Ca suffit ! Il faut qu’il cesse de s’agiter et de nous harceler
En juillet il avait déjà fait le coup sur TF1 (Voir l'article), il récidive deux mois après sur France 2. Pendant 45 minutes à une heure de grande audience, à 20h 15, ce dimanche, cet individu, mis en examen, occupe l'antenne du service public pour nous parler de sa personne, de ses angoisses, de ses idées fixes et de ses ambitions. Le présentateur du journal sait, en homme des médias, combien les émotions gouvernent notre cerveau et il est convaincu que l'individu gagnera l'empathie des téléspectateurs. En effet, plus de 8 millions de personnes ont été les témoins involontaires des troubles de ce mégalomane, qui se dit persécuté par des juges rouges. Après ces deux occupations d'antenne, il est temps de prendre les mesures qui s'imposent pour lui faire entendre raison afin qu'il cesse de nous harceler, définitivement.
Pendant son exhibition télévisuelle ce monsieur n'a cessé de se poser des questions que l'on ne lui posait pas pour immédiatement y répondre. « Est-ce que vous croyez que si j’avais quelque chose à me reprocher au fond de moi, je viendrais m’exposer avec un retour en politique ? Je n’ai pas peur ».
L'homme serait persécuté par une justice partiale et revancharde : "Je n'aime pas l'injustice. Toute la campagne présidentielle, on a raconté aux Français que j'étais mouillé dans l'affaire Bettencourt, que j'avais extorqué de l'argent à une vieille dame, deux ans et demi d'enquête, quatre perquisitions… 22 heures d’interrogatoire. A l’arrivée : non-lieu." et encore dans l'affaire Karachi "10 ans d’enquête. On m’a même suspecté d’être complice de la mort de nos compatriotes. Les pauvres. Aujourd’hui je suis lavé. Qui me rendra mon honneur ?"
Candidat à la présidence d'un parti qu'il a lui même contribué à mettre en lambeaux et en faillite, il prétend ne rien savoir sur le financement de la campagne présidentielle de 2012 organisée par ce même parti : " J’ai appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle. » et, dans un dédoublement de sa personnalité inquiétant, il affirme haut et fort : « La campagne électorale de Nicolas Sarkozy n’a pas coûté un centime au contribuable. »
C'est oublier un peu vite que Le Sarkothon a permis a tous les généreux donateurs de faire payer par le Trésor Public les deux tiers de leurs dons à l'UMP. (Voir l'article :"Comment nous allons tous contribuer à sauver l’UMP".)
Mégalomane, il veut sauver la France, "qu'il aime trop". Il affirme revenir "parce que je n'ai pas le choix" Seul son égo inversement proportionnel à sa taille semble le contraindre. Prenant ses désirs pour des réalités il se croit déjà chef de parti qu'il n'est pas encore et en s'autoproclamant le leader naturel de son camp, il demande à tous ses concurrents de lui faire allégeance et de se soumettre à sa personne au nom d'une unité qu'il a détruit.
Alors qu'il charge le Président actuel de tous les maux et qu'on lui rappelle l’état du pays à son départ avec une « croissance nulle ». Celui qui voudrait à nouveau "diriger la France" dans un auto-questionnement habituel rétorque sans rire : « Monsieur , je vous respecte, mais pourquoi ne pas être précis ? La dernière année de mon quinquennat, c’est laquelle ? 2011. 2012 c’est la campagne présidentielle. Quelle est la croissance en 2011 ? 1,7%. Alors quand vous dites c’est la croissance zéro, c’est une inexactitude. Comme je sais que vous aimez être précis, je vous le dis. Et effectivement, à la fin de 2012, après six mois de hausse d’impôt continue, on était à 0%" . Oubliant au passage que c'est sous l'effet des mesures prises par son propre gouvernement que la croissance a été nulle en 2012.
Le pervers narcissique s’arrange toujours pour porter au crédit des autres le désastre qu’il a déclenché, afin de se poser en sauveur et de reprendre ainsi le pouvoir sur l'autre. C'est bien le cas de notre homme.
