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Accueil du site > Tribune Libre > C’est la journée « Alzheimer ». Vous voulez du vécu ? En (...)

C’est la journée « Alzheimer ». Vous voulez du vécu ? En voilà

 

- Tu te souviens Nicole lorsque tu étais fleuriste ? Tu étais belle à rendre jalouses les plus somptueuses de tes roses. Et efficace ! Bien des hommes achetaient chaque semaine un bouquet pour leur femme pour avoir l’occasion de te voir…

- C’est vrai. Il y en avait même qui m’offraient de beaux bouquets de roses rouges !

- Que tu t’empressais de remettre à la vente dès que ton soupirant transi avait tourné les talons !

- Chut ! Faut pas le dire ça…

-Tu étais la plus belle fleur de ta boutique, et c’est moi qui l’ai cueillie ! Tu t’en souviens ?

- Ben oui, un peu quand même… Tu m’as invité à aller à la mer je crois.

- Voilà. En fait, c’est drôle : un type en camion accroche et déchire l’aile de la belle bagnole de sport que j’avais à l’époque. Il se trouve que c’était à quelques mètres de ta boutique. Je n’avais pas de formulaire de constat d’assurance, le type du camion non plus, je suis donc entré dans ta boutique et je t’ai demandé si tu avais ce genre de chose. Tu avais, tu me l’as donné. C’était samedi. Le lendemain donc, je suis venu, je t’ai commandé un gros bouquet de roses rouges… que je t’ai offert ! Avec une enveloppe dans laquelle j’avais glissé un chèque intitulé ainsi : « 10 000 baisers » ! Et je t’ai invité à venir avec moi à la Grande Motte.

- « Oui, mais j’ai mon fils !

- Très bien. Quel âge il a ?

- Dix ans.

- Extra ! Moi j’ai ma fille qui en a onze…

Les deux gamins se connaissaient de l’école ! Ils ont tout de suite été copains et complices de nos amours.

- Oh oui. Non, je n’ai pas oublié, comme dit la chanson.

Même que j’ai manqué la sortie de l’autoroute tellement je reluquais du coin de l’œil tes longues jambes sous ta courte jupe en « jean’s »…. Puis la plage, le rituel complice de l’ambre solaire, les premières caresses plus ou moins fortuites, les premiers regards magiques, ceux qui disent tout… Enfin tu m’as ouvert ta porte, tu m’as ouvert ton lit, tu m’as ouvert ton cœur, tu m’as ouvert tout ce qu’une femme peut ouvrir à un homme. J’y suis entré, je m’y suis trouvé si bien… que j’y suis resté et que j’y suis encore, 35 ans après !

- Ouais ! C’est joli ça dit. Viens que je claque la bise.

- Puis tu as vendu ta boutique et tu es venue travailler avec moi. Au service publicité du magazine que je dirigeais.

- Ouais… Je me rappelle un peu. C’est loin ça… Je crois que je m’occupais du secteur rive droite du Rhône.

- Voilà. Tu allais de Nîmes à Montpellier, et même Narbonne, Perpignan. On allait même à Barcelone. C’est dingue ! Tu en faisais des bornes avec ta jolie petite bagnole branchée, la 309 « Green » avec toit ouvrant.

- Mon dieu. C’est vrai. Je me souviens de l’immeuble de la Région Languedoc-Roussillon à Montpellier. Dix-sept étages que je montai à pied. Parce que moi, les ascenseurs, j’ai peur…

- C’est ça qui te donnait de belles gambettes et une silhouette de reine. Tu es rapidement devenue la meilleure négociatrice de pub du canard. Les chefs d’entreprise et les dirigeants qui étaient tes interlocuteurs, tu savais les vamper ! Lorsqu’ils étaient trois à négocier face à toi seule, les pauvres, ils étaient en infériorité numérique !

 

À cette époque, je me suis rendu compte que Nicole avait des difficultés avec sa mémoire. Notre toubib m’a donc demandé de l’emmener en consultation chez un neurologue. Pas facile de convaincre quelqu’un de faire cette démarche. J’y suis pourtant arrivé non sans mal, avec l’aide de son fils Sébastien et nous voilà chez le spécialiste en question, à Avignon. Une horreur ! Neurologue, peut-être, mais avec autant de psychologie qu’un CRS dans une manif !… Le mec : petites lunettes cerclées d’acier, physique de sarment de vigne et comportement pète-sec. Très désagréable.

Nicole était évidemment perturbée par ce genre d’examen et voilà que ce type entame avec elle un véritable interrogatoire de flic. « Votre nom ? – Où êtes-vous née ? - Nom de votre père, de votre mère ? - Où êtes-vous ? - Combien font 100 moins 7 ? » etc. Il s’agit là d’éléments d’un test de dépistage des troubles de la mémoire, mais la manière de faire ce test n’était pas très appropriée. Puis il m’a fait venir et nous a dit, avec son air supérieur : « Il faut faire un scanner de la tête pour dépister une éventuelle tumeur du cerveau, puis un Doppler. Vous reviendrez dans un mois et on décidera… »

On a surtout décidé de fuir à tout jamais ce sinistre mec. Ce docteur Mengélé de sous-préfecture. Ma Nicole est sortie de là enfoncée dans les trente-sixièmes dessous. Il nous a fallu – à Sébastien et moi - des trésors de patience et de persuasion pour rattraper les dégâts occasionnés par un personnage dont on se demande ce qu’il fait dans le monde médical.

