Carrefour : je positive mais je surveille...
Les supermarchés font régulièrement leur pub : on connaît bien le slogan de l'enseigne Carrefour... IL FAUT POSITIVER et même maintenant, OPTIMISMER !
Des néologismes qu'on a souvent entendus, tant ces publicités ont été ressassées et répercutées, dans de nombreux médias.
Dans les magasins Carrefour, il faut positiver, même quand il faut se plier à la surveillance de caméras et parfois, aussi, subir un contrôle en règle du caddie.
C'est ce qui m'est arrivé, il y a quelques jours, alors que je venais d'achever mes courses : je m'apprêtais à sortir du supermarché, après avoir payé mes achats, deux employées m'ont, alors, accostée et m'ont demandé de vérifier le compte de tous les produits, afin de "voir si aucune erreur n'avait été commise par la caissière", disaient-elles...
Une occasion, sans doute, de contrôler le personnel, ainsi que les clients qui fréquentent l'enseigne...
J'ai accepté, bien sûr, cette surveillance rapprochée : en même temps, je pense qu'il était difficile de refuser à moins d'être soupçonnée, moi-même de vol et de fraude.
Le contrôle a duré quelques minutes : les deux employées ont déballé toutes mes affaires, les ont à nouveau déroulées sur une caisse, puis les ont remballées dans le caddie.
J'étais un peu éberluée de la méthode, et je l'ai fait remarquer aux deux employées chargées du contrôle : "On le fait régulièrement, m'ont-elles répondu, et en général, cela ne pose aucun problème."
Finalement, elles m'ont offert un bon de 3 euros pour le dérangement.
Mais, il faut bien le constater : la méfiance règne dans ce monde de la grande distribution, à l'égard des caissières et des clients...
La caissière était elle-même sans doute suspectée, car elle pouvait être susceptible d'avoir comptabilisé deux fois le même produit pour frauder, à son compte.
Quoi qu'il en soit, notre monde est de plus en plus surveillé, épié et la suspicion semble être la règle, dans bien des domaines.
C'est inquiétant, car nous subissons partout une surveillance étroite, dans nos achats, sur internet, dans les magasins, par carte bleue interposée : on nous suit à la trace, dans nos activités quotidiennes.
Le client, quant à lui, dispose de moins de moyens et de temps pour contrôler les prix qui, parfois, sont erronés, excessifs, démesurés.
Nous vivons dans un monde de surveillance, un monde de suspicions permanentes : l'anonymat, dans les grands magasins favorise ce phénomène, sans doute.
Mais on a, ainsi, l'impression d'un contrôle permanent sur nos vies, nos occupations, nos achats.
On entre vraiment dans le règne de BIG BROTHER.
Contrôlés à l'extrême, nous devenons des suspects, alors que la grande distribution ne se prive pas de gonfler les prix....
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2016/03/carrefour-je-positive-mais-je-surveille.html
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