Chacun a sa poste
ou pas.
Comme je suis une grande naïve, je croyais que la fonction première de La Poste consistait en la distribution de courriers et de colis avec, en option, la possibilité pour les usagers d’envoyer de l’argent à l’aide de mandats.
Seulement voilà, ça, c’était La Poste d’autrefois, celle qui a été à l’origine des relais de postes.
Mais, de profundis, cette Poste là, antédiluvienne n’est plus, que nous aimions, nous français.
Elle était devenue trop archaïque avec ses petits colis ordinaires qui ne nécessitaient pas de formulaire à remplir pour être envoyés, avec ses enveloppes spéciales pour les envois par avion, avec ses collectionneurs de timbres qui squattaient un guichet rien que pour le plaisir de choisir un ou deux spécimens. Elle n’était plus rentable.
Voilà, le mot est lâché qui sonne comme une accusation. Presque comme une grossièreté.
Alors, La Poste a créé la Banque Postale mais, par une bizarre alchimie, elle s’est transformée en concurrente de sa propre création. Une concurrence qui lui a attiré l’inimitié de La Cour des Comptes. La Cour des Comptes qui, depuis 2008, préconise la fermeture d’un grand nombre de Bureaux de Poste.
Et que fait La poste pour défendre son activité ?
Et bien elle réinvente le courrier à deux vitesses. Génial, non ! Il fallait y penser.
Sauf que :
Expérience personnelle :
avec 3 courriers postés d’une ville de Sarthe à 3 dates différentes pour 3 destinations différentes
- Le premier courrier de moins de 20 g. affranchi à 0,60 € posté le vendredi 03 décembre est délivré à son destinataire en Seine Maritime le mercredi 07 décembre.
- Le deuxième courrier de moins de 50 g. affranchi à 1,00 € posté le vendredi 09 décembre est délivré à son destinataire à Paris le mardi 13 décembre.
- Le troisième courrier de moins de 20 g. affranchi à 0,77 € posté le lundi 12 décembre est délivré à son destinataire, en banlieue d’une ville Suisse, le mercredi 14 décembre.
Inutile de perdre du temps à chercher l’erreur. La vérité s’impose ; l’affranchissement prioritaire est une gigantesque blague.
Et que font les employés de La Poste pour défendre leur outil de travail ?
Et bien ils se laissent aller à négliger de plus en plus leur besogne.
Expériences personnelles :
Alors que je suis présente à mon domicile, le préposé au courrier dépose, dans ma boîte à lettres, un avis de passage concernant un colissimo qu’il prétend n’avoir pu déposer dans ma boîte à lettres.
Je précise que je n’habite pas en appartement mais dans une maison disposant d’une sonnette dont le timbre n’est pas plus défectueux que mon ouïe.
Or,
- le colis ne nécessitait pas de signature pour en accuser réception,
- l’emballage du paquet concerné était constitué d’une matière souple et malléable,
- les dimensions du colis, contenant 3 T-Shirts à manches longues, étaient de 27 cm / 6 cm / 34 cm pour une boîte à lettres avec des dimensions intérieures de 29 cm / 28 cm / 39 cm
Je laisse apprécier.
Et si je disais que le mois précédent, une lettre par moi postée avec, comme il se doit, l’adresse du destinataire écrite sur le recto de l’enveloppe et, par précaution élémentaire, une étiquette avec mes nom et adresse collée sur son verso, était distribuée... dans ma boîte à lettres le lendemain !
Que l’oblitération ait été faite dans le mauvais sens est déjà une négligence mais que le préposé au courrier ait déposé cette lettre dans ma boîte sans état d’âme, peut quand même inquiéter sur le niveau de faculté mentale des personnes qui passent les concours des Postes, non ?
Et ce sont ces gens là qui oseront faire grève pour protester contre la privatisation ?
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