Deux ans plus tard, nous avons rencontré un autre neurologue, à Rodez puisque nous étions en Lozère. Très gentil, très doux, souriant, compréhensif, amical, et grâce à lui nous avons réussi à faire ces fameux examens qui nous ont rassurés d’un côté mais nous ont confirmé un diagnostic difficile à encaisser…

Nous faisions tout de même beaucoup de vélo, je lui faisais faire des Suduku, elle a ressorti la collection de timbres de son enfance, elle a entamé une collection de pièces de monnaies, je me suis toujours efforcé de lui garder une vie sociale : on reçoit des amis, on va chez d’autres, etc. Mais la descente est irréversible.

Il y a eu pour moi un moment crucial dans cette descente, c’est lorsque Nicole est devenue incontinente… Difficile de découvrir que ces lieux magiques, source de bonheur, ont aussi une fonction physiologique… La première fois que c’est arrivé, je me suis emporté contre Nicole. « Mais enfin, tu ne pouvais pas le dire ? Fais attention, merde ». C’était le terme approprié.

Alors, elle s’est accrochée à mon cou et, ses beaux yeux pleins de larmes, elle m’a dit avec une voix blanche de petite fille prise en faute : « J’ai pas fait exprès. »

Bien sûr qu’elle n’a pas fait exprès ! Bien sûr. Quel kon j’étais, quel sinistre abruti. Je me traitais intérieurement de tous les noms. Je me serais battu. C’est elle la plus malheureuse, la plus humiliée, pas moi. Alors je me suis juré de ne plus jamais, jamais, jamais lui « crier après ».

 

Nicole, ma belle maîtresse, ma compagne, ma chérie, mon amour sur laquelle est tombée une calamité, il y a une douzaine d’années maintenant : Alzheimer. Une horreur. Vous voyez régresser jour après jour celle que vous aimez. Vous la voyez descendre irrémédiablement. Vous la voyez s’étioler physiquement, s’évaporer mentalement.

Vous subissez les conseils de personnes qui pensent que vous devriez « la mettre dans une maison spécialisée ». Moi je m’y refuse et j’ai choisi de m’en occuper tant que je serai là. Mais ce tête à tête permanent avec la déchéance de la personne que vous aimez est très éprouvant. D’abord les dialogues qui s’étiolent, qui perdent toute pertinence, puis vient le coup de barre : lorsque, pour la première fois, vous êtes confronté à l’incontinence. Vous découvrez alors ce que vous avez tant adoré sous des horizons nouveaux si je puis dire…

À partir de là, en parfait accord avec Seb, le fils de ma chérie, nous avons fait appel à de l’aide extérieure. Sous forme de la venue à domicile, chaque matin hors ouiquinde, puis tous les jours matin et soir d’une aide-soignante se chargeant de la toilette de ma compagne. Puis, deux fois par semaine par la venue d’une aide à domicile venant tenir la maison un peu mieux que ne le fait un homme !

Et j’ai découvert deux choses : d’abord que notre pays, notre république, même imparfaite – et je suis le premier à gueuler ! - ne laisse pas tomber ses citoyens. J’ai trouvé des fonctionnaires territoriaux dévoués, compréhensifs, compétents qui se sont « décarcassés » comme on dit chez nous pour nous venir en aide. Ensuite, j’ai découvert des personnes merveilleuses, ces aides-soignantes, ces auxiliaires de vie qui apportent non seulement leur savoir-faire, mais aussi et surtout leur sourire, leurs paroles, leur présence, leurs conseils éclairés, leur gentillesse, leur inépuisable généroeité. Elles sont comme des rayons de soleil.

Un grand merci à Carole, Anaïs, Charlène, Charline, Aurélie, Nouria, Yasmina, Nadia, Patricia, Katia, Karine, Nina, Laeticia. Merci à Sylvie, à Sophie, à Nadia, à Anita, à Patricia encore. Merci aussi à Ervénie, à Nicole et à toutes celles qui enluminent la vie de ma compagne de leur venue et de leur présence éphémère mais si précieuse.

Et puis merci enfin à ma Nicole dont les difficultés me permettent de découvrir en moi des qualités de patience, de générosité, d'altruisme, de compassion que je ne me soupçonnais pas. Cerise sur le gâteau, elle m'offre un sentiment d'une grande richesse, que peu d'hommes peuvent expérimenter : celui d'une mère pour son petit enfant ! Pas d'un père, ça, je connais. D'une mère-poule protectrice, qui ne dort que d'un œil, qui vérifie si sa protégée chérie est bien couverte, quidevine ses besoins, qui invente toute sorte de clowneries pour la faire rire.

Je suis devenu un mari-poule !

Avec ma chérie, nous allons bientôt fêter nos 150 ans ! À deux, bien sûr puisque nous sommes inséparables.

- « Et vous nous dîtes ?

- On continue ! »


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52 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 21 septembre 2018 13:36

    Bonjour, Victor

    Très beau et très fort témoignage.

    Alzheimer, j’ai réellement découvert cette maladie il y a environ 8 ans. C’est l’une de mes sœurs qui en était atteinte. Et nous, ses proches, avons tous pu constater, année après année, les progrès de la maladie depuis son apparition à l’âge pourtant relativement jeune de 60 ans.

