Chine et Occident : deux gestions différentes de la crise sanitaire
Par la dialectique de la crise sanitaire actuelle, la croissance économique tant recherchée positivement, est devenue fléau social. Elle avait cessé d'être un besoin social pour la majorité. Des pans entiers de l'économie ont donc été mis à l'arrêt. Le nombre de chômeu.rs.ses a explosé avec les allocations chômages et soupes populaires. On voit bien qu'il y a une contradiction, le bonheur de la majorité devient le malheur d'une minorité de chômeu.rs.ses.
Il ne peut en être autrement dans une société fondée sur la lutte des superclasses. Toutes les avancées sociales technologiques principalement se transforment en calamité pour la superclasse dominée des chômeu.rs.ses. Mais cette calamité n'est vraie qu'au niveau de l'individu. Car dans les sociétés fondées sur la lutte des superclasses et donc sur la propriété privée, l'intérêt de l'individu entre en contradiction avec celui de l'espèce. Le chômage est sans conteste un malheur pour l'individu mais un immense progrès pour l'espèce. Ce progrès pour l'espèce réside justement dans la douleur sociale causée par le chômage, qui pousse fatalement la superclasse des chômeu.rs.ses à s'organiser en parti politique et à mettre fin, par la révolution, à l'archaïsme capitaliste-salarial.
Une révolution qui ne sera victorieuse que lorsque les chômeu.rs.ses sont dominants dans la population active parce que l'Etat est toujours le produit de la majorité. Si cette majorité gagne sa vie par le capitalisme-salariat, l'abolition du chômage est impossible car salariat et chômage sont comme les côtés pile et face d'une monnaie si l'un existe l'autre aussi existe, pour dépasser le chômage il faut obligatoirement abolir le capitalisme-salariat.
Comme on le voit la plupart des partis politiques verse une larme pour les chômeu.rs.ses mais aucun n'est prêt à inscrire dans leur programme l'abolition du capitalisme-salariat. Parce que s'ils le font ils sont foutus politiquement : comment dire à l'immense majorité des salariés de s'auto-abolir ? En plus la nature ayant horreur du vide, les salariés trouveront bien des opportunistes pour défendre leurs idées conservatrices. Alors le progrès se fait uniquement par le développement technologique de façon impitoyable. Depuis les années 1980, cela devient clair que partout en Occident il y a une montée sans précèdent du chômage, de la précarité et du vieillissement de la population qui préfigure l'effondrement de la population. Encore une fois un signe que l'espèce est en progrès malgré la résistance de l'individu qui s'agrippe de toutes ses forces à la propriété privée.
Deux façons de gérer la crise sanitaire
Comme je l'ai dit, au début de la crise sanitaire il y a environ une année, la croissance économique a cessé d'être un besoin social, on a partout mis en place des confinements et restrictions, etc. Mais chose remarquable la première puissance industrielle et commerciale au monde, la Chine, a connu une expansion de son économie en 2020. Comment expliquer cela ? Premièrement, la mortalité a été énorme en Occident (la population étant vieillissante et un peu à cause la génétique) d'où les confinements et restrictions plus longs. Deuxièmement, en Chine, la présence de l'Etat est très fort on entre rapidement en confinement et on en sort très vite. Au final, peut-on dire que la démocratie chinoise est supérieure à la démocratie occidentale ? Sans doute, la machine étatique chinoise a été très efficace pour gérer la crise sanitaire et de loin devant les démocraties occidentales mais les deux systèmes n'arrivent pas à dépasser la contradiction fondamentale entre le capitalisme-salariat et le chômage. Pour l'essentiel, ces deux systèmes sont donc équivalents.
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