Chantons sous la pluie contre le FN, avec le socialiste Frédéric Cuvillier dans le Pas-de-Calais !
Il fallait y penser, et surtout ne pas avoir peur du ridicule. A défaut d'arguments politiques pour repêcher les électeurs perdus du PS dans le nord de la France, un élu socialiste, sous doute poussé par le désespoir, a décidé de chanter contre la "haine " et le "fascisme". Frédéric Cuvillier est maire de Boulogne-sur-mer, une commune proche de la jungle aux migrants de Calais, où Marine Le Pen va cartonner logiquement lors du prochain scrutin. Incapable de proposer des solutions à ses concitoyens trahis par les promesses non tenues de Hollande et compagnie, il est bien obligé d'innover. Place donc à un clip ridicule où il meugle avec quelques militants (ou figurants ?) une chansonnette invitant Marine à dégager par le train en direction d'Arras, accompagnée de sa haine (!). On remarquera que ce terme est une obsession pour les curés laiques post-socialistes, qui redoutent autant le fait de perdre leurs places au profit de concurrents accrocheurs que de subir d'éventuelles foudres de ceux-ci après leur victoire finale. En cas de victoire FN aux prochaines présidentielles, une invasion de zombies nationalistes risquerait de déferler sur l'hexagone, si on suit le sieur Cuvillier, plus proche de Georges Romero que de Brassens pour le coup...
Plus sérieusement, on ne peut qu'être sidéré par l'attitude mesquine et hypocrite de ces individus qui, depuis trente ans, n'ont fait que trahir la république. Qu'ont-ils fait du programme commun de la gauche des années 70 ? Pourquoi ont-ils supprimé les frontières, promus l'ultra-libéralisme, l'immigration pour remplacer des classes populaires qui votaient mal ? Promus le front national pour briser autant le PCF que la droite classique ? En quoi sont-ils les héritiers de Jaurès et de Blum, eux qui oeuvrent pour la libre-concurrence, le communautarisme dans les banlieues, le sabotage des services publics ?
Frédéric Cuvillier n'est "socialiste" que de nom. Son parti n'a plus rien à dire au peuple qu'il a trahi. Mélenchon rappelait d'ailleurs, il y a quelques temps, qu'hors de la sacro-sainte lutte anti-FN, le PS n'a plus rien à dire aux chômeurs, aux travailleurs ou aux habitants des quartiers pauvres livrés à la loi des voyous. Il a même perdu son électorat traditionnel (les profs et les jeunes). On voit mal où il trouvera les 20% d'électeurs promis par les sondages.
Alors laissons chanter (faux, en plus) ces démagogues. On aurait préféré entendre Cuvillier entonner la marseillaise ou le chant des partisans, mais ce n'est plus dans leur culture. Pas plus que le temps des cerises. Tout cela sonne (trop) patriote, républicain ou révolutionnaire ; des concepts aujourd'hui étrangers au parti socialiste. Et dire que le Nord Pas-de-Calais fut une terre ouvrière, populaire et progressiste. Une terre de grèves, de révoltes contre l'oppression, de combat... à des années-lumières de la gauche bobo et de la droite saumon.
Pour conclure, cherchons ensemble quel air braillera Frédéric Cuvillier le soir de sa déroute électoral ? Chantons sous la pluie, je ne regrette rien ou allo maman bobo ? A discuter. Au fait, il parait que les empereurs romains les plus cruels étaient très mélomanes... Caligula et Néron chantaient toute la journée entre deux orgies. Un signe de la dérive totalitaire du pouvoir PS ? Il est vrai que les cadres du parti de Valls ressemblent plus à des oligarques romains qu'à des militants républicains...
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