Boycott, Scarlett Johansson et américanisme
La confédération Oxfam a foulé au pied le catéchisme de l’idéologie américaniste-sioniste. On ne s’étonne plus de la versatilité de certaines institutions ou personnalités historiquement inféodées à l’américanisme-sionisme dans ces temps difficiles pour le système. Tandis que les ouailles de tous bords du système, comme de coutume et obligatoirement, persistent à feindre la célébration du progressisme – qui ravage le monde et l’homme – d’autres, par égard pour la morale et l’éthique qu’ils voudraient incarner se détachent de la volière en pleine agitation. Le désarroi économique des faucons américains et les incertitudes géostratégiques des israéliens semblent donner des idées nobles à un certain nombre de citoyens dans le monde, même longtemps associés à la ligne politique et idéologique américano-sioniste. Certains commencent à cultiver des idées de neutralité.
À l’apogée de sa puissance, l’américanisme n’avait pas nécessairement recours à l’intimidation pour imposer sa domination idéologique, l’attachement émotionnel des citoyens moyens à l’american way of life faisait l’affaire. Ces inclinaisons appartiennent au passé. Il n’existe plus que des vestiges de cette époque où le triomphe sournois – oxymore bienvenu, s’il en est – de l’américanisme-sionisme se déversait avec une certaine hypocrisie dans l’humanitarisme-philanthropique. La convergence de certains changements économiques, monétaires et géopolitiques du monde ne permet plus d’amalgamer la réalité (déclin de l’américanisme) et la fiction (progressisme vertueux). L’image proprette que Johansson renvoyait à travers son activisme dans Oxfam se heurtait à une contradiction que les relais du système n’auraient pas imaginé soulever il y a quelques années. Puisque la polémique vient du système lui-même, à travers l’institutionnelle Oxfam, il devient évident que l’américanisme – psychologique et non géographique – doit affronter une dissidence interne de plus en plus affirmée.
Outre l’intéressante filmographie, Scarlett Johansson est un symbole de l’industrie cinématographique Hollywoodienne. Elle est promotrice de l’entreprise israélienne SodaStream qui est visée indirectement par une campagne de boycott international contre l’état d’Israel. Dans la forme présentée par les médias, elle aurait quitté d’elle-même Oxfam le 30 Janvier 2014. Dans l’affaire, le parti de l’actrice considère que l’exploitation des salariés palestiniens dans les usines de SodaStream en territoires occupés serait salutaire pour tout le monde. Les privilèges dont bénéficieraient ces employés palestiniens n’ont pas un caractère humiliant ni pour ces derniers, ni pour le reste de leurs congénères enclavés derrière des murs culminants aussi hauts que l’infinie « bonté » des sionistes.
C’est avec un aplomb typique de l’américanisme et fidèle à la communication humanitariste, que Scarlett a renoncé à son poste d’ambassadrice mondiale d’Oxfam, expliquant que :
« Sodastream est une entreprise engagée pour l’environnement. Je reste une supportrice de la coopération économique, des interactions sociales entre deux états démocratiques, Israël et Palestine, des voisins qui se soutiennent et travaillent main dans la main, recevant le même salaire, les mêmes avantages et les mêmes droits »
Ces déclarations se fondent dans le moule de la pensée circonscrite par la mentalité américaniste-sioniste. De nos jours, la domination idéologique planétaire américano-sioniste se brise inexorablement contre la montée d’adversaires géopolitiques ou économiques. La mainmise des damnés de l’ouest sur le monde décline inexorablement. Alors, les messages séduisants du star-système, derrière lequel la réalité objective peut se perdre, doivent tromper les esprits et faire accepter certains statu quo, dont la colonisation sioniste au proche-orient. Certaines voix dans le système brisent maintenant la pensée unique de l’américanisme-sionisme et sèment la discorde ; c’est le cas de la confédération Oxfam et d’autres organisations diverses en 2013.
C’est dans le courant du boycott international en train de s’intensifier contre la politique de l’état d’Israël que les pro-palestiniens d’Oxfam ont sévi. La confédération de plusieurs ONG indépendantes Oxfam rejoint l’America Studies Association, une association de cinq mille universitaires, au rang des opposants du sionisme politique. Aujourd’hui, des sommités de divers domaines bravent les pressions du lobby sionistes et prennent faits et causes pour le peuple palestinien. Il faut prendre en considération le déclin de l’AIPAC (équivalent relatif du CRIF en France) pour se rendre compte que l’intimidation et la corruption atteignent leurs limites outre-Atlantique.
La polémique suscitée par Scarlett Johansson n’aura pas manqué de faire réagir les internautes, certains s’insurgeant par l’humour, d’autres plus captifs de la mentalité américaniste volant au secours de Scarlett-SodaStream. L’actrice de 29 ans n’est finalement qu’un épiphénomène médiatique passager, une conséquence de l’accroissement du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions qui trouvent de plus en plus d’écho à travers certaines courroies du système.
Article et mise en page originale : http://ohmama014.wordpress.com/2014...
Références
http://www.lefigaro.fr/culture/2014...
http://www.lapresse.ca/internationa...
http://www.infoguerre.fr/guerre-de-...
http://www.lexpress.fr/styles/vip/s...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boycot...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxfam
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