Charité et Gaspillage
Le monde ne tourne pas rond, non, non, non !
Suite à la lecture de l'article J'ai la honte de CHALOT, j'ai eu une idée toute bête que j'aimerais décrire ici, elle ne soigne pas les causes du problème et je ne dois pas être le premier à l'avoir eu. Mais elle s'appuie sur la conséquence de la surconsommation décrite par CHALOT pour alléger les difficultés alimentaires d'une part de la population.
D'un côté, nous avons les grandes enseignes de distribution et autres (restaurant d'entreprise par exemple) qui détruisent volontairement des denrées périssables sorties des rayons. La justification présentée alors est qu'elles ont peur de se faire attaquer en justice par des gens qui auraient mangé ce qu'ils trouvaient dans les poubelles des magasins.
Cet argument légal est étonnant de cynisme si l'on considère que la population ciblée n'a probablement pas les moyens physiques et financiers d'un procès à la grande distribution... Mais tant que le vide juridique permettra à quelqu'un qui a ces moyens de faire un tel procès, je peux éventuellement le comprendre.
On peut donc fustiger l'attitude de la grande distribution, mais dès lors qu'elle se réfugie derrière la législation, et que celle-ci est mal adaptée, c'est au législateur de faire son travail entre deux gueuletons au restaurant de l'assemblée nationale...
D'un autre côté, les associations caritatives sollicitent les citoyens, en particuliers pendant cette période de fêtes, de la sortie des magasins, aux spots publicitaires en passant par les grandes messes caritatives (qui d'ailleurs doivent contenir leur lot de célébrités en mal de "greenwashing" médiatique, même si je ne doute pas que certains participants soient sincères dans leur démarche).
Là où je trouve ce système particulièrement bancale voir pervers vis-à-vis des consommateurs, c'est que les pertes des magasins sont lissées par les marges faites sur les produits vendus. Il est évident qu'en l'état actuel, le magasin ne pourrait finir en négatif, ce surcout est donc forcément assumé par les marges faites auprès du consommateurs et celles faites auprès des producteurs.
Il me parait inconcevable qu'aujourd'hui, chacun ne puisse manger à sa faim alors que la société marchande génère toujours plus de ce qu'elle considère comme des déchets, se cachant derrière une loi et la peur d'une perte de client potentiel si leurs "déchets" n'étaient plus javellisé. Il suffirait de revoir la loi en permettant la prise en charge de ces "déchets" par les associations et présentant des garanties contre les abus d'utilisation d'un tel système.
L'effort des associations caritatives pourraient alors se porter sur la transformation des aliments arrivant à échéance en des produits de conservation longue, permettant une redistribution tout au long de l'année à ceux qui n'ont d'autres choix que de se rendre aux soupes populaires. La générosité des citoyens sera toujours sollicitée pour d'autres causes (conséquences seraient plus appropriées...) et les grandes surfaces se retrouveraient dans une situation moins hypocrite...
Avec un tel système et vu la quantité de "déchets" en jeu, je pense que la faim ne pourrait être qu'un lointain souvenir avec un tel dispositif légal. Qu'en pensez-vous ?
Bonne fin d'année 2013, et en espérant que 2014 soit plus humain,
Greenman
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