BREXIT OR NOT BREXIT ? That is the question !
En janvier 1960, la Convention de Stockholm donnait naissance à l'Association Européenne de Libre-Echange (AELE). C'est le Royaume-Uni qui était à l'origine de ce projet, auquel adhérèrent le Danemark, la Suède, la Norvège, la Suisse, le Portugal, l'Autriche et le Liechtenstein.
L'AELE se présentait un peu comme une opposition à la Communauté Economique Européenne (CEE) créée par les Traités de Rome de mars 1957. Le Royaume-Uni avait décliné l'offre d'intégration qui lui avait été faite d'y adhérer, craignant d'avoir plus à y perdre qu'à gagner, compte tenu de ses relations privilégiées avec le Commonwealth.
Cependant, cette zone de libre-échange montra très vite ses limites, et surtout, le Royaume-Uni n'avait pas l'air d'y trouver son compte. Aussi, dès août 1961, le Royaume-Uni demandait d'adhérer à la CEE. Le président de Gaulle s'y opposa en 1963 et en 1967 (alors qu'il validait la demande de la Turquie en 1963). Il ne voulait pas, disait-il, d'un "Cheval de Troie" dans la communauté européenne. De Gaulle, très circonspect à l'égard de cette CEE, et conscient que les Etats-Unis étaient très largement derrière, avait trouvé là le moyen de s'opposer à eux. Il avait compris mieux et plus vite que quiconque, que le R-Uni, à l'image de sa politique étrangère ancestrale, ne prendrait dans la CEE que ce qui l'intéresserait et bloquerait le reste.
De Gaulle démissionna le 28 avril 1969, dans les conditions que l'on connaît...ou pas.
De Gaulle mort, son successeur Georges Pompidou leva le veto de la France et Londres put obtenir son adhésion le 1er janvier 1973, en même temps que le Danemark et la République de l'Eire. L'atlantisme français progressait lentement mais....sûrement.
Depuis leur entrée dans la CEE, les Britannique n'ont eu de cesse que de s'opposer aux décisions ou d'obtenir des clauses en leur faveur.
Aujourd'hui, le Premier Ministre D. Cameron, réélu en 2015, organise le référendum promis lors de la campagne électorale sur la possibilité de quitter l'Union européenne.
De nombreux Britanniques y sont favorables, mais le "BREXIT" plus qu'incertain. Cameron se bat pour rester, alors qu'il n'était pas le dernier pour critiquer la politique de l'Union au cours de son premier mandat. Le résultat de ce référendum, on le connaît déjà. Le Royaume-Uni restera dans l'Union européenne, pour la simple et bonne raison que sa sortie sonnerait le glas de cette organisation. Or de cela, Washington ne veut pas ; et comme Washington dirige Bruxelles, vous comprenez la suite.
Ce scrutin a été l'objet d'une propagande éhontée pour effrayer les Britanniques si leur pays quittait l'Union. La mort tragique de la députée la semaine dernière est l'EVENEMENT qu'il fallait aux opposants au BREXIT.
Ce n'est pas du mauvais esprit, simplement un constat qui tombe à pic, comme ce fut le cas tant de fois pour les Etats-Unis.
Donc, chers concitoyens, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, le Royaume-Uni, ni aucun autre pays n'est à la veille d'en sortir, dussent-ils employer les grands moyens !!
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