Chez Arkéa, licencier est une habitude !
Les salariés de la Socram Banque, basée à Niort, et qui devrait bientôt être rachetée par Arkéa, en savent quelque chose…
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L620xH349/Jean-pierre_denis_ronan_le_moal_arkea-60b2f-aff98.jpg)
Arkéa est en pleine forme ! Arkéa est solide ! Arkéa peut s’en sortir seule ! Voici ce qu’on nous rabâche depuis quelques années, pour que nous acceptions voire que nous nous faisions les ambassadeurs du projet d’indépendance de notre direction.
Quel fut donc mon étonnement lorsque j’apprenais dans La Nouvelle République que notre banque allait racheter la Socram Banque, mais n’allait conserver que 150 des 210 salariés qui y travaillent.
La voilà la stratégie de croissance de nos patrons : racheter et licencier. Et dire que certains pensent encore que le projet d’indépendance fomenté par Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal a pour but de sauver nos emplois…
Eux qui ne cessent de prôner la digitalisation des services bancaires et les « Fintech » — ces startups du monde de la finance — en se gardant bien de dévoiler les tristes conséquences de cette stratégie : fermetures d’agences, licenciements, surcharge de travail…
Alors que Ronan Le Moal affirmait dans une tribune, le 8 avril dernier, que l’association de la banque et du digital permettait de « revitaliser les territoires » et que la digitalisation était « une formidable opportunité pour les salariés de se libérer de certaines tâches techniques au profit du lien social et du contact avec le client », la CFDT UES Arkade précise que ces propos ne tiennent en aucun cas compte du fait que nous, salariés d’Arkéa, sommes en surcharge de travail et en sous-effectif chronique.
Entre 2015 et 2018, notre direction a licencié pas moins de 114 salariés travaillant en agence. Depuis 2013, 67 points de vente ont fermé, et 12 autres devraient suivre, soit 79 au total. Dès lors, voir notre directeur prôner la « proximité » et la « relation client » est tout de même paradoxal. Tout comme l’entendre nous dire que la sauvegarde de l’emploi en Bretagne est sa priorité !
D’autant que le projet d’indépendance de notre direction est des plus coûteux et donc dangereux. La CFDT UES Arkade révèle ainsi que le coefficient d’exploitation de notre banque, destiné à mesurer l’efficacité et le bon fonctionnement de celle-ci, a été dégradé de 10,6 points par rapport à 2017. La raison ? Le coût du projet d’indépendance...
Nos patrons ont embarqué notre banque dans une aventure périlleuse qui pourrait lui être fatale, et quoi qu’ils en disent, ils n’hésiteront pas à nous mettre à la porte pour continuer à financer leur projet, comme ils n’ont pas hésité à rayer 60 noms parmi les salariés de la Socram Banque qu’ils s’apprêtent à racheter.
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