Cette justice qui ne reconnait jamais ses torts
Comment qualifier une justice refusant systématiquement ou presque de se déjuger ? Par pur principe, semble-t-il, quand bien même de nouveaux éléments, tels que des preuves ADN, l’alpha et l’oméga actuel des affaires criminelles orientent l’enquête dans une nouvelle direction ?
On aime bien en France faire des gorges chaudes des erreurs judiciaiares américaines, d’autant plus qu’elles débouchent souvent sur la peine de mort. Malgré tout, des condamnations à mort ont été révisées au pays de Georges Walker Bush, le Texan Léthal, suite à l’apport de nouvelles preuves. Des preuves telles que l’ADN par exemple, ou la découverte de nouveaux suspects crédibles jetant le doute sur les premières conclusions.
En France, il semblerait que ce soit braucoup plus dur, la Justice a horreur de reconnaitre ses torts. Les erreurs judicaires les plus célèbres de ces dernières années, reconnues comme telles en tout cas étant l’affaire Patrick Dills, condamné et incarcéré à 16 ans, sorti innocenté 16 années plus tard, le coupable étant apparemment le tristement célèbre Francis Heaulme.
L’affaire d’Outreau est elle ausi une très belle, enfin pas pour ceux qui se firent broyer par la machine, illustration de cette manière à tout prix de fabriquer des coupables. La justice française, peut être est ce dû à une vieille tradition catholique mal digérée, a la religion des aveux.
Malheureusement, on sait que l’on peut obtenir des aveux de plusieurs manières, l’épuisement physique et moral des suspects jouant pour beaucoup, c’est ce qui s’est passé pour Dills ou Outreau.
C’est ce qui se passe également dans l’affaire se déroulant actuellement, l’affaire Marc Machin. Marc Machin, suspect idéal dans un meurtre commis à Neuilly. Marc Machin, présenté comme chômeur, marginal, connu auparavant des services de police. À une époque, on en aurait fait une affaire d’état, un Bruay en Arthois bis, Marc Machin coupable, de par son statut social. Bon, Jully et les autres ont vieilli, ce genre de combat n’est plus porteur. Machin a avoué, c’est donc lui. Et Machin est incarcéré. Fin de l’histoire ? Non, car un autre homme va avouer le meurtre. Mieux, on prouvera par prélèvement ADN, sa présence sur la scène de crime.
Pas si simple ; la Commisssion de Révision et l’Avocate Générale se sont opposées à sa remise en liberté. Une possibilité de complicité entre les deux hommes pouvant, selon elles, être envisagée. Marc Machin reste donc en prison, de même que le nouveau coupable potentiel... La Cour de Révision pourrait le libérer le 9 juin.
Pourrait, la justice n’aime pas avoir tort, encore aujourd’hui. Malgré de sérieux doutes, Ranucci est toujours coupable. D’ailleurs, sa culpabilité est tellement évidente que cela n’a jamais empêché le Président qui avait refusé la grâce, VGE, de dormir...
Hasard du calendrier, on apprenait au moment de la réd ction de cet article que l’affaire de Montigny les Metz ont un non lieu avait été prononcé concernat Francis Heaulme allait être réexaminée.
11 réactions à cet article
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Professionnel de la justice et particulièrement du droit pénal au quotidien, je confirme votre point de vue, notre justice a le plus grand mal à se déjuger et les raisons sont historiques et fort complexes. En outre, j’estime que notre institution a toucher le fond avec l’affaire Outreau qui, malgré le choc médiatique, le séisme et la fracture avec les justiciables, la diffusion télévisée des audiences de la commission (improbable il fut un temps), et bien rien, un quasi néant, un retour vers l’oubli ! J’en suis encore profondément outré ! Non, l’institution continue son chemin vers une criminalisation sans fin des comportements (élargissement du filet pénal), le nombre incensé des personnes détenues en est l’aspect le plus visible, 63500 détenus pour 58000 places. Des quanta de peine qui ne cessent de croitre en corrélation avec une justice expéditive (comparutions immédiates) de plus en plus présente et inhumaine -il faut gérer le quantitatif. Non, véritablement notre institution n’a su tirer aucune leçon constructive de ses propres dysfonctionnements, et ce sont les justiciables qui en font les frais.
