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BRICS-Afrique et les prochaines adhésions

Le Sommet des BRICS de cette année en Russie sera très largement suivi aux quatre coins du monde. Y compris en raison de l’intérêt toujours plus grand pour l’organisation internationale multipolaire de la part des nations de la majorité mondiale, notamment du Sud global. Nombreux sont d’ailleurs les pays d’Afrique qui aspirent à rejoindre le bloc, au moment où les BRICS comptent déjà trois pays membres représentant le continent africain.

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Nombreux sont ceux qui attendent le début du Sommet des BRICS 2024, qui aura lieu dans la ville de Kazan, capitale du Tatarstan et troisième capitale officielle de la Russie. Et ce n’est pas un hasard. Les analystes et observateurs des pays de la majorité globale s’attendent à des décisions très importantes et déterminantes lors du sommet en terre russe, aussi bien pour la suite du développement de l’organisation internationale que pour le monde multipolaire de manière générale.

Il y a également de grandes chances à ce que le sommet de cette année soit aussi historique à l’instar de celui de l’année dernière à Johannesburg, en Afrique du Sud, et à l’issue duquel la première étape d’élargissement des BRICS avait été décidée. En effet, de nombreux observateurs de la majorité mondiale attendent avec impatience l’annonce des prochaines étapes d’élargissement de l’une des principales organisations de l’ordre mondial multipolaire contemporain.

Jusqu’à présent – il n’est pas encore clair si de nouvelles invitations d’adhésion seront officialisées lors du sommet de cette année. Néanmoins, une feuille de route pourrait certainement être annoncée, tout comme les divers types de partenariat et d’interaction des BRICS avec les nations intéressées par cette interaction. Comme par exemple, des partenariats de dialogue ou d’observation au sein du bloc, à l’instar de ce qui existe déjà dans l’autre grande organisation internationale pro-multipolaire – l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Une chose est sûre – nombreux sont les pays ayant déclaré vouloir se joindre et/ou activement travailler avec les BRICS. Et ce – dans toutes les parties du monde représentant la majorité globale de l’humanité – Asie, Afrique, Amérique latine. Concernant précisément l’Afrique – et à l’heure où l’organisation compte déjà trois pays membres du continent africain, en l’occurrence l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et l’Egypte – plusieurs autres Etats africains aspirent à devenir soit des membres à part entière, ou au moins dans un premier temps à être des partenaires privilégiés de l’organisation internationale.

Parmi ces pays – il y a le Nigéria ayant déjà déclaré son intérêt à rejoindre l’alliance. Etant l’une des principales puissances du continent africain, le pays doit néanmoins et certainement adopter une ligne plus claire en ce qui concerne son positionnement vis-à-vis de l’ordre multipolaire international, de même que dans ses relations avec plusieurs pays voisins – ayant, eux, clairement fait le choix en faveur du véritable panafricanisme et de la multipolarité.

En parlant justement de ces pays – le Burkina Faso, pays membre de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel (AES, composée également du Mali et du Niger) – a ouvertement déclaré sa volonté à faire partie des BRICS. Une candidature très intéressante et importante compte tenu du partage des valeurs communes entre le pays et plus généralement l’AES avec celles promues par le bloc des BRICS. A ce titre, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait récemment déclaré que parmi les objectifs d’une telle adhésion se trouve la nécessité à résister à la domination du dollar et de l’euro afin de parvenir à un commerce international plus équitable.

L’autre pays africain résolument tourné vers le panafricanisme et l’ordre mondial multipolaire étant la Guinée équatoriale. Ainsi, le président du pays, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a récemment soutenu la mise en place d’un système de paiement indépendant et le commerce en devises nationales sous l’égide des BRICS. Déclaration faite en marge de la 7ème Semaine de l’énergie russe à Moscou.

