Certains pays occidentaux jouent aux pyromanes avec le Kosovo
Il est à se demander si notre monde n’a pas assez de problèmes pour que
notre pays, les Etats-Unis ainsi que les autres pays européens aillent cautionner,
voire financer ou soutenir la création d’un pays qui fait partie d’un
autre : la Serbie. Veut-on une autre guerre ? Où va-t-on dans cette
situation nouvelle qui n’est pas une plaisanterie et qui sera mal digérée par
des citoyens (les Serbes) qui ont vu leur pays scindé. Lesdits citoyens ne
peuvent plus aller et venir comme ils le veulent. Il y a une frontière dans
leur pays.
On a la désagréable impression de voir une situation similaire : Israël en Palestine, le Lesotho en Afrique du Sud et j’en passe. Ces pays
occidentaux ne vont-ils pas bientôt tenter le coup de poker de créer le pays
Kurdistan ? Il est à se demander si le chaos est à l’ordre du jour dans
l’attitude de certains dirigeants occidentaux. La Communauté européenne qui
cautionne cette scission veut expédier
près de 2 000 hommes dans ce nouveau pays. Ces derniers assureront les
fonctions de policiers et de femmes et hommes de lois. L’indépendance du Kosovo
a été reconnue lundi le 18 février 2008 par la majorité des pays de l’Union européenne et par les Etats-Unis.
Les pays alliés de l’Otan soutiennent l’initiative d’indépendance et
devraient apporter leur soutien logistique au Kosovo nouveau. D’ailleurs, ils
ont commencé à effectuer leur travail de contrôle le mardi 19 février, afin
d’apaiser la colère des Serbes qui est justifiée. La KFOR (force de l’Otan),
qui assurait la sécurité de la région du Kosovo depuis 1999, s’est manifestée
après des accrochages à deux points de passage entre la Serbie et le nord du
Kosovo : région peuplée fortement de Serbes.
Ces troubles se sont produits lors de la visite du chef de l’UE :
Javier Solana. Ce dernier a été le premier
haut responsable étranger à se rendre au Kosovo le mardi 19 février
2008, soit deux jours après son indépendance. La police du Kosovo a signalé que
des agitateurs serbes auraient incendié des bâtiments. M. Solana a demandé aux
Kosovars de transformer leur énergie
positive et ce dans l’objet de faire progresser leur société, il s’est
entretenu avec le président kosovar Fatmir Sejdiu et le Premier ministre Hashim
Thaçi.
Le soutien de l’Union européenne ne va pas pour autant calmer la
situation de crise qui règne au Nord de ce nouveau pays : fief des Serbes.
Que compte faire l’UE pour mettre fin à ces tensions ? L’apport de 2 000
individus est-il suffisant ? Ne risque-t-on pas une nouvelle guerre ? Comment vont-ils faire les Occidentaux de
l’UE pour calmer les bouillonnants Serbes qui ne pensaient pas qu’une
telle scission puisse se produire aussi brusquement
Le Premier ministre Hashim Thaçi semble minimiser les incidents de
colère. Les Albanais qui fêtent cette indépendance doivent être heureux ou
vont-ils redouter les jours prochains ? Accompagné du général français
Yves de Kermabon et du Néerlandais Pieter Feith : qui vont prendre
respectivement la tête de la mission de police et de justice de l’UE et du
Bureau civil international chargé d’encadrer l’indépendance, M.
Solana semble être satisfait de la tournure des événements. La résolution 1244 du Conseil
de sécurité des Nations
unies, qui
définissait l’ordre de mission au Kosovo (Minuk) assurant la gestion de cette
région devenue pays depuis le 17 février 2008, est toujours d’actualité. L’UE
doit patienter.
Cette indépendance du Kosovo risque de générer de nouveaux problèmes
dans le monde. Il est normal de comprendre la méfiance de certains pays à
l’égard de cette nouvelle situation. Plusieurs pays européens : Chypre,
l’Espagne, la Grèce, la Slovaquie et la Roumanie y compris le Canada et la
Chine semblent circonspects au regard de cette situation nouvelle. La Russie,
quant à elle, est en colère. Elle condamne cette déclaration d’indépendance du Kosovo.
Nul ne sait comment cette situation va évoluer. Il est temps d’observer comment chacun va se tenir et quel profil chaque pays va adopter.
41 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON