Borloo qui veut du lolo quitte l’UMP (Ah bon ?)
Si ce qu'écrivent les journaux est vrai - n'ayant pas l'étrange lucarne je n'ai pas regardé l'échevelé radical - alors les Français qui ont regardé Borloo hier soir ont assisté à une des magies du langage, sans foute le record mondial de la contradiction, contradiction dans la forme et pour faire bonne mesure sur le fond.

Avant de faire une petite analyse des propos hallucinatoires de chevalier du centre, faisons ces quatre petits rappels :
1- Borloo fut l'avocat de l'escroc Tapie et est son ami, Tapie qui fut vice président de la branche gauche du Parti radical ;
2- Borloo il me semble fut ministre de Nicolas Sarkozy (Fillon ne compte pas) de mai 2007 à novembre 2010 ;
3- jusqu'à la prochaine démission du Parti Radical de l'UMP, ce parti est encore une des composantes de l'UMP et il fut, avec Borloo comme président, membre fondateur de l'UMP ;
4- le Parti Radical n'a pu exister financièrement jusqu'à aujourd'hui que grâce à la perfusion jusqu'à 90 % de ses finances par l'UMP et électoralement grâce à des accords avec cette même UMP.
On se sent mieux, Certaines choses ont été dites. Voyons donc voir un peu ce que nous a, lui, dit l'échevelé écolo ex UMP. Je voulais ne prendre mes sources qu'auprès du Figaro afin de faire plaisir à mes amis sarkozyaques, mais à la réflexion j'ai décidé d'élargir mes sources, car il se peut que la Pravda ne soit plus tout à fait objective envers un nouveau missile anti-Sarkozy.
Le Figaro quand même : « Le Parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité, bref, les anciennes équipes de François Bayrou qui sont aujourd'hui au Nouveau Centre, les gaullistes sociaux, les écologistes… Et on va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment à l'extérieur de l'UMP », a-t-il expliqué sur le plateau d'« A vous de juger ». « Par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP », a-t-il ajouté..
Quelques petites questions badines me viennent à l'esprit. Par exemple : lorsque l'on se veut l'aile sociale pourquoi avoir rejoint le gouvernement de Sarkozy après la double affaire du Fouquet's et du Paloma ? Ou bien : pourquoi être resté après le vote dès la rentrée 2007 du bouclier fiscal (et l'avoir fait voter, bien sûr) ? Et ceci donc : pourquoi être encore resté malgré le Paloma, le Fouquet's et la loi TEPA après le débat sur l'identité nationale ? Et enfin pourquoi ne pas être parti avant de ne pas avoir été reconduit - voulant le poste de PM qui fut refusé - après le discours de Grenoble ? On le voit la fibre social du Parti Radical et de son chef a été un peu grippée pendant plus de trois ans. Une ancienne question : comment peut-on avoir cette fibre en défendant un escroc comme Tapie lui et ses parjures, ses fraudes fiscales et douanières, ses pillages d'entreprise qui ont laissé sur la carreau tant de milliers de salariés qu'il aurait été plus social de défendre, eux ? On ne pourra pas effacer ces trois ans d'un coup de gomme magique. De simples paroles ne suffisent pas.
Venons aux contradictions et au vol tout simplement. Le vol ? Eh oui, mes gars, celui qui est une force d'appoint, perfusée par l'UMP nous dit benoîtement que cette nouvelle arche d'alliance sera : « une alternative au PS et une alternative à l'UMP ». Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Un certain Bayrou qui depuis les européennes de 1998 veut une ligne indépendante, qui en 2002 a refusé de rejoindre l'UMP au contraire de Borloo co-fondateur, qui en 2006 en janvier à Lyon a obtenu un score de maréchal, y compris avec les voix de Morin & Cie, pour une ligne indépendante, voilà t-y pas que l'ancien ministre de Sarkozy, le co-fondateur de l'UMP (bis repetita placent comme disaient les anciens) veut nous faire accroire - oui c'est un peut vieillot mais cela sonne bien à l'oreille - à une indépendance et à une voix(e) différente, cette voie(x) raillée par ses alliés, par ces Morin qui se situent clairement à droite ! Il ne manque pas de culot le zig. Excusez-moi mais cette voie-là, est une marque déposée de Bayrou et du MoDem. Mais ce qui est à tomber le cul par terre - oui ces derniers temps j'ai un français un peu relâché - c'est ceci : Il s'interroge même, à voix haute, sur la volonté de Nicolas Sarkozy à se représenter. « Est-ce que vous savez s'il sera candidat ? a-t-il demandé à Arlette Chabot. Il aura fait un quinquennat, un quinquennat inouï. »
Non vous ne rêvez pas. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui du reste n'est pas fini (Borloo prophète en son pays), aura été inouï. Ah ça pour sûr, il aura été hors normes. Il y aura eu des bâtisseurs et des faiseurs de ruines. On sait où se situera la marque historique de l'actuel Président de la république. Du côté des gravats et des pierres fumantes. Quelle serait donc la raison de se présenter alors que le meilleur candidat ne peut être que celui qui a fait ce genre de quinquennat et que la logique et la récompense voudrait qu'il continuât encore cinq ans pour parachever son œuvre ? Et si on y ajoute ce commentaire du Figaro on atteint là, alors, le comble de la confusion : Ménager le maximum de suspense, esquiver les questions les plus précises et, surtout, s'affirmer ancré dans la majorité… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir, Jean-Louis Borloo a également tout fait pour qu'on ne puisse pas l'accuser d'ajouter la division au malaise que traverse la majorité.
Borloo serait donc une voie entre l'UMP et le PS mais ancré(e) dans la majorité (je vous laisse méditer là-dessus - Gustave Parking je crois - ) lui qui ne veut pas ajouter la division au malaise que traverse la majorité. Vous l'aurez compris Borloo est l'oxymoron, comme disent les anglais, de la politique Française, porté à l'art céleste.
Au passage il devra bien sûr s'expliquer sur cette petite phrase : « Je n'ai pas à empêcher Marine Le Pen d'aller au second tour. » Car en fait si. Il a avec d'autres à faire le barrage, non pas en interdisant la candidature mais en ayant des idées et un comportement qui fasse barrage. Surtout un comportement, et certainement ni le sien ni celui de ce pouvoir dont la liste des méfaits au bas de cet article démontrerait s'il en était que la participation à un tel pouvoir est en être le complice et que ce sont bien ces comportements qui font monter les extrêmes et qui donnent du grain à moudre à la colère des Français qui par exaspération veulent tout envoyer baldinguer hors ce qu'ils croient être une sorte de grand balai probe et efficace qui n'est rien d'autre qu'un vieux récipient qui sent le rance et les mauvaises manières, si tant est que des manières aient une odeur, l'argent en a pourtant comme ne le pensait pas Vespasien.
Cependant le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions, celui de cet enfer-là est pavé de mauvaises et sur la route il y aura des canonnières pour le recevoir. On va soit le flatter, soit le flinguer. Voici quelques flatteries la belle Morano qui pour une fois ne vocifère pas (NouvelObs) : "Il y a une volonté d'émancipation, mais j'espère que le moment venu il saura respecter le choix de l'unité de la famille", a-t-elle déclaré.
"Mais il ne faudrait pas reconstituer la droite la plus bête du monde, c'est-à-dire la droite divisée d'avant 2002 (date de la fondation de l'UMP) qui nous a menés à des échecs", a-t-elle prévenu.
"Ce soir, Jean-Louis Borloo a pris une décision personnelle consistant à dire "on va habiter dans des appartements séparés mais dans la maison"", a-t-elle expliqué.
"Mais je n'ai entendu ce soir aucune divergence d'idées ou de convictions entre Jean-Louis Borloo et nous (à l'UMP et au gouvernement)", a-t-elle souligné par deux fois.
Cependant n'oublions pas que le Parti Radical vit sous perfusion financière et que la machine UMP est puissante, puissante et très rancunière, sans états d'âme. Alors les élus, les autres, ils craignent pour leur place, et les représailles, et donc : "Mais je ne peux pas partager la stratégie car c'est une stratégie de rupture avec l'UMP. Les idées qu'il développe aujourd'hui et qu'il a défendues au sein du gouvernement peuvent continuer à peser au sein de l'UMP", a insisté le député-maire d'Antibes (Alpes-Maritimes).
"La décision de quitter l'UMP n'est pas encore entérinée. Elle devra se prendre mi-mai" au congrès du Parti radical, a ajouté Jean Leonetti.
Il faut terminer par ce qui est son discrédit absolu. La raison de ce revirement. Il le dit lui-même : « J'ai la conviction que l'UMP aura du mal à résister à l'alternance ». La vraie raison est donc celle qui est résumée par cette expression : les rats quittent le navire, embarquant Rama Yade par exemple. Les rameurs vont être nombreux mais les boulets vont saborder - je l'espère de tout cœur - le frêle esquif (ça c'est poétique).
La démarche de Borloo n'a aucune crédibilité politique, elle n'en a que stratégique. Cette démarche se fonde sur les sondages et la descente aux enfers de Sarkozy mais d'un homme qui trois ans durant a été au pouvoir avec Nicolas Sarkozy et déclare encore aujourd'hui que le quinquennat aura été inouï. Personne ne peut lui faire confiance et notre devoir sera de rappeler en toutes occasions son passé récent et cette déclaration d'hier soir, sur le pouvoir sarkozyaque.
Coulons ce navire avec joie et enthousiasme, s'il quitte le port il doit rester dans la baie UMP, au fond de la baie !
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's, du Paloma, de la villa mexicaine, de Wolfeboro, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilsation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
Vignette Wikipédia
15 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON