Ça y est : on brûle des livres « incorrects » au Canada !
Les Woke sont dans le côté sombre de la force. Sans blaguer, c’est grave. Ils font le mal. Au nom de leur idéologie inclusive ils commettent des actes et développent un programme de destruction de la culture blanche.
L’art d’exklure
L’actuel culte des victimes permet toutes les dérives intellectuelles. On sait que des professeurs ont été « démissionnés » de leur poste aux États-Unis et ailleurs pour leurs propos non conformes à la doxa du genre ou de la race.
On se rappelle peut-être de protocoles intrusifs pré-fascistes mis en place par les « progressistes » (racialistes, intersectionnalistes, lgbt, féministes, ultragauchistes, partisans de la cancel culture ou culture de l’annulation, etc). Ou les pogroms anti-blancs de l’Université « progressiste » d’Evergreen.
Pour mémoire à propos d’Evergreen :
« Dans la vidéo, on aperçoit notamment des scènes d’enseignants humiliés par des étudiants les encerclant et les insultant en les empêchant de se défendre de l’accusation de racisme proférée à leur encontre. À Evergreen, un enseignant, Bret Weinstein, a notamment dû démissionner, car son intégrité corporelle ne pouvait plus être garantie par la police du campus. »
Couverte et soutenue par le camp des Démocrates, cette idéologie toxique se renforce et s’exporte. Au Canada, en particulier, où l’on a brûlé des livres jugés offensants pour les Premières Nations. Ce sont les amérindiens autochtones.
Nation est ici un terme valorisant, alors qu’en Europe parler de nation vous fait taxer rapidement de peu fréquentable. Les « progressistes » sont maîtres dans l’art de discriminer, de dénigrer, de fermer les débats et d’exclure.
Réécrire l’Histoire
Pour donner le pouvoir aux minorités contre les majorités, précisément la majorité blanche masculine, on crée un module de victimisation très pratique.
Il suffit de se dire offensé par un propos pour avoir gain de cause. On ne supporte plus rien. Les « offensés » font taire ceux qui les dérangent dans leur confort. Ils sont déconnectés de la vraie vie, celle où il y a des désaccords, des conflits, des discussions. Parfois des insultes. C’est moins grave qu’une balle de Kalachnikov.
L’autodafé, arme banale de toute idéologie totalitaire que la véritable altérité insupporte, est même présenté dans des termes habituellement utilisés par les religions : « une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif. »
Des idéologies culturellement suicidaires sont en train d’arriver au pouvoir, et nous occidentaux ne leur mettons aucune barrière.
Certaines bandes dessinées sont des collections de stéréotypes. C’est un peu la loi du genre, quand une image doit rendre une chaîne complexe d’émotions. Il faut faire simple et vite. Si la BD est humoristique, c’est encore plus fort.
Les romains d’Astérix sont des benêts, des orgueilleux sans consistance, des nuls au combat, etc, etc. Les Britanniques ne valent guère mieux. Mais c’est de l’humour. Je sais que tous les anglais n’arrêtent pas tout pour boire le thé, et qu’ils ne parlent pas tous de manière bizarre.
L’univers Blanc
Et chacun sait que les légions romaines étaient puissantes et combattives. Astérix en donne une fausse image, dépréciative. Mais tout le monde sait que c’est pour rire. Comme on rit aussi d’Obélix, ou d’Astérix qui est lui-même une caricature de gaulois.
On peut aussi être offensé par la représentation du riche dans Tintin, Rastapopoulos, un homme d’affaire grec (ils apprécieront), au visage déplaisant, bling-bling, fumant cigare et traitant les gens de haut.
La littérature, enfantine ou non, véhicule souvent des stéréotypes sur d’autres cultures ou peuples. Un écrit, un dessin, représente la vision d’un moment dans un groupe de personnes. La suppression de livres en les brûlant prive l’Histoire de documents pour relater l’évolution des concepts anciens sur lesquels nous nous sommes en partie construits. Ou voudrait que les choses désagréables ou terribles n’aient jamais eu lieu. C’est compréhensible mais irréaliste. Nous devons construire sans procès inutile.
