Un rappel donc. Un peu de réflexion. Tant qu’à aller voter, mieux vaut
réfléchir avant.
→ L’immigration et l’insécurité, ce sont les vieux pièges idéologiques et électoralistes
avec lesquels joue le tandem extrême-droite et droite macronienne et
autres depuis très longtemps et qui s’essoufflent ici parce qu’à force
d’en user et en abuser, ces gens se décrédibilisent dès que l’on entre dans un
débat un peu concret qui oblige à regarder de près les données et les
responsabilités des uns et des autres.
À propos du supposé électoralisme de LFI vis-à-vis de nos concitoyens issus
de l’immigration. Qui mieux que LFI a été le plus prompt à poser le problème
Israël/Hamas dans sa véritable dimension historique et géopolitique en prenant
le risque de la vérité dans un monde étouffé sous les propagandes. Qui a tenté
une pauvre supercherie lamentable (à la hauteur de la double prestation lors du
débat du second tour présidentiel de 2017 et 2022) présupposant notre bêtise,
notre veulerie et notre ignorance collective. Qui a lancé l’exorcisme habituel,
obsédée par la peur de perdre une de ses rentes électorales qu’elle surveille
et entretient comme un trésor, faute d’avoir des propositions économiques,
sociales, écologiques, un peu consistantes qui la distingueraient de ses
supposés adversaires qui sont en réalité ses challengers/partenaires pour les
mêmes postes au service des mêmes oligarques. Sans surprise LFI bénéficie déjà
des votes des plus modestes dont ceux de nos concitoyens de l’immigration,
comme c’est bizarre, qui par ailleurs aussi, selon leur appartenance sociale,
alimentent largement les autres partis avec une certaine discrimination
vis-à-vis de l’extrême-droite. Allez-savoir pourquoi. Chacun sait que le
véritable enjeu électoral est celui de l’abstention de masse qui a en réalité
sauvé la mise par deux fois au tandem extrême-droite/macronie et ses
partenaires-concurrents grâce à la supercherie du front républicain. C’est à
nous maintenant d’êtres lucides et déterminés et de ne plus nous laisser
balader par les scénarios, les exhortations, les sondages, les éléments de
langage et la saturation mentale dans laquelle toute la volaille médiatique
essaie de nouveau de nous entraîner.
À ceux qui ne voient que la concentration à certains endroits, avec les
difficultés rencontrées, de pauvres et d’immigrés et qui n’écoutent que les
histoires de dirigeants politiques et journalistes qui se servent de cette
situation pour en faire une rente électorale, rappelons que si on fait
l’économie de la connaissance et de la compréhension des causes et
enchaînements, on se met à la merci des manipulateurs à l’affût de ces erreurs
pour dominer les foules.
Tout immigré ici n’est pas un musulman ou un musulman pratiquant
et encore moins un sympathisant islamiste. L’islamisme (l’islam politique) a
été importé et stimulé par l’irresponsabilité de nos dirigeants dans
nos affaires intérieures (une loi tous les 2 ans sur l’immigration). Surtout
pas de volonté transpartisane engageant les uns et les autres sur ce dossier
alors que la commission Stasi sur l’application du principe de laïcité avait
été un bon début en 2003 de même que l’Avis du Conseil National des Villes de
novembre 2006 sur les émeutes urbaines de 2005, ce qui aurait pu permettre une
dynamique si nous, citoyens, avions été pris à témoins et les dirigeants
politiques mis devant leurs responsabilités. Le suivisme de ceux-ci vis-à-vis
d’un certain type d’ordre international remettant en selle l’islamisme qui
était en net recul, ordre qui a ensuite déstabilisé le Moyen-Orient au
point d’être mis en devoir de combattre l’islamisme ayant échappé aux
apprentis-sorciers qui l’avaient nourri.
Passons sur Macron qui croit encore pouvoir donner le change en se jouant
de nous avec le pseudo-adversaire qu’il désigne en pensant invisibiliser ainsi
celui que lui et ses sponsors sont le seul à redouter. Le mouvement qui aspire
à plus de démocratie sociale et de responsabilité qui traverse toutes les
couches sociales et dont LFI porte la réponse politique qui ne s’imposera que
par un large rassemblement citoyen. À nous d’y réfléchir. La victoire
électorale, la partie la plus facile en fait si nous le voulons, est à quelques
points en réalité de participation électorale supplémentaire.
N’oublions pas que des dirigeants comme Sarkozy par exemple et d’autres
aussi, dont les héritiers ne se gênent pas pour donner des leçons, qui tout en
dénonçant l’islamisme, ont fermé les yeux sur bien des choses, pris des
décisions aberrantes (pas de réel contrôle sur les imans qui vient seulement
d’être mis en place, baisse, à contretemps et courte vue, des effectifs de la
justice et forces de sécurité avec fluctuation et politisation des doctrines.
Quasi suppression de la formation des enseignants pendant un quinquennat. Mise
en place d’organismes représentatifs de l’islam lui donnant en réalité un
espace de concurrence politique (représentation par l’origine
géographique). En agissant qui plus est à contre-courant avec l’aide précieuse
de l’extrême-droite, à la recherche permanente et vitale pour elle d’une rente
électorale, en sabordant ou freinant les politiques de liquidation des ghettos
de pauvres et d’immigrés ( 47% des communes ne souscrivent pas à l’obligation
légale de 25% de logements sociaux en 2023).Avec des pouvoirs publics restant
en réalité incroyablement passifs vis-à-vis des trafics de drogue et de
leur pouvoir de désocialisation au nom du bon déroulement des affaires et des
importations et exportations. Un suivi difficilement compréhensible des
fichiers S, avec des fonctionnaires des forces de sécurité et de
l’Education Nationale maintenant mis au premier plan de toutes ces
contradictions et occasions manquées. Mettant en jeu leur vie, dans une
ambiance où faute de responsabilités assumées, l’hypocrisie et la récupération
règnent.
Nous avons une société à remettre sur pied où faute d’une démocratie
exigeante et responsable, qui ne prétend pas pouvoir se passer de ses citoyens,
de justice sociale, de responsabilité écologique équitablement partagée,
certains, pressés d’éviter ces sujets difficiles, se verraient bien aux
commandes et puis on verra après. On y est déjà en fait. Prenons nos
responsabilités, mobilisons-nous, laissons les médias s’époumoner et
tenter de nous asphyxier de leurs sondages et faisons ce que nous avons à faire
en commençant par voter en nombre au lieu de laisser le champ libre à ces gens
qui eux sont toujours présents au moment décisif. Prenons nos responsabilités.
Passons à autre chose.