« Ce qui a tué mon père » - La mort programmée de l’humanisme
Le 23 mars 1999 mon père Michel Crépeau s’écroulait dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, victime d’une de ses colères que ceux qui l’ont aimé et apprécié connaissaient bien...
Il s’adressait à Dominique Strauss-Kahn, ministre socialiste de l’économie et des finances de Lionel Jospin.
La conscience populaire qui ne s’arrête qu’à l’écume des choses et qui ne se paye que de mots ne retiendra pour le mieux, que son combat d’humaniste de gauche contre la proposition de DSK de baisser le taux du livret A des caisses d’épargne.
Or nous vivons depuis dix ans un changement radical du type de régime politique dans les pays occidentaux, avec l’avènement d’un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers sur fond de "Guerre au terrorisme".
Voici les raisons pour lesquelles nous ne sommes déjà plus en démocratie. Voici les raisons profondes de l’immense colère de mon père, son dernier sursaut face à ceux qui l’enseveliront bientôt sous les roses...
Je n’ai jamais cessé depuis lors de tenter de répondre à ses questions qui sont demeurées sans réponses claires pour la majorité d’entre nous.
Il est intéressant de noter que dans la fiche wikipédia de DSK, n’est pas évoquée sa profonde réforme en 1999, du statut des mutuelles et coopératives, autorisant les Caisses d’épargne et la Banque Populaire à se lancer dans la finance spéculative à hauts risques avec l’argent des déposants, et la création dans la foulée du groupe Natixis dont on sait ce qu’il en est actuellement advenu...
François Pérol, "ancien" de la banque Rothschild, membre du groupe de Bilderberg (voir l’article de l’Express : http://www.lexpress.fr/informations/secrets-bien-gardes-a-bilderberg_723648.html), conseillé de nicolas Sarkozy, actuel patron contesté du nouveau groupe Caisse d’épargne- Banque populaire, alors jeune chef du bureau des marchés financiers à la direction du Trésor de 1996 à 1999, le secondait dans cette opération...
Au même moment, et dans un bel effet d’ensemble, l’actuel secrétaire au Trésor américain de Barack Obama, Timothy Geithner, (un grand ami de Denis Kessler, l’actuel patron de la plus grosse compagnie de réassurance , élu le 3 septembre 2008, ’Industry Personality of the Year 2008’(! !!!) par le jury des ’Worldwide Reinsurance Awards’ , prix remis à un dirigeant pour sa contribution au secteur de l’assurance et de la réassurance, ex bras-droit du Baron Ernest-Antoine Sellière , ex conseiller économique de George Bush père le messie du new world order, fossoyeur réclamé et méthodique du programme du Conseil national de la Résistance, voir son papier édifiant dans Challenge du 04/10/2007, bref, seize pages de curriculum... Du très lourd comparé à celui de Zinedine Zidane, mais paradoxalement beaucoup moins connu des Français se passionnant pour les sports de haut niveau...), Timothy Geithner donc, tenait la main de Bill Clinton pour qu’il abroge le Glass-steagall act (1933) de Franklin Delano Rooseveltt, permettant ainsi aux banques de dépôt de se lancer dans l’assurance et la banque d’affaire.
La porte des subprimes et des produits dérivés (CDS) était ouverte en grand et avec elle la fin mathématiquement programmée du capitalisme.
Toutes ces personnalités ont fait du chemin depuis... Un certain capitalisme libéral, adepte de la "stratégie du choc" aussi. Celui que dénonçait entre autre dés 1995 Jacques Cheminade, un "petit candidat", comme mon père, à l’élection présidentielle, étiqueté aussitôt antisémite et d’extrême droite car évoquant ce qu’il nommait "le cancer Rothschild".
Comme le dit Kessler dans son papier de challenge : "Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse..."
(voir http://www.challenges.fr/opinions/1191448800.CHAP1020712/adieu_1945_raccrochons_notre_pays_au_monde_.html et http://www.solidariteetprogres.org/)
A DSK donc le Fond Monétaire International, futur "Banque Mondiale du NWO", à DK la présidence du groupe Scor, le leader de l’assurance des assurances, le prochain "Pouvoir Mondial" d’aprés Jacques Attali, qui nous prévoit tout de même une troisième guerre mondiale pour en arriver là. Pas rassurant...
Pour la paire KK, (à savoir Kahn-Kessler,à laquelle nous pourrions rajouter Kouchner au ministère du devoir d’ingérence dans l’OTAN en emporte le vent des tempêtes du désert soixante-huitard.), disons nous bien que si ces deux matheux nous font sauter la banque, c’est qu’ils sont assurés, comme les plus de trois tours qu’ils ont dans leur sac pentagonal.