Ps : je vous donne déjà le titre du prochain article que je souhaite soumettre aux lecteurs d’agoravox : La belle et les prisonniers, de la (ré)insertion des personnes placées sous main de justice (PPSMJ, bel acronyme non ?
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Le fait que l’ on puisse licencier un pauvre smicard qui fait une petite connerie , et que l’ on garde dans ses rangs un magistrat responsable de tant de gachis est proprement à gerber . Et c ’est marqué justice sur la boite , quel deshonneur !
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La justice en France doit-être revue de fond en comble, les fautes lourdes sont légion, les malheureuses victimes de ces fautes lourdes dela justice, ne trouverons pas un avocat, pour engager une procédure..... faitent un essai, et constatez, pas un .......... j’ai fais l’essai......... et vous propose de le faire, >>> pas un avocat interressé..... pourquoi ?
Nous ne sommes plus dans un état de droit.........
Et la, il est possible de réformer, c’est facile.......... il est à peu prés sur, que cela n’est pas un problème de budjet........
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le but de la justice est de former le citoyen a l’obeissance. en plus remplir les prisons ca rapporte a certains. l’equivalent d’un salarie indien ca se refuse pas. certains ont d’ailleurs relocalise pour "embaucher" des prisonniers
bientot bouyghes construira et gerera 3 nouvelles prisons........
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Tiens, je n’ai pas reçu le mail pour m’avertir de la parution de l’article.
Désolé de répondre avec retard donc.
Une justice de droit divin, sûre de ne jamais se tromper et même face à l’évidence, refusant de l’admettre, pose un problême. De même qu’une Garde des Sceaux déclarant qu’il ne suffit plus d’avoir purgé sa peine.
On a toujours défini la justice comme aveugle et capable de broyer les individus, en renforcer uniquement le côté répressif sans lui donner de balanciers supplémentaires ne fera qu’empirer les choses (surtout si l’on passe directement par la présomption de culpabilité systématique)
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Le problème posé par cette affaire ( et d’autres) est celui de la vérité judiciaire.
Le but d’un procès n’est pas de révéler mais de créer une vérité à laquelle la réalité devra se conformer. La révision d’un procès se réfère donc principalement à la réalité de la condamnation et à ses motifs qui sont nécessairement vrais puisqu’ils ont créé une réalité. La fumée qui crée le feu, en somme.
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"Le but d’un procès n’est pas de révéler mais de créer une vérité à laquelle la réalité devra se conformer."
Je trouve que ca résume tout à fait le sujet. Le problème de la Justice, c’est que ce n’est pas la vérité et la réalité qui compte. Les avocats sont là pour innocenter leur client et pas pour leur éviter la peine de mort ou la perpétuité. C’est tellement plus facile (à cause du droit francais) de dénaturer la vérité que de défendre son client. Il suffit de voir comment la justice francaise condamne à quelques mois de sursis des méga-multi récidivistes...
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Où en est l’affaire roche ou plutot l’affaire allègre ???
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Et ça ne s’arrête pas que là !
Ce site est à voir : http://www.stopaloubli.org/index.php?action=historique
Il faut pas oublier ces affaires et surtout les hommes politiques qui y sont impliqués !
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La justice a gardé ses vieux réflexes datant de la Terreur. Il lui a toujours fallu des têtes à faire tomber, au sens propre comme au figuré. Pauvre type ! Tu as eu tort de passer dans le coin, alors c’est toi le coupable... Et oui ! Certains magistrats et avocats prennent leur pied dans des affaires complètement tordues. Inutile de rappeler lequelles. A croire qu’au lit, ils sont bons à rien.
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