Tout le monde ayant été bourreau un jour ou l’autre, ou dominé, nul n’a de légitimité particulière à juger des autres en s’érigeant en chevalier blanc (hum, blanc…). Eh oui, même les symboles s’y mettent. Changeons tout. Le bon chevalier est noir, pas blanc.
On peut dès lors réécrire tous les films et histoires ayant fait figurer un chevalier blanc ou noir et proposer simplement l’inverse.
Ainsi les Noirs pourront s’approprier l’univers Blanc, grâce à quoi ils deviendront les mêmes salauds que ceux qu’ils veulent déboulonner. Pourtant les Blancs ne sont pas mauvais par nature, ni les Noirs bons par essence.
Mais c’est si pratique d’écrire le monde en noir et blanc. On endosse d’emblée un vieux stéréotype dominant-dominé, en omettant de rappeler le rôle décisif des rois noirs et celui, majeur, des arabo-musulmans, dans l’énormité de l’esclavage, et les hiérarchies internes présentes dans toutes les sociétés.
Mange amérindien
Interdire les livres ou les brûler c’est réduire au silence ce qui est différent, c’est annuler l’existence même d’un ouvrage et de son auteur. C’est la dernière exclusion avant le camp de rééducation.
Les néo-marxistes partisans de la « table rase du passé » n’ont pas la pratique de leur théorie. Inclure, est un simple mot de marketing. Et le public avale sans rien dire, goinfre avide de bons gros sentiments bien baveux. Il pense qu’il est rehaussé socialement s’il soutient toutes les modernités braques, et qu’on va l’aimer.
En fait il n’est que réduit à son statut d’ancien colon puni, dont l’adhésion à cette modernité foldingue est l’aveu même de culpabilité. Malheureusement. Il n’a même plus d’arguments devant cette nouvelle ségrégation (de plus en plus admise) de race, de sexe, de genre, et devant ce que le politiquement correct impose de penser.
Il faut y penser avant que la société entière ne soit mise en coupe par les nouveaux illuminés, qui jouissent d’une audience médiatique démesurée. Je refuse que l’agenda Woke soit l’agenda de la société.
Parmi les livres brûlés (des milliers), certains ouvrages ont été jugés néfastes car faisant l’éloge de l’appropriation culturelle. Par exemple le livre Le livre de Joe Fullman, Mange, écris, habille-toi comme les Amérindiens. Ce livre, qui fait partie d’une collection, a lui aussi été retiré parce qu’il est perçu comme faisant la promotion de l’appropriation de la culture amérindienne par des étrangers à cette culture. Il existe le même avec les Celtes.
Quelle est sa très grande faute ? Faire découvrir aux jeunes une civilisation. Voici ce qu’en dit la présentation de la bibliothèque de Montréal :
« Collection initiant les jeunes à une civilisation donnée. Le tout présente un aperçu de la vie familiale, de l’organisation sociale, de l’architecture, des croyances, des fêtes et des habitudes alimentaires et vestimentaires.
Réconciliation - humiliation
Des encadrés intitulés "Le savais-tu ?" offrent un surplus d’informations. Chaque sujet abordé est suivi d’une activité en lien avec celui-ci. Les activités proposées sont accompagnées d’instructions claires, étape par étape, ainsi que de photographies. Ici, on découvre les Amérindiens. Des informations claires et instructives. Des photographies illustrent le tout. »
Ainsi les Woke et les Premières Nations veulent effacer l’histoire. Ils s’allient pour pratiquer le discrédit de la culture blanche, de l’ouverture à l’autre pratiquée dans la culture blanche, et proposent un monde fermé que les nationalistes les plus extrêmes ne renieraient pas. Un monde où tout serait resté comme il y a mille ans, sans explorateurs.
