Bye bye Dolez !
La critique est unanime pour encenser cette comédie musicale, grand succès à Broadway, proposée par les productions UAP (« Ultraliberalism against the people »), la boîte qui rafle toutes les récompenses.
Pour résumer l’histoire en quelques mots : il s’agit d’un leader charismatique (interprété par JL Mel, remarquable) qui rencontre dans son ascension de multiples difficultés. (Excellent scenario de Jack History et Joë Destiny, souvent récompensés pour leurs scripts ingénieux.) Non seulement JL Mel doit affronter ses ennemis, mais comme dans toute histoire réelle, là étant le nœud de l’histoire, les fourberies de ses amis.
La pièce débute brillamment quand le héros, JL Mel, fait face à la foule qui l’acclame en entonnant le premier grand air : « The Bastille ! » :
« Hello people ! Where we’re you ? We’were lost !! And now you’re eating cherries and ennemies !!” Une importante figuration et les chœurs de l’Armée rouge vont voler dans la salle des soupirs d’admiration !
Mais les ennuis commencent aussitôt. JL Mel a un ami, Dolez, qui souffre d’un déficit de popularité. Ce qui est bien rendu par un solo, Dolez chantant sa jalousie :
« Why him ? Why all women around him ? And me ? Am I a bastard not clean ??”
Le comédien, très bien choisi pour son air pâlichon, se retrouve alors au centre d’une ronde de danseuses qui chantent en le désespérant :
« Dolez ? Who is Dolez ? Is he a medoc ? Or a Block ? Or a toc ? Who knows this schnock ? » passage très amusant et bien enlevé.
Le premier acte se termine lorsque le parti qui vient de prendre le pouvoir, le PS, organe ultra-libéral qui fait semblant d’être à gauche pour tromper ses électeurs, décide de détruire JLM qui, bien qu’il soit battu, n’en représente pas moins le seul danger. Mais comment faire ? Et l’acte 1 se termine sur cette question et un magnifique solo de JL Mel qui, lors d’un banquet du PS, saute sur la table, casse toute la vaisselle et se balance accroché à un lustre en chantant :
“I got life, mother
I got laughs, sister
I got freedom, brother
I got good times, man !!”
Dès le début de l’acte II, les principaux medias politico-véreux décident de frapper JL Mel inlassablement. C’est là qu’on apprend que les articles des medias-mainstream sont écrits avec des signes subliminaux qui mettent dans la tête du public en caractères empruntés aux nanotechnologies : « Tout va bien, dormez en paix ! »
« Mais le PS va vous niquer ! » ajoute un ami de JL Mel ce qui amuse le public et soulève les applaudissements !
Malgré cela, JL Mel continue à plaire, non seulement à la ménagère de plus de cinquante ans mais aussi à la primesautière de moins de vingt-cinq ans. La situation s’aggrave. En effet, alors que ses adversaires (Excellents Bill Copé et Boule Fillon, très drôles dans des rôles improbables, grand succès comique) se roulent dans le ridicule, pendant que le chef du PS (Abréviation de « Pas Sioux") accumule les bévues, JL Mel galvanise les foules.
Bilderberg (remarquablement interprété par Adolf Valls) décide alors de lui tendre un piège. On envoie dans l’hôtel de JL Mel, alors qu’il est sous la douche, une jeune portoricaine Nafitoudou Danlo. Jl Mel sort surpris, et voyant Nafitoudou son aspirateur à la main, lui propose de l’aider à faire le ménage de la chambre. Il lui demande combien elle gagne et la convainc en trois minutes chrono de s’inscrire au PG.
Le couple fait la poussière en chantant :
“I fell happy
Oh so Happy
Everybody, like me is happy !!!”
Le piège a donc échoué.
Second piège : on envoie à JL Mel un certain Woerth, accompagné de son ami, un certain Cahuzac, antipathiques à souhait, qui vendent des montres. Ils lui proposent une affaire : une Rolex à cent cinquante euros. Mais JL Mel attrape Woerth par les pieds et le jette par la fenêtre après avoir assommé au passage Cahuzac qui perd sa moumoute sous le choc .
Grand air de JM Mel :
“You’re both bastards.
PS and UMP you’re both chiards !!
Rien ne semblant marcher, les ultra-libéraux en viennent alors à l’arme la plus douloureuse : la détestation d’un ami : Dolez !
Grande scène complexe à la Iago, Shakespeare n’est pas loin, où Dolez révèle qu’il en a ras les oreilles de JL Mel depuis au moins un an. Qu’il a pris patience mais que là, la coupe est pleine ! En effet (suivez bien car c’est compliqué.) Un PS (Moglia), jeune acteur prometteur, a quitté le PS et a créé, dans le Nord, un groupe de gauche avec des PG sans prendre des PC, lui-même n’étant pas PG. Ce qui a ulcéré des PC qui pensent que Moglia se la joue et qu’il est quand même fort qu’un ex-PS impose sa loi à des PG et FDG sans être ni PG ni FDG et en écartant des PC ! Ouf ! Donc Dolez va choisir cette affaire, pour quitter le PG sans quitter le FDG car, un libéral lui fait remarquer qu’il faut qu’il reste au FDG pour enboucaner l’atmosphère autant que possible en tentant de séparer les PC et les PG qui s’entendent de mieux en mieux. Quel est le secret de cet imbroglio ? NDDL et le gaz de schiste !! Car Dolez est d’accord avec les libéraux et certains PC-stalino-productivistes pour que l’écologie ne vienne pas leur « casser les burnes » (joli chœur) et que les affaires reprennent et prospèrent. Car c’est là-dessus que PC et PS se font de la laine sur le dos du PG/FDG : l’écologie !
D’où un chœur entraînant :
« Ecolo ! Ecolooooo !!! Gît ! Tu nous agaces hiiii !
Car tous les travailleurs seront dans le malheur si tu triomphes ici !
Ecolo ! Ecolooooooo gît !!!!
Sois-tu maudite, Hi !!
Et tous nos syndicats veulent te mettre à bas ! Hola ! Hola ! »
C’est alors que Dolez , sponsorisé par un media ultra-néo-libéral, « Libération » , lance son accusation :
« This man is not well speaking !
This man is not well thinking !
This man is not well drinking !
This a man is a poet pouet pouet !”
Instants dramatiques repris par ciel d’orage. Entre alors, un chœur des militants bisounours du FDG arrivés depuis peu en politique, très atteints de voir ainsi salie l’image du chef et qui parlent de rentrer chez eux chaque fois qu’une mouche vole.
Les ultra libéraux triomphent ! Mais peu de temps !
Cahuzac demande à sa banque de révéler s’il a eu un compte caché et sa banque lui répond qu’il aille se faire brosser les tifs ! Carter traite Obama d’assassin ! Lucchini défend Depardieu et se fait décapiter par Sardou, les militants bisounours du FDG décident d’être intraitables face à la trahison de Dolez, JLM descend du ciel (joli effet) sur un char piloté par Chavez et d’autres dirigeants sud-américains, le PS est pris la main dans le Sachs, le peuple se révolte et chante l’air final :
"Bye bye Dolez, Bye bye tristesse ! Good morning Jeunesse ! For every man Ivresse !!!
(Dolez dans un clin d’oeil apprécié, disant à Nafitoudou :“J’ai quand même réussi à faire parler de moi !! Elle ajoutant : « Et moi, donc !!)
Un très beau spectacle de fin d’année, une nouvelle production étant en préparation :
« We are red, we are Indians, we are the people, we are back and we are angry » !!!
Et joyeuse fin du monde à tous !
Et si tout finit demain, rendez-vous au Paradis !
22 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON