Cet Alexandre Benalla qui sommeille en vous...
Quel piètre feuilleton que cette affaire Benalla, qui squatte l'espace médiatique depuis plusieurs jours, allant jusqu'à provoquer une "crise parlementaire", histoire de parler de la pluie et du beau temps plutôt que des sujets sérieux.
J'ai appris le "bidule" au retour d'un séjour en Italie du nord, où la culture virile alliée à la tradition de la population locale m'ont offert un bol d'oxygène malgré la chaleur ambiante, dans un pays où la population a le cran de voter "patriote", où les migrants de passage sont bien contents quand ils sont autorisés à dormir sous un pont à l'abri des intempéries, où les policiers sont respectés, où les églises sont encore remplies de fidèles...
J'étais si loin du pays des "droits de l'homme" et des contre-valeurs qu'est la Gaule républicaine. Ainsi, l'affaire Benalla, qui aurait laissé indifférent un transalpin, a pris des échos disproportionnés, comme toujours dans les affaires de "violence", l'affreux mot qui indigne notre élite médiatique. C'est sur une chaine-info que j'ai découvert Alexandre Benalla. Au début, j'ai pensé que le 1er mai dernier le garde du corps de Macron avait violé, torturé et assassiné des manifestantes du "black block", ce groupe de brutes et de casseurs d'extrême-gauche. Et puis j'ai compris : le brassard de police, le fait d'avoir secoué une morue qui venait de déglinguer une vitrine de magasin, d'être venu observer puis agir sans l'aval de son patron etc.
Pour le grand public, vous aurez remarqué qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat. D'abord, la répression a toujours associé le pouvoir politique aux forces de police. Dans tous les régimes politiques, de droite comme de gauche. Dans les années 70, le SAC cassait du syndicaliste en partenariat avec les renseignements généraux et les services secrets infiltraient l'OAS pour la démolir de l'intérieur. Dans les années 80, Mitterrand faisait surveiller ses opposants par la cellule gendarmerie de l'Elysée. Dans les années 90 (j'étais étudiant à l'époque), des militants de droite chargeaient les manifestants (le CIP en 1994) aux côtés des CRS...
Ensuite, Benalla est conseiller à la sécurité du président. Suite aux exactions des néo-gauchistes, il a voulu voir sur place qui était ces fauteurs de troubles, il s'en est expliqué sur TF1 avec calme et conviction. Certes, il s'est laissé aller à faire le ménage avec les policiers. Face à des voyous, on peut comprendre qu'il peut arriver de se faire plaisir, ce ne sont pas les commerçants et les riverains victimes du "black block" qui le lui reprocheront...
Ci-dessus, les "sympathiques" militants secoués par Alexandre Benalla :
Si la démarche de notre bonhomme était maladroite, elle ne justifie pas le tohu-bohu et la comédie jouée aux français depuis quinze jours. Motion de censure du gouvernement, débats houleux, journaux télévisés occupés par l'affaire... Les bien-pensants de service, sophistes de tous les horizons, ont détourné le truc pour en faire une histoire de barbouzes. Car en France, l'extrême-gauche doit être libre (et elle-seule), de "contester" et de "manifester", quitte à tout casser. C'est semble-t-il la préoccupation majeure de certains journalistes des beaux quartiers...
Nous ne défendons pas Alexandre Benalla, mais il semble qu'en tant que conseiller à la sécurité, il n'a fait que son travail. C'est en tout cas l'image, l'impression du petit peuple que je croise au quotidien dans les troquets de Chartres, où je réside. Le problème numéro 1, c'est d'assurer la tranquillité et la sécurité des français, les méthodes passent après. Que ceux qui sont choqués par les coups de matraque (contre les "gauchistes", pas contre les gens de la "manif pour tous") s'interrogent sur les causes de cette "violence" ! Les propriétaires de voitures brûlées et de commerces saccagés pourraient être tentés eux-aussi de jouer les auxiliaires de police pour se protéger. A quand une motion de censure de la "gauche populaire" contre le laissez-aller judiciaire, contre les trafics de drogue dans les quartiers et la loi des caids ? Ce jour-là, les poules auront des dents. Que nos élus choqués par la "violence" commencent par travailler avec nos policiers dans leur commune, au lieu de contruire des "maisons du justiciable" et de défendre les voyous en se plaignant de la fuite des classes moyennes et aisées vers les campagnes.
Alexandre Benalla, c'est l'affaire du serpent qui se mord la queue puis qui joue d'autruche. Ce qui compte, c'est le contexte ambiant... Benalla, le "Dreyfus" de ce début de XXIème siècle ? Pourquoi pas...
Photo 2 : Mr Sécurité sur TF1 en tenue de soirée :
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