Tout cela au prétexte de la réunification des blancs et des autochtones. Une réconciliation fondée sur l’humiliation des blancs ? On se fout un peu du monde. La colonisation était la mondialisation de l’époque. Personne n’a envie d’être soumis par la force, moi non plus. Les ours polaires n’ont pas plus demandé la venue des colons Inuit.
Mais puisqu’il est de bon ton de dénoncer les erreurs de l’Histoire, il en est une majeure : celle d’indiens vivant en harmonie dans une nature paisible. C’est faux. Selon ce document du gouvernement canadien :
« … la guerre occupe une place centrale dans la culture et le mode de vie de nombreuses Premières nations. Les guerres sont une réalité permanente partout même si, selon Tom Holm, leur intensité, leur fréquence et leur caractère décisif sont variables. »
Guerriers et machistes
Le guerrier est valorisé socialement. C’est un vrai homme :
« Selon le récit d’un jésuite du XVIe siècle, « l’unique moyen parmi les Illinois de s’attirer l’estime et la vénération publiques, c’est comme chez les autres Sauvages, de se faire la réputation d’habile chasseur, et encore plus de bon guerrier […] c’est ce qu’ils appellent être véritablement homme… »
Les féministes ne doivent pas regretter la disparition des amérindiens. Ces sociétés que l’on qualifierait chez nous de machistes n’étaient pas toujours respectueuses des autres. Elle pratiquaient une forme de torture et des razzias. La guerre était présente depuis au moins 1’000 ans puisque :
« Dès l’an 1000, par exemple, les villages hurons, neutres, pétuns et iroquois sont de plus en plus souvent entourés d’une palissade de pieux qui peut atteindre 10 mètres de hauteur, et certains ont une deuxième, voire une troisième enceinte pour mieux se protéger des attaques de l’ennemi. »
Le film Danse avec les loups semble avoir oublié ce détail...
Mieux :
« On se sert même parfois de pieux de 24 pouces de diamètre pour construire ces défenses multicouches, ce qui représente un énorme investissement en travail commun que les villageois n’auraient certainement pas fait s’ils ne l’avaient pas jugé nécessaire. »
La campagne d’autodafé, initialement soutenue par les autorités, a ému quand même un peu le pays. Mais pour certains, du bout des lèvres. Cette purge toute fascisante prend d’autres chemins. On évite dorénavant de brûler les livres, l’acte étant trop révélateur des intentions profondes des Woke : l’effacement du blanc et de la culture blanche.
Trudeau complice
« Face à la polémique, qui enfle outre-Atlantique, le Premier ministre Justin Trudeau s’est rapidement désolidarisé de Suzy Kies, pour dénoncer cet acte d’autodafé. » Mais le ministre de l’éducation continue à soutenir cette purge et cette censure.
Les autodafés ont été suggérés et organisés par une proche de Trudeau, Suzy Kies, membre de son parti. Elle était entre autre coprésidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada, dirigé par le Premier ministre Justin Trudeau.
Celui-ci savait forcément, et était forcément d’accord de brûler les livres et de pratiquer une censure politique insensée digne des plus vilains régimes. Pourtant il joue à fond la carte bisounours et inklu. Un sale type malgré son charisme séducteur et sa voix doucereuse. Mais il est dans le Camp du Bien.
D’ailleurs il dit lui-même :
« Justin Trudeau a condamné le fait de brûler des livres, mais il a demandé de “faire attention” de ne pas jeter le blâme sur les personnes qui s’identifient comme Autochtones. “Il faut laisser beaucoup d’espace à l’identité personnelle”. »
Ouaip. Moi aussi aujourd’hui je me sens autochtone Inuit, et je remercie les blancs d’avoir apporté le progrès technologique. C’est plus facile de chasser. On vit mieux.
Préserver l’identité
Suzy Kies prétendait trouver sa légitimité chez les peuples autochtones, s’en réclamant à corps et à cris. Or il semble qu’elle ait menti.
