Castrons, évaginons, it’s quite fabulous !
Des comme ça, ce n'est pas souvent qu'on en entend. Accrochez-vous. Imaginez un talk show avec rien que des hommes sur le plateau. Des mecs lourdingues, qui rient gras et bruyant, qui aiment le saignant. Des mecs sans limites. Je n’ai pas d’exemple, même les plus lourdingues des français sont encore trop fins. Même Séguéla fait figure d’enfant de choeur et Depardieu de danseuse en tutu.
Donc c'est un talk show pendant lequel cinq mecs discutent ensemble devant un public lambda : irréfléchi et loyal aux idoles qui sont sur le plateau. Ces cinq mecs occupent l'espace visuel et sonore comme une baleine occupe un aquarium. Ils commentent l’actu.
L’actu, c'est un fait divers sanglant. Un mec a coupé le clitoris et un bout du vagin de sa femme avec un couteau et les a jetés à la poubelle. La femme a tenté de les récupérer, criant, saignant partout, maculant la moquette, les murs, le corridor, le hall, le jardin. On pouvait la suivre à la trace. Elle finit à l’hôpital.
Ce n’est pas drôle. Pas de quoi rire. Atroce. Les humains sont des monstres parfois. Mais ce n'est pas tout.
Imaginez les cinq mecs parlant du fait divers et éclatant de rire, s’esclaffant en montrant leur bas ventre et en imaginant la femme avec plus rien entre les jambes. Et de rire, et de rire encore, et de rire de plus belle presque jusqu’aux larmes. Et de crier, et de tenter d’expliquer qu’elle l’a peut-être bien cherché.
Et l’un d’eux de s’extasier : « Je ne connais pas les circonstances, je ne sais pas pourquoi il l’a fait, je ne sais pas ce qui s’est passé entre eux et pourquoi il en sont arrivés là, mais however, it's quite fabulous, c’est assez fabuleux ! » Il y a donc des circonstances qui justifieraient l’acte fabuleux d’évaginer sa compagne. Et les autres mecs, et le public avec eux, de crier, de rire, de jouir presque ! Et de suggérer qu’il aurait dû donner ça à manger au chien. Et de mimer la mastication du chien pendant que les autres rient de plus belle.
Et de continuer à faire de l’humour sur l’attachement du mec au clito et au vagin de sa femme : « Non, je ne crois pas qu’il y était vraiment attaché. Si c’était le cas il ne les aurait pas jetés. » Et les autres mecs sur le plateau de donner leur avis sur l’endroit où ils auraient jeté les abats de la femme.
Mais ce n'est pas tout. Cela finit dans un grand éclat de rire. Et personne pour téléphoner à la chaîne. Les cinq mecs n’ont pas été virés, il n’y a pas eu de scandale national, pas de manifestation féministe, pas d'interpellation aux députés.
Croyez-vous cela possible ? Le prendriez-vous pour de l'humour ou pour un profond irrecspect de la femme ? Que penseriez-vous de ce comportement sur un plateau télé, avec l’assentiment du public qui se fend la pipe en imaginant l’entrejambe vide et sanglant ?
Et bien cela s’est réellement passé. Mais à l’envers. Voici donc, en raccourci, la vraie histoire.
C’est une femme américaine, Catherie Kieu, qui a coupé les testicules de son mari et les a jetées. Il est aujourd’hui à l’hôpital, elle est en prison. L’émission s’appelle The Talk. Elle passe sur CBS et est animée par cinq femmes, mères de famille. Tout y est : montrer le bas-ventre, mimer le chien qui mastique les couilles, et le public qui se pisse presque dessus de rire.
Cinq femmes bien lourdingues dans la tête, pas loin des pochardes de bistrot, qui s’esclaffent en imaginant le mec sans ses couilles, courant derrière pour les récupérer pendant qu’il pisse le sang sur la moquette, sur les murs, dans le hall, dans le jardin, partout.
Et elle rient, elles rient, et pas une pour dire aux autres qu'elles dérapent. La lâcheté consensuelle. Et le public lui aussi rit, rit... Le public suit, personne ne s'offusque. La lâcheté ordinaire. Si Hitler revenait le public suivrait à nouveau. Et pas une féministe à l’horizon pour manifester sa désapprobation. Normal, elles sont occupées à autre chose les féministes : elles comptent les sous de leurs subventions et préparent une ennième campagne sur la violence et le sexisme des hommes pour arrondir leurs fins de mois.
Il paraîtrait que les femmes sont maltraitées et victimes et que les hommes sont violents et ont des comportements de dominants. Ah bon ? Pas en Amérique. En Amérique (et pas que là-bas) des femmes rêvent ouvertement, à la télé, de donner des testicules à manger au chien et miment la mastication. Elles devraient aussi copuler avec leur chien. La race qui en sortirait ne serait pas plus surprenante.
- Dis papa, pourquoi elles rient comme ça les dames ?
- Parce qu’elles sont misandres.
- C'est quoi, misandre ?
- Sexiste.
- Ah... On dirait qu'elles sont folles.
- C'est un peu ça.
- Pourquoi elles sont pas enfermées si elles sont folles ?
- Parce qu’on n’enferme plus les fous. On les met à la télé dans des émissions spéciales.
La vidéo de la séquence est en anglais, mais pas besoin d’être Shakespeare pour comprendre, ni de faire un dessin pour constater la gynocratie à laquelle on est arrivés.
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