    Des progrès - quel mot inapproprié ! - d’autant plus éprouvants pour mon beau-frère que ma sœur était dans le déni et l’est toujours resté malgré ce qui nous semblait à tous une évidence.

    Terrible, cette maladie neuro-dégénérative qui entraîne les malades vers une irréversible et inéluctable déchéance ! Tous, nous envisagions l’avenir avec une angoisse toujours croissante : impossible d’accepter l’idée de voir cette femme qui, quelques années plus tôt, faisait la couverture du magazine départemental avec son mari en hommage à la qualité exceptionnelle de leur travail d’assistants familiaux, perdre à ce point le contact avec la réalité !

    La nature a sans doute estimé que l’épreuve était suffisante : un grave AVC a - il y a 2 mois - emporté ma sœur en 3 jours. Aussi horrible que cela puisse paraître, ce décès a été ressenti comme un mal pour un bien !

    Je vous souhaite de tout cœur bon courage pour affronter les temps à venir ! 


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 16:00

      @Fergus

      tu ne l’a pas poussée à se faire euthanasier ?


    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 16:55

      @ foufouille

      Commentaire consternant !

      Une fois n’est pas coutume, je ne te salue pas !


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 17:19

      @Fergus

      c’est pourtant le cas où d’habitude tu estimes que l’euthanasie est mieux où tu n’as assez de couilles IRL pour parler de mourir dans la dignité car ça te dérange les invaldes.


    • Désintox JPB73 21 septembre 2018 18:23
      @foufouille

      C’est dégueulasse !

    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 18:46

      @JPB73

      c’est pourtant ce qu’a écrit fergus sous un article au sujet de l’euthanasie comme selon lui, tous les invalides deviennent dépressif à cause de leur indignité ou déchéance..

    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 18:48

      @ foufouille

      Tu racontes n’importe quoi ! Un vrai délire !!!

      Ce que je dis, c’est :

      1) La « sédation profonde et continue » (loi Leonetti-Claeys) pour les malades incurables et confrontés à un état de déchéance terminale est une monstruosité d’hypocrisie car elle revient à euthanasier de fait les malades en cessant de les nourrir et de leur prodiguer des soins jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mieux vaudrait, dans un souci de dignité humaine, une mort rapide pour ces pauvres gens plutôt que la mort lente qui leur est infligée, même s’ils n’en ont pas conscience.

      2) Les personnes qui, compte tenu de la dégradation de leur état, veulent pouvoir abréger leur vie, devraient pouvoir bénéficier d’une procédure de suicide assisté comme cela se pratique déjà dans certains pays pour mettre fin volontairement à leurs jours. 

      Rien à voir avec le cas de ma sœur ni avec celui de la compagne de Victor Ayoli !


    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 19:31

      @ Foufouille

      Tu mens de manière éhontée et immonde !!!

      Jamais je n’ai écrit de telles horreurs, et j’éprouve en ce moment un dégoût profond pour ta personne.


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:05

      @Fergus

      c’est ce que tu as écrit mais tu ne t’en souviens pas. je vais chercher dans tes commentaires mais tu trouveras certainement une excuse bidon. tu ne sais même pas que le smic est supérieur à 5€.
      aussi gaga ou faux cul que sampiero.
      ce n’est pas de ta faute tu es juste manipulé par ton ADMD et sa culture de la mort.


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:13

      @Fergus

      le premier :
      "
      Fergus 10 octobre 2017 11:19

      @ foufouille

      Ce n’est pas mon opinion que je relaie, mais celle qui ressort des prises de parole relayées par la presse ou par les militants de l’ADMD.

      A minima, tous les malades incurables, exposés de surcroît à des souffrances physiques, même intermittentes, connaissent des moments de dépression que l’irréversibilité de leur déchéance rend de plus en plus rapprochés."

      tu veux le reste ?


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:39

      @Fergus
      "Fergus 10 décembre 2017 19:57

      Bonsoir, oncle archibald

      « sédation profonde qui empêche le patient de souffrir pendant les dernières heures qu’il lui reste à vivre »

      Si c’était vrai ! Mais c’est faux ! Il ne s’agit pas d’heures, mais de jours et même parfois de 2 à 3 semaines. Un délai insupportable pour les proches que l’on torture en laissant celui ou celle qu’ils aiment dépérir et mourir à petit feu ! C’est en cela que la loi Claeyss-Léonetti est indigne !"

      très gros mensonge de ta part.


    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 20:40

      @ foufouille

      Cela faisait suite à un autre commentaire de ma part :

      « Cette perspective de déchéance n’en est pas moins insupportable.

      Et pourtant tu as raison, certains ne veulent pas franchir le pas en abrégeant leur vie de souffrance. C’est évidemment un choix respectable, comme est respectable le choix de ceux qui veulent mourir avant de ne plus pouvoir maîtriser ce qui leur reste de vie. »

      Le tout dans le fil de cet article : .Anne Bert : le choix de la mort dans la liberté et la dignité (octobre 2017).


    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 20:47

      @ foufouille

      S’il est vrai que le « patient » ne souffre pas du fait de la sédation, le fait est que cette procédure barbare entraîne durant des jours, voire des semaines, une mise à mort lente du malade ! Autrement dit une euthanasie hyprocrite qui refuse d’assumer ce qu’elle est !!!

      Et c’est évidemment une torture également pour les parents, confrontés à cette démarche de mise à mort et qui, pour la majorité d’entre eux, préfèreraient sans nul doute que la fin soit abrégée pour des raisons évidente de compassion !!!


