Centre : brûlons les imposteurs !

Un sondage tout récent nous pose quatre candidats pour le centre : Bayrou, Borloo, Morin et Villepin (par ordre alphabétique). On voit déjà que ces sondages repris par la presse, faussés dès le départ, imposent des candidats, au moins ces quatre-là. Résultat de ce sondage (Le Figaro) : A la question "parmi les personnalités suivantes, laquelle selon vous incarne le plus les idées et les valeurs du centre ?", 37% des sondés répondent Jean-Louis Borloo et 36% François Bayrou.

Le président de République solidaire (RS) Dominique de Villepin est derrière avec 19%, avant Hervé Morin, président du Nouveau centre (NC, 7%).

 

Cela c'est la présentation de ces damnés journalistes qui en connaissent le détail qui est bien différent :

électeurs Modem : Bayrou 46, Borloo 32, Villepin 16 et Morin le vilain petit canard 6

électeurs Bayrou : Bayrou 53, Borloo 27, Villepin 24 et Morin le vilain petit canard 2 ce score clôt le débat de savoir si c'est Bayrou qui a trahi ses électeurs ou Morin.

mais beaucoup plus intéressant :

écolos : Bayrou 46, Borloo 26, Villepin 24 et Morin le vilain petit canard 4, ce qui prouve que pour les écolos c'est à nouveau Bayrou qui est en tête et largement.

En fait il n'y a que deux catégories d'électeurs qui placent Borloo en tête ceux de le Pen et de Sarkozy ou ceux de l'UMP et du FN. Gloire à lui d'être considéré comme centriste par eux.

Croyez-moi il faut crâmer ces journalistes qui sont en train de manipuler l'opinion à partir de chiffres de l'ensemble des Français, pais non de l'électorat que se partegent Bayrou et Borloo. On voit ce qu'il reste aux deux autres. La presse commence à nous raconter une histoire très différente des sondages. Et elle le sait. Il faut réagir.

 

Les imposteurs fabriqués par la presse, les instituts de sondages ou par eux-mêmes :

 

Commençons donc par Morin. lui c'est la pierre au fond du lac. Il n'est considéré que par 7 % des Français comme représentant ces valeurs et son score potentiel est à 1 %. Il peut, avec des chevilles comme des montgolfières croire en son avenir, mais tous les autres en France qui sont sensés ne peuvent qu'en rire. Lui, il est éliminé d'office. Ajoutons afin que cette information continue de circuler que le NC n'ayant pas été capable de réunir plus de 1 % dans au moins 50 circonscriptions a fait une belle petite magouille avec le parti Fetia Api qui avec uniquement quelques milliers d'électeurs en France sur 30 millions ! se permet d'apporter dans les 1 million d'euros à ce NC. C'est un scandale qui est en plus une négation de la Démocratie et un vol moral. Morin et ses amis sont perfusés financièrement par les Français à partir d'une faille de la législation et d'un contournement de la loi. Dire qu'ils font les coqs et qu'ils vivent avec de l'argent moralement détourné. La honte n'est qu'un petit moment à passer. Mais nous ne l'oublierons pas, ce détail n'est que la suite de leur trahison de Bayrou, ils ont bien voulu assumer leur élection grâce à leur retournement de veste mais non l'échec de financement qui en a suivi, quand le MoDem, bien plus touché électoralement a réussi à avoir plus de 1 % dans 50 circonscriptions ce qui démontre l'inicité (mot que j'ai inventé pour la bonne cause) de la chose car ayant eu beaucoup plus de voix en France et en absolu et en pourcentage, il n'a eu que 3 élus ! Ce financement est amoral, indigne et honteux. Le Monde : L'OUTRE-MER AU SECOURS DES CENTRISTES

Le Nouveau Centre tente alors de faire modifier la loi sur le financement des partis, mais se heurte à l'opposition du PS et du Modem. Il change donc de stratégie et se tourne vers un volet méconnu de la loi, relatif à l'outre-mer. En effet, dans les TOM, il suffit de recueillir 1 % des voix sur l'ensemble des territoires pour avoir le droit à une dotation publique.
Avec ses 1 021 voix recueillies, le petit parti tahitien Fetia Api remplit cette première condition, mais, sans élu, ne peut prétendre à la deuxième dotation. Les deux formations forment donc une "joint venture", associant les voix de Fetia Api aux députés du Nouveau Centre. Un dispositif rentable pour les deux partis : il leur assure un total de 1 024 181 euros en 2008.
MONTAGE BISCORNU
Un montage légal, mais pour le moins biscornu. Au point que, comme le rappelle Rue89, le patron de Fetia Api, Philip Schyle, s'interrogait fin 2007 sur "la légalité de la procédure. Il n'y a pas de difficulté particulière, mais c'est vrai qu'au départ j'étais un peu rétif. Je trouvais bizarre qu'un parti national puisse être financé de cette manière".
Fetia Api se contente de la portion congrue : environ 30 000 euros, soit moins que les 40 000 euros donnés par le Nouveau Centre en 2008 au député du Tarn, Philippe Folliot, pour son mouvement Agir pour demain. Mais cette somme est bien supérieure aux 1 664 euros qu'il aurait reçus, sans l'alliance avec le parti centriste.
Restent donc 990 000 euros pour la formation d'Hervé Morin, auxquels s'ajoutent 75 625 euros de contributions d'adhérents, 44 178 euros de contributions d'élus et 37 815 euros de dons. Au total, le parti totalise donc 1,5 million d'euros de recettes, dont 90 % provenaient en 2008 des versements d'autres partis : Fetia Api et l'UMP.

Suivons par Villepin. Là ce sont les journalistes et les instituts de sondages qu'il faut brûler au lance-flamme. Les uns et les autres nous imposent un RPR (un autre coup genre Balladur) sous prétexte qu'il est un ennemi aléatoire et versatile de Sarkozy, cela le rangerait dans les candidats représentant le centre. C'est une tartufferie. Pourquoi, en permanence, le situer dans ce courant ? Toujours en parler dans les entrevues avec Bayrou en le présentant comme un candidat du centre. Il n'est ni historiquement ni politiquement un homme de ce courant de pensée. Les journalistes et les sondeurs font œuvre impie, font de la désinformation et installe dans le paysage politique français cet homme dans un champ qui est celui du voisin et non le sien. Nous devons sans arrêt répéter que Villepin est un RPR, qu'il combat en pointillé Sarkozy, mais que cela ne fait pas de lui un démocrate chrétien (dans son sens politique). C'est un héritier des UNR, UDR, RPR certes, mais jamais du MRP et de ses suivants. Psst : que certains d'entre vous haïssent ce courant de pensée, ses positions, ses anciens élus (l'abbé Pierre par exemple), cela n'entre pas en ligne de compte. Nous parlons là d'imposture politique imposée par les sondeurs et les journalistes. D'imposture éthique et historique. Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés. Villepin au bercail de l'UMP, et du RPR, mais pas chez nous, svp. Le coup Balladur cela nous a suffi. Nous imposer une seconde fois un candidat RPR pur jus, après celle de sa suffisance, enrubanné de sa morgue et ses comptes truqués, non merci comme le versifierait Cyrano.

 

Terminons par l'imposteur en chef à qui il faut régler son compte. Avant un aparté concernant une certaine Rama Yade que les journalistes interrogent sans jamais se poser la question, ni le lui poser, de sa légitimité à prendre la parole. Larcher, qui ne dit pas que des bêtises, semble-t-il s'en est, à juste, titre ému. En effet, cette ex-ministre a été nommée par Sarkozy ambassadrice auprès de l'UNESCO. De ce fait elle représente la France et ses options politiques deviennent à la seconde privées et son expression en devient retenue. Il n'y a pas d'échappatoire. Elle n'est plus une personne engagée mais représente la France. Elle a une obligation ferme de réserve. Elle ne devrait plus jamais l'ouvrir politiquement en France dans le débat qui nous intéresse. Ou alors elle démissionne. Les deux sont tout simplement impossibles. Et pourtant, non seulement elle l'ouvre, mais ces journalistes assez limités ne lui font pas remarquer, et pis lui ouvrent grand les vannes de l'information. Ajoutons quand même qu'elle emmène avec elle chez Borloo le cortège de ce qu'elle fut : une fausse rebelle qui aime les égards et qui prend tout ce qui passe à sa portée. Il ne faut pas oublier qu'elle apporte dans sa corbeille de mariée son grand sourire et sa poignée de main très chaleureuse à Kadhafi, ses lourds silences en Tunisie, au discours de Dakar, pour le Tibet ou encore la Chine, pour la présence des dictateurs (Syrie, Egypte, Libye, Tunisie entre autres et quelques bons petits pays africains plus qu'autoritaires) le 14 juillet 2008, ses rétractations quand Sarkozy s'est énervé. Borloo prend donc dans son navire ce poids mort peu recommandable quant à l'éthique, la constance politique. Il faudrait surtout qu'elle la ferme étant donné son poste. Dernier point elle a clairement indiqué qu'elle appellerait à voter pour Sarkozy au second tour. Ceci pose un autre problème, un candidat du centre ne devrait pas y aller ni pour témoigner (ce n'est pas Témoignage chrétien qui se vend dans les églises à la sortie de la messe, mais une élection pour changer la face de la France) ni pour apporter son soutien d'avance certifié acquis avant d'y aller.