Elle déclarait :
« La famille de ma mère est de plusieurs communautés”, affirme-t-elle. “Du côté de mon grand-père, c’est les Malécites, de St. Mary’s, au Nouveau-Brunswick, il y a aussi les Laporte qui sont Innus. Et ma grand-mère, elle, était Abénakis, d’Odanak. »
Elle avait l’air sincère et a embobiné beaucoup de monde, armée de l’étendard des minorités devant lequel beaucoup de monde se couche aujourd’hui. Mais elle est désavouée et a démissionné de sa coprésidence :
« Radio-Canada révélait mercredi que Suzy Kies n'est pas Autochtone. Elle n’a pas de statut d’Indien en vertu de la loi, elle ne figure pas dans les registres des conseils de bande abénakis, dont elle se réclame, et on ne lui trouve aucun ancêtre autochtone sur sept générations, jusqu’à au moins l'année 1780. »
Elle maintient ses affirmations contre l’évidence, malgré le fait que « Les deux conseils de bande abénakis d’Odanak et de Wôlinak rejettent l’appartenance de Mme Kies à leur communauté. »
Tout cela ne justifie pas que le Canada ait été un jour occupé et colonisé par une troupe et une population étrangères, mais cela désangélise les nations amérindiennes, que nous avons angélisées à tort après les avoir longtemps dénigrées. J’en parle d’autant plus aisément que dans mes nombreuses erreurs j’ai moi aussi, pendant un temps, angélisé les amérindiens, leur conférant un statut de modèle d’humanité. Chaque époque a ses mythes.
J’apprécie hautement que l’on n’en soit plus au temps des guerres nationalistes. La nation n’est pas autoritaire ni guerrière par nature, elle est d’abord gardienne d’une identité et d’un mode de vie.
Le côté sombre
Au fond c’est exactement le message des Premières Nations, qui peut s’appliquer à toutes les nations et peuples, y compris les blancs : parlez-nous mieux et respectez notre identité.
Brûler des livres : un cauchemar qui devient réel, comme dans le film Fahrenheit 451. Un film qui semble en partie décrire le présent :
« Montag est un pompier du futur d’un genre particulier : il brûle les livres. Jusqu’au jour où il se met à en lire, refuse le bonheur obligatoire et rêve d'un monde perdu où la littérature et l’imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel… »
Brûler des livres : on est vraiment entrés dans une forme de néo-fascisme. Le voilà, le Woke, il sert le côté sombre de la force. Méfiez-vous : il s’insinue partout. Une autre preuve ? Disney a retiré de sa plate-forme de film en ligne La Belle et le Clochard, Peter Pan, Les Aristochats pour allusions racistes.
Un jour les éditeurs n’oseront plus sortir les albums mis à l’index. Alors il faudra inventer de nouvelles histoires bien travaillées pour faire péter leur neurones. Mieux vaut cela qu’une violence en réponse à trop de haine raciale anti-blanche.
Comme écrit dans cette présentation de Fernando Báez, poète et essayiste vénézuélien, auteur de l’Histoire universelle de la destruction des livres :
« On brûle des livres ou on bombarde des bibliothèques parce que ce sont des symboles. »
« Pour les fanatiques de tout poil, faire disparaître des livres, c’est effacer une mémoire, une histoire, bref l’identité d’un peuple. »
« En détruisant par le feu, l’homme joue à être Dieu, maître du feu de la vie et de la mort. De cette façon, il s’identifie à un culte solaire purificateur et au grand mythe de la destruction, laquelle finit toujours par un embrasement final. La raison de l’utilisation du feu est évidente : il réduit l’esprit d’une œuvre à de la matière. »
Dans tout cela la quête de la liberté est foulée aux pieds. Plutôt que de vouloir annuler une culture, il serait préférable de chercher à associer intelligemment identité culturelle et universalisme, et dépasser l’apparente contradiction de cette proposition. Il me semble que beaucoup d’occidentaux, blancs, s’y sont attelés depuis longtemps, et je suis moi aussi intéressé par cette démarche. Mais le chemin est long.
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