« Je crois que les BRICS, c’est l’espoir des pays du Sud d’atteindre un niveau économique élevé dans les transactions, d’accélérer les échanges commerciaux et économiques, les transferts ». Soulignant qu’il existe déjà une banque au sein des BRICS, le chef de l’Etat équato-guinéen a proposé la création d’une monnaie convertible (des BRICS) à l’échelle internationale, à même de devenir un contrepoids au dollar et à l’euro. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est également dit complètement opposé aux sanctions unilatérales de l’Occident. Le président de la Guinée équatoriale a également affirmé la volonté de son pays d’accueillir le Sommet Afrique-Russie de 2026, y compris en tenant compte de la grande expérience du pays à organiser des événements majeurs d’envergure régionale et continentale.

Une chose est sûre – quelque que soient les décisions qui seront prises lors du Sommet des BRICS de Kazan de cette année – la relation stratégique avec les nations africaines sera l’une des orientations prioritaires de l’organisation internationale du monde multipolaire. Et à cet effet, il est aujourd’hui indéniable qu’il faut privilégier la relation avec les pays de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel et tous les Etats africains qui se revendiquent clairement des valeurs panafricaines et de l’ordre mondial multipolaire. Barrant ainsi la route à toutes les tentatives de l’extrême minorité planétaire des nostalgiques de l’unipolarité à nuire aux processus clés du monde contemporain.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6350


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14 réactions à cet article    



    • Com une outre 9 octobre 2024 08:34

      Vu la situation géopolitique mondiale, il devient indispensable que les Brics plus l’OCS augmentent sensiblement leur poids planétaire au détriment du monde occidental en pleine décadence, voire dégénérescence, tant intellectuelle qu’économique. D’autant qu’il n’y a plus d’accord entre l’idéologie élitiste occidentale « officielle » et les peuples occidentaux, pris en otage par cette même « élite ». Si l’UE était capable de se réformer, ou si elle en avait tout simplement la volonté, plutôt que de foncer dans le mur, elle se tournerait vers les Brics plus que vers les US.


      • Enki Enki 9 octobre 2024 13:18

        Le Burkina Faso, ce serait très chouette. Le CEDEAO n’est plus aussi agressif contre l’AES qu’à ses débuts quand il menaçait d’une intervention armée. Il a même dénoncé la présence de Kiev dans l’opération djihadiste près de la frontière algérienne qui avait fait des dizaines de morts parmi les soldats maliens et les appuis russes. Le panafricainisme se répand, les chefs d’Etats africains auront de plus en plus de peine à se comporter comme de simples fantoches pour l’occident, sans sauter à leur tour.

        Surtout, l’Iran et la Saoudie font partie des BRICS, en plus des EAU. La Saoudie boude Israël, mais n’en fait pas plus. Si les BRICS pouvaient faire une lourde déclaration dénonçant Israël et ses soutiens U.S. et ses vassaux occidentaux, avec pourquoi pas des mesures, l’écho pourrait être mondial. L’Iran et la Saoudie avec une position commune serait le cauchemar de Washington et du Beit Aghion.


        • titi titi 9 octobre 2024 21:34

          @Enki

          Le problème c’est surtout que vous prenez des choux pour des navets.

          Les BRICS ce n’est pas une alliance.

          Ce n’est même pas un marché commun.

          Alors de là à ce qu’ils complaise à votre anti-américanisme, vous allez être déçu.


        • Enki Enki 10 octobre 2024 05:02

          @titi

          C’est normal de ne pas comprendre les BRICS, ou le multilatéralisme, quand votre pensée n’est formée qu’en unipolaire. L’anti-américanisme ne consiste pas à détruire les Etats-Unis, mais à lui demander, ou ordonner, de foutre la paix aux autres pays. Les pays de l’UE ne peuvent pas être des alliés des Etats-Unis avec le monde unipolaire, ils ne peuvent être que des valets. 

          Quand vous rentrer chez vous, dans votre quartier lotissement, village, vous n’allez pas chez les autres, vous ne leur demandez pas de vivre comme vous. Et ça n’empêche pas aux uns et aux autres de vivre.

          Le multilatéralisme : c’est le respect mutuel des nations. Le monde unipolaire, c’est le « vous êtes avec nous ou contre nous ».. 