J'ai bien aimé Hamon aujourd'hui à iTélé je crois ou hier lorsqu'on lui parlait de la candidature de Borloo comme centriste. Il a simplement demandé si Borloo était en prison pendant plus de trois ans. Et qu'effectivement cette possible candidature était hypocrite. Pour moi elle est indécente. Puisque les journalistes ne font pas leur boulot, nous le faisons à leur place et nous rappelons pourquoi la possible candidature de Borloo pour le centre est une imposture :

1- il a été l'avocat de l'escroc Bernard tapie, il est son ami, Tapie vice président du cousin germain du Parti Radical. Tapie pris dans l'affaire du Match OM VA, Valenciennes dont Borloo a été le maire. On croit rêver. Son club s'est couché acheté par Tapie et lui a été l'avocat de Tapie. Ce fait devait déjà lui faire fermer son clapet comme représentant de la branche sociale de la majorité.

2- il se sentait si bien avec Nicolas Sarkozy qu'il s'est cru son Premier Ministre jusqu'au début de l'automne 2010

3- il a participé à un pouvoir qui a fait les lois TEPA, dont le chef a fait les discours de Latran Riyad, Grenoble, Dakar, sur la Shoa, sur la lettre de Guy Môquet, qui a lancé le débat sur la nationalité, qui a reçu Kadhafi, qui a bafoué l'éthique avec ses accointances avec ben Ali, Moubarak, Dos Santos, Gbagbo, El Assad etc. il a participé à ce pouvoir qui a modifié la Constitution, son parti a voté toutes les lois, ce pouvoir qui a eu en son sein une invraisemblable accumulation d'affaires lointaines avec les sous-marins, plus proches avec Bettencourt, ou les affaires Widenstein, César, Santini et l'affaire Hamon, les affaires Blanc, Estrosi, MAM, Fillon, Péchenard, Paillé, Richard, Amara, Yade, Bachelot, Boutin, Nora Berra, Joyandet … à aucun moment il n'a démissionné pour montrer son désaccord avec la politique menée, avec l'amoralité des affaires, le comportement des ministres. Pas une seule fois en plus de trois ans il n'a montré sa velléité d'indépendance et sa forte désapprobation de ce que pouvoir fait et représente.

4- comme il le dit lui-même : l'UMP aura des difficultés. Alors que son parti a eu des élus grâce à des accords avec l'UMP qui n'a pas présenté de candidats contre les siens et les a aidés à se faire élire. Ceci implique qu'en plus d'avoir été d'un silence de tombe pendant trois ans contre une politique mortifère, il crache dans une soupe qui l'a nourri bien grassement. Il ajoute la trahison à sa lâcheté passée et à son avidité du pouvoir passée. Il ajoute de plus une parfaite amoralité financière. L'UMP a déclaré qu'elle continuerait à honorer son accord qui octroie 77 % des financements du Parti radical. Il va en être ainsi que deux seules voies s'ouvrent au devant du parti radical : 1- une fausse indépendance politique soumise à la dépendance financière et c'est tromper volontairement les Français 2- une dépendance volée car mensongère compte tenus des trois ans passés au pouvoir qui profite des finances d'un parti que l'on a fondé et que l'on trahit.

5- Si cette fibre sociale était une valeur primordiale, le 23 avril 2002 le Parti radical se devait de ne pas se fondre dans l'UMP ni d'en être co-fondateur. Ce Parti pouvait tout-à-fait s'associer au RPR ce qui laissait toute liberté de rompre cette association en cas de désaccord. En 2002 il y avait le faux problème Le Pen qui nécessité hypocritement un accord mais non une perte d'identité et d'indépendance.

6- Borloo a non seulement dit qu'il ne voulait pas ajouter au désordre de l'UMP mais que Sarkozy aura fait un quinquennat inouï. Il faut encadrer ces paroles et sans cesse les lui rappeler. Quelles raisons objectives peuvent-elles pousser un homme à se présenter contre celui qui aura fait un tel quinquennat et qui de ce fait en mérite récompense et fidélité et le droit sinon le devoir de poursuivre sa tâche (ici c'est la tache) ?

Brûlons donc l'imposteur (c'est une image) et faisons écho ad nauseam à ses dernières paroles, à sa présence de 3 ans au pouvoir, au financement de son parti par l'UMP jusqu'en 2012.

Borloo est un imposteur !

 

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