Canal Plus Naze
Pauvre de nous qui ne connaissons, en matière d’information, que les tristes heures de la propagande. Maître Ceccaldi, qui défend les intérêts de l’Etat Libyen, comparait, dans une interview sur AVTV, notre presse à celle de la Corée du Nord et même du troisième Reich. Et comme son interlocuteur trouvait cette comparaison un peu raide, il rappela les images produites par les medias de l’Otan, cette foule en liesse du côté de Tripoli qui n’était composée que d’Indiens brandissant des drapeaux Indiens, et cette fille violée qui n’était qu’un extrait de film porno. J’ajouterai les fameuses images de la place verte tournées au Qatar dans un décor de cinéma. Oui, nous y sommes. Heil, propaganda ! Il a suffi, hier soir, de voir, sur la 2, Memona Hintermann gémir de jouissance en évoquant ce peuple, privé de tout, mais surtout privé de peur et enfin heureux, ayant confiance en l’avenir pour savoir, une nouvelle fois, à quelle sauce nous sommes mangés.
« Le grand journal » de Canal plus, qui nous propose sa nouvelle version, donne dans un autre style : il nous offre un grand moment de « beaufitude » brevetée "décadence in media".
Je ne trouve Denisot intéressant que lorsqu'il devient vert si un invité sort des rails attendus. Ainsi lorsque Véronique Samson , éméchée, in vino veritas, déclare que cette histoire de mort de Ben Laden lui paraît plus que suspecte ! Ah ! La tête de Denisot qui s’empresse de bafouiller « Oui, mais il y a l’Adn… » (Parce qu’il était dans le labo au moment de l’étude de l’Adn de Ben Laden ! Et qu’il l’a même goûtée et que ça avait le même goût !)
Mais ceci est très rare.
Pour qui marche "Le grand journal" ?
Il se donne un air rebelle avec son « petit journal » et ses « guignols » mais c'est de la « rebellitude cool ». Ce n'est pas après avoir vu "Le grand journal" qu'on va se sentir des vocations de sans –culotte. (Dans le sens révolutionnaire !) Je dirai même que c'est une critique qui fait partie du paysage audiovisuel et que rire des horreurs de ce temps les rend moins horribles et permet de reprendre, plus détendu, sa servitude. Sarkozy répète quatre fois le même discours ? Quel plouc, celui-là ! Et on rigole ! Mais il n'en reste pas moins l'herpès purulent qui défigure notre belle "Marianne" !
Ce batifolage de chansonniers qui remonte aux plus anciennes traditions Française, ah ! cet esprit Gaulois, déplaisait à Sarkome qui voulait la peau des Guignols et de Barthès.
Un petit mot sur Barthès avant d'en venir aux grands soupirs.
Oui, son « petit journal" était un charmant moment où les ridicules des people et des politiques était plaisamment mis en scène. Cela restait « politiquement correct » mais assez acide, l’équipe du petit journal ayant l’art de fouiller les archives. Ce que je dis aujourd’hui, moi Sarkozy, je le répète dans six mois mot pour mot ou je dis le contraire. Qui s’en souvient ? Le petit journal, justement.
Que s’est-il passé ?
Si l’on s’en tient aux premiers pas de la nouvelle formule, on peut dire que Sarkome a gagné. Il n'y a plus ni grand journal, ni petit journal, ni guignol. Il n'y a plus qu'une catastrophe.
La question : est-il responsable ?
A première vue, non. Ce sont ces crétins de « Canal » qui se sont sabordés tout seuls. Ou plutôt leurs « faiseurs. »
Car tel est le problème dans le domaine de la création. Ceux qui ont le pouvoir et veulent le garder évitent les véritables talents car les talents sont indisciplinés. Libres. On les remplace par des gens sûrs, des gens du clan qui ont des marottes mais pas d'idées.
Remarquant que Barthès avait du succès, les faiseurs de Canal ont décidé de lui offrir toute la seconde partie de l'émission.
C'est ainsi qu'ils ont atteint cette limite d'incapacité dont parle le "principe de Peter". Barthès excelle pendant cinq minutes et rame pitoyablement pendant vingt minutes. Ce qu’il fait bien est un trou normand pas un poulet de presse. Par ailleurs ce n’est pas un bon interviewer. Plus encore : ceux qui écrivent pour lui font de charmants montages de cinq minutes mais, sur une plus longue durée ne peuvent être assez inventifs. A tous les niveaux c’est la cata. « Qui trop embrasse, mal étreint ! »
L'émission se décompose donc ainsi (expression juste !) : une première partie jusqu'à 20h avec les "Guignols". Denisot, toujours aussi inexistant, donc le malheur ne vient pas de lui, accompagné de sa clique. Apathie ,le journaliste politique frère de Maïté, même accent, même finesse, même air sûr de soi au moment de donner le coup fatal à la volaille des plateaux. Ariane Massenet, la fille aux questions ineptes, qui hérite d’une rubrique « le grand oral d’Ariane ». Il fallait en effet la mettre davantage en valeur pour baisser le niveau. C’est fait. Comment cette fille se retrouve-t-elle dans cette émission ? Elle est la protégée de qui ? L'espionne de quoi ? Ou bien tout simplement cette preuve que les puissants nous assènent à savoir que la médiocrité qu'ils adoubent n'a pas de limite et se porte bien. On imagine ce que pourrait faire à sa place une bonne journaliste. Mais justement, ce n'est pas du "bon journalisme" qui est ici souhaité ici, trop virulent . Il y a aussi un nouveau dont le nom m'échappe, choisi, lui aussi, pour son absence de pertinence. Il parle à Ségolène Royal en la prenant de haut. On a envie de lui dire : « Mon pauvre, quel que soit le jugement que l’on porte sur la carrière de Ségolène Royal, regarde où tu en es, toi, et sois au moins poli. » Ah ! L’insolence canal plus !