        • xana 10 octobre 2024 17:19

          @Enki
          Titi a été conditionné pour approuver les Anglo-Américano-Sionistes.
          Il ne faut pas espérer qu’il puisse comprendre quoi que ce soit, il n’est pas équipé pour cela.


        • titi titi 11 octobre 2024 19:57

          @xana

          Il n’y a aucun multi-je-sais-pas-quel-fantasme dans les BRICS.

          Les BRICS sont une entente commerciale. Rien de plus.
          Une entente commerciale comme il en existent bien d’autres.
          Une entente commerciale entre pays protectionnistes, avec des devises à cours forcés, et gangrénés par la corruption.

          Parallèlement au BRICS, le « Partenariat Régional Economique Global » se développe en Asie. Cette entente commerciale représente 30% du PIB mondial et est une vraie zone de libre échange.

          Si le monde venait à changer c’est plus du coté du RECP que des BRICS.


        • titi titi 11 octobre 2024 20:00

          @xana

          "il n’est pas équipé pour cela.

          "

          Titi n’est pas équipé, mais Titi dans son travail il cotoie des entreprises chinoises.

          Et ce qu’elles me demandent ce sont des virements en $ sur des banques singapouriennes.

          Promis le prochaine fois je leur propose de payer en roubles sur des banques brésiliennes.... qu’on rigole...


        • microf 11 octobre 2024 23:39

          @xana

          Bien dit, c´est un type qui ne comprend jamais rien, il vit dans un autre monde, son monde á lui, laissons le vivre dans son monde.


        • Enki Enki 12 octobre 2024 03:14

          @xana
           
          En effet, il vous le confirme qu’il n’est pas équipé. Et il est hargneux le titi roquet, plein de bile faite de mauvaise foi et l’envie de mordre toujours au lèvres. 


        • xana 10 octobre 2024 19:02

          Espérons que Kazan continuera d’enfoncer des clous dans le cercueil de l’occident et que ce dernier n’arrivera pas à balancer des missiles sur les délégations. Je pense que la tentation doit être grande.


          • xenozoid xenozoid 10 octobre 2024 19:18

            @xana

             on verra. mais fukiyama est un con et sa fin de l’histoire , et tout le monde le sait, c’est la fin du début. et les tentations sont encore plus corrompue en ce moment, bonne chances à tous


          • xana 11 octobre 2024 10:32

            @xenozoid
            Merci !


          • https://www.voltairenet.org/article221355.html

            Les Anglo-Saxons poursuivent leurs bombardements au Yémen bien que West Point les considère comme inefficaces.

            Les armées états-uniennes et britanniques ont bombardé le Yémen, le 4 octobre. Elles s’en sont prises aux bases militaires d’Ansar Allah.

            Les médias yéménites ont déclaré que sept bombardements avaient frappé l’aéroport de Hodeida, une grande ville portuaire, et la région de Katheib, qui possède une base militaire contrôlée par Ansar Allah. Quatre autres ont frappé la région de Seiyana. Deux ont frappé la province de Dhamar. Le bureau des médias d’Ansar Allah a également rapporté trois raids aériens dans la province de Bayda, au sud-est de Sanaa.

            ☞ Ces bombardements ont été entrepris au moment où les chercheurs de l’académie militaire de West Point montrent qu’Ansar Allah (qualifié péjorativement de « Houthis », c’est-à-dire de « bande de la famille Houthi ») résiste moralement aux destructions [1]. Elles sont donc militairement inutiles.

            ☞ Ansar Allah n’est pas un groupuscule de fanatiques qui se serait ingéré dans le conflit israélo-palestinien sous l’impulsion de l’Iran. C’est un parti politique issu de la Résistance victorieuse à une guerre de dix ans contre l’Arabie saoudite et Israël qui avaient installé un état-major commun de l’autre côté de la mer Rouge, dans l’État non reconnu du Somaliland.

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Auteur de l'article

Patrice Bravo

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