Casablanca : La leçon de la pluie

C’est la surprise générale à Casablanca. En l’espace d’une nuit, celle du 29 novembre, la ville blanche sera submergée par une interminable pluie fine. Maroc Météo s’est trompé. Il a prévu 60 mm pour les pluies attendues au lieu de 200 mm. Il y a de quoi se poser des questions. Plus de 35 morts un peu partout dans le pays. 24 heures de désastre. Des infrastructures privées ou publiques se révèlent frêles et fragiles devant une telle précipitation. Heureusement que par ailleurs les agriculteurs sont aux anges. Une note positive et qui réconforte la population rurale. Tant mieux.

La circulation est totalement prise au piège dans ce chaos inhabituel de la grande capitale africaine. En dehors de quelques tentatives des habitants pour tenter de sauver ce qu’on peut, les pompiers tardent et s’organisent comme ils peuvent. Bref, les feux de signalisations ont disjoncté et la faiblesse de la réactivité de la ville est évidente.

Que l’on tire la leçon au lieu de continuer à tirer la sonnette d’alarme ...

Au Maroc comme en Afrique les études spécialisées sont d’une importance capitale. La gestion d’un état repose sur une combinaison de compétences pointues. Non pas sur une combinaison de relations conviviales.

Pas plus tard qu’hier à Tripoli européens et africains ont adopté une nouvelle stratégie de partenariat. Pour donner du sang neuf à une coopération en panne depuis un certain temps déjà.

Et là dessus, l’Afrique se plaint d’un manque de souffle et de bonne volonté européenne. D’un manque d’investissement qui hélas reste au profit de l’Asie. Le plan discuté porte sur notamment sur la paix et la sécurité, la démocratie et les droits de l’homme, le commerce et l’infrastructure, l ’énergie, l’immigration et l’emploi. Espérons que cela ne se résume pas seulement à une conférence de presse !

La Chine est un autre partenaire qui vient en force et avec qui des perspectives plus concrètes se profilent à l’horizon. Une opportunité de taille à étudier avec minutie et à prendre en considération dès à présent.

L’Afrique doit dorénavant pallier son manque d’agressivité commerciale. Elle devrait se tourner à priori sur une organisation interne bien structurée, sans faille. C’est les normes internationales qui l’exigent .

Sinon ce ne sont ni les pluies ni les fuites des investissements qui viendraient les réveiller de leur torpeur. Un vide flagrant de perspicacité et de lucidité. Mais bien une fuite de cerveaux et de technologie intellectuelle qui ira se mettre au service du plus offrant. Pour ne pas dire au service du camp adverse dans le marché économique.

Mais avant cela les porteurs de message, les médias, les journalistes, la diaspora, la partie civile ont aussi leur part de gâteau dans cette prise de conscience.

Chacun fera selon l’attachement patriotique, selon la foi, selon ses capacités professionnelles.

Sans pour autant chercher à tous les coups un bouc émissaire !

Chacun posera ainsi sa petite pierre à l’édifice continental.

Fierté africaine oblige ...Avez vous dit ?