Bruce Willis, pour l’amour des arts et des lettres… Une farce de plus…

Comme quoi les Ministres se succèdent en alternance Gauche - Droite et réciproquement, mais les pratiques ne changent pas. C’est parait-il au nom de la coutume française de décorer des ‘’stars’’ américaines qui passent par là. Avec tout le faste que cela implique. Pour sa part, Bruce Willis s'est contenté du strict minimum : quelques poncifs expédiés en deux minutes montre en main.

Selon certains journalistes, L'acteur qui s’en tape royalement a laissé échapper un petit sourire narquois alors que la Ministre retraçait d'un long couplet sa carrière bodybuildée : « Vous quittez parfois le costume du balèze et n'hésitez pas alors à vous en remettre à des réalisateurs de talent pour des rôles souvent à contre-emploi. ». Bruce Willis l'a néanmoins acceptée d'un très classique et banal : « C'est un immense honneur de recevoir cette récompense, j'ai presque envie de rougir. » Il n'a pas rougi. IL n’en a pas eu le temps. Probablement trop pressé d’aller boire un coup…De vodka ou autre…en provenance de l’entreprise BELVEDERE/ Marie BRIZARD qui lui est très chère, D’ailleurs certains n’hésitent pas à le présenter, à tort ou à raison comme le ‘’DEPARDIEU’’ Américain. Si tel est le cas ce n’est pas une référence.

Cette décoration sonne également comme un contre-emploi et ne grandit pas Madame la Ministre FILIPPETTI, dont l’immense culture semble tout ignorer du personnage qu’elle a gratifié du titre de Commandeur de l’ordre et arts et des lettres. Il est vrai que le très réactionnaire acteur, producteur membre du part Républicain Bruce WILLIS est un passionné des arts et des lettres…Surtout Militaire…Car n’oublions pas qu’il fût, entre autre, un soutien inconditionnel à George W. BUSH lors de l’intervention Américaine en Irak.

À moins que cette décoration ne soit faite que dans le but d’encourager Bruce Willis à s’engager pour les bonnes oeuvres françaises : Par exemple le soutien aux rugbymen du Stade Français ou à ‘’Marie BRIZARD’’. La firme de spiritueux BELVEDERE, dont l'acteur est propriétaire à 3%, doit éponger une dette financière nette de 630 millions d'euros. Mais là ce n’est pas gagné…Toutefois, concernant BELVERE, France Info le Lundi 11 Février 2013 indiquait :

« Bruce Willis dans son rôle d'actionnaire du groupe Belvédère : oui au plan de restructuration » 

« Les actionnaires de Belvédère se prononcent demain sur l'avenir du groupe, en difficulté financière. Belvédère possède notamment la célèbre liqueur "Marie BRIZARD", et produit également de la vodka et des alcools anisés. L'assemblée générale va devoir décider si elle accepte ou non le plan de restructuration. L'entreprise bourguignonne emploie 3.500 salariés. L'acteur américain Bruce Willis est le premier actionnaire du groupe. Il apporte son soutien au plan de restructuration, qui pourrait sauver l'entreprise ». On peut lui faire confiance, lui qui a sauvé le monde maintes fois....Mais ce n’était que du cinéma…De plus Certains observateurs prétendent que la dette de BELVEDERE/ Marie BRIZARD serait plus proche de 500 millions d'Euros que de 500 000 Euros...et ce groupe devrait 20 millions d’euros à Bruce Willis l'actionnaire…A suivre...

Mais là n’est pas le problème. Bruce WILLIS commandeur dans l'ordre des Arts et Lettres ... Pourquoi pas STALLONE ou Van Damme ?... Que l'on nous explique ce qu'ont d'Art et de Lettres ‘’la trilogie Die Hard’’ ..... Et Même la plupart des films de Bruce .... C'est un acteur qui est plus connu et reconnu pour des films d'actions que des films d'auteurs .... Mais bon .... Quand on mêle la Culture avec l’hypothétique sauvetage d’une entreprise productrice d’alcool on se ridiculise deux fois : Une première en donnant la distinction à quelqu'un qui de toute évidence ne la mérite pas, du moins à ce niveau là. Une deuxième fois parce qu'ils s'en fiche royalement et ne se gêne pas pour le montrer avec mépris.

Au vu de cette farce et de tant d’autres, telle que celle de son prédécesseur qui avait inscrit la corrida à l’inventaire pour le classement au patrimoine immatériel de la culture, pour éviter de les rééditer, on comprend que l’on pourrait être séduit par les suggestions de Fabrice LUCHINI lorsqu’il indique : « Il ne devrait pas y avoir de ministère de la Culture. "Mon projet culturel, c'est qu'il n'y ait pas de ministre de la Culture. C'est ce que j'ai dit à Aurélie FILIPPETTI qui est du même village que moi, Villerupt, dans l'Est" explique-t-il. « Pas de ministère de la Culture, non, mais dix livres. Je règle tous les problèmes de la France avec dix livres et cinq disques. Cela coûtera combien ? Cent cinquante euros ! Arrêtons tout ! Plus de subventions ! Si vous avez dix livres dans votre vie, vous êtes apte à avoir une grille d'interprétation de la réalité. Quels livres ? Les gens ont le choix. Proust, Flaubert, Dostoïevski, Balzac, Céline. Ils choisissent. C'est gratuit. Le pognon des subventions, on le met ailleurs ! Et dans la musique comme dans les livres, il y a tout » juge Fabrice LUCHINI, incitant François HOLLANDE « à lire Proust, Céline et Flaubert ». 

Par ce conseil avisé on peut supposer qu’à HEC ou à l’ENA dont est issu le Président de la République, la culture littéraire n’est surtout pas une préoccupation pour la formation des futurs cadres de l’état …

Rappel concernant l’ordre des arts et des lettres : (source WIKIPEDIA)   

L'ordre des Arts et des Lettres a été institué le 2 mai 1957 (décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et des Lettres, modifié à plusieurs reprises - dernièrement par le décret n° 2012-19 du 4 janvier 2012.
« Respecté et envié des artistes, des écrivains, des créateurs » selon la formule d’André Malraux – mais parfois aussi méprisé ou farouchement refusé (Léo Ferré, parmi les cas les plus célèbres) –, cet ordre fut l’un des quatre ordres de mérite ministériels (avec l'ordre des Palmes académiques, l'ordre du Mérite agricole et l'ordre du Mérite maritime) à ne pas avoir été aboli lors de la réorganisation des décorations françaises décidée par le général de Gaulle en 1963, réorganisation qui supprima treize ordres ministériels pour instituer à leur place l'ordre national du Mérite.

L'ordre des Arts et des Lettres comprend trois grades conférés par arrêté du ministre de la Culture et de la Communication après avis du préfet et du conseil de l'ordre des Arts et Lettres, les promotions ayant lieu en janvier et en juillet de chaque année pour les citoyens français, en mars pour les étrangers :
• le grade de chevalier,
• le grade d'officier,
• le grade de commandeur.