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Accueil du site > Tribune Libre > Cataclysme bancaire et financier : Étape III du Great Reset (...)

Cataclysme bancaire et financier : Étape III du Great Reset ?

Trois banques régionales américaines au tapis

En fin de semaine dernière, trois banques américaines – Silvergate, SVB et Signature – se sont effondrées en seulement quelques heures.

Les médias US et européens ont tout de suite relayé un effet de contagion qui rappelle les pires heures de la crise de 2007-2008.

Avec ces trois banques de tailles moyennes au tapis, les autorités américaines ont donc été forcées de sortir les grands moyens pour rassurer les déposants.

Tout a commencé dans la soirée du mercredi 8 mars 2023, avec l’annonce de la mise en liquidation de l’établissement Silvergate Bank, petite banque régionale devenue la destination favorite de l’écosystème des cryptomonnaies.

Avec la relevée des taux directeurs de la part de la Réserve Fédérale et suite à une série d’escroqueries de grande ampleur dans l’univers crypto (notamment le scandale de la plateforme d’échanges FTX), cette petite banque de la côte ouest des États-Unis a été la première à connaitre une série de Bank Run, c’est-à-dire des mouvements de retraits précipités qui ont eu pour conséquence directe de rendre l’institution bancaire incapable d’honorer ses engagements.

Si bien, que quelques heures seulement après SilververGate Bank, un autre établissement de dimension nettement plus importante, Silicon Valley Bank (SVB), a communiqué lui aussi sur des retraits inattendus.

Mais si SVB, n’a rien d’un grand mastodonte de Wall Street, elle n’est pas non plus une banale banque régionale.

C’est un établissement symbolique pour l’ensemble du secteur de la Tech’ dans la Silicon Valley (d’où son nom). En effet, cette institution a été longtemps la banque favorite d’une des industries les plus importantes des États-Unis, le célèbre secteur de la Tech’.

Ainsi, SVB est actuellement l’une des premières victimes du secteur bancaire à ressentir les conséquences de l’éclatement de la bulle de l’industrie de la haute technologie de 2022 (levées de fonds plus difficiles, marges rognées etc). En réalité, comme pour l’ensemble du secteur, SVB a été mise sous pression par le resserrement brutal opéré par la Réserve Fédérale de Jérôme Powell.

En milieu de semaine dernière, malgré une communication qui se voulait rassurante sur son bilan, la Silicon Valley Bank a révélé néanmoins avoir vendu, en urgence, un portefeuille massif de 21 milliards de dollars de titres financiers pour assurer ses réserves d’espèces, avec une perte de 1,8 milliard de dollars au final…

Cette panique a probablement été facilitée en amont par un travail de fond perpétré par certaines « Big Banks » de Wall Street (JP Morgan ?). Il n’en fallait donc pas moins pour provoquer une vague de paniques chez les investisseurs et clients, qui se sont rués sur leurs avoirs dès le lendemain.

Concrètement, dès le jeudi 9 mars, SVB a reçu 42 milliards de dollars d’ordres de retrait.

Jeudi en soirée, sans pour autant avoir honoré la totalité de ses engagements, SVB affichait déjà la perte de plus d’un milliard dans sa trésorerie, ce qui témoigne du fait que la banque avait transféré plus de numéraire qu’elle n’en avait dans ses coffres.

Ensuite, son cours de bourse s’est effondré spectaculairement avec la fonte de son prix d’action de près de 60% ce même jour. Si bien que le vendredi, la suspension de la cotation du titre était annoncée.

L’affaire SVB a laissé des traces sur plusieurs firmes moyennes du secteur bancaire américain.

D’ailleurs après Silvergate le 8 et SVB le 11, c’était au tour de Signature Bank d’être fermée le 12 mars 2023. Le département des Services financiers de l’État de New York, a déclaré par l’intermédiaire d’un communiqué de presse avoir pris le contrôle de la banque afin de « gérer sa liquidation ».

Cette dernière moins grande que la Silicon Valley Bank, restait cependant un maillon important dans l’industrie des cryptomonnaies.

La disparition de ces trois acteurs (Silvergate, SVB et Signature) rend évidemment encore plus précaire un secteur déjà fragilisé par une année 2022 très compliquée.

En réalité, comme annoncé depuis de nombreuses années, le secteur de la Tech’ et plus particulièrement celui des cryptomonnaies est entièrement sous contrôle du système bancaire anglo-américain.

N’en déplaisent à certains, avec ces faillites de banques « tech/crypto-friendly » (malgré elles), nous sommes à un nouveau chapitre du Grand Récit.

Dans les faits, ces trois faillites ont eu, pour l’instant, des conséquences limitées sur l’ensemble du secteur bancaire US. Seuls les petites et moyennes institutions semblent avoir été touchées, notamment les banques californiennes First Republic Bank (San Francisco) PacWest ou Western Alliance (Arizona), qui ont toutes connues des pertes très importantes.

Evidemment la faillite de SVB (16ème banque américaine) et celle de Signature Bank (21ème banque du pays) ne peuvent être comparées à celle de Lehman Brothers en 2008.

Cependant la faillite de SVB notamment, pourrait constituer un élément important dans le déclenchement du narratif de crise financière et de peur du Grand Récit/Great Reset.

En effet, dans une période d’instauration progressive des CBDC (monnaies numériques de banque centrale) les faillites d’établissements liés très étroitement au secteur de la crypto, sont une aubaine.

La crypto, Defi (Finance Décentralisée) – secteur quasiment intégralement sous perfusion de la finance traditionnelle et pilotée/manipulée par des grandes firmes transnationales – pourraient bien de servir de bouc émissaire à la grande crise qui vient (Grande Dépression 2.0).

La Réserve Fédérale organise le Cataclysme Financier

Car il est certain qu’en cette période de gigantesque contraction de la masse monétaire, la FED, le Trésor et la Federal Deposit Insurance Corporation ont ce week-end cherché à éviter la catastrophe, avec les mesures de garanties de la totalité des dépôts de la Silicon Valley Bank (SVB), et ceux de Signature Bank, mise sous tutelle, tout en mobilisant 25 milliards de dollars (23,3 milliards d’euros) pour répondre aux besoins éventuels d’autres établissements.

Il était, pour l’instant, impératif pour les autorités américaines d’éviter un effet domino rapide et hors de contrôle qui aurait pu emporter le reste du système financier, en commençant par les banques régionales, puis ensuite les grandes banques institutionnelles.

D’ailleurs, certains analystes financiers le pensent, notamment l’investisseur sans costume Guy de la Fortelle, il est permis d’avoir des doutes sur la « spontanéité » de ce mouvement de faillites et sur les actions obscures perpétrées par certaines grandes banques pour liquider des adversaires et tirer profit de la situation sur plusieurs aspects.

En réalité, la faillite de SVB n’est pas anodine. C’est comme on l’a dit, un tournant, une amorce d’un nouveau chapitre du Grand Récit qui vient certainement de s’écrire.

Comme annoncé, depuis des mois, les petites banques crypto-friendly et le secteur de la Defi doit (et va) être liquidé, tout en servant le narratif davosien autour des CBDC. (Plus de régulation, d’encadrement, contrôle des capitaux, sécurité renforcée etc.).

Probablement, Wall Street et les Big Banks viennent encore une fois de gagner du temps tout en profitant de la situation.

Désormais la Fed n’a plus que deux possibilités pour officiellement inaugurer la Grande Dépression 2.0.

Soit, elle procède :

  1. à un renflouement des banques, en stoppant et même en baissant encore une fois les taux directeurs (certains commencent déjà à l’évoquer notamment Goldman Sachs qui parie sur aucune hausse des taux en ce mois de mars 2023) mais en contrepartie de cette relance des politiques de surliquidités, elle détruira le dollar en accélérant l’inflation qui commence déjà à galoper.
  2. ou bien elle maintient la montée des taux, et détruit l’ensemble du secteur bancaire (ce qui provoquera des paniques et des retraits massifs (bank run).

Le vent se lève

En d’autres termes nous pouvons dire que la Réserve Fédérale a le choix entre une crise (hyper)inflationniste et/ou une crise bancaire.

Mais ne nous leurrons pas, nous aurons certainement les deux à court et moyen terme, car le « reset » est impératif dans l’exécution du programme politique de l’hyperclasse.

Le 18 janvier 2023, le Forum Économique mondial avait d’ailleurs intitulé l’une de ses conférences « Le système bancaire dans l’œil du cyclone », et notre cher gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, en était l’un des orateurs principaux.

Eh bien, moins de deux mois après celle-ci, on peut constater que les experts du WEF ne s’étaient pas trompés de sujet…

Ainsi, après 2020 (Covid), 2021 (vaccin) et 2022 (guerre) il n’est pas improbable qu’un nouveau thème davosien s’impose aux populations en cette nouvelle année.

En ce mois de mars 2023, la tempête financière « officielle » commence, comme l’avait également « prophétisé » Jamie Dimon CEO de JP Morgan en juin 2022, en évoquant un ouragan.

D’ailleurs, une semaine après Silvergate et les vagues de paniques américaines, la plupart des bourses mondiales commencent à se comprimer. Ce mercredi 15 mars les banques européennes étaient de nouveau chahutées en Bourse, entraînant l’ensemble des indices européens.

Crédit Suisse chutait de 9,15 % et touchait un nouveau point bas historique un peu avant 10h. Et chez nous en France, la Société générale plongeait elle, de 5,99 % tandis que BNP Paribas affichait 6,81 % de perte.

Et la tendance de chute était loin d’être terminée (avec les plongeons de Deutsche Bank, Unicrédit…)

Si bien qu’on apprenait dans l’après-midi, que la « voix du marché » Larry Fink, patron de BlackRock a même déclaré dans sa lettre à ses clients et actionnaires qu’il craignait « que la faillite de SVB ne soit pas un épiphénomène mais le début d’une longue série de déboires financiers ».

Un juste pressentiment de « saint Larry », au moment où les difficultés du Crédit Suisse déclenchent une nouvelle tempête sur les marchés boursiers en ce mercredi 15 mars 2023.

La Grande Dépression 2.0 (Étape III du Great reset et Chapitre III du Grand Récit Davosien) est donc clairement devant nous !

Reste à savoir quel sera le jour de son officialisation par l’hyperclasse et le développement du narratif approprié…

Marc Gabriel Draghi

Tout ce narratif a été analysé et annoncé dans l’excellent livre de Marc Gabriel Draghi, à lire absolument :

Cliquez sur l’image !

 

https://geopolitique-profonde.com/


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8 réactions à cet article    


  • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 21 mars 2023 15:33

    Salut, celui qui voit en profondeur que l’argent n’a jamais rien fabriqué du tout n’est pas inquiet.

    Tout peut radicalement changer très vite, si..........

    Celui qui tire un pouvoir de la croyance que l’argent ferait tout lui est inquiet..

    il l’est toujours car il sait que même en esclavage, c’est toujours le peuple enfin la masse qui a le pouvoir.

    Comme la masse joue à tout pour ma gueule et à chacun sa merde( compétition entre tous qui élimine et désuni totalement) au lieu d’utiliser ce pouvoir de la masse pour le coopératif, l’équitable, le bon, le beau, le bien, l’entraide etc..ce qui donnerait une organisation de survie les doigts dans le nez et bien plus bien sur, 

    en ce faisant la masse donne de suite le pouvoir à ceux qui eux coopèrent, c’est la meme masse qui nourrit ce pouvoir, qui est de nature intégralement parasitaire..

    et qui coopère alors ?

    Ls truands ,sur un seul point : tout voler...ça suffit..

    Pour une fois il y a une fenêtre d’ouverte, les truands du sommet, enfin certains , le savent..

    1 seconde avant de tomber le mur de Berlin était si solide..

    quand on joue au contrôle total, on joue aussi que on le veuille ou non à la défaite totale..

    que ce soit écrit et que ça se réalise..


    • MagicBuster 21 mars 2023 16:31

      Si tu veux gagner au Casino, Achètes un Casino  smiley

      Bon Game 


      • pipiou2 21 mars 2023 16:52

         smiley  smiley

        Le Great Complot.


        • Eric F Eric F 22 mars 2023 18:17

          La situation est, en fait, la preuve de l’échec de ce qu’avait proposé le WEF dans le bouquin ’’Great Reset’’, qui voulait mettre en place une gouvernance efficace et équitable au niveau mondial pour éviter les crises. Au lieu de coopération et concertation, on est dans une situation de conflit entre grands blocs géopolitiques.
          Dans le bouquin ils se sont plantés sur plusieurs autres points, comme de considérer improbable le risque de forte inflation.


          • vesjem vesjem 22 mars 2023 23:17

            j’ai lu « the great reset »

            il m’en resort l’impression vague de prédictions autoréalisatrices ou plus exactement l’annonce de faits et projets à venir décidés par une vraie bande de cons machiavéliques et prétentieux qui ont entre leurs mains, c’est vrai, quelques manettes et quelques marionnettes à agiter

            heureusement , le monde n’aime pas le mondialisme, et un certain nombre de grands pays a flairé l’embrouille et le great reset pourrait se transformer en grande élimination des débiles cités plus haut


            • Eric F Eric F 23 mars 2023 09:18

              @vesjem

              ’’j’ai lu ’’the great reset’’ il m’en ressort l’impression vague de prédictions autoréalisatrices...’’

              J’approuve l’expression ’’impression vague’’, car il est parfois difficile de discerner dans le bouquin ce qui relève du constat (ce qui est en train de se passer), d’extrapolations (ce qui semble se profiler), et de préconisations (ce qui pourrait être fait pour maîtriser).
              Il en résulte des contresens d’interprétation (dont certains doivent être volontaires), et une caricaturisation. 

              ...en tout cas certaines prédictions de ce bouquin sur ce qui pourrait se passer suite à la crise covid se sont avérés fausses, notamment il n’y a pas eu de vaste mouvement d’isolationnisme économique. Ils avaient cependant vu la question des tensions géopolitiques, mais celles-ci préexistaient avant la crise sanitaire. Idem la montée d’alternatives face au dollar.


            • Brullo Lemerdeux 

              par h16

              Décidément, pour le système bancaire mondial, ce n’est pas la grande forme : la dégringolade de plusieurs banques américaines a donné quelques sueurs froides aux institutions bancaires outre-Atlantique et il n’a pas fallu longtemps pour que la contagion gagne progressivement d’autres banques, européennes celles-là…

              Malgré les paroles rassurantes de Bruno Le Maire (ou peut-être à cause d’elles), les marchés ont réagi nerveusement à la débandade américaine en sanctionnant lourdement plusieurs banques dont des françaises comme la Société Générale et la BNP Paribas qui se sont pris un petit bouillon bien serré la semaine dernière. En somme, les suspects habituels, y compris suisses (Credit Suisse et UBS) et allemands (Commerzbank et Deutsche Bank), se sont retrouvés dans la bourrasque financière, rappelant au passage à l’ensemble de la finance européenne et mondiale que les problèmes structurels, repoussés depuis 2008 sous les tapis institutionnels et monétaires avec un succès mitigé, n’avaient toujours pas reçu de solution convenable et pouvaient donc à tout moment refaire surface…

              Et à la différence de 2008 où, à l’époque, la Fed, la BCE et les autres banques centrales avaient pu trouver des marges de manœuvre en bidouillant dans les émissions monétaires, il reste maintenant fort peu d’options pour nos apprentis-sorciers de la finance mondialisée à base de distribution d’argent gratuit des autres.

              En substance, ils peuvent choisir de continuer à monter leurs taux d’intérêt afin de combattre l’inflation, ou ils peuvent choisir de recommencer les assouplissements monétaires divers et variés ce qui revient à saboter plus ou moins violemment la valeur des monnaies, notamment l’euro puis le dollar. On comprend que, quelle que soit la «  solution » choisie, le contribuable va se faire fourrer comme le dindon qu’il est depuis des décennies.

              Néanmoins, l’agitation frénétique qui s’empare des marchés et qui a le don de secouer les banques les plus faibles ne peut aboutir essentiellement qu’à une concentration de ces banques : par élimination des moins solides, par rachat des plus faibles par les moins mal en point, par agglutinement et répétition du mantra « Too Big To Fail » sur quelques banques sélectionnées que les États ont choisi de sauver, il semble assez probable que le paysage bancaire d’ici quelques années (ou quelques mois, si les choses continuent à ce rythme) va ressembler à un champ de ruines duquel n’émergera que quelques béhémoths bancaires.

              Or, soyons clairs, cette concentration et cette centralisation n’est absolument pas pour déplaire à notre personnel politique au pouvoir qui fait absolument tout pour l’obtenir, dans tous les secteurs de la société ; l’emploi pas toujours subtil de lois instaurant des barrières artificielles à l’entrée d’un nombre croissant de marchés pour éliminer les petites entreprises, la gourmandise affichée (et quasi-revendiquée) pour le capitalisme de connivence – qui suppose des moyens financiers importants pour distribuer de juteuses valises de richesses interdites, la guerre quasi-ouverte aux indépendants, aux petits artisans et aux commerçants de taille modeste n’est un secret pour personne.

