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Bruxelles songe à destituer Orban de la présidence au Conseil de l’UE

L'Union européenne n'a pas renoncé à l'idée de mettre fin prématurément à la présidence de la Hongrie au sein de la communauté. 

Un vote ouvert sur la question de la destitution de Viktor Orban de la présidence du Conseil de l'UE obligerait Bruxelles à reconnaître la division au sein de l'union. Il faut s'attendre à ce que les pays membres de l'Union européenne commencent à fouiller dans le "linge sale" de la politique nationale hongroise, cherchant un prétexte pour imposer des sanctions contre Budapest. Auparavant, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, avait déclaré que l'UE avait trouvé des "idées créatives" contre la Hongrie. 

Sikorski a annoncé ce que d'autres chefs de pays de l'Union européenne planifient en secret. Un processus de destitution d'Orban de la présidence de l'Union européenne sera lancé. Le Premier ministre hongrois est accusé de trahir l'éthique politique de l'union. 

Plusieurs responsables de l'UE ont proposé de priver la Hongrie de son rôle de présidente du Conseil de l'UE après les visites de Viktor Orban en Russie et en Chine. Il est précisé que certains responsables de l'UE ont suggéré en privé de priver la Hongrie de la présidence. C'est ce qu'a écrit le journal Financial Times

Un des outils contre Budapest serait un vote ouvert dans l'Union européenne. Cependant, il est très difficile de le réaliser. Pour que la décision concernant la Hongrie soit adoptée, les 27 pays doivent voter en sa faveur. Or le Premier ministre slovaque, Robert Fico, qui a repris ses fonctions après une tentative d'assassinat, soutient Orban. 

Il n'est pas exclu que les pays de l'UE essaient de faire pression sur Fico pour qu'il change d'avis. Outre le Premier ministre slovaque, il est peu probable de trouver un politicien prêt à s'opposer à la direction de l'Union européenne. Et le bloc de droite au Parlement européen n'a pas encore l'influence nécessaire pour le faire. 

L'avis de Donald Trump sur Orban n'intéresse pas aujourd'hui la direction de l'UE. Les chefs des pays de l'union soutiennent majoritairement Joe Biden. 

Les résultats d'un vote ouvert sur la question de la présidence de Budapest au Conseil de l'UE obligeraient Bruxelles à reconnaître la division au sein de l'union et promettraient de nouveaux problèmes pour l'Europe. Les pays de l'Union européenne devront donc, comme l'a dit Sikorski, inventer des "idées créatives" contre la Hongrie. Cela pourrait inclure des intrigues en coulisses. 

En même temps, il est formellement impossible de punir Orban pour ses voyages non coordonnés en Russie et en Chine. Il faut s'attendre à ce que Bruxelles commence à fouiller dans le "linge sale" de la politique hongroise, cherchant un prétexte pour rétablir les sanctions contre Budapest. 

Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, présent au sommet de l'Otan à Washington, a déclaré que des "idées créatives" apparaissaient contre la présidence de la Hongrie au Conseil de l'UE. "Des idées créatives apparaissent, mais je ne veux pas les révéler pour ne pas saper les efforts en en parlant prématurément", a-t-il déclaré relayé par la chaîne TVP Info

Le journal Politico a rapporté que la Hongrie avait été réprimandée par les pays de l'Union européenne pour les visites d'Orban à Moscou et Pékin. La publication cite une source qui a noté que Budapest "a mis neuf jours pour perdre ce qui restait de la confiance". Selon lui, les actions d'Orban "ne servent ni l'Union européenne ni la paix". 

La Hongrie risque des "conséquences pratiques" si son Premier ministre continue à suivre la politique actuelle, ont déclaré certains ambassadeurs de l'UE. Selon un responsable européen, l'Union européenne n'exclut pas la possibilité de mettre fin ou de réduire la durée de la présidence de Budapest, mais la communauté aura du mal à le réaliser d'un point de vue juridique. 

Un autre diplomate a déclaré que l'UE avait donné une sorte de "carton jaune" à la Hongrie lors de la réunion du comité des représentants permanents de l'UE qui s'est tenue mercredi. De son côté, Euractiv, citant des diplomates européens, écrit que dans l'UE "personne n'a évoqué la fin ou la réduction de la présidence" de la Hongrie et "aucune mesure concrète n'a été présentée ou adoptée". 

Rappelons que la semaine dernière, Orban a effectué plusieurs visites à l'étranger en tant que dirigeant du pays présidant l'UE depuis le 1er juillet. Il s'est d'abord rendu à Kiev, puis à Moscou et à Pékin. La mission de paix d'Orban a suscité des réactions nerveuses en Occident. 

Cependant, cela n'a pas arrêté le politicien hongrois. Il s'est rendu à Washington pour le sommet de l'Otan. Le Premier ministre hongrois a tenté de s'assurer le soutien du président turc Recep Tayyip Erdogan pour mener à bien sa mission de paix en Ukraine. 