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:48

      @Fergus

      je n’ai pas relu tes commentaires ce qui serait un peu long même pour moi mais chercher ces articles où tu fais ta propagande.
      ton excuse est bidon, j’ai plusieurs forums de patients pas comme moi mais avec des tas de maladies et très peu sont dépressif et uniquement pour la solitude ou les emmerdes des bureaucrates.
      tu ne fais que recopier la propagande puante des nazis libéraux ADMD.


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:51

      @Fergus

      c’est des jours pour une personne en bonne santé !!!!!!!!!
      pas pour un malade en train de crever, c’est juste une heure ou deux !!!!
      encore une fois, bordel !!!


    • foufouille foufouille 21 septembre 2018 20:58

      @Fergus

      un médecin est formé pour soigner pas pour tuer et il fait souvent tout ce qu’il peut ça. des fois, c’est n’importe quel idée qui lui veut. très peu de gens de gens supporte la réa chir car les gens crèvent très souvent mais moins maintenant. le personnel n’est pas pas là pour satisfaire ton petit égo de bourgeois qui refuse de voir la mort en face en bon trouillard sans couille.


    • Fergus Fergus 21 septembre 2018 21:08

      @ Foufouille

      Tu est décidément un grand malade ! J’arrête donc cette mascarade lamentable et je prie Victor Ayoli de bien vouloir m’excuser d’avoir participé à cet échange pitoyable qui n’a fait que polluer ce fil.


    • aimable 22 septembre 2018 01:22

      @Fergus
      je suis pour la sédation profonde , pour moi le mot euthanasie me fait faire des cauchemars , pour mon épouse personne ne me l’a proposer a l’inverse j’aurais refusé , je sais que c’est un peu lâche, mais je n’aurais jamais pu autoriser sa mort même si je savais que c’était une question d’heures ou de jours , entous cas elle ne souffrait et pour moi c’était l’essentiel .


    • Fergus Fergus 22 septembre 2018 09:35

      Bonjour, aimable

      Je comprends, et je suis sincèrement désolé pour votre épouse.

      Je dis simplement qu’il y a euthanasie dans les deux cas ; lorsqu’on donne une mort rapide à une personne condamnée et soumise à une insupportable déchéance ; mais aussi lorsqu’on tue cette personne par manque de soin et de nourriture sous sédation. La différence, c’est quelques jours de répit pour la seconde qui n’en a pas conscience du fait de l’état comateux dans lequel elle a été plongée.

      C’est pourquoi, à titre personnel, je dis que la loi Claeys-Léonetti est hypocrite. Et cette hypocrisie ne sera levée que le jour ou sera donné aux équipes médicales et aux familles le choix entre la fin rapide et la mort lente sous sédation.


    • foufouille foufouille 22 septembre 2018 09:55
      @Fergus
      c’est toi qui est malade en écrivant ta propagande puante comme quoi la mort prendrait des jours.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 septembre 2018 13:54

      Belle déclaration d’amour.


      • alinea alinea 21 septembre 2018 13:57
        J’ai un vieil ami qui a ainsi accompagné et « fait durer » sa femme pendant plus de vingt ans, tant il avait ce talent de donner vie aux plantes, aux animaux ; il a beaucoup écrit sur cette période de sa vie, j’espère que sa fille a gardé ses écrits.
        Je communiquais avec lui et il m’ a dit que les médicaments qu’on lui avait fait prendre étaient une épouvante, créaient la violence et une souffrance indicible. Tout est allé beaucoup mieux quand ils ont arrêté. Un jour, après une crise, le médecin lui a dit qu’il fallait arrêter ! À l’hôpital où elle fut admise, il alla manger avec elle tous les midis et passa toutes ses après midi, allongé près d’elle en lui tenant la main
        C’est beau d’être ainsi aimée !

        • marmor 21 septembre 2018 14:10

          Vous m’avez beaucoup ému. Je vous souhaite encore plus de courage et de bonheur malgré la maladie.


          • foufouille foufouille 21 septembre 2018 16:01
            " J’ai trouvé des fonctionnaires territoriaux dévoués, compréhensifs, compétents qui se sont « décarcassés » comme on dit chez nous pour nous venir en aide."
            c’est assez rare.

            • Arogavox Arogavox 21 septembre 2018 17:38

              Vous subissez les conseils de personnes qui pensent que vous devriez « la mettre dans une maison spécialisée »’


               là oui, je reconnais malheureusement un témoignage de vrai vécu ...


              • Désintox JPB73 21 septembre 2018 18:23

                Merci pour cet article !


                • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 18:37
                  J’ai été également confronté à la maladie mentale, mais pas directement à l’Alzheimer.

                  Cependant, je pense avoir un début de réponse à cela.Pour cela, il faut se demander de quoi est fait le cerveau, comment il fonctionne, et connaître ce qui le fait dérailler.Le cerveau est fait à 30% d’omega 3 DHA, à 30% de choline, son neurotransmetteur principal à 30% est le glutamate, il déraille très vite s’il n’a pas les vitamines et minéraux adéquats, s’il est intoxiqué (notamment aux métaux dit lourds).
                  Toute la classification des maladies mentales, même si elle est décrit fort bien les troubles (et en fait trop), est faite pour prendre de la prescription médicale, et notoirement médicamenteuse.