              En effet, du point de vue de nos élites mondialo-globalisées, il est bien plus simple de n’avoir affaire qu’à de grosses entités, en petits nombres et aux têtes facilement identifiables.

              https://reseauinternational.net/la-bataille-cryptomonnaies-cbdc-se-rapproche/

              https://www.binance.com/fr/price/bitcoin


              • Le premier ministre anglais tendance pakistanaise,

                né dans la banlieue d’Islamabad . 

                Semble être un individu étanche pas connecté et d’un Q I digne d’une morue

                du W E F , fraichement sodomisé par K S .

                Les anglais ont cette disposition vicieuse à faire semblant de promouvoir leurs anciens esclaves .

                IL leur faut une tête de TURC qui s’y colle , pour foutre la merde à leur place .

                https://reseauinternational.net/la-russie-met-en-garde-la-grande-bretagne-contre-la-fourniture-a-lukraine-dobus-a-luranium-appauvri/

                par Christelle Néant

                Le 20 mars 2023, Annabelle Goldie, ministre d’État à la Défense britannique, a annoncé qu’en plus de fournir des chars Challenger 2 à l’Ukraine, la Grande-Bretagne fournirait aussi des obus à l’uranium appauvri, que la Russie considère comme des bombes sales. Moscou a mis en garde Londres contre cette nouvelle escalade militaire.

                Le 6 mars 2023, Lord Hylton, membre de la chambre des Lords, demande au gouvernement britannique si les munitions actuellement fournies à l’Ukraine par la Grande-Bretagne, incluent des obus à l’uranium appauvri.

                Deux semaines plus tard, Annabelle Goldie, ministre d’État à la Défense, répond qu’en plus des chars d’assaut Challenger 2, la Grande-Bretagne prévoit de lui fournir des obus à l’uranium appauvri.

                «  Parallèlement à l’octroi d’un escadron de chars d’assaut Challenger 2 à l’Ukraine, nous fournirons des munitions, notamment des obus perforants contenant de l’uranium appauvri. Ces munitions sont très efficaces pour détruire les chars et les véhicules blindés modernes  », indique sa réponse sur le site de la chambre des Lords.

                Selon la Chronique militaire, ils s’agirait d’obus britanniques anti-blindage de 120 mm de type L26A1 et L27A1. Ces obus constituent une menace importante pour toutes les modifications des chars T-72B, T-72B3M et T-80BV, même lorsqu’ils sont tirés sur l’avant. Par contre, les zones frontales des chars améliorés T-80BVM, T-90A et T-90M Proryv sont capables de résister à ces types de projectiles.

                Ces munitions utilisent l’uranium appauvri comme substitut au tungstène (car moins cher et disponible en quantité), matériau très dense, qui permet de percer les blindages des chars d’assaut et autres véhicules blindés. Le problème c’est qu’une partie de l’uranium appauvri est dispersé dans la zone où il explose, contaminant les êtres humains, la faune, la flore, le sol et les nappes phréatiques !

                Ces munitions ont été utilisées entre autres pendant la première guerre du Golfe, la guerre en ex-Yougoslavie et la guerre en Irak, où des hausses importantes de cancers et de malformations des bébés ont été observées. Sans parler des soldats qui ont été en contact avec ces munitions, qui souffrent pour certains de problèmes de santé regroupés sous le terme « syndrome du Golfe » ou « syndrome des Balkans ».

                C’est d’ailleurs pour cela, qu’en janvier 2023, alors que des rumeurs de fournitures à l’Ukraine de munitions à l’uranium appauvri circulaient déjà, Konstantin Gavrilov, chef de la délégation russe aux pourparlers à Vienne sur la sécurité militaire et le contrôle des armements, avait déclaré que la Russie considérerait cela comme équivalent à l’utilisation de bombes nucléaires sales.

                « Nous mettons en garde les sponsors occidentaux de la machine de guerre de Kiev contre l’encouragement à la provocation et au chantage nucléaires. Nous savons que le char Leopard 2, ainsi que les BMP Bradley et Marder, sont armés d’obus perforants de sous-calibre avec des noyaux d’uranium, dont l’utilisation entraîne la contamination de la zone, comme cela s’est produit en Yougoslavie et en Irak. Si de tels obus sont fournis à Kiev pour l’équipement militaire lourd de l’OTAN, nous considérerons cela comme l’utilisation de bombes nucléaires sales contre la Russie, avec toutes les conséquences qui en découlent  », a déclaré le diplomate lors du Forum de l’OSCE pour la coopération en matière de sécurité.

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