Chacun pour soi ou tous ensemble !?

Plusieurs associations et collectifs avaient décidé d’organiser en Seine et Marne des assises de la vie associative.

Il s’agissait de réfléchir ensemble de la situation des associations qui, aujourd’hui subissent de plein fouet la baisse voire la suppression des subventions publiques.

Tout était prêt et calé pour faire du 27 juin 2016 une journée de réflexion collective.

On sortait ainsi du chacun pour soi et du « sauve qui peut » pour enclencher une dynamique collective.

Plusieurs dizaines d’acteurs associatifs étaient inscrits et les groupes de préparation étaient à pied d’œuvre.

Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que les associations partenaires reçoivent ce courrier de la présidente de RESO 77 :

« Chers Messieurs,

Malgré le souhait de RESO77 d’organiser « les assises de la vie associative de Seine-et-Marne » le lundi 27 juin 2016, le bureau de notre association se voit contraint de renoncer à cette organisation suite à des problèmes logistiques et financiers.

Toutefois, la date de la manifestation étant proche, nous souhaitons savoir si vous désirez maintenir la manifestation sans RESO77 à la date du 27 juin et prendre en charge l’organisation, ou si vous préférez la reporter à une date ultérieure.

 Nous sommes sincèrement désolés de ces délais courts qui expliquent pourquoi nous nous voyons obligés de vous demander une réponse au plus tard pour le lundi 6 juin prochain afin de prévenir, si besoin, les personnes participants à l’organisation et l’ensemble des acteurs inscrits à cette journée.

L’ensemble du bureau et moi-même, vous présentons encore une fois nos excuses. Nous vous prions d’agréer, chers Messieurs, l'expression de nos salutations distinguées. »

RESO 77 regroupe plus de 150 associations et est une association très représentative du secteur sanitaire et social.

Comme d’autres responsables associatifs, je ne comprends pas ce soudain renoncement, cet abandon.

Cette décision risque de conduire chaque association à se débrouiller toute seule, voire à composer avec telle institution.

J’espère que cette décision précipitée et la réaction de surprise, voire d’inquiétude des autres partenaires va conduire RESO 77 à une réflexion plus fouillée et solidaire.

S’il n’est pas possible d’organiser ces assises en juin, tenons ce même jour une rencontre plus modeste, départementale pour préparer ensemble à une date ultérieure, choisie d’un commun accord des assises à la rentrée.

Jean-François Chalot