                  Bref, vous n’obtiendrez rien dans cette voie là (sauf, biensûr, si le médicament en question reproduit telle propriété d’un aliment).Bref, pour avoir un cerveau en bon état, il faut bien l’alimenter (ce qu’il faut pour sa structure et son fonctionnement, surtout les omega 3, choline, magnesium, zinc, vitamines B et D), le nettoyer (chélations à base de composés soufrés détoxifiant-tel l’acétyl-cystéine à l’instar de certains alliums-), et peut-être le booster (nootropiques l’oxygénant comme le piracetam).

                  L’alzheimer est très clairement une réduction de la taille du cerveau, classification fort pratique dans la maison de retraite française (Alzheimer ou Parkinson ?).
                  Et oui, il ne suffit pas de mesurer la taille cranienne pour connaître la taille du cerveau.
                  Einstein était sans aucun doute un génie, mais végétarien et probablement avec un déficit en vitamines B9, B1 2et peut-être zinc a fini avec un petit cerveau dans le formol.

                  A votre place, au lieu de trouver une place dédiée, je ferais un virage à 180%, je me taperais toutes les videos d’un mec comme Stephane Tetart sur youtube, et je sortirais la belle de cette impasse.

                  Je connais d’autres ficelles pour le cerveau (betteraves rouges, tisane samahan, curcuma pour enlever le fluor, etc).

                  Votre prose pathétique était sympathique, tout à fait en ligne avec notre pathocratie. hélas, nous vivons une époque fort polluée où un capitalisme et un consumérisme irresponsable font beaucoup plus de tords que l’éclat des produits phares ne semblaient dévoiler,



                  • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 18:58

                    J’oubliais : l’encens, très bien l’encens, Et le thé, et le café, etc.


                  • foufouille foufouille 21 septembre 2018 19:30

                    @Claude Simon

                    premier khmer vert de service et malade de la tête comme tous les charlatans.


                  • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 21:11
                    @foufouille

                    Je savais bien que tu allais me troller.
                    Je me souviens que tu m’avais bien bassiné sur la santé, me traitant de mytho et te prétendant étudiant en 5ème de médecine.

                    Sachant pertinemment qu’un troll comme toi est incapable d’une telle entreprise, un de tes derniers posts, de ton propre aveu, fait de toi ce même mytho dont tu t’échines à coller l’étiquette à autrui.

                    Ce n’est clairement pas de ma faute si ton crétinisme latent t’a jeté dans les bras d’un « khmer vert », mais bon, continue ton boulot de sape afin que l’industrie pharmaceutique extorque 10-15 milliards à la secu (d’après tel reportage d’Elise Lucet avec Evin en témoin), c’est intellectuellement satisfaisant pour des foufouilles merdes comme toi. J’en suis conscient, t’as que ça à foutre de ta journée, tout est normal, foufouille.

                    Tu vois, je suis pire que ce que tu prétends. Les médecins sont des escrocs du medoc, les naturopathes sont des escrocs du complément alimentaire, dont il suffit, après quelques recherches, à ramener les exploits de telle laboratoire à une propriété de telle plante.

                    Si si foufouille, je fais ça pour ne pas me faire monter le turban sur tel produit.
                    Par contre, tu aurais la gentillesse de ne pas me traiter de khmer vert, je ne suis pas dépopulationniste. Au pire foufouille, je suis khmer troll. Ta sagacité te laissera sans doute comprendre ce qu’il faut entendre par là.

                    Mais bon, tu auras remarqué que je ne vante aucune drogue appelé medoc. Si si foufouille, t’es poignant, continue.

                  • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 21:16
                    @foufouille

                    T’es tellement con que t’as pas relevé que la secu ne rembourse plus tel medoc contre l’Alzheimer.
                    Et ouais foufouille, tu crois que les mamies,à 80-90 balaies, qui cultivent un jardin de 20 légumes, 10 fruits et 30 plantes médicinales font de l’Alzheim quoi déjà ?

                    T’es con foufouille, reste le, ça te va bien.

                  • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 21:42
                    @foufouille

                    Tu veux connaître mon repas spécial cerveau de ce soir, foufouille ?

                    Mon pack de 6 bières hebdomadaires, des crevettes (tout ça, ca fait mes omega 3 et mes vitamines B et l’asthxanthine après m’être fait défoncé la noreille au taf), des olives avec de l’ail, des noisettes, et ma clope électronique.

                    Ce qui fait de moi le parfait khmer vert.

                    Et mon cerveau et mon tympan vont bien, et je t’emmerde toi et tes allégations à balles deux.

                  • Tzecoatl Claude Simon 21 septembre 2018 21:49

                    J’oublais, il y avait de la salade, des tomates, du paté de foie à la vinaigrette de moutarde, vinaigre de cidre, et huile de chanvre, et rebelote foufouille, vas jouer avec tes medocs.


                  • foufouille foufouille 22 septembre 2018 10:02

                    @Claude Simon

                    « te prétendant étudiant en 5ème de médecine. »
                    totalement faux, j’ai juste dit que j’étudiais et donc apprenais juste une partie de la médecine comme des tas de gens qui ne sont pas khmers verts et qui ont la FAC sur internet. certains en font juste un hobby et étudient juste l’hématologie.
                    les plantes ne soignent que les petits bobos ce qui est prouvé depuis longtemps.
                    c’est ça un khmer vert, un croyant dans la science éoolo qui n’a aucune preuve.



