C’est quoi être pauvre ?
Les causes de la pauvreté sont très variées, mais on peut dire que les principaux facteurs de risque se trouvent dans les conditions sociales, politiques et économiques. Par exemple, le chômage partiel, les contrats de travail temporaires, un revenu trop faible, une qualification insuffisante pour des emplois recherchés sur le marché du travail, devoir financer seul un ménage en élevant des enfants, habiter dans un lieu où les loyers sont trop élevés… Différents indicateurs essaient de quantifier la pauvreté et de l’encadrer en définissant des seuils à partir desquels les conditions d’une existence correcte sont réunies. Mais comment savoir ce qu’est une vie « correcte » ? Quel est l’indispensable dont doit disposer une personne, une famille ? Doit-on établir une liste dite « d’indispensables » à une vie correcte ? le risque est d’aboutir à une liste minimaliste qui évoluerait peu, sans tenir compte du progrès de la société, sans la faire évoluer en fonction de la richesse du pays. Il est également facile d’établir une liste pour d’autres lorsque l’on a soi-même plus que le superflu, et de juger quelles sont les dépenses « inutiles » dont les plus pauvres devraient se passer.
Parmi les critères retenus pour définir le taux de pauvreté les indicateurs monétaires liés aux revenus sont les plus couramment produits. Ils prennent en compte la répartition des revenus plutôt que ses montants. Ils comptabilisent la part de la population vivant avec des revenus inférieurs à 50% du revenu médian du pays ; 1 063 euros par mois, c’est le seuil de pauvreté en France pour une personne seule, 2230 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. On retrouve principalement une majorité de jeunes peu diplômés, sans emploi, souvent en famille monoparentale. Les populations issues de l’immigration sont par ailleurs près de trois fois plus touchées par la pauvreté que l’ensemble de la population (38% contre 13,9%). Les données pour mesurer et appréhender la pauvreté au niveau international dépendent de critères beaucoup plus nombreux, et les indicateurs utilisés par les organisations internationales sont parfois difficiles à définir et à mesurer. Si Ies sources de la pauvreté sont complexes, le système économique capitaliste de la captation des profits par une minorité reste un facteur commun et déterminant dans la plupart des pays.
Si la richesse se transmet, la pauvreté aussi ! Il est prouvé que les enfants de familles pauvres sont souvent pauvres eux-mêmes lorsqu’ils sont adultes. Ils ont mal commencé leur vie, aussi bien au sein de la famille que dans la société. Pour mieux comprendre le phénomène, l’Insee mesure les privations d’une partie de la population, ce que les chercheurs appellent « la pauvreté en conditions de vie ». L’institut établit une liste et pose la question aux ménages : « pouvez-vous chauffer votre logement ? », « recevoir des amis ? », « remplacer les meubles ? », « réparer votre voiture », etc. En France, en l’état actuel, c’est la Réunion qui est le territoire le plus pauvre : un quart des habitants (soit près de 220 000 personnes) vivent avec moins de 867 euros par mois… Les plus optimistes peuvent toujours dire qu’à La Réunion les factures de chauffage sont minimalistes !
http://2ccr.unblog.fr/2024/09/21/cest-quoi-etre-pauvre/#more-8933
Bonus :
une selection d'articles en provenance de divers sites ici...
20 réactions à cet article
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Merci Robert Gil pour cet article. Ce sujet demanderait à être développé, mais évidemment pour beaucoup de journalistes il n’est pas prioritaire.
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Il y a la pauvreté, et il y a le pauvre.
Georg Simmel a écrit « le pauvre, c’est celui qui demande assistance ».
La pauvreté, c’est donc un ensemble de personnes qui s’assistent mutuellement.
Il est bien dommage que l’intelligence collective n’existe pas.
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et ca va pas aller en s’arrangeant
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La cause de tous les problème sur terre c’est que la richesse ne circule qu’entre les riches.
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@karim
Si la richesse devait circuler à l’échelle de la planète alors nos millions de pauvres à 950 euros/ mois devraient donner aux milliards de pauvres à 30 euros/mois.
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@titi
Si la richesse circulait, il pourrait y avoir une plus grande égalité et des écarts de revenus moins importants. Donc même les pauvres à 950 euros mensuels verraient leur revenu augmenter au moins un peu. Le pib mondial actuel par habitant et par an est de près de 13000 USD. Il y a donc certainement moyen de mettre en place un mode de production plus équitable.
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@véronique
— >
« L’argent c’est comme la merde ; si on l’entasse c’est une nuisance, il faut le répandre. Et si on le répand, ça fertilise » (citation attribuée par Alain Supiot à Francis Bacon juriste du 17è siècle)
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@titi
’’Si la richesse devait circuler à l’échelle de la planète alors nos millions de pauvres à 950 euros/ mois devraient donner aux milliards de pauvres à 30 euros/mois.’’
