d’intervention de l’actuel ministre du Travail dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt. En conclusion, l’IGF est très clair : « M. Eric Woerth, durant la période où il était ministre du budget, n’est pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. Banier ou de Maistre, ainsi que sur les sociétés Téthys et Clymène ».

                        Par ailleurs, « les informations obtenues dans le cadre du contrôle fiscal de M. Banier, notamment de source judiciaire, n’étaient pas de nature à conduire l’administration à déclencher un examen de la situation fiscale personnelle de Mme Bettencourt. »


                        http://www.lefigaro.fr/politique/2010/07/11/01002-20100711ARTFIG00129-affaire-bettencourt-le-rapport-qui-blanchit-woerth.php

                         

                        Pipeau !

                        C’est un rapport pipeau !

                        Pour comprendre pourquoi ce rapport est complètement pipeau, lisez cet article :

                        Woerth : le rapport déjà contesté.

                        François Baroin veut « obtenir de l’inspection générale des finances (IGF) la preuve de l’absence d’intervention de son prédécesseur, Eric Woerth, dans le dossier fiscal de la milliardaire Liliane Bettencourt » constate Le Monde, mais la procédure choisie n’est pas habituelle.

                        « Le rapport n’a pas été commandé à l’IGF, comme il est d’usage, mais à son chef, Jean Bassères. L’IGF n’a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l’IGF, mais de son patron. Il a été confié directement par le ministre au haut fonctionnaire qu’il a nommé », souligne un ancien chef de l’IGF.

                        « Le délai très court imparti à M. Bassères pose aussi question. »

                        « Ce ne sont pas de bonnes méthodes, relève un autre expert de l’IGF. Comment huit jours peuvent-ils suffire pour voir ce qu’a fait l’administration générale, aller au fond du dossier transmis par le procureur de Nanterre en janvier 2009, sur de possibles fraudes fiscales liées à l’enquête pour »abus de faiblesse« visant le photographe François-Marie Banier ? »

                        « Jamais par le passé, rappelle cette source, un rapport de l’IGF n’a mis en cause un ministre ou un gouvernement. On ne peut demander l’impossible à ses membres, ils ne bénéficient pas des garanties de neutralité ou d’inamovibilité des magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d’Etat. »

                        Gilles Klein.


                        http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8619


                        • brdmte 11 juillet 2010 23:52

                          Excellent article .Tout est dit sur le fonctionnement de la « démocratie », du haut en bas pour la plupart des « élus » ( 99 %) , malheureusement. Félicitations pour votre courage . 

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Auteur de l'article

Paul Lémand


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