Caroline veut refaire les trottoirs
Caroline de Haas est la fondatrice d’Osez le féminisme, ancienne conseillère de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Droits des Femmes mais aussi candidate aux législatives dans la 18e circonscription de Paris. Une candidature ‘’ citoyenne, écologiste et de gauche’’ comme elle aime à la qualifier
Ces trois qualités lui confèrent indubitablement une supériorité morale incontestable sur ses contemporains, elle ne pouvait donc rester insensible à la pétition signée par 1500 personnes, contre l’insécurité et le harcèlement de rue dans le quartier La Chapelle-Pajol.
Les femmes signataires disent en substance qu’elles y sont régulièrement insultées dans toutes les langues, que les pickpockets, les vendeurs à la sauvette et les dealers y font la loi, et que de peur d’être agressées elles sont contraintes de faire un détour pour éviter le quartier.
Notre féministe à particule très élémentaire ne s’y est pas trompée, elle a affaire à des réactionnaires rétives à l’enrichissement culturel, insensibles au dynamisme économique du quartier doublées de feignasses rechignant à l’exercice physique qui avec la consommation de 5 fruits et légumes par jour constituent la meilleure prévention contre l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
Plus fine que Malek Boutih qui préconise de « faire dégager tous les gens qui emmerdent les femmes » elle a suggéré pour mettre fin au harcèlement de rue qui n’est somme toute qu’un problème d’aménagement urbain « d’élargir les trottoirs pour qu'il y ait plus de place et qu'il n'y ait pas de cohue dans ces endroits-là ».
Pour être tout à fait honnête avec CDH, un acronyme que lui vaut sa soudaine célébrité, elle a aussi préconisé de mettre de la lumière pour éviter les coins sombres, c’est dire si ces mesures sont le fruit d’une intense réflexion.
Caroline, clitocrate militante, si nous en croyons le portrait qu’en avait fait d’elle la page société de Libé en mai 2011,* n’ose pas seulement le féminisme, elle ose aussi le crétinisme qu’elle partage avec une des figures emblématiques de la beaufitude de gauche Bruno Roger Petit dit œil de lynx qui décrit dans ‘’Challenges’’ ce qu’il a vu « Moi, ce que je vois ici, ce sont des problèmes locaux, nés d’une situation extrêmement particulière qui n’a pas été traitée. (…). C’est un problème local ».
Ouf, voilà qui nous rassure, c’est un problème local très circonscrit et qui relève de l’urbanisme, on eu peur, le vivre ensemble, notion purement fictionnelle, dont ces deux personnages sont les chantres a de beaux jours devant lui.
Et pourtant une voix dissonante se fait entendre, celle de Michel Onfray sur RMC : « Le harcèlement de femmes de la Chapelle-Pajol sont le problème d’un Islam qui considère les femmes comme inférieures et soumises ». Il enfonce même le clou en poursuivant « “Peu de politiques critiquent l’islam de peur d’être traités d’islamophobes ou se couper d’un vote communautaire”.
Pour notre part, nous ne souscrivons pas à cette pensée sous-jacente dans les propos du philosophe qui accréditerait la thèse que si les harceleurs n’avaient été que de vieux ou de jeunes mâles dominants blancs elle ne serait pas contentée de proposer un aménagement de l’espace public pour régler les bouchons responsables de ces tensions communautaires.
Aussi nous exhortons Michel Onfray a de la retenue et à ne pas céder à la tentation de la stigmatisation et proclamons notre foi en Caroline et en son féminisme militant et à sa lutte féroce contre le machisme d’où qu’il vienne et conclurons par une formule magique empruntée à BRP et censée clore tout débat : « C’est une femme de gauche tout de même ».
*http://www.liberation.fr/societe/2011/05/25/clitocratie_738111
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