                  • Tzecoatl Claude Simon 22 septembre 2018 12:29
                    @foufouille

                    Oui, les petits bobos, histoire de fabriquer des petits gogos en pagaille.

                    Je n’ai pas besoin qu’un crétin de service vienne m’expliquer les meilleurs méthodes après 25 ans de tabac, un métier provoquant délibérément l’emphysème, devoir me refaire une partie du cerveau.

                    Je sais exactement ce qui marche et ne marche pas. Ca m’a pris du temps à faire le tri, mais j’y arrive.

                    Tu pourras vanter le traitement de cheval, je n’y vois rien, sauf à privilégier certains dosages de ce qu’offre la nature, de ce dont nous avons besoin.

                    Car c’est quoi le traitement de cheval ? La tite molécule au fluor de la chimio ? Le précurseur du meilleur anti-oxydant, le glutathion, donc la cystéine ?

                    Mais bon, la prochaine fois, fais un effort, oublie-moi et passe ton chemin. D’ailleurs les stats sont formelles : je suis décédé.




                  • jjwaDal jjwaDal 22 septembre 2018 20:05

                    @Claude Simon

                    Le corps humain sait certainement mieux que vous ou que votre naturopathe comment se débrouiller pour fonctionner de façon optimale pendant des décennies. Malgré les critiques justifiées qu’on peut formuler contre la médecine actuelle, la recherche des causes reste primordiale et les infos pertinentes à la maladie sont plutôt ici que .
                    Le meilleur aliment pour la mémoire est l’intérêt pour ce qui nous entoure et il ne peut être dicté par des suppléments alimentaires. Une alimentation varié suffit amplement ainsi que le maintien d’une activité physique pour nourrir et préserver au mieux notre cerveau.
                    Vous semblez connaître la cause de la maladie et ses remèdes. Curieusement nos meilleurs chercheurs n’ont que des pistes et des hypothèses. Allez donc les éclairer de vos lumières, cela vous fera une riche expérience.
                     

                  • Tzecoatl Claude Simon 22 septembre 2018 23:02
                    @jjwaDal

                    Il y a du vrai. Le corps humain sait, mais pas toujours. Parfois il se trompe ou ne sait pas. En tout les cas, je préfère de loin les conseils d’un naturopathe qu’un medocpathe.

                    Pour la simple et bonne raison qu’il ne va pas trop me nuire (sauf s’il a des lubbies pas très scientifiques).

                    Du moins, en confrontant l’expertise de plusieurs, puisqu’ils sont également enclins à leurs propres prédispositions et intérêts, on finit vraiment par avoir une vue générale fort pertinente.

                    Mais les naturopathes savent depuis longtemps d’où vient l’Alzheimer. Ceux sont les radicaux libres des medocs (benzodiazépines), l’aspartam, les pesticides, etc.

                    Mon expérience personnelle me dit que cette réduction des tissus de l’hypocampe vient du fait que ces tissus se sacrifient pour protéger le reste. Ou du moins, ils ne savent pas faire avec ce qui les agressent et donc ils sont sacrifiés. Je sais par exemple qu’ingurgiter les gaz propulseurs de la crème chantilly en bonbonne sous pression vont me donner momentanément des troubles type Alzheimer.

                    Bref, la maladie d’Alzheimer est surtout un beau réemballage de l’industrie du medoc pour perpétuer ses conneries, et se dédouaner sur le patient, mais en fin de vie.

                    Mon naturopathe ira me conseiller de sniffer du romarin. C’est peut-être pas si con.

                  • jjwaDal jjwaDal 23 septembre 2018 08:32

                    @Claude Simon
                    Les naturopathes ne savent rien sur l’origine de l’Alzheimer, ils ont des croyances, nuances. Une théorie n’est rien que du bruit fait avec la bouche si on ne peut la démontrer avec des expériences (deux lots significatifs de patients l’un avec anti-oxydants l’autre non en double aveugle et inévitablement sur une longue durée) et aucun naturopathe ne peut faire cela. Cela demande des moyens financiers et une expertise qui ne leur appartient pas. Je ne souscrit pas à l’idée d’un complot planétaire de l’industrie pharmaceutique et de la recherche pour cacher l’origine réelle de l’Alzheimer.


                  • Tzecoatl Claude Simon 23 septembre 2018 20:00
                    @jjwaDal

                    Non, on est d’accord (ils ont aimé les neuroleptiques qui apportait la paix dans l’asile psychiatrique des années 50, mais en apprenti-sorciers). Et ils ont pété plus d’un patient en ayant la main lourde. Désolé, mais il y a eu du grand grand n’importe quoi.

                    Un naturopathe qui va justifier son raisonnement sur la base de preuves scientifiques (et cela, on ne sait jamais d’où il va tomber, ni de quel labo), c’est déjà pas mal.

                    Et je suis étonné la facilité avec laquelle sortent des mécanismes complexes comme la réactivation (de gluthation par ex).

                    D’ailleurs, il n’est pas certain que l’on est une solution à une simple faiblesse humaine, où inscrit dans un patrimoine génétique vieux de quelques centaines de millions d’années, l’entropie, allez, fait en deux cent ans, fragilise cette très lente évolution.

