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Ce que je cherche

CE QUE JE CHERCHE, de Jordan Bardella
La critique et +

 

Ce que je cherche ? Quelques trucs à mettre dans cette valise qu’on appelle la culture générale, ou boîte à outils pratique, dont l’utilité de nos jours serait avant tout de sauver les apparences en eaux troubles, ou de briller sur des points très techniques… Mais surtout pas celle d’apporter des réponses au sujet d’un environnement général indescriptible… Quelle intro.

Alors, du côté des politiciens, faut-il vraiment chercher et gratter en deçà de la surface ? Ou juste remplir sa boîte à outils ? Oubli de cette culture générale pour l'instant, en vue d’évoquer deux aspects du livre intitulé : Ce que je cherche, de Jordan Bardella. Pour ma part, je retiendrai sa couverture et ses premières phrases, afin de mettre en avant deux idées, peut-être superficielles, mais « radiantes »…

 

Le projet d’écrire un livre quand on fait de la politique, et celui d’aborder ces produits conçus pour un lectorat en recherche de souvenirs de campagne, sont des exercices risqués. Quiconque connaît Bardella connaît son esprit critique et son style rentre-dedans ; on n’est donc pas surpris qu’il soit le premier à mettre en doute l’exercice.

Son entourage a néanmoins dû l’encourager, pour ne pas dire le presser, à s’y plier, avec le concours de tableaux, plan média et cotes d’audiences. Cela dit, après la dissolution et les événements de la rentrée, le timing a fonctionné et le livre est parti sur une belle vague.

Les gens semblent contents. Ils sont chauffés à blanc, attendent du renouveau, l’initiative de Bardella (29 ans, faut-il le rappeler) tombe à pic pour combler tout cela en pleine instabilité… Le livre, tant mieux, apporte un carnet de bord à la petite histoire, pour ceux que cela intéresse. Pour ne pas souffler le froid sur ce type de compte-rendu et sur les attentes qui lui sont attachées, je vais donc me limiter à deux aspects en apparence superficiels.

 

En un, l’emballage et son lien avec le parcours de J. Bardella. Certains s’exposent, parlent, s’engagent et avancent vers le champ de bataille. À ce titre, ils attirent le respect ou la haine. Puis, quand l’envie leur prend ou quand le moment s’impose, ils racontent ce qu’ils ont vu. Pour Bardella, les prérequis sont plus que validés.

La couverture donne un visage à cette fulgurance : visage blanc, sculptural, rappel de culture grecque, avant qu’on ne découvre la quatrième, présentant le politicien devant le Parthénon, sous le soleil. (Le photographe est très jeune et réalise des portfolios de mode).

Photo de vacances ? Photo de réseau social, avec son portable à la main ? On se dit qu’on a affaire à une stratégie précise : celle des gens essayant d’en remontrer. Suggestion de racines culturelles, souci d’inspirer le respect via plusieurs références. Dans ce cas, le temple. Et non l’ère des débats démocratiques d’Athènes, comme la colline du Pnyx, située à quelques centaines de mètres de là, mais présentant moins d’attraits visuels.

Le Temple, financé par les marchands de la ligue de Délos, désireux de témoigner de leur puissance ; référence depuis revendiquée par les créateurs de la Fed américaine qui ont construit le bâtiment de cette institution (illégale selon certains), celui de Washington, à partir de 1913 dans un style gréco-néoclassique (très néo), pour inspirer un sentiment de légitimité, on suppose...

Pour Bardella, sans doute aussi le choix d’illustrer ses filiations méditerranéennes, de par son héritage aux trois-quarts italien et un quart algérien.

 

Deuxième axe, les premières phrases du livre : « J’ai tant hésité à écrire ce livre. L’exigence de transparence est constitutive de notre époque. Mais je vois dans cette injonction une forme de violence. »

Donc Jordan Bardella confirme : il a hésité à lancer ce projet. Mais pourquoi, au moment d’écrire, se sent-il investi par ladite question ?

Les journalistes, les censeurs, les agents de la police politique qu’on retrouve partout - jusque dans les colonnes de Télérama, Femme Actuelle, etc. - vont en effet passer le livre au crible et vérifier le moindre détail, la moindre maladresse… pour le dézinguer.