Vous avez dit Bigard ? Comme c’est Bigard... Bref, si je continue comme ça, je suis aussi mal barré que Thierry Meysan, fondateur du réseau voltaire, secrétaire national du Parti radical de gauche de 1994 à 2008, que ses propos sur le sujet ont contraint à l’exil, sa sécurité physique n’étant plus assurée sur le territoire Français depuis l’élection de Nicolas Sarkozy... Soyez en témoins, merci pour lui.
(http://www.voltairenet.org/fr)
Car ne sont pas non pas plus mentionnés dans les fiches wikipédia de DSK et DK les adorables petits manuels d’apprentissage de dynamitage du capitalisme qu’écrivaient à quatre mains les deux inséparables copains dans l’ébullition de l’under-ground trotskiste des années 70, collectors introuvables que j’ai naguère tenu dans mes mains... (voir l’article du Nouvel-Observateur : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p1841/articles/a37414-)
Je les recherche actuellement, merci de me les envoyer si vous les retrouvez. Il en reste peut-être des exemplaires chez Lionel Jospin ou chez Olivier Besancenot...
D’inavouables erreurs de jeunesse ?
Ou simple pudeur face à une telle réussite opérationnelle de ce "11septembre" financier ?
Ces nouveaux "Maîtres du Monde" ont en commun des valeurs et des principes fondamentaux qui sont le ciment de leur unité, et leur dénominateur commun. L’adhésion à ces principes est obligatoire pour être admis dans leur cercle et dans leurs organisations les plus centrales : Groupe de Bilderberg, Skull & Bones, ou Illuminati. (voir : http://www.syti.net/Topics.html)
Ces principes étaient entre autres ceux des fascistes corporatistes de type Mussolinien (auxquels ont dernièrement appelé le gouvernator Schwarzenegger, sous la plume de son mentor Georges Schultz, puis Silvio Berlusconi en fin connaisseur, puis enfin Gordon Brown le premier ministre britannique...), comme ils sont donc ceux de leurs héritiers, les idéologues du nouvel ordre mondial.
Si mon père Michel Crépeau fut membre de "la trilatéral", et qu’il m’avoua goguenard avoir mangé coincé entre David Rockefeller et le PDG de chez Sony, il quitta très vite cette organisation qui ne lui correspondait en rien. Son concept du bonheur ne pouvait se passer de celui du devoir de liberté, du devoir d’indépendance (cette trop grande indépendance que lui reprocha François Mitterrand... voir "Utopia, Michel Crépeau l’humaniste", FR3, mars 2009), du devoir d’éthique et du devoir de transparence. (voir : http://www.lepost.fr/article/2009/02/26/1437072_nouvel-ordre-mondial-le-groupe-bilderberg.html)
N’affirmait-il pas :
« Les faits économiques et leurs résultantes ne sont pas le fait du capitalisme, mais celles des hommes qui commandent. L’explication n’est pas économique mais politique ! Il faut toujours replacer l’homme et ses responsabilités au centre de toutes choses » ?
Les principes-clé des "Maîtres du Monde" ou "l’anti-humanisme"
1 - La fin justifie les moyens
2 - Le fort doit dominer le faible. Le fort est fait pour être un prédateur, et le faible une proie.
3 - L’élimination des faibles est conforme au principe de la sélection naturelle (cf. Darwin et les mouvements eugénistes qui interprétèrent sa pensée, Arthur Balfour, Arthur Neville Chamberlain ou Winston Churchill pour ne citer que des Premiers ministres britanniques, défendront des points de vue politiques eugénistes... et sionistes.)
4 - La vie de tous les individus n’a pas la même valeur. Ceux qui ont une valeur négative peuvent être éliminés, dans l’intérêt supérieur de l’ensemble.
5 - Le peuple est par nature ignorant et stupide.
6 - Le monde doit être gouverné par une élite éclairée.
Le nouvel esclavage, vu par les Maîtres du Monde :
" Le bonheur est un devoir "
extrait de "1984" de George Orwell (1945)
(romancier, ancien membre du Mi6, les services secrets britanniques)
"Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons. Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux. L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux."
("Le bonheur est un devoir." était la devise de Michel Crépeau, peinte de sa main sur la poutre au dessus de son bureau. Un devoir oui, mais librement consenti... Sinon, qu’est-ce que le viol ?)
Orwell poursuit :
"Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s’être emparés du pouvoir pour une période limitée ; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.
L’esclavage c’est la liberté. Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Mais s’il renonce à son identité, s’il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel.
Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière n’est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c’est de commander à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne... Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre ?"
Si nous devons et allons donc souffrir, tentons donc d’être beaux, en mémoire de nos pères fondateurs, en mémoire du conseil national de la résistance, en mémoire de mon père, en mémoire de tout ces anonymes qui furent des gens de bien.
Merci pour eux, et merci à vous d’avoir pris une part de votre temps que je sais si précieux à me lire.
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