Selon l'agence Bloomberg, jeudi, Orban rencontrera l'ancien président américain Donald Trump dans sa résidence à Mar-a-Lago, en Floride. Cela pourrait renforcer les craintes qu'il ne soit un "médiateur" entre Trump et Poutine.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6114


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14 réactions à cet article    


  • Seth 13 juillet 15:32

    Ca m’embête un peu de le dire mais bien que n’étant pas politiquement proche d’Orban, je ne désapprouve pas son attitude à l’égard de l’europe...

    Et plus que 5 jours avant qu’on ne confirme la teutonne pustula wonder la hyène avec sa mise en pli dans un deuxième CDD bien payé. Voilà qui me contrarie beaucoup plus. smiley


    • Lynwec 13 juillet 18:57

      Pas assez va-t-en guerre-atlantiste-otanien-antirusse, Mr Orban, alors, la très « démocratique » UE cherche à passer outre ses propres règles ( qu’elle ne respecte que quand elles l’arrangent, suivant en cela le modèle d’outre-Atlantique...)


      • leypanou 13 juillet 18:58

        Cela prouve que Bruxelles est composée des pires russophobes que l’UE ait jamais eues, surtout avec celle qui va être la préposée aux Affaires Étrangères.

        Non seulement ils n’ont rien à dire sur la gestion calamiteuse de la pseudo-pandémie mais en plus la fuite en avant sur les 2 conflits en cours (Ukraine et Palestine) fait penser à un poulet sans tête.


        • Mustik 15 juillet 09:01

          @leypanou
          Comme disait un directeur d’un Cercle de Pensée US :
          « nos Zamis européens n’ont pas intérêt à trop se rapprocher de la Russie... sinon, nous avons les moyens de les dissuader »
          vu sur youtube, le gars avait l’air goguenard, content de lui


        • saint louis 13 juillet 20:02

          Il serait amusant de voir la Hongrie sortir de l’union et rejoindre les BRICS.


          • jjwaDal jjwaDal 13 juillet 22:19

            @saint louis
            J’y songeais. Orban n’est ni Tsipras ni Meloni. Lui quand il parle de son pays comme d’un Etat souverain c’est qu’il n’a pas renoncé à gouverner son pays en lieu et place de bureaucrates irresponsables et au dessus des lois.


          • microf 15 juillet 15:46

            @saint louis

            Bien dit, et c´est qui se fera si l´UE destitue la Hongrie.


          • Eric F Eric F 15 juillet 17:05

            @saint louis
            ’’Il serait amusant de voir la Hongrie sortir de l’union et rejoindre les BRICS’’
            Magyarxit ?
            Pas vraiment intérêt, car en moyenne 2014-2020, la Hongrie a touché net (hors retenues temporaires) 32,3 milliards d’euros par an de l’UE -le plus, après la Pologne-, alors que la France a versé net 44,6 milliards d’euros et ça a augmenté après le Brexit.


          • ETTORE ETTORE 14 juillet 01:00

            Il parait qu’il est tellement difficile d’en sortir de ce machin truc chose qu’est l’Your Hope.

            Orban aurait il trouvé la solution , ? ...

            SE FAIRE EXCLURE  !

            Mais comment on n’y a pas pensé plus tôt ?

            Mais c ’est vrai qu’avec les physionomistes qui gardent l’entrée de la boite à embrouille Brucellose, ce sont plus des mâtons, ayant comme tâche d’empêcher de sortir, plus .....que d’y entrer.

            On reconnait les vrais valeurs inversées de la coop-ulation des entre SOIES !


            • Mustik 15 juillet 08:57

              Est-ce que Bruxelles ne voudrait pas destituer simplement la présence Française ?

              voui voui voui

               smiley smiley


              • mac 15 juillet 11:52

                C’est qui Bruxelles ? des noms ?

                C’est quoi ce bidule télécommandé qui dès que la démocratie ne va pas dans son sens, il la shunt ?


                • yvesduc 15 juillet 16:40

                  Poutine est très méchant mais pas Netanyahou, malgré des destructions très supérieures. La plupart des Ukrainiens vivent chez eux et ont de l’eau et de l’électricité, ce qui n’est pas le cas des Palestiniens de la bande de Gaza.


                  • Eric F Eric F 15 juillet 17:17

                    Les instances de l’UE sont hostiles à Orban, trop souverainiste et non-aligné, et trop conservateur sociétalement selon les ’’standards’’ de l’Union.

                    Mais il est au contraire dans leur intérêt d’avoir dans le club un membre qui garde des relations avec des blocs considérés comme rivaux, pour pouvoir sortir de certaines impasse. Notamment quelle que soit l’évolution de la situation, il faudra un jour reparler à Poutine ...et à Trump (l’un et l’autre ont la peau dure, ils ne disparaitront pas de la page du temps).


                    • xenozoid Xenozoid 15 juillet 17:23

                      @Eric F
                      ...Mais il est au contraire dans leur intérêt d’avoir dans le club un membre qui garde des relations avec des blocs considérés comme rivaux, pour pouvoir sortir de certaines impasse. Notamment quelle que soit l’évolution de la situation, il faudra un jour reparler à la Russie...

                      ben oui mais il faudra aussi parlé avec les russes ,sans propagande, c’est pas gagné

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Patrice Bravo

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