                    Bref, il ne proposera qu’une approche pour limiter les dégâts, une solution de contournement basé sur l’expérience, pas la relation de cause à effet que l’on attendra d’ailleurs peut-être longtemps (et qui sait, peut-être uniquement la sélection naturelle). La toute puissance humaine n’est pas ce que la technoscience voudrait nous faire croire, on doit marquer le pas avec l’environnement. J’ai beau regarder, mes forces viennent de la nature, certainement pas du transhumanisme ou du médicament.

                    Mais bon, un très bon naturopathe comme Mercola vantera les vertus du petit lait, source très importante de cystéine, qui ont disparu de la consommation courante suite à l’industrialisation fromagère. Tel médecin objectif fera lui l’apologie du même lactoserum.

                    Pour ne pas se casser un bras, tu connais ses limites. Et bien pour le matériel cérébral, il en va de même. Avant les processus irréversibles de sénescence, on peut quand même faire gaffe de ne pas accélérer la chute.

                    En tout les cas, c’est une maladie occidentale. Et connaissant sa diversité génétique, à vue de nez son mode de vie est un peu sur la sellette (sauf les amish, comme d’hab).

                    En tout les cas, la thérapie basée sur l’étude du génome a été un flop, ce qui tendrait à confirmer ce que j’entends chez les naturopathes : certaines maladies sont considérés génétiques, mais c’est plutôt une classification un peu exprès pour vendre de la prestation médicale.

                    Celle autour du Picornavirus n’a pas eu un retentissement particulier.

                    J’ai lu que l’hippocampe crée 700 neurones par jour max. Un facteur important serait de bien dormir.


                    La médecine holistique par exemple, va passer par considérer le mode de vie du patient. J’aime bien l’approche. Avec une consultation 15-20 mn top chrono, c’est mort.

                    Il n’y a pas non plus d’interdictions des facteurs de risques sus-cités ni même de prévention.
                    Désolé, mais le medoc qui essaye de bricoler mon cerveau est très clairement sur cette liste.

                    Quoiqu’il en soit, nous serions dans une société qui détruit du neurone. Elle mérite donc un détachement certain, si la remise en question n’est pas encore là.

                  • jjwaDal jjwaDal 23 septembre 2018 21:20

                    @Claude Simon

                    Je ne serais pas étonné qu’on ait un style de vie voisin et qu’on soit d’accord sur pas mal de choses sur le sujet de la médecine et de la santé mais...
                    « En tous les cas c’est une maladie occidentale » est une croyance démentie par les études. On a vu notre espérance de vie croître bien plus vite qu’ailleurs et c’est plutôt une maladie dont la prévalence augmente fortement avec l’âge (statistiquement). La plupart des cas sont dans des pays à faible revenus (60%) ayant un mode d’alimentation et un accès aux soins très différents de chez nous. Donc, on cherche encore le facteur causal et en attendant bien sûr qu’il faut bichonner son cerveau pour maximiser ses chances de mourir en se souvenant de ce que nous fûmes...

                  • troletbuse troletbuse 21 septembre 2018 20:21
                    Tous les politiques ont la maladie d’Alzheimer et ils deviennent dangereux. Il faut les enfermer.
                    Exemple : Hollandouille :« la finance est mon ennemi ». Son élection lui a fait perdre la mémoire.
                    Macronimbus : Je vais améliorer« le pouvoir d’achat des retraités ». On connait la suite.
                    Il ne se rappelle même pas qu’il a embauché Benalla comme garde du corps.

                    • velosolex velosolex 21 septembre 2018 22:33

                      Que dire, sinon que le passé de bonheur qu’’a connu les deux membres du couple tout au long de leur vie aide à vivre alors. Le contraire rend insupportable la maladie. 

                      Après les projets, et le bonheur facile, viennent les jours gris,l’incompréhension de certains, voir le mépris et la bêtise.
                       Ne reste que le petit feu des bonheurs du jour, des petites choses, transfigurées. Parfois une lueur de soleil, un souvenir fragile déchire le voile. 
                      J’ai connu avec mes parents, cette longue lutte qui ressemble à un barrage contre le pacifique. La maladie, je l’avais connu professionnellement. Mais là c’était une autre affaire. 
                      Ce matin sur France culture ils discouraient sur ce qu’on appelait autrefois « la démence », terme jugé trop discriminant trop épouvantable, comme si l’on voulait se rassurer d’un nom plus générique..Mais le terme d’Alzheimer fait maintenant tout autant peur dans notre société où le nom de senior a pris la relève du vieux....Sans doute sommes nous moins préparés que les générations passées, plus fatalistes.. La tendance mondiale serait à l’amélioration..Une des explications viendrait que les gens dans l’ensemble seraient plus diplômes, feraient donc davantage marcher leurs neurones, et leurs corps ; l’artériosclérose, l’obésité, la paresse seraient des facteurs aggravant ; On se rassure comme on peut. On peut noter que les pesticides, le killer masqué, ne sont peut être pas étrangers non plus à l’affaire. Au Mexique, et aux states, les cas d’autistes en tout cas sont en augmentation patente, proportionnellement à la promiscuité avec les cultures traitées. Pendant longtemps, pour les spécialistes lacanien la faute incombait aux parents.....Une chance pour eux, malades, ils ne se rappellent plus avoir été montré du doigt...
                      Sans doute y a t’il plusieurs facteurs convergents, et plusieurs sortes de démence, qu’on classe un peu facilement sous le terme générique d’Alzheimer, sans trop pousser la recherche. ; Mais j’ai vu dépressifs sombrer dans cette maladie en quelques semaines. Le miracle d’une vieille chanson dans l’air, leur fait ramener parfois leur mémoire, comme une partition musicale sur laquelle ils peuvent s’accrocher, comme à un marche pied de train. De ces jours gris nous en apprenons encore sur la vie. J’ai même connu des malades heureux. Ayant oublié leur malheur. 