Déjà en 2009, dans un article sur AgoraVox , l'auteur écrivait sur ce même individu : "Lors de sa dernière prestation télévisée avec Michel Denisot sur Canal+, le Président n’a pu s’empêcher de poser cette fausse question qu’il ne cesse de décliner rituellement d’un discours à l’autre en arborant le sourire satisfait de celui qui piège son auditoire :« Voudriez-vous que je reste à mon bureau, les bras croisés, à ne rien faire ?Une phrase qui souligne un activisme sans actes et que le Président accompagnera en croisant les bras. La parole donc et le geste qui met en scène la dénégation de cette parole. Comme s’il se contemplait dans l’admiration de celle-ci qui, effectivement, interdit toute contradiction de « bon sens. »
Axel Kahn ecrivait en 2012 : " Selon mon analyse, ses décisions et ses actions obéissent à deux ressorts principaux, l’un d’ordre idéologique et l’autre psychologique. Le fondement de sa pensée politique m’apparaît être un libéralisme décomplexé et ses caractéristiques, le goût de l’argent et un regard désabusé sur l’homme vu comme un animal intelligent à la poursuite de son intérêt, cherchant à maximiser ses profits et à optimiser ses plaisirs. Cela dit, plus puissante encore que cette conviction est son ambition et son égotisme au service desquels il sait mettre une énergie peu commune et un incontestable courage. Je crois cet homme souffrir de n’être pas le principal centre d’intérêt plus de quelques heures et ne suis guère persuadé de son détachement et de sa sérénité actuels. Durant son mandat, cela l’a souvent amené à subordonner l’essentiel de ses actions à son ambition et à son narcissisme démesuré."
Cette fois encore il n'y a pas eu l'esquisse d'un programme d'actions concrètes pour sortir le pays de la crise car là n'est pas l'important ; l'individu n'est pas sur un plateau de télévision pour nous faire partager ses convictions et ses idées en développant une argumentation étayée.Il est sur notre écran plat pour séduire et se faire aimer pour voler à nouveau la confiance des électeurs en 2017. Alors de volte-face en volte-face tacticiennes, il essaie encore et encore de faire illusion en considérant que les Français n'auraient, contrairement à lui, que « deux neurones ». S'il admet s’être trompé de vocabulaire pendant son quinquennat, en revanche il ne se trompera pas d’orientation politique. On peut avoir la certitude que quelque soient ses contorsions, en bon manipulateur d'opinion, il finira par décliner son "national-libéralisme" : un monde libéré de toutes contraintes nationales pour le capitalisme total et pour une élite décomplexée qui ne craint plus d'afficher sa réussite et, la nation jetée en pâture comme un vieil os à ronger pour le petit peuple avec un délicat mélange de politique identitaire et sécuritaire et de libéralisme sociétale.
Dans un éclair de lucidité, aux lendemains de sa défaite, il avait affirmer vouloir abandonner définitivement l'action politique. Mais ses démons ne l'ont pas laissé en paix. Dans l'impossibilité de se mettre en retrait, en bon mythomane et mégalomane il se voit à nouveau en sauveur de la nation et il reprend son harcèlement en nous imposant à nouveau sa présence.
Devant le délire médiatique alimenté par ce personnage pervers, il ne nous reste qu'une alternative : fuir les écrans et la campagne permanente qu'il va nous imposer ou, pour sauver la nation de cette "maladie infantile du néo-libéralisme" qu'est ce "tout-à-l'égotisme" personnifié, se lever en masse pour hurler à ses oreilles : "casse toi... !".
Il paraît que ce jeudi 25 septembre, "il rentrerait dans l'atmosphère" (France Inter, journal de 8h : rencontre du prétendant avec le peuple dans le Nord de la France). Souhaitons qu'ils se désintègre et évite ainsi une nouvelle catastrophe sur notre Terre.
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