Carla Bruni : pas si en sainte que ça !
Et pourtant oui, c’est confirmé, malgré les apparences...Carla Bruni, en nouvelle sainte mère des pauvres, a fait ses preuves ce mercredi, en présentant sa fondation devant une assemblée prestigieuse à New York, où elle accompagnait son mari à l’occasion de la 64 ème assemblée générale de l’ONU. Alors que Cecilia ex-Sarkozy avait l’habitude d’organiser de l’événementiel plutôt festif, pour honorer son mari en marge des prestigieux sommets, la nouvelle dame de France a préféré la sobriété qui sied à son nouveau rang d’ambassadrice de charité en Dior. Point de bling bling donc, mais des rencontres confidentielles avec des hommes influents qui rêvaient encore de rencontrer Carla...Pas le top model se déhanchant dans les défilés de mode, mais la présidente d’une fondation caritative. La fondation Carla Bruni. Parmi ses admirateurs, et investisseurs potentiels, touchés par la grâce et tentés par la générosité, il y a des amis de son honorable mari, qui se félicitent des positions claires de chouchou sur l’Iran et de son soutien inconditionnel à Israël, mais aussi des collègues sexy et engagés apolitiquement . En tous cas, les potes ne sont pas des inconnus. Dans les nouveaux investisseurs de charité franco-française, j’appelle...
Rupert Murdoch, propriétaire de la chaîne américaine Fox News, George Soros, milliardaire et financier hongrois, mais aussi Tony Parker et sa wife... Que du riche, du beau, du pipipole charitable et frétillant autour de soeur Carla, désormais dévouée corps et âme à la question sociale.. Sans trop de caméras cette fois mais pas encore tout à fait comme Mère Thérésa.
Des discussions et négociations qui se font quasi à huis-clos, il n’émane pas grand chose. D’ailleurs depuis qu’elle a créé sa toute jeune fondation en mars dernier, sous la tutelle de la Fondation de France, à qui elle a versé les royalties de ses derniers albums, Carla reste très discrète sur sa mission qui lui tient pourtant très à coeur. Décrite comme ardente et profondément spirituelle par la psychologue du magazine Elle qui lui consacre un dossier spécial charity ce mois-ci, Carla a décidé, après une vie pétillante, de passer à l’austérité en occupant avec sa fondation de sobres locaux de la rue La Boétie. Au nom de l’auteur adolescent du Discours de la servitude volontaire, cette adresse est sans doute prédestinée pour cette âme un peu bohème qui rêve, après avoir délesté des millions de cerveaux masculins de leur testostérone excédentaire, de soulager aujourd’hui, comme elle peut, la planète d’un peu de sa misère en se mettant aux services des plus démunis. Elle ne veut pas de coup d’éclat, Carla, non elle veut juste devenir la nouvelle Thérésa de France, et lutter contre les inégalités sociales, comme si de rien n’était .
Ah si mère Thérésa avait pu un jour approcher un milliardaire, elle l’aurait certainement congratulé de son truculent : "Yalla, donne et Dieu te le rendra", avec une tape sur l’épaule bien méritée...
Mais les premières dames, contrairement aux pauvres mères, sont nanties d’une fondation avant même d’avoir effleuré une joue famélique de leur main grâcieuse. Elles se doivent d’être, avant tout, des gestionnaires, charitables certes mais avisées, car lorsqu’on est à la tête d’une fondation, on doit la faire fructifier, sinon ça ne sert à rien d’être première dame, enfin pas à grand-chose. Chez les mondains, ça veut dire se réunir entre amis influents et richissimes dans les dîners les plus huppés et confidentiels où l’oeuf mimosa se déguste à 200euros la pièce sans le jaune, pour éviter le cholestérol. Ca veut dire, user de ses charmes ou de sa notoriété pour faire casquer leurs potes prestigieux qui n’aspirent, comme eux, qu’au seul but de résoudre la misère du monde...De préférence, en plaçant du capital ami dans l’humanitaire, n’importe lequel, pourvu que ça pleure et que ça bénisse les donateurs en public en les préservant d’impôts inutiles, et puis cette fois, grâce à madame Sarkozy, c’est ici en France, que les ONG et autres oeuvres philantropiques bénéficieront de la générosité de l’Elite.
Aussi quand je dis n’importe quelle cause humanitaire c’est pas tout à fait vrai. Même s’il est quasi impossible de trouver une information officielle détaillée sur les véritables objets de cette fondation, on sait qu’elle soutiendra des projets d’associations nationales existantes et qui sont déjà subventionnées par la Fondation de France. Madame Bruni-Sarkozy sera donc chargée de lever des fonds privés pour soutenir et financer les projets de ces associations. Du capital privé ami, mais aussi des liquidités plus conséquentes, provenant de groupes internationaux que la fondation compte ramener à sa cause à l’occasion du séjour présidentiel à new-York. C’est là, dans une salle de conférence de l’hôtel Carlyle, où le couple a séjourné, que Madame sarkozy a présenté la fondation Carla-Bruni-Sarkozy à un parterre de grandes fortunes américaines convié pour l’occasion, en comité restreint, une bonne douzaine, loin des débats houleux sur le climat, le nucléaire ou l’Iran auxquels participaient son mari de son côté, après un jogging matinal à Central Park.
Pendant ce temps, ici, à Paris, le réseau de solidarité intra-élite se mettait en place. Lundi, le couple Parker organisait un gala de charité au profit de la fondation de Carla et l’association "Make a wish", dans le ton habituel de ce genre de campagne d’appel à la générosité des biens lotis. Parmi les 200 invités prestigieux, on trouvait Jack Lang, Roselyne Bachelot ou Nikos Aliagas, en compétition pour faire monter les enchères des lots, non moins prestigieux, à offrir aux petits malades : 9000 euros pour accéder aux coulisses de la série "Amour, gloire et beauté", 35 000 euros si ils préfèrent passer du temps avec les actrices de "Desperate housewives" ou 20 000 euros pour visiter les usines Ferrari...Des rêves d’enfants qui sans ce beau monde n’aurait jamais pu se réaliser.
Encore dans les starting blocks, la fondation compte bien lancer un appel à projet via un site internet, encore introuvable, qui sera suivi d’une sélection des dossiers les plus pertinents. Soit, ceux engagés dans la lutte contre l’analphabétisation, contre la discrimination, pour l’amélioration des conditions de vie des handicapés ou des prisonniers et tous les programmes soutenant l’accès à la culture, à la liberté et l’égalité. La fondation avait d’ailleurs déjà annoncé au moment de sa création qu’un montant de un million d’euros sera alloué à un programme d’octroi de bourses pour les jeunes défavorisés, issus de la diversité, qui veulent accéder aux grandes écoles d’art et de mode...
Tout un programme discriminatoire pour améliorer le "vivre-ensemble"
Avouez que ça sonne comme une plaisanterie maintes fois racontée, quand Carla Sarkozy fait du socialisme humanitaire de terrain...Mais l’Histoire est de plus en plus cynique...
Sources
http://www.rmc.fr/edito/info/76706/carla-bruni-sarkozy-presente-sa-fondation/
et tant d’autres faciles à trouver
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