Bardella montre ensuite qu’il ne veut pas jouer, comme c’est un peu la règle en politique, mais plutôt délivrer un passeport, que les lecteurs pourront scanner, sans effort, avec leur conscience… Une confiance à attribuer à sa jeunesse, sans doute. La transparence de l’époque n’est donc pas constitutive. Bardella la perçoit davantage comme une pression extérieure, comme une arme guerrière et technique, dirigée contre lui. Il est confiant et conscient des dangers.

La transparence devient par ailleurs fictive quand on demande la réciproque aux flics en circulation… Quatre-vingts ans après, l’Europe vit toujours sans clairement soupçonner qui a financé les forces politiques engagées dans le conflit, celui qui a causé la bagatelle de soixante millions de morts sur ses divers territoires. Peu de gens savent qu’une ou plusieurs institutions internationales, encore existantes à ce jour, ont livré, à l’époque, des dizaines de tonnes d’or à l’Allemagne nazie. On refuse d’en parler.

Et ici, en France, on se croit à la page, comme dans le cadre floral et dominical d’un Déjeuner à la campagne, quand on élit à la présidence française un jeune « pote » (depuis devenu largement détesté) qui a fréquenté une institution financière aux filiales historiquement impliquées dans le trafic d'esclaves… Les gens sont un peu à la rue et on ne sait même plus quoi dire, en fait… Je prends le parti d’écrire ici avec une marge de transparence historique. Ou alors, je dis n’importe quoi, juste pour tester les esprits.

 

Bardella a raison : il y a une forme de violence dans l’exigence de transparence actuelle. Elle vient des flics sociaux qui tiennent les rênes… Cette violence est ressentie de part et d’autre du champ politique. Voilà, c’est notre époque : on a laissé depuis trop longtemps, par gentillesse ou par ignorance, des gens manœuvrer dans l’ombre, ils se sont installés et maintenant ils tentent de s’accrocher par tous les moyens… et souhaitent que tout reste figé.

Zones de turbulences en vue... Et des éclairages à la torche sur ce futur avec CE QUE JE CHERCHE et avec le roman MAGA, au passage. Le livre que je présente ici, en parallèle, gratte cette culture générale et parle de cette autre aventure politico-financière actuellement en cours outre-Atlantique…

Si changements conséquents il y a, du côté de Washington, d’ici janvier 2025, si vraiment Trump arrive d’ici là à remettre la banque centrale américaine à sa place, ou du moins à la réformer (ce qui semble encore douteux), cela devrait débloquer la situation en France... Car tout est lié, en Occident, c'est bien un seul et même système qui régit la vie des nations, depuis 1945. Changements qui pourraient bien faciliter l'avenir de jeunes tels que Bardella, souhaitant se lancer en politique sans passer par la case des banquiers internationaux… Mais combien de présidents, chez nous, ont pu y échapper ? Faites le décompte, parce qu’aujourd’hui il y a aussi des réseaux plus discrets en circulation.

En attendant, grâce aux médias « transparents » et subventionnés, on lit, un peu surpris, dans la presse française (Le Nouvel Obs, octobre 2024) qu’un « dictateur » de la trempe de Mussolini va s’installer à Washington D.C., grâce au vote des Américains les plus incultes… Bien sûr. Trump dérange tant de gens installés !

 

Pour terminer : quelle a été la critique la plus fréquente faite à la démocratie grecque avant qu’elle ne disparaisse ? Elle portait sur l’incompétence supposée du peuple. La masse, peu éduquée, était jugée ignorante et incapable de prendre les bonnes décisions (source : web).

Pourtant, on essaie de bien faire. On cherche le bien, histoire de garder le bon profil. Et en plus, dans cet article, voilà deux propositions très sérieuses et atypiques à considérer pour avancer d’un pas. Ceux qui figurent sur les deux couvertures, eux, n’ont pas attendu de franchir ce pas... Et ils compteront dans l’Histoire.

 

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1 réactions à cet article    


  • jacques 2 décembre 11:49

    sacré Valentin !, une belle salade

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