                      • nono le simplet 22 septembre 2018 04:02

                        merci Victor pour ce moment


                        • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 22 septembre 2018 08:55
                          Salut amis.

                          Sachez que je vis relativement bien cette épreuve qui n’est pas pour moi mais pour ma compagne. Moi, ma vie aventureuse m’a préparé à faire face à toutes situations et je vis donc ça comme une aventure : répondre au jour le jour à des situations difficiles, s’adapter toujours, garder du recul et...avoir une bonne dose d’humour !

                          Ma compagne n’est pas malheureuse puisqu’elle « oublie » et donc n’est pas consciente de son état. A moi donc de lui faciliter la vie. Ce que je fais sans problèmes. Mais ça implique d’abord de se prendre tronche à tronche avec soi-même et de décider ce qu’on fait : on assume ou on fuit. Mais en aucun cas on pleure sur son propre sort ! J’avoue que j’ai parfois eu « la tentation de Goa »...

                          Mais, je veux pouvoir me regarder dans une glace, alors j’assume. Je lui rend en tendresse et en soins tout l’amour, tout le bonheur, toutes les jouissances qu’elle m’a donnés. C’est un deal correct, non ?

                          J’ai supprimé toutes les drogues inutiles et dangereuses - cette camisole de force chimique qu’imposent les toubibs - et, avec l’aide des aide-soignantes et des aides à domicile, on continue à s’aimer et à être heureux. Ça durera ce que ça durera.

                          Mon secret : je la fais rire !

                          Elle est pas belle la vie !

                          • cevennevive cevennevive 22 septembre 2018 11:46

                            @VICTOR Ayoli, bonjour,


                            Mille bisous VICTOR ! Vous êtes bien comme je vous imaginais.

                          • loulou 22 septembre 2018 09:40

                            Je savais par vos articles que vous étiez quelqu’un de bien.

                            Par ce texte émouvant, vous êtes plus proche, plus charnel, infiniment présent, à vos lecteurs.
                            Je ne peux que vous dire : Bon courage.

                            • zygzornifle zygzornifle 22 septembre 2018 10:02

                              Maladie fréquente en politique ou on doit se rappeler des promesses que l’on ne doit pas tenir ....


                              • jjwaDal jjwaDal 22 septembre 2018 10:52
                                Oui... J’ai le souvenir d’avoir lu (je voyage beaucoup...) que les souvenirs ne sont pas effacés mais juste rendu illisibles à la lecture. Il y a donc perspective qu’un traitement puisse rendre réversible cette maladie, alors qu’un effacement des souvenirs d’une existence rendrait tout traitement problématique (la personne refaisant son expérience de quasi zéro comme un enfant).
                                On semble s’orienter quand même plutôt vers une piste de maladie infectieuse à évolution lente (virus/bactéries) ce qui laisse d’autant plus d’espoirs d’en venir à bout un jour trop tardif pour beaucoup.
                                Merci pour cet article.

                                • 4 ou 15 BM 22 septembre 2018 11:47
                                  Des larmes me sont venues...
                                  Qui peut comprendre si l’on n’a pas vécu une situation proche ?





                                  • kirios 22 septembre 2018 12:08
                                    très belle histoire qui nous met en face d’une situation dont nous pouvons tous être les victimes.
                                    un remarque cependant - qui n’est en rien un reproche - :
                                    lorsque l’argent manque , lorsque la disponibilité n’y est pas, les interventions sociales sont elles du même niveau ?

                                    • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 22 septembre 2018 13:02

                                      @kirios
                                      Oui. Pendant des années je me suis démerdé seul. Et j’y arrivais, sans me plaindre ni rien demander à personne. . Mais il y a un moment crucial - l’incontinence totale - qui met en face d’un choix. La démarche, c’est mon beau-fils qui l’a faite : contacter le conseil général qui envoie une personne pour évaluer la situation, déterminer les besoins et proposer des aides. Ensuite ces aides, vous les acceptez ou pas. Elles sont de plusieurs ordres : - placement dans un Ephad, - maintien à domicile avec venu le matin, voire aussi le soir en fonction de l’évolution de la maladie, - aide de personnes venant « faire la maison » et vous permettant, une ou deux heures par semaine de faire les courses, de vivre pour vous, - placement une u deux fis par semaine dans un « accueil de jour », de 0h30 du matin à 14h30. Tous les personnels sont formidables et « l’aidant » y trouve son compe tut comme le ou la malade.
                                      De plus, ces aides sont plus prises en compte financièrement si le bénéficiaire est plus « pauvre ».
                                      Amitiés..


                                    • Zolko Zolko 24 septembre 2018 10:09
                                      « notre pays, notre république, même imparfaite – et je suis le premier à gueuler ! - ne laisse pas tomber ses citoyens. »
                                       
                                      eh ben vous devriez râler un peu moins dans l’avenir. Voir un peu plus le verre à moitié plein que le verre à moitié vide. Le monde change en bien de façon progressive, en améliorant les choses par petit pas, pas en rêvant du grand soir.

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