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Si la richesse devait circuler à l’échelle de la planète alors nos milliers de millionnaires devraient donner aux millions de travailleurs.
Si la richesse devait circuler à l’échelle de la planète alors nos centaines de milliardaires devraient donner aux milliers de millionnaires.
Si la richesse devait circuler à l’échelle de la planète alors les quelques ultra milliardaires devraient donner aux centaines de milliardaires.
Les larbins seraient déboussolés. -
@Francis, agnotologue
"Les larbins seraient déboussolés.
"
Et surtout les mauvais en arithmétique auraient une grosse suprise.
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@véronique
« Donc même les pauvres à 950 euros mensuels verraient leur revenu augmenter au moins un peu. »
Bah non.
Déjà parce que les USD ne sont pas des euros.
Ensuite et surtout parce que le PIB ne fait pas le revenu : entre le PIB et le revenu, il y a des impots de production, et autres taxes.
Enfin la pauvreté définie par l’INSEE c’est une comparaison de revenus avant transferts sociaux.
Donc non, si la richesse circulait au niveau mondial, les revenus des pauvres francais n’augmenterai pas, et en plus ils devraient rendre les aides sociales.
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@titi
’’ Et surtout les mauvais en arithmétique auraient une grosse suprise. ’’— >
Votre serviteur a obtenu 20/20 à l’épreuve arithmétique au Bac en 1961.
nb. Pour ceux que ça intéresse : l’épreuve de math du bac Mat-élèm comportait une question d’arithmétique qui comptait pour 25% de la note.
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@titi
’’ si la richesse circulait au niveau mondial, les revenus des pauvres francais n’augmenterai pas, et en plus ils devraient rendre les aides sociales.’’
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Ça c’est de l’arithmétique !
Pfff ! -
@Francis, agnotologue
"Votre serviteur a obtenu 20/20 à l’épreuve arithmétique au Bac en 1961.
"
Et moi il y a 30 ans je courrais, en amateur, des semi marathons à une moyenne de 16 km/h.
On ne peut pas être, et avoir été.
Mes performances baskets aux pieds
le prouvent, et vos interventions sur les sujets économiques également.
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@Francis, agnotologue
"Ça c’est de l’arithmétique !
"
Diviser le revenu mondial sur le nombre d’habitants, en effet c’est de l’arithmétique.
Mais je comprends que cela vous dépasse.
1961 c’est loin. -
@titi
’’Diviser le revenu mondial sur le nombre d’habitants, en effet c’est de l’arithmétique.’’
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Ramener la question de la répartition des richesses à une simple division, c’est de la bêtise.
Dans certains pays, avec 100 $ par mois vous êtes un nabab. -
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« Les causes de la pauvreté sont très variées »,... Non, elles viennent de l’exploitation de l’homme par l’homme et de la confiscation d’une grande part des plus-values engendrées par les transactions commerciales par un petit nombre.
Le saucissonnage marketing, les enquêtes sociologiques, les analyses et les statistiques constituent d’habiles masques de cet état de fait. Pleurer sur les inégalités ne change rien.Mais comme le commerce et la spéculation existent depuis bientôt 6000 ans, et qu’on prétend ne pas pouvoir faire mieux, ça va durer encore longtemps.
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Être pauvre est un des nombreux effets de la compétition entre tous voulue par tous, rares exceptions, depuis des millénaires, sauf moi multiplié par tout = rien ne va changer profondément, impossible
POINT BARRE..
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Il faut beaucoup, il faut combien de pauvres pour faire un riche ?
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La première chose est de prendre en considération le revenu net après prélèvements et subventions, et intégrant la valeur de service public utilisé. En France, l’écart de revenu brut est alors divisé par quatre.
Mais il reste évidemment une partie de population sous un seuil de pauvreté absolue -non pas statistique (car la moitié du revenu à Monaco est le seuil de pauvreté statistique local, sans rapport avec celui de l’Albanie)-. Ce seuil absolu est désigné par ’’pauvreté matérielle et sociale’’, conduisant à ne pouvoir couvrir 5 sur 13 besoins usuels.
Là devrait porter l’effort d’aide à la réinsertion, car mieux vaut des emplois aidés que de l’assistance mal orientée.
PS : à propos de la remarque de l’article concernant la Réunion et pouvant s’appliquer à d’autres territoires, les prix sont très élevés dans le circuit officiel, mais une partie de la population vit par autoconsommation, échanges, logement traditionnel, très chichement mais à moindre cout.
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