Changer le vieux monde...
Une chanson consacrée au pouvoir des fleurs, c'est comme un hymne à la douceur, la tendresse : dans cette chanson, écrite par Alain Souchon, l'auteur évoque ses souvenirs, des projets d'autrefois qui semblent être devenus inaccessibles avec l'emploi du passé : "on avait des projets pour la terre / pour les hommes comme la nature / faire tomber les barrières, les murs, / les vieux parapets d'Arthur".
Abattre les murs, les barrières, voilà un beau symbole : il s'agit de vaincre les différences, les différents, les conflits en tous genres.... il s'agit, aussi, de préserver la nature et de la respecter.
Les "jasmins, les lilas" remplaçaient, alors, les "soldats" : on pouvait espérer "changer" le monde, les êtres humains avec de simples fleurs : bouquets de roses, géraniums. Bel espoir !
Les chansons étaient associées à des pétales et des corolles, leurs parfums évoquaient l'image d'un Eden, d'un paradis.
Le poète revient, ensuite, au présent : cette envie de modifier le monde reste intacte : l'idée de douceur apparaît et s'impose.
Mais, changer les âmes et les coeurs, ce n'est pas simple ! Car cela suppose d'envoyer "la guerre au vent" pour accorder toute sa place à l'amour : "l'amour devant", écrit l'auteur.
La tâche paraît difficile : l'emploi du pluriel, de l'adverbe d'intensité "tant" souligne l'ampleur des problèmes : "y a des choses à faire / pour les enfants, les gens, les éléphants / ah ! tant de choses à faire."
Et le poète fait une offrande de fleurs, pour donner du coeur au lecteur, à qui il s'adresse directement à la deuxième personne.
L'espoir se renouvelle avec l'emploi du futur : "tu verras qu'on aura des foulards, des chemises / et que voici les couleurs vives / et que même si l'amour est parti / ce n'est que partie remise / pour les couleurs, les accords, les parfums."
Il serait temps, en effet, de changer ce "vieux monde" pour en faire "un jardin"...
Il serait temps de redonner de l'espoir à tous, il serait temps de ne plus se perdre dans de vaines querelles, aussi vieilles que le monde !
On aimerait se laisser aller à cette "idée pop", contenue dans la chanson et dans la musique de Laurent Voulzy.
Hélas ! Même les fleurs n'ont plus trop de saveurs pour certains : ils préfèrent les invectives, les insultes !
Oui, vraiment, il serait temps de redonner le pouvoir aux fleurs, à une forme de tendresse et de générosité qu'on a tendance à mépriser et à oublier !
Notre monde se perd dans une recherche effrénée de l'argent : partout, règne une forme de compétition, on essaie d'anéantir l'autre, de le rabaisser, de l'amoindrir...
L'homme en perd son humanité, l'essence même de ce qu'il est.
Les fleurs représentent bien l'harmonie du monde : formes, couleurs, parfums, éclats, on oublie trop souvent tout ce que peut nous offrir la nature, des bonheurs simples, des accords.
La mélodie de cette chanson très douce, et rythmée traduit un espoir de renouveau... une envie de reconstruire une autre société plus humaine.
Ne nous perdons plus dans un monde matérialiste, sans idéal : retrouvons des accords oubliés, retrouvons le pouvoir des fleurs !
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/article-changer-le-vieux-monde-124607985.html
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