Cabale contre BHL ?
Peut-on diagnostiquer une sorte de curée injuste frappant l'homme à la chemise ?
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Complot contre BHL ? C’est la question qu’on peut raisonnablement se poser en regard des derniers évènements. Après l’échec surmédiatisé (après tout cela arrive qu'une pièce de théâtre s'arrête avant son terme) de son « Hôtel Europe », voilà que la venue en Tunisie du gentleman-aventurier la semaine dernière a suscité des réactions épidermiques de la part d’un comité d’accueil peu amène. Dans le Parisien, BHL est du reste formel : il s’agirait « d’exilés Kadhafistes » et de « poignées de fanatiques drogués à l'antisémitisme le plus enragé ».
En réalité, BHL n’a plus la baraka depuis que son mentor Sarkozy n'est plus aux affaires, et beaucoup voient chez le philosophe les travers d'un Narcisse. Même le jadis fort bienveillant « Monde » semble prendre ses distances avec l’auteur du film « Le jour et la nuit », en publiant il y a quelques jours un article très fielleux sur son site, intitulé « BHL en 5 fiascos ».
Pourtant, BHL est un homme puissant : il a présidé le conseil de surveillance d’Arte (qui a financé en partie son « Le serment de Tobrouk »), il est membre du conseil de surveillance du Monde, il est actionnaire de Libération, il dispose d’une chronique hebdomadaire dans Le Point - consistant pour l'essentiel, il faut en convenir, à dire du bien de ses actions.
Surtout, BHl tisse depuis de longues années un réseau : la célébration en 2010 du vingtième anniversaire de sa revue confidentielle La Règle du Jeu avait ainsi donné lieu à une réception extravagante de luxe, avec la présence de la plupart des responsables des grands médias, des hommes politiques de tous bords, etc.
Si la défiance envers le compagnon de l’excentrique Arielle Domsbale paraît de plus en plus visible, certains le défendent encore : "Il est un observateur de la situation internationale", affirme par exemple Patrick Cohen. Le présentateur de la matinale de France Inter ne comprend pas les procès en légitimité faits au philosophe. Il s'agit, selon lui, d'une forme de "sectarisme". Il ajoute même : "Il se donne la peine de se déplacer sur place, il rapporte des points de vue ».
Néanmoins, de nombreux intellectuels, et non des moindres, se moquent désormais du supposé égo envahissant du milliardaire (sa fortune personnelle est estimée à 160 millions d’euros, à la suite notamment de la vente de l’entreprise de son père à François Pinault). BHL n’a pas fini de susciter des réactions épidermiques !
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