BUDAPEST : Ah que j’me Goulasch !
Après 3 semaines dans la cité à double tête -Buda & Pest, j'dois dire que c'est comme si j'étais resté en France, sauf, que leur idiome est incompréhensible. L'expérience n'est ni positive, ni négative, mais si vous voulez émigrer en Europe de l'est sans être dépaysé, c'est le pays (ou du moins la ville) - A une différence près : ici, le citoyen quidam est discipliné. On attend que le petit piéton passe au vert pour traverser dans les passages cloutés, on fait la queue (vieille habitude de l'époque communiste), on fait la queue partout, mais sans rechigner, sans râler. Sinon pour le reste et bien : Pas plus souriant que nos chers gaulois, pas plus accueillant d'ailleurs, chacun chez soi, tout reste en surface ; gens aimables-serviables, mais pas plus ; on fait pas copain-copain aisément, faut gagner la "confiance" pour entrer dans le cercle restreint...
Comme en France j'ai été étonné par le nombre de propriétaires de chiens, qui chaque matin promène waf-waf, par contre, aucune trace de crottes... Je vous disais, DICIPLINES ! Pour mon prochain voyage je me renseignerai sur le % de proprios de clébards, car il doit y avoir une corrélation entre chérir tant les bébêtes à 4 pattes, et ignorer tellement le bipède alentour... Ca doit être un signe cet amour des bêtes.
Ma location
Un appart en plein centre loué 1 mois, jusqu'à là parfait mais-mais-mais... Le proprio vit dans le même immeuble, depuis mon arrivée il n'a communiqué avec moi que par texto ; c'est relation humaine dénominateur - moins.
C'est comme il l'appelle la "cleaning lady" qui m'a donnée les clefs, elle ne parle d'ailleurs pas un mot d'anglais, et lorsque je lui ai envoyé des texto moi aussi pour signaler que le lavabo de la salle de bain était à moitié bouché, ou que je n'avais pas les clefs du local poubelle, et bien à la "française" ; il ne réponds pas, car ces questions le dérangent apparemment. Ah ah ! Voyagez, voyez du pays qu'ils disaient !!!
Ya aussi un coté gite rural à la française. C'est fonctionnel, mais sans âme, pas une seule gravure aux murs (au cas ou le loueur partirai avec les cadres), des chaises et des tabourets dépareillés, un équipement de cuisine au minimum moins ; bref, tout un bric à brac récupéré. Le sentiment est : Tu payes, j't'en donne un minimum et casse toi. D'ailleurs la "cleaning lady" est supposée venir une seule fois en un mois, à moins que j'allonge presque 20 euros à chaque séance de nettoyage si je veux avoir un appart propre... Quant on connait le salaire moyen Hongrois, c'est le proprio qui se mettra les euros in the Pocket ; ben oui quoi, ya pas de petits profits ! Quand j'vous disais que j'me sentais at home...
Il n'y a rien de plus gonflant que de partir au loin et de se retrouver avec les mêmes personnes, le même cadre de vie, les mêmes habitudes, attitudes, et surtout ne pas pouvoir baisser la garde ; car, comme en hexagonie, il faut toujours faire gaffe à tout, combien cela coute vraiment ou sinon mauvaises surprises à l'arrivée, comprendre ce qui n'est pas écrit dans les gildes touristiques comme par exemple ce stress donné aux visiteurs à propos de garer sa voiture alors que dans ma rue personne ne paye, j'ai appris que les gens laissaient un numéro de téléphone sur le par brise et que les flics appelaient afin de percevoir "un petit quelque chose". Comme en France la corruption est généralisée et rampante, comme en France aussi, le nationalisme est poussé à tout va ; et comme en France les clandestins doivent être repoussés de toutes forces, d'où, cette construction d'un mur de 175 km au sud afin d'arrêter l'invasion des barbares Serbes... Dommage qu'il soit impossible de couler une chape de béton à la place de la méditerranée...
J'ai essayé de me faire des amis. Comme cheu nous IMPOSSIBLE ! Car, comme je le mentionnais plus haut, les peuples Hongrois et Français sont deux peuples de terriens, de campagnards, historiquement des gens de la terre, des paysans, des agriculteurs ; tous vivants en autarcie, autour du clocher de l'église catholique, le cimetière jouxtant. Ce cadre de vie a été vrai durant au moins un bon millénaire, et donc, même si aujourd'hui nous vivons une autre époque, l'inconscient collectif est toujours présent. Vivre en petit groupe homogène, avec très peu d'interactions avec "l'étranger" ; méfiance, méfiance.
Lorsque je suis arrivé le 2 juillet, j'étais en contact avec un couple hongrois de Budapest, nous devions nous rencontrer... Cette fois ci nous communiquons par Internet ; et bien, après les avoir invité au resto deux ou trois fois, il se pourrait que peut être finalement nous nous rencontrâmes le 27 juillet... Quand je vous disais...
Ah, les femmes
Je me suis inscrit sur un site de rencontre tel que Meetic version hongroise : "wamba" ; et bien, comme celui de France, pour accrocher une lady il faut s'accrocher. Pourtant je ne fais pas dans la gamine mais plus dans les 40/50 ans... Peau de balle ! La seule qui est daignée me répondre est une femme mariée de 34 ans qui voulait faire une partie à 3 avec son mari.. Je n'ai pas demandé si la prestation était gratuite ou payante... Sinon, RIEN !
Ne surtout pas se risquer dans le quartier touristique, car là, il y a des jeunes femmes prêtes à vous faire débourser jusqu'à 1000 euros pour un verre dans un club de gentlemen ; et si vous refusez de payer, il y a les gros bras qui vous accompagnent au distributeur de billet le plus proche afin de vous racketter avec l'aval de la police. Faut dire qu'il y a de sacrés couillons, car, être abordé par deux jeunettes bien girondes alors que vous trimbalez vos 50 ans... Y'aurait-il pas anguille sous roche ?
Quant aux pubs et discothèques ; et bien, j'suis vieux, bien trop pour passer des soirées avec des jeunots moitié mon âge.
Voilà donc mes "vacances" chez les Magyars. Rien n'est négatif, rien n'est positif, sauf que... Ben je m'emmerde malgré la beauté de la ville, d'ailleurs pas très grande. Vous me direz : t'avais qu'à choisir ailleurs, et bien vous avez raison ; Budapest vaut à la limite un long weekend, mais pas plus et surtout venir en couple, car, comme chez nous la "locale" est aussi inaccessible ; à moins que vous aillez un penchant pour les prostituées à 180 euros de l'heure.
Allez, restons positif et, bonnes vacances à tous, et une pensée aux 50% de mes concitoyens qui comme chaque année ne partiront pas. Les congés payé ce n'est pas entre les mains de tout le monde. Malheureusement, d'autant que vous devrez subir à chaque "journal" télévisé des reportages sur les plages, la canicule, les embouteillages aux péages, et les jeux les plus débiles que la TV peut offrir en période estivale.
En conclusion ces deux peuples ont ce qu'ils méritent : Les Hongrois ont Viktor Orbàn, nous on a Manu Valls ; quand je vous disais...
Georges Zeter/Juillet 2015
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