Il faut beaucoup du talent pour être insolent. Je pense à Voltaire disant au chevalier de Rohan qui se moquait de lui :« Arouet , Voltaire, mais avez-vous un nom ? », lui répondant : « Je commence le mien et vous finissez le vôtre. »
Il y a donc, comme l'an dernier, l'invitée du jour, hier Ségolène Royal.
Quel intérêt pour un invité politique de participer à cette mascarade ? Il a à peine le temps de dire trois phases, interrompu par les attaques ou les fadaises des uns et des autres. Première question de Denisot :
-Pensez-vous que vous êtes la meilleure ?
Pauvre plouc de Denisot. Car l’engagement de canal plus, qui invite des politiques et de ne jamais parler politique. Il ne s’agit que de batifoler et d’essayer de mettre l’invité minable.
Le niveau zéro de cette émission se mesure en degrés fahrenheit.
La première partie s’arrête à huit heures, après les « Guignols », en totale méforme, dans une panne d’inspiration effroyable, répétant ce qu’ils ont déjà répété maintes fois. Sont-ce des clones des « guignols » qui sont à l’œuvre en coulisse ? La CIA a -t-elle frappé ? Mystère.
Denisot disparaît donc de 20h à 20h25, quantité négligeable, puni de la plus sanglante des façons puisque le reste de "son " émission a été offerte à Barthes.
Qu'ont-ils fait à Barthes ? Je ne le reconnais même pas. Lui aussi, un peu bouffi, comme Massenet. Sont-ce les effets d’un vaccin NWO ? On leur donne des hormones ? Des calmants ? On ne le filme d’ailleurs que de loin. Fini les gros plans. Pourquoi ?
Lors de la première émission, il recevait Catherine Deneuve. Très chic sur le papier. Le rêve de tout animateur. Ruquier n’a-t-il pas mis à la porte Naulleau et Zemmour parce que "Catherine Deneuve , à cause d'eux, de voulait pas venir dans son émission » ? Mais la réalité est tout autre car il n’y a pas créature plus insipide, plus inintéressante que cette Deneuve en interview. Et ce d'autant plus que lorsque madame paraît le seul langage admis est celui de l'hagiographie. Elle est merveilleuse, elle a tourné dans un film merveilleux dont on voit un extrait qui est malheureusement une sombre bibine, mais elle est avec sa merveilleuse fille Chiara et toute la France est éblouie ou du moins doit l'être, ah non, en fait elle dort et elle est partie sur une autre chaîne !
Je note au passage que Ruquier, qui a fait plaisir à Sarko en chassant les deux Eric et en recevant les baronnes de son duché , est depuis peu propriétaire d'un des plus grands théâtre de Paris, le théâtre Antoine. Je note avec satisfaction une réussite méritée.
Pour en revenir à Barthès qui n'est que le clone du petit gars à l'aise qu’il était autrefois, peut-être dans ce nouveau décor , devant un autre public , avec beaucoup plus de temps à meubler, est-il tout simplement mal à l'aise. Et ce d'autant plus que l'équipe qui lui fait ses textes est en méforme totale. Cela faisait déjà un moment qu'elle avait tendance à se copier mais là c'est un palimpseste de plusieurs épaisseurs !
L'émission de Barthès est coupée par une pub.
C'est le moment de couper et de leur dire via leur audimat si précis :
« Oh ! Canal, ta nouvelle formule est un bide. Rien ne marche. Les textes des « guignols » sont plats, ceux de Barthès sont répétitifs, l'idée des deux plateaux ne vaut rien. La pub est grossièrement placée. Personne n'est à l'aise.
Je considère donc que notre petit Sarkome a le vent en poupe. Il a la chance avec lui. Le DSK qui se suicide, la Libye et Canal qui baissent pavillon la même semaine.
Certes il y a cette histoire Bettencourt. Mais si vous saviez comme il s'en fiche.
Il a invité soixante pays à Paris, dont la Russie, pour fêter la victoire sur la LIbye (qui n'a pas encore eu lieu.)
Heu...Qui est-ce qui paie cette réception ?
Une dernière bonne nouvelle se prépare. Et si Mme Royal emportait les primaires ? Et s’il la retrouvait enfin, son rêve.
Je veux finir sur Mme Royal.
Figurez-vous qu’il y a quelques mois, dans un article d’Av paru en modération, un article complètement déjanté, j’ai lu, d’une part, que DSK, lorsqu’il avait disparu pendant six heures à la sortie du tribunal, avait été enlevé par la mafia et retrouvé sur une chaise roulante, avec une perruque sur la tête et récupéré de justesse par le FBI . Ceci pour vous prouver que « déjanté « n’est pas un vain mot. Quoique…bon. Et cette même personne faisait remarquer que Ségolène Royal ne portait désormais que des pantalons car elle était prisonnière du NWO qui lui avait mis un bracelet électronique à la patte !!
J’ai trouvé cet article complètement foutraque et sans intérêt mais je vous avoue que depuis, quand je vois que SR est toujours en pantalon, elle qui affectionnait les jupes, je me demande « ché passa ? »
Enfin. Propagande, fadaises, malversations ne sont pas tant de bonnes nouvelles pour notre Sarkome que pour Mélenchon.
J’espère qu’il n’a pas de bracelet sous son pantalon !
Denisot, sois efficace pour une fois, demande leur, à tous, de montrer leur jambe !
Le nouveau titre de cette campagne : « Un fil à la patte » ! Au théâtre Antoine ?
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