Ces professionnels de bon conseil
Invités par les journaux télévisés et autres émissions, les professionnels de l’immobilier nous prodiguent généreusement leurs conseils avisés depuis le début de la crise. A les entendre, hauts dirigeants du secteur ou, plus récemment, responsables de sites web, il ne faut pas cesser de vendre et, surtout, surtout ne pas d’acheter. La crise est passagère et il n’y aura pas plus de baisse ou si peu. Quant aux taux de ladite baisse, ils sont insignifiants : 10 % à tout casser et encore.
Je n’invente rien puisque le responsable du site "Entre particuliers" tenait encore ces propos à l’antenne, il y a quelques jours.
Bien sûr, je comprends aisément que ces messieurs vivent de ce type de commerce et il est de leur intérêt de nous pousser à acheter, mais j’estime également qu’ils nous ont suffisamment pris pour des "vaches à lait" ces dernières années.
Il faut voir la réalité en face. Comme messieurs les banquiers se sont brûlé les doigts à trop vouloir spéculer, il en est de même pour ce secteur d’activité qui d’ailleurs est étroitement lié au premier.
Ce qui est sûr, et vu par des particuliers qui cherchaient déjà à acquérir un bien il y a un ou deux ans, mais en prenant leur temps, c’est que les prix plongent et ne cessent de plonger, notamment dans la grande couronne, au-delà des 50 kilomètres de la capitale. Les offres les plus intéressantes atteignent des baisses non négligeables.
Pour citer un exemple concret, alors qu’il était pratiquement impossible en 2007 de trouver un pavillon de 3/4 pièces pour une famille lambda, couple avec deux enfants, à moins de 200 000 euros, ceux-ci foisonnent à des tarifs oscillant entre les 160 et les 190 000 et ce, avant négociations puisqu’elles sont de mise actuellement. Si je sais compter, nous sommes sur des différences de l’ordre de 15 à 20 %, bien loin des taux ridicules annoncés par ces messieurs qui nous veulent du bien.
Et si les journalistes ont souligné le cas des crédits relais, les professionnels, eux, évitent soigneusement d’en parler. C’est pourtant un facteur non négligeable car arrivant à terme, et sans renouvellement de la part des banques, les ménages surendettés devront "lâcher" leurs biens à des prix encore revus à la baisse.
En tout cas, sur un point, cette crise a du bon. Elle permet de remettre les pendules à l’heure. Il est loin le temps où le vendeur de l’agence vous regardait avec dédain en vous faisant comprendre que c’était à prendre ou à laisser et vous invitait à aller voir ailleurs. A l’heure actuelle, il aurait plutôt tendance à vous rappeler.
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